Pour la maison - Mamie pétille

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Mamie Pétille est une
association culturelle régie
par la loi du 1er
juillet 1901 et le décret
du 16 août 1901.
Elle édite et autofinance
depuis 2004 le magazine
“Le Nouveau Mamie Pétille”.
Rédaction
Directeur de la Publication :
Fabien Caron
Rédacteur en chef et journaliste
:
Virginie Rony
Ont collaboré à ce numéro :
Olivier Servais, Isabelle
Mayet, Stéphanie Caron.
Photographie :
© Fabien Caron (sauf mention
spéciale)
Retouche photo :
Fabien Caron, Tao Zenzemi
(Sur le Vif )
Conception Maquette :
Virginie Rony, Fabien Caron
Publicité
Responsable publicitaire :
Françoise Rony
Tél. : 03 86 29 76 03
Mail : mamie.petille.pub
Impression
Ce magazine a été imprimé par
KLS 18 rte de Château-
Chinon 71400 Autun.
Distribution
Parnoumeme
N° ISSN : 2261-124X
Mamie Pétille ne peut être
tenue pour responsable du
contenu des encarts publicitaires.
L’éditeur décline toute
responsabilité en cas d’erreur
de typographie ou
d’iconographie.
Reproduction interdite.
Par Virginie Rony
Rédactrice-en-chef de Mamie Pétille
Rentrez !
Rentrez !
A
près la
sortie de
notre
onzième
hors-série
d’été “Déambulations
Artistiques”, nous avons
eu envie de prendre nos
quartiers d’été et de partir
comme à l’accoutumée
sur la route des festivals
qui nous entraîne, chaque
saison, au cœur des villes
et villages, histoire de
vous rapporter nos plus
beaux clichés et nos plus
belles rencontres. Après la
remarquable édition de
Blues en Bourgogne -
Festival du Creusot qui a
reçu en juin dernier au
château de la Verrerie des
invités prestigieux tels
que “Vargas Blues Band”,
“Chicago Blues a living
History”, “Francesco Piu
Trio” ou “Boussum Bela”,
nous nous sommes
retrouvés quelques jours à
la rédaction. En général,
nous prenons quelques
congés avant la grande
pause de septembre. Mais
le temps pluvieux ne nous
a pas donné envie de
partir où que ce soit. Il
était plutôt propice à la
réflexion. Nous avions
tous besoin de faire le
point. Depuis bientôt 8
ans, “Mamie Pétille”
existe dans le seul but de
proposer à ses lecteurs un
magazine vivant, différent,
atypique. Un magazine
que nous voulons
avant tout gratuit, même
si c’est compliqué ! Un
magazine proche des
habitants d’une région.
Pas question de revenir
pour l’heure là-dessus.
En revanche, nous avions
besoin de vider nos
placards, comme on trie
ses vêtements. De repartir
seyants. Depuis quelque
temps, votre courrier et
vos mails nous encourageaient
à imaginer un
autre support tout en
conservant ce titre que
vous aimez tant. Car
“Mamie Pétille” restera à
jamais le magazine des 7
à 77 ans ! L’heure est
enfin venue de vous
présenter notre nouvelle
maquette qui continuera
d’évoluer. Nous espérons
qu’elle vous donnera plus
que jamais l’envie de nous
lire. Et puisque cette
rentrée 2012 n’annonce
rien de très joyeux, nous
mêlons forme et fond
pour vous divertir.
Pour que la rentrée soit
plus douce. Alors,
n’hésitez pas : rentrez !

Derrière “Get Wild”
se cachent deux
prénoms, ceux de
Ben et Rachel.
Un couple à la scène
comme à la ville. Un
duo au talent pluriel.
Portrait de ces fous
de musique cachés à
Bitry dans la Nièvre.
Textes : Virginie Rony
Photos : Fabien Caron
Ben
Pas si sauvages que ça !
etRachel
Certains n’hésitent pas à
écrire que “l’amour
dure trois ans”. D’autres
affirment qu’un couple
d’artistes ne peut pleinement s’épanouir
et qu’il court à l’échec sentimentalement
et artistiquement.
