Tome 1 - "L'Initiation"

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— Les Visiteurs de l'Espace-Temps — du travail, et, qui plus est, je n’ai pas envie de m'exposer à une expertise où il faudrait que je raconte pour la énième fois mon histoire. Pourtant, trois mois plus tard, alors que le même médecin-conseil fait passer Lucette au statut d'invalide, je me vois à mon tour contraint, dans l'ambiance qui, sur le lieu de mon travail, se détériore chaque jour un peu plus, de demander à Humbert Marcantoni de me désigner un psychiatre, tel qu'il "nous" l'a été recommandé. L'été 1977, à l'instar de ceux à venir, sera le théâtre du paroxysme de l'incommunicabilité qui s'est instaurée au fil des ans dans le décor de ma vie professionnelle, sans que je veuille ici incriminer quiconque. Le docteur Quilichini, à qui je raconte tout ce que j'ai déjà cent fois dû narrer, lui transmettant en outre "le livre du paranormal" qu'a écrit Jimmy Guieu (ouvrage dans lequel il trouvera le résumé de ce que je viens de porter à sa connaissance), me prescrit son premier arrêt de travail. Nous sommes au mois de juin 1977 : je quitte une fois de plus la Sécurité sociale, conscient, cette fois, que je n'y mettrai jamais plus les pieds au plan professionnel. Après qu'elle eut été formulée "fluidiquement" dans le temps, la prédiction de Mikaël Calvin allait prendre sa consistance dans l'espace : il était bien tracé quelque part qu'il me fallait être détaché de tout environnement dit social. Le deuxième volet de cette histoire détaillera comme il se doit le processus quelque peu différent qui me fera accéder au statut qui est désormais celui de Lucette. Que retenir de ces dix années qui ne sont qu'une partie du socle de l'iceberg, pour utiliser la terminologie de Rasmunssen ? Je dis bien une partie du socle, l'autre étant vraisemblablement représentée par mon enfance et mon adolescence où bien des choses durent s'élaborer à mon insu. Nous ferons fi de certains facteurs que décrit abondamment ce livre, à savoir les effets de surprise et de peur qui générèrent parfois l'indignation et quelquefois la colère. Nous ne nous attarderons pas davantage sur l'adaptation qui s'ensuivit, de par un conditionnement indubitable, programmé, selon une manipulation des éléments et des êtres que nous représentons, par des "Entités" d'une dimension hors norme pour notre esprit et le "savoir" qu'il nous confère. Non, j'orienterai tout ce qu'il faut retenir de la succession de ces événements vers cet amour extraordinaire ressenti au fil (j'allais dire au hasard) des rencontres, un amour qui sut s'imprimer merveilleusement. Il va de Karzenstein, la fée sublime, en passant - 332 -

— L'Initiation — par ceux qu'Elle choisit pour être mes parents, jusqu'à Lucette dont la confiance aveugle ne peut être comparée qu'à la "foi" du duo indissociable que constituèrent, pourtant séparément, Mikaël Calvin et Gérard Pietrangelli 11 . Ces deux derniers me firent comprendre, en cette "foi" communicative, que le droit à la différence n'est quelquefois qu'un devoir à cette différence... Cet amour se traduisit aussi dans le courage de tous ceux qui osèrent témoigner à une époque où, sans s'exposer à l'autodafé, on avait force chances, en évoquant le surnaturel, de subir toutes les railleries de la création, et parfois même des sanctions disciplinaires au plan professionnel. Je pense aux Warnier, Augustin, Baldit, compagnons de la première heure, mais aussi aux Panteri, Aguilo, Santamaria, Gardonne, Musso, Montagard, Corrado, Marciano, Miguel, Giorgi, au couple Rebattu et, bien entendu, au regretté Pascal Petrucci et à André Dellova sur lequel nous reviendrons au cours du second volume de ce récit où Jean Platania, quant à lui, occupera l'importante place qui lui est due dans la chronologie des faits. N'oublions pas, ainsi que j'ai pu l'écrire, que télévision, radio ou presse écrite ne traitaient pas de ces sujets dans l'information. Jimmy Guieu étant l'exception qui confirme la règle, je l'associe à cet amour que j'évoque pour tout le soutien que je lui dois ainsi qu'à cet entourage averti dont il me fit bénéficier : d'Alain Le Kern à Joël Ory, de Pierre-Jean Vuillemin à René Chevallier, avec une pensée toute particulière pour l'inoubliable Myriam qui sut me présenter à Jean-Claude Dakis. J’y adjoindrai la famille Montel qui, envers et contre tous, plaida en notre faveur à la rue Raoul Busquet où, de son côté, Manolo Lago (le parrain de Lucette) se risqua à nous loger, faisant fi de la réputation qui nous précédait. Je ne puis bien sûr occulter le dévouement d’Humbert Marcantoni qui, en plus de l'assistance due à son savoir scientifique, sut aussi faire valoir l'authenticité des faits, par honnêteté morale, certes, mais aussi par ce noble sentiment que je sais être l'amour. Chantal De Rosa, Claudine Goulet et Gil Saulnier, ainsi que Rita et Michel Guérin, perdus de vue car vivant sous d'autres cieux, ou encore Jean-Jacques Gaillard qui se joignit à nous parfois, restent aussi du voyage de ces dix ans d'amour. Enfin, comment pourrais-je terminer cet ouvrage sans m'épancher sur cet "Etre de 11 Il sera fait état du rôle fondamental que tinrent ces deux personnages dans la suite qui sera donnée à ce livre. - 333 -

