25.06.2013 Views

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

B) VERSION DE KALUNGA VICTOR - LALA (KI 4/6 ; CH 4/10) M<br />

1. Mawe muko wangi muko wangi ni Mwaba<br />

Pauvre de moi, mon gendre, mon gendre c’est Mwaba<br />

2. Mawe ni Mwaba ba kipungu balandeluka<br />

Pauvre de moi, c’est Mwaba, Kipungu (le milan) m’évite<br />

Commentaire<br />

Si l’on dit : Mon gendre c’est Mwaba, c’est parce que Mwaba c’est celui avec qui vous vous entendez.<br />

Mais quand le milan voit une bête déjà morte ici, il va se poser quelque part comme au Lwapula. Et à partir<br />

de là il commence à venir vite. C’est pour vous tromper. C’est pour venir manger c<strong>et</strong>te bête morte déjà. Et<br />

on va s’étonner : «Comment ! <strong>Le</strong> milan s’est posé ici, ah! Qu’est-ce qu’il mange là-bas?» En ce moment, le<br />

milan est parti un peu plus loin. C’est là que se trouve la bête. Il vient de la Lwapula <strong>et</strong> va manger la bête à<br />

la Lubi. Mwaba c’est le vautour (likubi). Il arrive à la bête <strong>et</strong> se pose sur un arbre. Et la bête se trouve<br />

étendue à côté. Aussitôt qu’il descend de l’arbre il s’abat sur la bête. On dit : «<strong>Le</strong>s vautours (makubi) <strong>son</strong>t<br />

perchés là-bas. Il y a une bête qui pourrit quelque part.» <strong>Le</strong>s vautours ne vont pas loin de la bête, ils se<br />

m<strong>et</strong>tent tout près. Aussitôt que le <strong>chasseur</strong> va arriver, les vautours qui étaient sur la bête vont s’envoler. On<br />

va la ramasser. C’est à partir de là que le <strong>chasseur</strong> a chanté. C’est le vautour (likubi), c’est lui Mwaba. <strong>Le</strong><br />

milan (kipungu) m’évite, me trompe. Il peut se m<strong>et</strong>tre très loin alors que la bête est morte ailleurs. Tu ne<br />

peux pas le savoir. Il faut seulement le surprendre là où il est en train de manger.<br />

Note. Note. Dans la reprise de c<strong>et</strong>te strophe on intercalle des devises :<br />

Sankata wa luombe : qui parcourt les brousses<br />

Molobanya wa bitimba : mangeur des intestins<br />

Futi naba fye kubati ndi kipunsha : je suis comme un avorton<br />

Swalila wa kabanda : marcheur de la brousse<br />

Musankata wa luombe : parcoureur des brousses<br />

Kuli no buko kobo kuli no buko bwine : il existe de faux <strong>et</strong> de vrais gendres<br />

<strong>Le</strong> milan (kipungu) se cache en mangeant <strong>et</strong> ne donne jamais.<br />

<strong>Le</strong> vautour (likubi) mange en groupe <strong>et</strong> ne se cache pas, il accueille le nouveau-venu. <strong>Le</strong> chant recommande<br />

donc le partage.<br />

41. Kyofwe malemba<br />

A) VERSION DE MUKOSHA NKOMESHA - LALA (P 51/7 ; CH 17/27) M<br />

1. Kyofwe malemba ati walala pa kyabu watambalala<br />

Hippopotame géant, tu dors au gué, tu t’étends<br />

2. Nge kyakube fi wakipaya shani we mukombola<br />

Une bête comme celle-la comment l’as-tu tuée, toi <strong>chasseur</strong> maladroit<br />

Commentaire<br />

R. Maintenant une chan<strong>son</strong> qui parle de la chasse, je vais l’exécuter : Kyofwe malemba... Pour nous, c’est<br />

un chant de pêche. C’est pour la pêche car il existe de gros sampa pour lesquels nous chantons c<strong>et</strong>te<br />

chan<strong>son</strong>. Si on tue un gros sampa, une seule per<strong>son</strong>ne ne peut jamais le soulever dans la pirogue.<br />

Note. Sampa : un pois<strong>son</strong> géant <strong>et</strong> noir, glissant ; espèce de grande silure des grandes rivières.<br />

On peut chanter ainsi après avoir abattu une grosse bête, ou après avoir attrapé un grand pois<strong>son</strong> <strong>et</strong> à un<br />

deuil.<br />

On est étonné de voir une vie si vigoureuse qui s’éteint. Et à le voir, l’auteur semble minime.<br />

B) VERSION DE MAMBWE ALPHONSE - LALA (MF 89/6 ; CH 22/37)<br />

DE NGOIE KABALA - AUSHI (V 30/18)<br />

1. Kyofwe malemba walala mu kyabu watambalala<br />

Hippopotame géant, tu te couches au gué <strong>et</strong> tu t’étends<br />

109

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!