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Tome 1 - "L'Initiation"

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célibataire que j'étais naguère ?<br />

— Les Visiteurs de l'Espace-Temps —<br />

- Lucette se trouverait-elle donc concernée ? Si oui, dans quel but ? Celui de me donner<br />

une descendance dans la société nouvelle que prône l'O.M. ? Comment peuvent-"ils" ignorer<br />

que Lucette et moi sommes hostiles au fait d'impliquer un innocent dans cette forme de vie que<br />

l'homme subit depuis des millénaires ? A combien de reprises me suis-je plu à prononcer, en<br />

référence aux philosophes grecs des temps anciens (et notamment Sophocle), cette phrase<br />

énonçant à cet effet : Le comble du bonheur, c'est de ne pas naître…<br />

Du reste, ce concept, si traumatisant pour la plupart des bien-pensants que nous<br />

figurons, se révèle bien antérieur au patrmoine culturel de la Grèce antique. Compulser la Bible<br />

nous conduit, entre autres, aux premiers versets du chapitre 4 de "L’Ecclésiaste" où, sous le<br />

couvert de sa sagesse légendaire, le roi Salomon, après avoir énuméré faits et méfaits de notre<br />

humanité, témoigne : J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le<br />

soleil ; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console ! Et j’ai trouvé<br />

les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants, et plus<br />

heureux que les uns et les autres celui qui n’a point encore existé…<br />

Non, décidément, cette pseudo-théorie de descendance dans laquelle "souhaiterait"<br />

m’impliquer l’O.M. ne tient pas vraiment la route : il existe inéluctablement d'autres paramètres<br />

que je ne maîtrise pas encore...<br />

La nuit a déposé son manteau d'étoiles au-dessus de la ville, et nous nous trouvons<br />

toujours enfermés dans l'appartement de mes beaux-parents. Toutefois, un air venu d’on ne sait<br />

où a singulièrement rafraîchi l'atmosphère ; ce n'est pas un luxe inutile, les fenêtres étant<br />

restées, à l'instar de la porte, désespérément fermées. Nous sommes assis en face d'une tasse de<br />

tilleul destinée à nous détendre lorsque André enfile précipitamment une veste de survêtement<br />

en opinant de la tête, comme s'il répondait à une demande. Nous le regardons se diriger, le<br />

teint plus blafard qu'une tache de lune, vers le hall où des claquements sourds résonnent, tandis<br />

qu’une lumière opaque enveloppe tout l'appartement. Nous avons emboîté le pas à notre ami<br />

quand, tout à coup, du fond du couloir nous parvient un grognement rauque. Je pousse<br />

violemment Lucette dans la première chambre auprès de laquelle nous nous trouvons, en<br />

écarquillant mes deux yeux qui ne croient pas ce qu'ils voient : André fait face à un monstre,<br />

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