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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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118. Kuno kwa bene e nal<strong>et</strong>e nsowelela<br />

VERSION DE CANGWE MWITWA (FS 15/1 ; CD 2/10) M<br />

1. Kuno kwa bene e nal<strong>et</strong>e nsowelela<br />

Ici chez autrui j’amène ce qui détone<br />

2. Ae nal<strong>et</strong>e nsowelela yonke<br />

Ô j’amène ce qui détone, qu’il tue<br />

Commentaire<br />

Lorsqu’il y avait des gens qui venaient demander quelque chose, soit des gens qui venaient tuer des bêtes,<br />

ceux qui voulaient faire tuer des bêtes, alors ils allaient demander auprès du chef. <strong>Le</strong> chef prend de la terre,<br />

la m<strong>et</strong> dans le fusil, il prend une balle <strong>et</strong> la m<strong>et</strong> dans le fusil. Alors il va demander aux milenda. Il faut aussi<br />

prendre le fusil, <strong>son</strong> fusil, le fusil de celui qui l’a amené. Et puis on allait demander aux milenda. Au moment<br />

d’aller demander aux milenda, le chef pouvait envoyer même <strong>son</strong> p<strong>et</strong>it-fils lui disant : «Va offrir de la<br />

farine!» En emportant le fusil, il doit aussi prendre le mbafi, la hou<strong>et</strong>te du chef, ainsi que la queue. Lorsqu’il<br />

arrive dans le voisinage, il se m<strong>et</strong> à chanter le chant : «Ici chez autrui...»<br />

Quand il arrive là-bas, il prend la queue en question qu’il a, il la frappe contre la défense d’éléphant, celle<br />

qu’on a suspendue dans les milenda.<br />

Note. Nsowela = kusowela : faire de grands bruits, comme pour un fusil.<br />

C’est le soir avant la chasse qu’on fait le rite mentionné, ou très tôt le matin. On rend un culte aux chefs<br />

de la terre <strong>et</strong> aux kaluwe.<br />

119. Kanenge wesu<br />

VERSION DE CANGWE MWITWA (FS 15/2 ; CH 17/16) M<br />

1. Kanenge wesu Kanenge nshilenga lukoso<br />

Mon Kanenge, Kanenge, je ne lance pas de coup d’oeil pour rien<br />

2. Nati ukulenga pe shilya e shili imilongo<br />

Dès que je lance un coup d’oeil sur l’autre rive, les voilà en rangs<br />

3. Kanenge wesu Kanenge nebo nshilenga lukoso<br />

Mon Kanenge, Kanenge, je ne lance pas de coup d’oeil pour rien<br />

4. Nati ukulenga pe shilya e shili imilongo<br />

Dès que je lance un coup d’oeil sur l’autre rive, les voilà en rangs<br />

5. Bakibinda mwiya kutina e ku mambombolo<br />

Chasseurs, n’allez pas craindre au mambombolo<br />

6. Kuli amatukula lukungu e kuli amaombe<br />

Il y a ceux qui soulèvent la poussière, c’est là qu’il y a des animaux<br />

Commentaire<br />

Q. Racontez-nous un peu comment les <strong>chasseur</strong>s tuaient des bêtes dans le passé, comment ils partageaient<br />

<strong>et</strong> comment on apprenait aux <strong>chasseur</strong>s de tirer !<br />

R. Dans le passé, il n’y avait pas beaucoup de <strong>chasseur</strong>s. Peut-être par village un seul ou deux. Et puis ils ne<br />

tuaient que de grosses bêtes. Lorsqu’il partait, quand le <strong>chasseur</strong> devait partir en brousse, il avait de la<br />

poudre. Il devait partir en brousse seul avec ceux qui devaient transporter la bête. <strong>Le</strong> jour qu’il devait quitter<br />

la mai<strong>son</strong>, très souvent le <strong>chasseur</strong> devenait polygame. La femme du <strong>chasseur</strong> ne devait pas ramasser les<br />

cendres du foyer, ni balayer dans la paillote, ni non plus balayer dans la mai<strong>son</strong>, jamais. La femme du<br />

<strong>chasseur</strong> ne devait même pas se laver le corps entier, jusqu’à ce que <strong>son</strong> mari revenait de la brousse. Quand<br />

le <strong>chasseur</strong> allait en brousse, s’il tuait une bête, parfois la femme restait faire fermenter les graines pour<br />

préparer la bière. Lorsqu’il revenait de là avec une bête, on organisait une fête. On partageait la viande à<br />

travers le village entier. Quand le <strong>chasseur</strong> revenait, il y avait de la bière <strong>et</strong> on cuisait les têtes des bêtes. <strong>Le</strong>s<br />

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