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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Commentaire (SK 99/5)<br />

Note. Chant exécuté à la cérémonie de chasse.<br />

En enlevant le pot du feu nous chantions une chan<strong>son</strong> parce que c’est ce qui se passe chez les <strong>chasseur</strong>s :<br />

Kanteunteu...<br />

Ils enlevaient le pot du feu <strong>et</strong> le déposaient par terre. Et puis ils rem<strong>et</strong>taient le pot sur le feu <strong>et</strong> aussitôt après,<br />

ils l’enlevaient du feu. On amenait le pot de viande que les <strong>chasseur</strong>s préparaient <strong>et</strong> on apportait des<br />

assi<strong>et</strong>tes. Chaque assi<strong>et</strong>te de bouillie était accompagnée de viande. Chaque assi<strong>et</strong>te de bouillie était<br />

accompagnée de viande. Ils commençaient à manger. L’eau dans laquelle ils se lavaient ne devait pas être<br />

versée. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s habiles devaient se laver dans une assi<strong>et</strong>te. Mais les <strong>chasseur</strong>s maladroits appelés<br />

kitondo, ceux qui ne tuaient pas les animaux ne devaient pas se laver très vite. On devait d’abord terminer<br />

de partager <strong>et</strong> de manger la viande qui était dans le pot. Et puis on m<strong>et</strong>tait de l’eau dans le pot qui contenait<br />

déjà la sauce <strong>et</strong> c’est dans ce pot-là que les kitondo se lavaient. C’est dans ce pot où l’on préparait les têtes<br />

d’animaux que les kitondo se lavaient. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s habiles, eux, se lavaient dans une assi<strong>et</strong>te. Ils ne<br />

devaient pas se laver dans le pot. Après, les <strong>chasseur</strong>s prenaient l’eau du pot où l’on avait préparé les têtes<br />

d’animaux <strong>et</strong> dans lequel les <strong>chasseur</strong>s maladroits s’étaient lavés <strong>et</strong> la j<strong>et</strong>aient, la versaient à la fourche des<br />

esprits. Après avoir terminé de boire, les <strong>chasseur</strong>s prenaient la calebasse qu’ils avaient déposée en dessous<br />

de la fourche des esprits <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>taient à boire. Après, ils versaient les résidus aux fourches des esprits. Et<br />

après, le <strong>chasseur</strong> lui-même qui avait organisé la fête des têtes, se m<strong>et</strong>tait à donner un peu de cadeaux,<br />

d’argent à ses collègues qui étaient venus à sa fête organisée en l’honneur des esprits. Entre temps on<br />

chantait une chan<strong>son</strong> : <strong>Le</strong>lo bampele libambula ngoma...<br />

Commentaire (SK 100/10)<br />

C’est un chant que l’on chante quand on a enlevé le pot du feu. C’est aussi un chant de réjouissance. On le<br />

chante au moment où on enlève du feu le grand pot de viande grasse, de bonnes choses. «C’est un bon<br />

festin, nous allons nous réjouir.» Pour enlever le pot de viande du feu on doit chanter. Ce chant sert à honorer<br />

l’activité de chasse. Avec ça, l’activité de chasse ne peut pas être déshonorée. Elle sera bien respectée.<br />

Note. Kanteunteu alterne avec kanteu yaya; kanteu kibinda, kanteu mfundi, kanteu Kichaba, kanteu<br />

Molwe, kanteu Mwabu, kanteu Kiboko<br />

La plante kanteunteu représente la bonne humeur des esprits qui <strong>son</strong>t serviables. On les invoque pour qu’ils<br />

gardent ce grand pot <strong>et</strong> les convives. C’est un chant pour le culte de la chasse.<br />

G) VERSION DE PITASHI KIBALE - BEMBA (LB 28/1 ; CD 19/32, 20/16 ; CH 35/26) M<br />

1. Ntewu ntewu ntewileni mitwe ya nama<br />

Ntewu ntewu, r<strong>et</strong>ire pour moi les têtes d’animaux du feu<br />

2. Ntewu ntewu ntewile mitwe ya nama ntewile<br />

Ntewu ntewu, r<strong>et</strong>ire pour moi les têtes d’animaux du feu, r<strong>et</strong>ire-les pour moi<br />

Commentaire<br />

Q. Naguère on faisait quelques pratiques lors du culte aux mipashi?<br />

R. On faisait ceci : le <strong>chasseur</strong> part, il enfonce un arbre fourchu dans le sol, par exemple un mumpumba.<br />

Lorsqu’il rentre de la chasse, il va j<strong>et</strong>er les cornes au pied de ces fourches. <strong>Le</strong>s corbeilles remplies de viande<br />

<strong>son</strong>t déposées au bas de c<strong>et</strong>te fourche des esprits avant de passer à la distribution du butin, car c’est l’esprit<br />

célébré qui procure la proie. On ne célèbre jamais de c<strong>et</strong>te manière le lion. C’est un animal que seul le chef<br />

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