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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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2. Nakanyemena mu kaulu banwe pa kutala banyama byo benda<br />

NaKanyemena, en brousse, mes chers, en contemplant comment marchent les animaux<br />

3. O tata Kishale mu kaulu banwe pa kutala banyama byo benda<br />

Ô papa Kishale, en brousse, mes chers, en regardant commentmarchant les animaux<br />

77. Ubwanga bwa nama bwaliweme<br />

A) VERSION DE KIMBALA MULUMBWE - LAMBA (KS 17/3 ; CH 7/26)<br />

R. Ubwanga bwa nama bwaliweme<br />

<strong>Le</strong>s fétiches pour animaux étaient bien<br />

1. Tata kambula kanini kankobelemo R.<br />

Ô père, je pouvais en avoir un p<strong>et</strong>it morceau, je possède avec engouement<br />

2. Nkabulambila nkabwelelemo R.<br />

Je rendrai grâce, j’y r<strong>et</strong>ournerai<br />

3. Kibinda kobula kanini kankobelemo R.<br />

Ô <strong>chasseur</strong>, je pouvais en avoir un p<strong>et</strong>it morceau, je possède avec engouement<br />

Commentaire<br />

Ce chant est un chant de chasse d’après ce qu’ils étaient anciennement <strong>et</strong> d’après ce qu’on faisait<br />

anciennement. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s tuaient de grands animaux. Il y avait l’oncle Musanda, mon père Mambilima,<br />

Makoloni, Mapulanga, dans le village de Kalata. Voici ce qu’on faisait anciennement. Si on allait en brousse<br />

<strong>et</strong> qu’on tuait un grand animal, un animal comme l’antilope ki<strong>son</strong>go, le buffle, le mpelembe, le kakwele,<br />

bref, n’importe quel animal de taille. On quitte la brousse <strong>et</strong> on vient au village. Alors on avertit <strong>son</strong> épouse<br />

qui prépare de la bois<strong>son</strong>, moud de la farine. On prépare alors les têtes des animaux. On fait venir les voisins<br />

<strong>et</strong> on invite aussi les gens des villages voisins. On fait ce qu’on appelle le mpengele <strong>et</strong> on fabrique un fétiche<br />

pour animaux. On danse très <strong>for</strong>t. Il faut savoir que les mânes de leurs ancêtres étaient très proches d’eux<br />

pour leur perm<strong>et</strong>tre d’aller en brousse <strong>et</strong> de tuer des animaux. C’est ce qu’on faisait anciennement lorsqu’on<br />

tuait un animal. C’est ce qu’on appelle mpengele. Ce chant que nous venons de chanter était un chant pour<br />

la chasse. C’étaient les <strong>chasseur</strong>s qui chantaient ainsi. Actuellement encore, certaines per<strong>son</strong>nes qui vivent<br />

dans des endroits éloignés tels qu’à la Lubembe où l’on trouve des animaux de grande taille, font la cérémonie<br />

appelée mpengele.<br />

Note. Kukoba : tenir comme au moyen d’un croch<strong>et</strong> (pouce, bras) ; kukobamo : façon dont on tient la boule<br />

de bouillie quand il y a une bonne sauce. Kulamba : demander pardon, passer à côté ; kulambila ici, c’est<br />

montrer sa reconnaissance aux esprits.<br />

A cause des esprits on mange bien. On doit donc rendre grâce <strong>et</strong> ensuite r<strong>et</strong>ourner à la chasse.<br />

B) VERSION DE KIMBALA MULUMBWE - LAMBA (KS 48/3 ; CH 8/23) M<br />

1. Ubwanga bwa nama bwaliweme kibinda<br />

<strong>Le</strong>s fétiches pour les animaux étaient bons ô <strong>chasseur</strong><br />

2. Kobula kani ni kankobelemo<br />

Tu prends un p<strong>et</strong>it morceaux, tu le tiens avec engouement<br />

3. Ubwanga bwa nama bwaliweme<br />

<strong>Le</strong>s fétiches pour les animaux étaient bons<br />

4. Nkabulambila nkabwelelemo<br />

J’en remercierai, j’y r<strong>et</strong>ournerai<br />

Commentaire<br />

Nous allons chanter une chan<strong>son</strong> sur les fétiches des animaux. Ce que chantaient les anciens <strong>chasseur</strong>s en<br />

dansant le mpengele. Anciennement lorsque quelqu’un était un grand <strong>chasseur</strong>, il n’abattait que de grands<br />

animaux tels que les n<strong>son</strong>go, les mpelembe, les buffles <strong>et</strong> d’autres grands animaux tels que les nkonshi, les<br />

matundubwi, les mapeba. Lorsqu’il y avait assez de têtes, on passait à la cérémonie appelée mpengele. On<br />

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