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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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d’appel s’y font entendre. Il y est donc venu un animal rusé. Il tue alors les p<strong>et</strong>its des animaux qui se m<strong>et</strong>tent<br />

seulement à pousser des cris de détresse. Tandis que lui se dit : «Des cris d’appel ré<strong>son</strong>nent.» Puis les<br />

mungomba se rassemblent. Ce <strong>son</strong>t ces animaux qui mangent la chair animale, notamment des vautours. Ils<br />

se rassemblent <strong>et</strong> disent : «Allons manger ce que va laisser le lion.» C’est donc le <strong>chasseur</strong> qui pense à <strong>son</strong><br />

métier. Il a agi comme un lion. Après avoir trouvé un troupeau de bêtes, il les tue en grand nombre <strong>et</strong> seuls<br />

des cris s’y font entendre. Là des animaux meurent nombreux. Au moment de dépecer, des vautours arrivent.<br />

Voilà ce qui fait venir les vautours. Alors il se m<strong>et</strong> à chanter en disant : «Dans le fourré, il y chante ; des<br />

mungomba y <strong>son</strong>t arrivés.» Il observe maintenant des vautours. Il y ré<strong>son</strong>ne des cris d’appel. <strong>Le</strong>s cris<br />

d’appel se font entendre là-bas. Un animal rusé y est arrivé. L’animal rusé c’est ce <strong>chasseur</strong>. «Je vous ai<br />

exterminé, moi l’animal rusé.»<br />

Note. <strong>Le</strong> chanteur a orienté la chan<strong>son</strong> vers la chasse, tandis qu’il s’agit avant tout d’un chant de deuil. Au<br />

fourré c’est au cim<strong>et</strong>ière. C’est là que chantent les mungomba <strong>et</strong> d’autres oiseaux. Ce fourré c’est la<br />

mai<strong>son</strong> de deuil où on pleure aussi. L’animal rusé c’est le sorcier<br />

Voir L. Verbeek, 2001 : 21-22, ch. 002.<br />

236. Mwe balile bapupe<br />

VERSION DE CANGWE MWITWA (CM 47/15 ; CH 28/21) M<br />

1. Mwe balile bapupe balile balile bapupe balile<br />

Mes chers, les esprits <strong>son</strong>t partis, ils <strong>son</strong>t partis, ils <strong>son</strong>t partis les esprits, ils <strong>son</strong>t partis<br />

2. Mwe balile mu mpanga e balile<br />

Mes chers, ils <strong>son</strong>t partis en brousse, ils <strong>son</strong>t partis<br />

Note. <strong>Le</strong>s pupe <strong>son</strong>t soit les esprits, soit les <strong>chasseur</strong>s possédés par les esprits. Au départ des <strong>chasseur</strong>s on<br />

chante ainsi pour exprimer l’attente de leur r<strong>et</strong>our <strong>et</strong> des choses qu’ils vont amener.<br />

237. Akale twalekwipaya makungulu eka<br />

VERSION DE CANGWE MWITWA (CM 47/16 ; CH 28/22) M<br />

1. Akale twalekwipaya makungulu eka<br />

Jadis nous tuions seulement de grosses bêtes<br />

R. Na bamakungulu kyaya lubilo e<br />

Mais les grosses bêtes ont également fui<br />

2. Kuno akale twalekwipaya R.<br />

Jadis ici, nous tuions de grosses bêtes<br />

3. Ubwanga bwa nama ubo bwipaya R.<br />

<strong>Le</strong> fétiche des bêtes qui tue de grosses bêtes<br />

4. E pano akale twalokwipaya R.<br />

Ici jadis nous tuions de grosses bêtes<br />

5. Nd<strong>et</strong>ele ubuta nebo ndekwipaya R.<br />

Apporte-moi l’arme pour que je tue de grosses bêtes<br />

Commentaire<br />

Il s’agit du <strong>chasseur</strong>. <strong>Le</strong>s makungulu <strong>son</strong>t les grosses bêtes. Alors il regr<strong>et</strong>te en disant : «Moi je tuais de<br />

grosses bêtes mais à leur tour je n’arrive plus à les abattre. Je m’en vais tuer une gazelle.» Et il tue la<br />

gazelle. Ainsi après n’avoir constaté que des gazelles, il regr<strong>et</strong>te en disant : «Moi, je tuais de grosses bêtes<br />

mais celles-ci ont à leur tour disparu. Toutes les grosses bêtes ont été exterminées.» Il se souvient donc de<br />

la manière qu’il tirait sur les grosses bêtes. Ainsi s’est-il mis à chanter en disant : «Moi je ne tuais que de gros<br />

gibiers, à leur tour ils ont fui.»<br />

Note. Nkungulu, amakungulu : mâle d’éléphant, au sens propre.<br />

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