D’autres encore hurlent que “les
histoires d’amour finissent mal en
général”. Inepties ! Et puisque dans
chaque exemple, il existe des exceptions
qui confirment la règle, citons
le cas de Ben et Rachel. Non seulement
ces deux là s’aiment depuis
leur adolescence mais ils ont réussi
à s’épanouir en devenant respectivement
musicien et chanteuse.
Des êtres attachants, talentueux,
uniques, généreux et volontaires
qui sont parvenus à éviter tous les
pièges. Il n’y a qu’à écouter Ben
parler de la puissance et de l’exceptionnelle
voix de Rachel pour
entendre son respect et sa tendresse.
Sentir qu’au bout de toutes
ces années de vie et de travail
commun, de galères et de réussites,
de remises en question et de
certitudes, l’homme reste toujours
aussi admiratif du talent de son
épouse. Amusée, Rachel accepte
les compliments de Ben mais
garde la tête froide. Si elle peut
chanter aussi bien, c’est seulement
grâce à lui, à son talent qui sait mieux
que quiconque sublimer sa voix.
Avancer ensemble
N’allez pas croire que ces deux-là
minaudent. Point de coquetterie
ou de préciosité dans leur quotidien.
Ils ne le passent pas à se
regarder dans le blanc des yeux. Ils
savent seulement vivre et travailler
ensemble. Ils ont pu très jeunes
décrypter les inconvénients du
star-système. Ils n’ont pas eu envie
de devenir célèbres. Ils ont préféré
tout donner à la musique, mettre
en commun leurs passions, leurs
goûts, leurs lectures, leurs univers
pour avancer ensemble pour rendre
le quotidien plus joyeux, plus
attirant, plus attractif. Rester
dignes, sincères, honnêtes. Ils ont
finalement tout compris.
Soyons sauvages, soyons fous
Cette collaboration les a entraînés
à fonder leur propre duo (et non
un groupe) “Get Wild”. Un titre
qui colle parfaitement à leur état
d’esprit. Traduisible par “soyons
sauvages, soyons fous”, “Get
Wild” est aussi un clin d’œil à l’un
des titres de Prince sorti dans les
années 90. “Ben est l’un de ses
plus grands fans” annonce Rachel.
Il collectionne tout”. “Je fais partie
de la génération de ceux qui
ont découvert son immense talent
et qui ne s’en sont pas remis ! On
classe souvent sa musique dans la
catégorie “funk” mais c’est 30%
de sa production. Pour moi, c’est
un génie. Une référence. Prince a
marqué ma génération comme
celle d’avant avait pu l’être par
Bowie” souligne Ben. Le décor est
planté. Le ton est donné. Get
Wild travaille, vit et s’éclate dans
la Nièvre ! Eh oui, on peut vivre
de sa musique dans la Nièvre !
Depuis leurs débuts, ce duo d’artistes
professionnels est parti sur
les routes et a offert plus de 700
concerts. Il dispose même d’un
répertoire de plus de 200 titres.
Tout a commencé un jour de
1995. “On a vu une pizzeria à
Léré dans le Cher. On a joué là.
C’était la première fois qu’on se
produisait devant des gens ! Un
spectateur nous a dit : “c’est bien
ce que vous faites”. Ce type, c’était
l’artiste Philippe Lazoore. Il poursuit,
en nous proposant de partir à
sa place une semaine en Tunisie
pour chanter. J’ignore pourquoi,
on a dit oui. C’était fou”. Reste
alors à se professionnaliser.

Plus d’infos.
Ben & Rachel
03 86 39 74 24
06 82 93 24 73
benetrachel@voila.fr
A écouter
“Moon Paradise”
Les découvrir
www.noomiz.com/getwild
Blues en Loire
Possibilité de les contacter
dans le cadre de soirées
privées.
Loin du star-system
Une autre rencontre, avec
“Artemuse” va marquer leur destinée.