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par ceux qu'Elle choisit pour être mes parents, jusqu'à Lucette dont la confiance aveugle ne<br />

peut être comparée qu'à la "foi" du duo indissociable que constituèrent, pourtant séparément,<br />

Mikaël Calvin et Gérard Pietrangelli 11 . Ces deux derniers me firent comprendre, en cette "foi"<br />

communicative, que le droit à la différence n'est quelquefois qu'un devoir à cette<br />

différence...<br />

Cet amour se traduisit aussi dans le courage de tous ceux qui osèrent témoigner à une<br />

époque où, sans s'exposer à l'autodafé, on avait force chances, en évoquant le surnaturel, de<br />

subir toutes les railleries de la création, et parfois même des sanctions disciplinaires au plan<br />

professionnel. Je pense aux Warnier, Augustin, Baldit, compagnons de la première heure, mais<br />

aussi aux Panteri, Aguilo, Santamaria, Gardonne, Musso, Montagard, Corrado, Marciano,<br />

Miguel, Giorgi, au couple Rebattu et, bien entendu, au regretté Pascal Petrucci et à André<br />

Dellova sur lequel nous reviendrons au cours du second volume de ce récit où Jean Platania,<br />

quant à lui, occupera l'importante place qui lui est due dans la chronologie des faits.<br />

N'oublions pas, ainsi que j'ai pu l'écrire, que télévision, radio ou presse écrite ne<br />

traitaient pas de ces sujets dans l'information. Jimmy Guieu étant l'exception qui confirme la<br />

règle, je l'associe à cet amour que j'évoque pour tout le soutien que je lui dois ainsi qu'à cet<br />

entourage averti dont il me fit bénéficier : d'Alain Le Kern à Joël Ory, de Pierre-Jean Vuillemin<br />

à René Chevallier, avec une pensée toute particulière pour l'inoubliable Myriam qui sut me<br />

présenter à Jean-Claude Dakis. J’y adjoindrai la famille Montel qui, envers et contre tous,<br />

plaida en notre faveur à la rue Raoul Busquet où, de son côté, Manolo Lago (le parrain de<br />

Lucette) se risqua à nous loger, faisant fi de la réputation qui nous précédait. Je ne puis bien<br />

sûr occulter le dévouement d’Humbert Marcantoni qui, en plus de l'assistance due à son savoir<br />

scientifique, sut aussi faire valoir l'authenticité des faits, par honnêteté morale, certes, mais<br />

aussi par ce noble sentiment que je sais être l'amour.<br />

Chantal De Rosa, Claudine Goulet et Gil Saulnier, ainsi que Rita et Michel Guérin,<br />

perdus de vue car vivant sous d'autres cieux, ou encore Jean-Jacques Gaillard qui se joignit à<br />

nous parfois, restent aussi du voyage de ces dix ans d'amour.<br />

Enfin, comment pourrais-je terminer cet ouvrage sans m'épancher sur cet "Etre de<br />

11 Il sera fait état du rôle fondamental que tinrent ces deux personnages dans la suite qui sera donnée à ce livre.<br />

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