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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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9. Bano banyama banyama kushalamo tawo<br />

Ces bêtes-ci, les bêtes y restent, courage<br />

10. Pa kufwa Kaponda banyama kushalamo tawo<br />

A cause de la mort de Kaponda les bêtes vont y rester, courage<br />

Note. Une chan<strong>son</strong> pour le deuil d’un haut per<strong>son</strong>nage. On y tue de nombreuses bêtes, sauvages <strong>et</strong><br />

domestiques. Il s’agit de nourrir les gens au deuil.<br />

E) VERSION DE KYUMWE KASONSO - LAMBA/KAONDE (AL 86/12 ; CH 22/86)<br />

1. Ba Shilombo o<br />

Ô Shilombo ô<br />

R. Banyama ba Shilombo tawo<br />

<strong>Le</strong>s animaux, Shilombo, mes chers<br />

2. <strong>Le</strong>lo banyama R.<br />

Aujourd’hui les animaux<br />

3. Pa kwimuna R.<br />

En vénérant<br />

4. Pa kwilimuna R.<br />

En vénérant<br />

5. O banyama R.<br />

Ô les animaux<br />

6. O twilimune R.<br />

Ô vénérons<br />

7. <strong>Le</strong>lo kwilimune R.<br />

Aujourd’hui vénérons<br />

8. Ooo ba Kyumwe R.<br />

Ô monsieur Kyumwe<br />

9. Kwenda mu macaca<br />

Parcourir la brousse à la recherche des animaux<br />

10. Bakile mu macaca R.<br />

Ils <strong>son</strong>t allés d’abord parcourir la brousse à la recherche des animaux<br />

Commentaire<br />

C’est une chan<strong>son</strong> de chasse. On dit : «Vénérons les animaux, les shilombo». C’est en kikaonde. Mon père<br />

était <strong>chasseur</strong>. Il tuait beaucoup d’animaux. Un jour, il avait tué un mpengele. <strong>Le</strong>s fétiches pour tuer les<br />

animaux étaient à la termitière, puis il appelait <strong>son</strong> aide avec qui il se promenait en brousse. Ils amenaient des<br />

tam-tams là-même, puis ils commençaient à chanter car papa tuait des animaux. Ils commençaient donc à<br />

chanter leurs chan<strong>son</strong>s en me disant : «Mon enfant, aujourd’hui, vénérons les esprits car ce <strong>son</strong>t eux qui<br />

amènent les animaux afin que ces derniers soient pris dans les pièges. <strong>Le</strong>s bainga ce <strong>son</strong>t des esprits qui<br />

amènent les animaux. C’est alors qu’on les vénère en disant : «Papa, bashilombo tawo, aujourd’hui,<br />

commémorons-les.» On les vénère aujourd’hui afin que les animaux ne traînent pas à venir <strong>et</strong> qu’ils soient<br />

pris dans les pièges. Celui qui avait chanté c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> c’est mon père qui est déjà mort, le tout premier de<br />

mes pères. C’est papa Filimoni. Il était tueur d’animaux. Lorsqu’il tuait les animaux, nous, ses enfants, il<br />

nous appelait à une termitière, il préparait la viande de mpengele que nous mangions.<br />

Quand les <strong>chasseur</strong>s revenaient de la brousse après avoir tué des animaux, même deux, ils ne gardaient que<br />

les têtes qu’ils séchaient. Puis le lendemain, ils préparaient de la bois<strong>son</strong> au pied d’une termitière. Après que<br />

c<strong>et</strong>te bois<strong>son</strong> eût fermenté, ils amenaient des tam-tams, ils tambourinaient <strong>et</strong> commençaient à danser pour<br />

vénérer les esprits .Ils commençaient donc à chanter leurs chan<strong>son</strong>s en commémorant les esprits afin que<br />

prochainement une bête soit de nouveau prise dans un piège. C’est cela s’il vous plaït. Comme tam-tams on<br />

utilisait le sensele, le kibitiku <strong>et</strong> deux autres. Ces tam-tams ré<strong>son</strong>naient très <strong>for</strong>t <strong>et</strong> ils commençaient à<br />

chanter. Oui oui, nous commémorions les esprits avec papa. Nous étions tous là, tous les enfants car ce jour<br />

on devait vénérer les esprits.<br />

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