“Les responsables de cette
association nous ont aidés à devenir
intermittents. Ils nous ont
beaucoup aidés. Aujourd’hui on
est membres de deux autres associations
de ce type”. Ben et Rachel
jouent un peu partout : dans des
bars, dans des salles de spectacles,
dans des campings, dans des lieux
culturels divers ou chez des privés
à l’occasion de fêtes, d’anniversaires,
de soirées. Avec générosité,
ils se rendent même chaque année
dans un centre pour personnes
handicapés près du Mans. “C’est
très important pour nous. Ca
remet les pendules à l’heure. La
première fois que j’ai chanté sur
place, je me suis demandée si je
devais bouger autrement, m’adapter
en fonction d’un public qui
est souvent en fauteuils, avec
des pathologies lourdes” explique
Rachel. “Ben m’a rassurée et m’a
dit : “on ne change rien”. J’ai très
vite compris, en effet, que cela
n’était pas nécessaire. La force que
ces personnes m’ont offerte,
l’échange qui s’est produit ce jourlà
m’a permis de comprendre tout
l’intérêt de notre métier : apporter
de la joie, de la gaieté en toutes
circonstances”. “Ce qui nous
importe, c’est la musique. Ce qui
nous importe, c’est de travailler en
tant que professionnels. Après, la
panoplie qui va avec, la notoriété,
l’argent, les contraintes du showbizz
ne nous passionnent pas. On
reste concentrés sur l’essentiel :
que notre public s’éclate et qu’il
ait le sourire aux lèvres titre après
titre” ajoute Ben. “On est heureux
de la vie qu’on a, on n’a pas le
droit de se plaindre”.
Un univers musical
Leur univers musical est éclectique.
Des Cranberries au Rita
Mitsuko, de Pink Floyd à Led
Zepplin, de Dépêche Mode à
Stevie Wonder, de Blondie à Peter
Gabriel, sans oublier Prince, leur
répertoire est large. Lorsque le
duo présente 40 titres dans un
spectacle, il ne se contente pas de
reprendre les artistes qu’il affectionne.
Ben réorchestre chaque
chanson, chaque morceau. La
voix de Rachel ne copie rien. Elle
trouve son propre souffle, sa propre
harmonie. Des heures de travail,
de répétitions, de recherches
sont nécessaires pour s’approcher
au plus près de ce qu’ils souhaitent
apporter sur scène : un son, du
rythme, du peps, du rock, une
voix. Sur scène, Rachel part en
guerre, à l’instar d’une Tina
Turner. “Chanter me donne du
pouvoir au sens où cela me permet
de me surpasser, d’extérioriser
des émotions. Vous savez chanter
est une chose intime. Au quotidien,
je suis plutôt une fille
calme”! plaisante-t-elle. Quant à
Ben, la musique coule dans ses
veines. Il n’arrête jamais d’y penser.
On ne le croit pas lorsqu’il
affirme “ Faire de la musique ? Je
commence demain”. Cela signifie
simplement, qu’il possède la
pudeur et le recul des grands.
Être apprécié pour un travail
“Ma famille n’est pas issue d’un
milieu artistique comme celle de
Ben. Je suis originaire de Cosnesur-Loire.
Mes parents travaillaient
à l’usine. J’ai rencontré Ben
en 1988, au lycée George Sand. Il
avait la capacité de tout jouer,
comme ça, à l’oreille. Il connaissait
le parcours des artistes, leurs
titres, les dates, ça me bleuffait. La
musique nous a rapprochés”
annonce Rachel. La famille de
Ben vient quant à elle du Berry.
Lorsqu’il reçoit des mains de sa
tante, une certaine Armande
Altaï, un multipiste, il chope le
virus. “Le milieu artistique m’a
toujours fait rêvé, mais pas le
reste. Il faut avoir les épaules
solides et une énergie que je préfère
mettre dans mon travail et
dans ma vie. 90% des musiciens
veulent être connus. Pas nous”
affirme-t-il. “Attention, cela ne
signifie pas que nous ne voulons
pas nous faire connaître. On souhaite
simplement être appréciés
pour notre travail. Qu’il n’y ait pas
de faux-semblants et qu’il y ait du
respect”.
Un, deux, trois albums
Get Wild ne pouvait pas se limiter
à reprendre les titres des autres.
