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Tome 1 - "L'Initiation"

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— L'Initiation —<br />

de Saint-Marcel, un autre facteur me désobligeait souverainement : mon entraînement sportif.<br />

Comment allais-je pouvoir, me retrouvant en plein centre-ville, rejoindre à temps Jacques et<br />

Norbert au stade de La Pomme ? La densité de la circulation automobile demandait une bonne<br />

heure de trajet en bus. Et je ne tenais compte ni du retour ni du fait que, la nuit tombant plus<br />

vite en cette période, il me faudrait m'entraîner et rentrer dans l'obscurité. Tout cela n'était<br />

guère encourageant mais je n'étais pas abattu pour autant… Il faut dire que mes débuts à<br />

Marseille m'avaient quelque peu endurci, l'accueil de la deuxième ville de France s'étant avéré<br />

plus "chaud" que chaleureux.<br />

Sitôt après avoir quitté le bureau de monsieur Aymard, je téléphonai à mes amis de la<br />

Capelette pour les avertir de ce nouveau changement. C'est ainsi que je sus que Norbert, de<br />

son côté, était "transféré" au centre du Camas, Jacques restant seul à l'avenue Gabriel Marie.<br />

Ces péripéties professionnelles, diversement commentées par mes parents et amis,<br />

l'espace d'un week-end varois, n'avaient point empêché octobre de s'installer et de battre son<br />

plein, avec son cortège de mistral et de pluie. Autant l’automne sait enrichir la campagne par<br />

ses couleurs, autant je trouve qu'il appauvrit la ville, l'attristant un peu plus, comme s'il en était<br />

besoin.<br />

J'ai donc pris mes quartiers d'automne à la Sécurité sociale de la rue Jules Moulet. Il<br />

s'agit là d'un centre important, beaucoup plus conséquent que celui de la Capelette. Au-dessus<br />

du rez-de-chaussée où je vaque à des activités similaires à celles accomplies dans les bureaux<br />

précédents, s'échelonnent quatre étages qui se répartissent le contrôle médical, la comptabilité,<br />

le service hospitalisation et le contentieux. "L'usine", en quelque sorte !<br />

Mais dans cette usine, il y a Pascal Petrucci et Jean-Claude Panteri avec lesquels je me<br />

suis lié assez rapidement d'amitié. Pascal, en ce début octobre, affiche vingt-trois ans et, en<br />

plus de son emploi, prépare une capacité en droit. Pascal n'est pas peu fier d'être originaire de<br />

l'île de Beauté et c'est sur les cordes de sa guitare qu'il l'exprime le mieux. Il n’est pas rare<br />

qu’au terme de notre journée de bureau, il monte chez moi pour m'accompagner musicalement<br />

dans une de mes chansons. Il a la faculté de s'adapter à tous les styles de musique, il a<br />

"l'oreille", selon le jargon des musiciens. Ainsi, s'il est malheureusement acquis que je ne<br />

pratique plus l'athlétisme que le week-end, et sans aller jusqu'à dire que cela compense, je<br />

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