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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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3. Bali ku mapili balengita<br />

Ils <strong>son</strong>t aux montagnes, ils m’appellent<br />

4. Kyoba kyoba nd<strong>et</strong>elo buta ba nyama baya<br />

Rameur, rameur, apporte-moi le fusil, les animaux s’en vont<br />

Commentaire<br />

Ce <strong>chasseur</strong> avait des esprits kaluwe mwisha ngombe qui restent à la montagne, les plus anciens qui<br />

marchent avec les troupeaux des animaux. Quand il est arrivé à un ruisseau comme à l’Ipanda, il y avait une<br />

plaine. Il avait <strong>son</strong> fusil, il vint d’apercevoir une série de queues de bêtes, des mpelembe. Il se dit : «Voilà les<br />

animaux que je cherche.» Il était avec mwisha ngombe, ils s’avancèrent. Et puis il appelait : «Enfant, à qui<br />

j’ai donné mon grand fusil, où es-tu? où restes-tu? dépêche-toi, les animaux s’en vont, dépêche-toi, les<br />

animaux que nous cherchons tant <strong>son</strong>t là, les grands animaux, dépêche-toi, cela ne se voit pas, apporte-moi<br />

le fusil.» Et c’est pourquoi il commença à chanter ainsi. En eff<strong>et</strong>, quand ils <strong>son</strong>t partis, ils <strong>son</strong>t arrivés <strong>et</strong><br />

l’enfant courut très vite <strong>et</strong> il finit par lui donner le fusil. Et c’est ainsi qu’il tua une mpelembe. L’animal tomba<br />

raide mort au pied de la montagne. C’est là que l’animal s’est écroulé. Et il dit : «C’est bien comme ça, toi<br />

p<strong>et</strong>it, ne recommence plus. Prochainement je ne te donnerai plus un grand fusil. Lorsque tu vas avec les<br />

<strong>chasseur</strong>s en brousse, lorsque tu vas à la chasse avec ton père, comment marcheras-tu? Ou bien lorsque tu<br />

vas à la chasse avec ton oncle, comment feras-tu? Il faudrait que tu sois en leur compagnie. Et l’enfant<br />

répondit : «Oui! il y a une épine que j’ai attrapée au pied, c’est pourquoi je vous ai dit de m’ach<strong>et</strong>er des<br />

souliers ne fût-ce que des sandales <strong>et</strong> je marcherai bien. Une herbe épineuse (lubamba) m’a piqué. C’est<br />

pourquoi je reste en arrière. Autrement vous n’alliez pas vous donner de la peine pour m’appeler.» Et le<br />

grand de dire : «Si nous ne nous étions pas dépêché, c<strong>et</strong> animal allait fuir. Et ce p<strong>et</strong>it fusil que j’avais avec<br />

moi ne convenait pas pour abattre c<strong>et</strong> animal. Il ne faudra plus recommencer comme ça, je vous apprends<br />

à être <strong>chasseur</strong>.» Je termine, c’est moi Kapini Kafingantanda.<br />

R) VERSION DE B. STEFANISZYN, 1974 : 83, N. 1.<br />

104. Kaluwe so tambe fikinda bamwisha ngombe<br />

A) VERSION DE KAPIKANYA - LAMBA/AUSHI (AM 16/1; AM 16/6 ; CD 7/9) M<br />

DE KAPIKANYA - LAMBA/AUSHI (AM 28/25 ; CD 7/33) M<br />

1. Kaluwe so tambe fikinda mwisha ngombe limbalakata<br />

Kaluwe, viens voir comment dansent les mwisha ngombe, la danse de la chasse<br />

Commentaire (AM 16/1)<br />

C’est une chan<strong>son</strong> des kaluwe. En ce moment, les possédés par les kaluwe entrent en transe en dansent<br />

même.<br />

Commentaire (AM 16/6)<br />

C’est une chan<strong>son</strong> de chasse chantée chez les kaonde. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> qui est possédé par les esprits kaluwe<br />

danse la danse de chasse. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s dansaient <strong>et</strong> entre temps il préparaient la viande sur le feu. C’était<br />

à la fête, à la danse. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s dansaient pendant qu’ils préparaient les têtes d’animaux. Certains<br />

<strong>chasseur</strong>s tiraient même des coups de fusil.<br />

C’étaient leurs collègues <strong>chasseur</strong>s qui étaient invités. C’était quand il commençait à faire nuit. Alors ils<br />

commençaient à chanter c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>. Tous les <strong>chasseur</strong>s possédés par l’esprit kaluwe venaient là-même.<br />

Mwisha ngombe c’est justement l’esprit konkwe, c’est l’esprit kaluwe. En ce moment, le <strong>chasseur</strong> possédé<br />

tient le fusil <strong>et</strong> il danse en sautillant. <strong>Le</strong> konkwe est l’esprit de la rivière, c’est une femme. <strong>Le</strong> kaluwe est de<br />

la <strong>for</strong>êt. <strong>Le</strong>s moba c’est du genre des bakilumbu. Ce n’est pas dans la langue d’ici. C’est de chez les<br />

Balala, je crois, ou les Balenge. Ce <strong>son</strong>t les mêmes que les kaluwe <strong>et</strong> les bakaseba.<br />

Commentaire (AM 28/25)<br />

C’est une chan<strong>son</strong> de chasse, de la danse de chasse. Mwisha ngombe c’est toi l’homme qui a appelé<br />

l’esprit kaluwe qui a procuré ce fétiche de chasse parce que c’est le soir le moment des kaluwe. Il s’agit<br />

des esprits de chasse. Il est possédé par l’esprit konkwe, il est possédé par d’autres esprits aussi.<br />

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