Ben et Rachel composent et réalisent
leurs propres chansons. Il
faut se ruer sur “Moon Paradise”,
leur dernier opus, sorti récemment
pour découvrir la quintessence
de leur univers. Un album
qui arrive après “Le clin d’œil du
Caméléon” (tels deux caméléons,
ils rendent hommage aux artistes
qu’ils affectionnent) et “ Vampyr”
truffé de références à Cure ou à
Marylin Manson. Dans “Moon
Paradise”, un disque produit,
arrangé, composé et interprété par
Ben et Rachel, le duo propose 12
titres à l’écoute dont “19”,
“Gunslinger” et “Pylaine” qui
rendent hommage au roman de
Stephen King “La Tour Sombre”,
une série de sept livres parus entre
1982 et 2004. Pour l’anecdote,
Ben rapporte : “Un jour, je suis
tombé sur une interview de la traductrice
française de “La Tour
Sombre”, Marie de Prémonville.
J’ai adoré ce qu’elle disait. Je lui ai
écrit pour lui expliquer que 3
titres étaient inspirés de “La Tour
Sombre”. Deux heures après, elle
répondait. Ces échanges-là sont
très importants pour nous”. Le
musicien sourit. Se lève pour
ouvrir au chat. Propose un café.
Monte à l’étage chercher les
fameux Stephen King. Ouvre les
portes de son studio. Rachel chantonne.
Demain, ils repartiront sur
la route, pour d’autres concerts.
Ils ne se lasseront sûrement
jamais. Telle est la vie d’artiste.

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Gino Bevacqua
Il était une foi...
De ses origines
calabraises, Gino
Bevacqua a retenu
la simplicité et la
qualité d’une
cuisine authentique
et gourmande.
Cuisinier, il chemine
hors des sentiers
battus.
La culture du goût, tel est le leitmotiv de Gino Bevacqua. Pas la peine de l’entraîner sur d’autres
chemins culinaires. L’essentiel de sa cuisine se résume en quelques principes simples : de beaux
produits de saison pour des plats authentiques, savoureux, nourrissants et gourmands. Une véritable
profession de foi ! Né à Autun, Gino Bevacqua reste profondément attaché à ses origines calabraises
auxquelles il a toujours rendu hommage dans sa cuisine. “Mes parents étaient restaurateurs. Mes frères aînés,
Dominique et Vincent* le sont devenus à leur tour. Ma mère réalisait ses pâtes, ses fromages, ses sauces, son
pain, tout était maison. Cuisiner était pour elle un acte naturel, vivant, quotidien. Tous les ans, nous
partions en Calabre pour rejoindre la famille et là, c’était pour moi d’autres découvertes culinaires”. De ses
souvenirs d’enfance, Gino Bevacqua conserve des odeurs, des parfums, mémorise des savoir-faire. Il se
souvient précisément de ses escapades dans les celliers familiaux où légumes du jardin, charcuteries et
fromages étaient transformés en mets inégalables ! Il n’a jamais oublié le parfum des épices, la saveur unique
des légumes marinés, la couleur des fruits gorgés de soleil, le goût des tomates mûres à point. Et puis, il y
avait l’oliveraie familiale et cette huile unique et goûteuse confectionnée sur place que ses parents rapportaient en Bourgogne, une fois
les vacances terminées. Il faut savoir tout ça pour apprécier le caractère de la cuisine de Monsieur Bevacqua ! En 1984, le jeune
homme passe son CAP de cuisinier à Mercurey en Bourgogne. Il effectue son apprentissage au “Chalet Bleu” à Autun aux côtés des
chefs Georges et Philippe Boucher. En 1988, diplôme en poche, il part quelque temps à Paris puis revient à Autun où il travaille dans
le restaurant familial “Le Relais des Hauts-Quartiers”, situé à deux pas de la cathédrale. Mais le jeune cuisinier a d’autres envies.
“J’aimais peindre, sculpter, écrire. J’ai décidé de m’inscrire aux Beaux-Arts à Paris”. Il retrouve des amis restaurateurs et les suit dans
l’aventure du “Panier des Halles”. “Quand je les ai revus, leur idée progressait. Ils allaient ouvrir un labo passage Jules Joffrin. Ça m’a
plu. Je pouvais mener mes deux passions de front”. En 1997, ses parents lui proposent de reprendre le restaurant familial. Il hésite.
