Tome 1 - "L'Initiation"

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— Les Visiteurs de l'Espace-Temps — liais, cette qualité de choses particulières qui faisaient partie de moi et dont vous n'ignorez presque plus rien, à présent, tant que rien d'inhérent à ces choses ne se révélait de façon flagrante. Ainsi je ne dérogeai pas à cette règle, pas plus avec Peggy et Mauricio qu'avec Claudine et Gil, aspirant surtout à rompre avec un "quotidien" pour le moins traumatisant. Cette théorie de silence et d'attente sera confortée plus tard lorsque me sera dit : - Ce qui doit se savoir se sait ! C'est dans une sérénité pratiquement retrouvée que, le 11 juillet 1970 à Toulon, j'assiste à la cérémonie de mariage de Chantal Varnier qui devient ainsi madame De Rosa. En cet instant précis, je sais que le miracle a eu lieu. Bien sûr, il est prudent de tenir compte de ce que la science appelle "rémission", dans le cadre de ces terribles maladies ; mais le rai de lumière qui filtre à travers le vitrail de l'église et se pose sur le crucifix de l'autel, devant lequel les nouveaux mariés échangent leurs alliances, ne vient-il pas "diviniser" quelque chose de plus fort qu'un simple mariage ? Pour ma part, j'en suis persuadé, comme je suis sûr que chaque jour qui passe me rapproche désormais de celui où je saurai. Que me soit pardonné cet excès de langage par respect pour Mikaël Calvin, que je me refusai de croire, et eu égard à mon souci d’humilité que ces quelques lignes, tout à leur joie, viennent de mettre à mal. Chapitre 11 - 136 -

— L'Initiation — Novembre remit au goût du jour les phénomènes de "téléportation" sous la forme d'une pomme qui nous parvint alors que nous sortions de la salle de gymnastique (mise à la disposition de ses employés par la Sécurité sociale) que nous fréquentions depuis quelque temps. A l'instar du précédent message, il était fait référence à un article de presse relatant la tragédie de Saint-Laurent-du-Pont où 146 personnes venaient de perdre la vie dans l'incendie d'un dancing. Il nous était recommandé de bien nous rendre compte que la nouvelle société ne prendrait pas sa source dans ce "qu'ils" nommaient un lieu de perdition. Sans qu'il soit fait état de leur participation à ce drame, le ton employé se voulait direct et n'exprimait rien qui transpirât un sentiment humain. Ce n'était pas non plus une apologie du terrorisme, mais quel "machiavélisme" en la conclusion que venaient propulser ces quelques mots ô combien éloquents : le fait peut s'avérer regrettable mais les victimes ne doivent pas être regrettées… De quoi se retrouver plongé dans la perplexité quant à l'idéologie proprement dite dont "ils" m'avaient fait état : la préparation d'un monde meilleur... Le plus dérangeant, lorsqu’on aborde l'analyse de telles situations, reste de se voir confronté au dilemme incontournable qu'impose le fait de savoir : faut-il dénoncer la chose en encourant le risque de ne pas être cru (et encore être cru en ouvrant la porte à Dieu sait quels avatars) ? Ou convient-il de se cantonner dans le mutisme et laisser les événements suivre leur cours, puisque, tout aussi bien, comme le soulignent Michel Aguilo et Jacques Warnier, nous n'y pouvons rien, n'étant prévenus qu'a posteriori... Opter pour cette solution de sagesse (ou cet aveu d'impuissance) demeure évidemment sécurisant, mais peut, à la longue, s'avérer traumatisant... Le début du mois de décembre 1970 me verra pour la dernière fois chanter avec "Les Desperados", à l'occasion du bal de fin d'année de la Sécurité sociale. Dès lors, je m'adonne à l'écriture de poèmes et me remets à composer. Peggy et surtout Mauricio m'apprennent - 137 -

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liais, cette qualité de choses particulières qui faisaient partie de moi et dont vous n'ignorez<br />

presque plus rien, à présent, tant que rien d'inhérent à ces choses ne se révélait de façon<br />

flagrante.<br />

Ainsi je ne dérogeai pas à cette règle, pas plus avec Peggy et Mauricio qu'avec<br />

Claudine et Gil, aspirant surtout à rompre avec un "quotidien" pour le moins traumatisant.<br />

Cette théorie de silence et d'attente sera confortée plus tard lorsque me sera dit :<br />

- Ce qui doit se savoir se sait !<br />

C'est dans une sérénité pratiquement retrouvée que, le 11 juillet 1970 à Toulon, j'assiste<br />

à la cérémonie de mariage de Chantal Varnier qui devient ainsi madame De Rosa. En cet<br />

instant précis, je sais que le miracle a eu lieu. Bien sûr, il est prudent de tenir compte de ce que<br />

la science appelle "rémission", dans le cadre de ces terribles maladies ; mais le rai de lumière<br />

qui filtre à travers le vitrail de l'église et se pose sur le crucifix de l'autel, devant lequel les<br />

nouveaux mariés échangent leurs alliances, ne vient-il pas "diviniser" quelque chose de plus<br />

fort qu'un simple mariage ? Pour ma part, j'en suis persuadé, comme je suis sûr que chaque<br />

jour qui passe me rapproche désormais de celui où je saurai.<br />

Que me soit pardonné cet excès de langage par respect pour Mikaël Calvin, que je me<br />

refusai de croire, et eu égard à mon souci d’humilité que ces quelques lignes, tout à leur joie,<br />

viennent de mettre à mal.<br />

Chapitre 11<br />

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