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Tome 1 - "L'Initiation"

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— L'Initiation —<br />

de temps à autre passer quelques jours chez sa fille et son gendre. Gendre que je ne reconnus<br />

pas sur les photographies que, trop obligeamment, cette dame pour le moins confiante nous<br />

présenta. Non sans nous être excusés d'avoir envahi de la sorte sa maison, nous prîmes congé<br />

de cette jeune femme que je ne revis plus jamais, pas même lors des autres contacts que je pus<br />

avoir ultérieurement avec l'Organisation Magnifique.<br />

Celui que je ne revis plus jamais également après cette curieuse démarche, je dirai<br />

même "démarche curieuse", ce fut l'ami Pascal Petrucci.<br />

Avec une profonde tristesse, nous apprîmes, dans les semaines qui suivirent, que Pascal<br />

venait d'être victime d'un accident de la circulation ! Fauché par un chauffard qui n'avait même<br />

pas daigné s'arrêter, notre ami était décédé durant son transport à l'hôpital. Coïncidence ?<br />

Cette thèse fut alors adoptée par chacun d'entre nous, vraisemblablement pour conjurer ce<br />

sentiment de peur qui couvait en notre for intérieur et qu'il eût été illogique de ne pas nourrir.<br />

Pourtant, Pâques, où j'eus le plaisir de faire la connaissance de Gil Saulnier (que<br />

Claudine me présenta), puis l'été, que je mis à profit pour participer à des concours de chant, se<br />

déroulèrent sans le moindre soubresaut relatif à ces événements devenus tragiques.<br />

Une récidive de ma sinusite "m'obligea" à interrompre mes activités professionnelles et<br />

à m'expatrier de Marseille pendant plus de deux mois. C'est d'ailleurs à l'occasion de ces congés<br />

prolongés que Gil et Claudine se montrèrent persuasifs au point de me faire participer à des<br />

"tournois artistiques" organisés par les commerçants de Toulon sur la place publique. J'eus<br />

l'opportunité d'y chanter mes propres chansons et d'être remarqué par une dame d'une<br />

cinquantaine d'années, madame Peggy (Floch de son vrai nom), qui gérait une sorte de "petit<br />

conservatoire de la chanson" avec l'assistance d'un pianiste hors pair qui répondait au nom de<br />

Maurice Veil, plus connu sous le pseudonyme de Mauricio.<br />

L'orchestre des "Desperados" commençait à se disloquer et Gil, à juste titre, considérait<br />

au demeurant que j'avais davantage de chances de m'extirper de mon ennuyeux fonctionnariat<br />

en interprétant mes propres œuvres qu'en animant des bals populaires. C'est la raison qui<br />

m'avait poussé à faire fi de ma réticence à me présenter à des concours, et ce, de quelque<br />

nature qu'ils fussent, comme j'ai pu vous le confier déjà.<br />

J'avais adopté ce principe de ne jamais éventer, aux personnes avec lesquelles je me<br />

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