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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Note. Mwalabanya bitimba alterne avec :<br />

a) swabila wa kabanda : coureur de la brousse<br />

b) ya lutebulula fikumbe : déchireur des peaux<br />

c) sokoloko wa kabanda nebo : parcoureur de la brousse<br />

d) utebululwa fikumbe : déchireur des peaux<br />

e) ntutubanya kabanda : qui fait peur en brousse<br />

f) sokoloko wa kabanda walala kilalelale walala palala bokwe : tu es allé dormir n’importe où, tu es<br />

allé dormir là où dort le lion<br />

Commentaire<br />

Il s’agit du <strong>chasseur</strong> Kalunga Fimengwa (l’in<strong>for</strong>mateur). Il allait à la chasse avec ses gens. Il allait en<br />

brousse avec un fusil. C’était quand il allait avec Sakalia Kinyanta. Ils allaient à la chasse. <strong>Le</strong> matin il disait<br />

: «Mes chers amis, allons à a chasse.» Ils arrivaient en brousse. Sans tarder ils voyaient une très grande<br />

bête, une nkonshi ou bien une mpelembe. Il tirait sur l’animal. Quand l’animal ne s’écroulait pas, ils continuaient<br />

à la poursuivre. Il tirait <strong>et</strong> tuait la bête. Alors il disait : « Mon cher ami, c<strong>et</strong>te bête est morte. Qu’est-ce que<br />

nous allons faire avec c<strong>et</strong>te bête? Va à l’abri temporaire. Va appeler les gens avec lesquels nous marchons.<br />

Qu’ils viennent pour qu’on la dépiaute <strong>et</strong> qu’on la dépèce.» Et ils dépiautaient la bête. Quand ils terminaient<br />

de dépiauter la bête, il disait : «Mes chers amis, enlevez les cornes.» Et ils commençaient à enlever les<br />

cornes. On a enlevé les cornes à partir de la base, à partir de l’endroit où elles poussent. On n’avait pas<br />

seulement enlevé les cornes, on les a enlevées avec le crâne. On disait : «Préparez là-bas !» On plaçait les<br />

cornes soit sur une termitière, soit sur un tronc d’arbre. On dépeçait la bête <strong>et</strong> on transportait les morceaux<br />

de viande. Quand ils <strong>son</strong>t arrivés, le <strong>chasseur</strong> a chanté c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> pendant qu’ils préparaient la tête <strong>et</strong> les<br />

oreilles de la bête. Il a chanté la chan<strong>son</strong> en disant : «Moi c’est moi kyatenteke nsengo (ça dresse les<br />

cornes), moi qui pars avec les animaux», parce que j’ai tué une très grande bête. Je vais inviter mes amis. Ils<br />

vont venir danser pour les têtes d’animaux. Nous allons manger, dire merci <strong>et</strong> nous réjouir <strong>et</strong> nous allons<br />

nous dire : «Aujourd’hui nous sommes allé préparer les têtes d’animaux chez tel <strong>chasseur</strong>. Son nom c’est<br />

Kalunga Fimengwa.» Alors on commençait à danser beaucoup. Et puis on buvait beaucoup <strong>et</strong> on se rassasiait.<br />

C’est ça le sens de c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> de Kyatenteke nsengo muya wa nama (ça dresse les cornes celui qui<br />

part avec les animaux), mwalabanya kabanda lundumuna wa fikumbe (qui fait fuir les peaux).<br />

135. Kibongo inama<br />

VERSION DE KANENGO (MH 33/2 ; CH 23/6) M<br />

1. Kibongo inama iyo yakoneka (4x)<br />

Kibongo, la bête s’est brisé la patte<br />

Commentaire<br />

On est en brousse en ce moment-là. Tu fais détoner le fusil avec un grand bruit. La bête tombe. Mais<br />

hésistant, tu te demandes : «Ah mais qu’est-ce qui vient de se briser au-delà de la termitière? Est-ce un<br />

arbre qui vient de se casser ou autre chose?» C’est pour c<strong>et</strong>te rai<strong>son</strong> qu’on chante ainsi. Mais en passant<br />

par là, on trouve la bête étendue à même le sol. Alors tu conclus : «Ah! C’est l’arbre que j’ai entendu<br />

s’abattre <strong>et</strong> se briser en morceaux!» Dans l’entre-temps tu te m<strong>et</strong>s à danser. C’est kitibongo. Cela veut<br />

dire que l’arbre s’est cassé en morceaux. C’est pareil quand nous nous trouvons en brousse, on peut entendre<br />

un bruit de quelque chose qui casse tebu!<br />

Note. Voir la ch. 259a.<br />

136. Kibinda mwaike tulo buta<br />

A) VERSION DE MUSHILI KALIKELIMA - LALA/AUSHI (ON 6/4 ; CH 21/31) M<br />

1. Kibinda mwaike tulo buta tulo buta kaikate ku minwe<br />

Jeune <strong>chasseur</strong>, dépose l’arme, dépose l’arme, afin que tu l’attrapes avec les mains<br />

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