25.06.2013 Views

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

2. Bwanga na bwanga kya mwa Mutombo tomboka bwanga...<br />

Fétiches <strong>et</strong> fétiches, toi qui es de Mutombo, danse pour les fétiches<br />

Note. Encouragement à faire le culte aux esprits. Après ce culte, ces esprits livreront du gibier. Et les<br />

fétiches seront ren<strong>for</strong>cés.<br />

F) VERSION DE NGOY KITAMBALA - AUSHI (NG 4/6 ; CH 9/5) M<br />

1. Abangombela bali pi ee<br />

Ceux qui battent le tambour pour moi où <strong>son</strong>t-ils?<br />

2. Abangombela balishele<br />

Ceux qui battent le tambour pour moi <strong>son</strong>t restés<br />

3. Kibinda tomboka bwanga buno bwanga bukashala<br />

Cher <strong>chasseur</strong>, danse pour le fétiche, ce fétiche restera<br />

Commentaire<br />

Ce <strong>son</strong>t des <strong>chasseur</strong>s qui chantent ainsi : «Ces fétiches resteront.» Par fétiche le <strong>chasseur</strong> désigne le fusil:<br />

«Mes chers enfants, les fétiches grâce auxquels je tue des animaux resteront. Si vous ne vous y intéressez<br />

pas, si vous ne me rendez pas le culte, si vous ne m’offrez rien, vous n’aurez rien du tout.» Par fétiche on<br />

désigne le fusil de chasse. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s chantaient ainsi quand ils étaient à l’endroit du culte de la chasse<br />

où ils avaient planté des fourches. Ils y préparaient les têtes des animaux tués <strong>et</strong> on préparait beaucoup de<br />

bouillie. On mangeait tout cela à l’endroit du culte.<br />

Note. Kushala : rester après la mort : il s’agit des armes <strong>et</strong> fétiches. Il y a trois endroits à distinguer : là où<br />

on dépèce ; là où on boit <strong>et</strong> mange ; là où on accomplit le culte à la fête des têtes.<br />

G) VERSION DE MUNKINI - LOMOTWA (MK 8/5 ; CH 11/16)<br />

1. Ala nshimwishi nebo<br />

Vraiment je ne sais pas moi<br />

2. Tata nshimwishi tata muka mbwela<br />

Mon cher, je ne sais pas, mon cher, femme de <strong>chasseur</strong><br />

2. Ala e wampelepo utunga ku mutwe nasuba inkunde napala kibebe<br />

Vraiment c’est elle qui m’avait frotté la tête de farine, je me peinsde rouge comme le moineau rouge<br />

3. Ati ubwanga bukashala kuno bwanga bukashala kuno ubwanga bukashala<br />

<strong>Le</strong>s fétiches vont rester, ici les fétiches vont rester...<br />

Commentaire<br />

Il s’agit de l’initiateur du <strong>chasseur</strong> qui l’a initié aux fétiches. Il l’a initié aux fétiches. Il le blesse au bras <strong>et</strong> le<br />

sang coule, il lui donne de l’huile pour m<strong>et</strong>tre sur la blessure qui saigne. Voyant ce sang, on lui donne les<br />

fétiches rouges qu’il frotte là-dessus. C’est pour marcher avec ces fétiches en brousse. <strong>Le</strong> nkula est un<br />

fétiche rouge. C’est le nkula appelé aussi nkumbe ou inkunde, la poudre rouge. C’est comparable aux<br />

plumes rouges du nduba. Il existe aussi la glaise blanche. Lorsqu’on est <strong>chasseur</strong> <strong>et</strong> on te frotte de c<strong>et</strong>te<br />

poudre rouge, on te donne le sang des bêtes. C’est pour partir en brousse avec de la chance. Et ainsi le<br />

<strong>chasseur</strong> peut entonner c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> : «Moi, je ne connais pas c<strong>et</strong>te femme de <strong>chasseur</strong>, je ne connais que<br />

mon père qui m’a initié aux fétiches pour tuer les bêtes. Il m’a fait des tatouages dans les bras. Ensuite il me<br />

donne le nkula à me frotter quant il faut partir en brousse. Alors mes fétiches deviennent redoutables, je<br />

deviens comme les plumes rouges du nduba. Je suis heureux avec mes fétiches.» C’est en kilomotwa. On<br />

le chantait quand on prenait de la bois<strong>son</strong>, même au deuil quand il s’agit de veiller. On encourage à veiller.<br />

On joue les minsakayi.<br />

194

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!