“Je craignais de devoir mettre un terme à ma production artistique. Il accepte finalement et décide de tout transformer : la carte, la
cuisine, l’ambiance. Après trois mois de travaux, “Le Relais des Hauts Quartiers” devient “La Trattoria”. “J’avais envie d’associer
outes les choses que j’aime dans ce lieu”. Le chef renoue définitivement avec ses origines et imagine une cuisine italienne basée sur les
recettes de la Mama et d’une carte originale de vins italiens. Il propose en parallèle des soirées à thèmes, musicales et artistiques.
Le 2 janvier 1998, La Trattoria ouvre ses portes et malgré l’hiver, les gourmands affluent pour déguster ses bons petits plats cuisinés.
Il rencontre peu après Stéphanie qui devient sa compagne. Elle le rejoint par la suite. Son sourire et son dynamisme animent les deux
salles du restaurant. Devenu papa d’un petit garçon, Jonas, en juillet 2001, Gino Bevacqua s’intéresse de plus en plus au rapport
existant entre l’alimentation et l’être humain, à la nourriture au sens littéral du terme. “Je voulais peut-être sans me l’avouer passer à
autre chose. Gérer un restaurant est une activité très prenante”. En 2007, il cède “La Trattoria” à son frère aîné. “Dominique
connaissait bien le lieu, puisqu’il avait été là à la création du “Relais des hauts Quartiers”. C’était l’occasion pour moi de tourner une
page”. Une cure alimentaire à base de fruits en Bulgarie lui procure le déclic. “J’ai pris conscience de l’importance de l’alimentation
sur le corps et surtout sur l’esprit”. Il suit alors une formation en nutrition holistique à Genève, en Suisse. “Elle m’intéressait par son
approche globale de l’individu dans sa vie, ses choix, son comportement alimentaire. J’ai été comblé”. A l’issue de ce cursus, Gino
Bevacqua ne se voit pas pour autant devenir coach. Les fourneaux lui manqueraient trop ! “Je suis revenu à la cuisine Italienne, au
produit de base : l’olive. J’ai commencé par commercialiser une huile bio de Calabre. J’ai participé à quelques marchés bio, où j’ai
rencontré des producteurs étonnants, j’ai présenté mon produit chez des cavistes, notamment chez Derain à St-Aubin”. Mais il veut
aller plus loin. Ses lectures, ses rencontres, ses idées griffonnées le conduisent à imaginer un concept de restauration rapide de qualité.
“Je voulais proposer une restauration différente à emporter et ouvrir une épicerie fine dans laquelle on trouverait des produits de
qualité. Un endroit global, propice à la dégustation, aux échanges”. Fin 2011, il déniche le local idéal qui dispose de deux entrées.
Tout est à créer, mais qu’importe. Comme il le faisait jadis aux Beaux-Arts, il imagine “Zuppa Zuppa” comme une toile, un support
parfait. “ “Zuppa” signifie “soupe” en Italien. Dans la soupe, il y a différents ingrédients, qui mixés ensemble offrent un bol
d’équilibre. En doublant le mot, ça sonnait comme une formule magique et ça me plaisait; cette impression de rapidité, cela
correspondait à la cuisine que je souhaitais faire”. D’importants travaux (une première tranche) sont entamés début 2012. Côté déco,
Gino Bevacqua met l’accent sur des couleurs toniques, ensoleillées, alimentaires telles que l’orange et le vert. Il amène de la chaleur et
de la convivialité en choisissant des matériaux purs et nobles tels que le bois, le verre et la pierre. Depuis le 21 août dernier, il propose
à la carte une “green food” exemplaire, réalisée avec des produits souvent bio, de saison et frais cuisinés avec soin et originalité. Une
cuisine nomade, simple, raffinée. Au menu : sandwiches réalisés à la minute, salades du jardin, pizza à la part, pâtisseries, glaces à
l’italienne... La liste n’est pas exhaustive et Gino, qui se remet aux fourneaux, souhaite renouveler sa carte au fil des saisons.
Surprendre et étonner. Accueillir et régaler. Et surtout échapper aux sirènes de l’alimentation industrielle. Bien chef !
Plus d’infos. Zuppa Zuppa. 14 rue du Général Demetz 71400 Autun • Tél. 03 85 52 37 74 * Lire les N° HS n°8 et HS n°10

Pump. 22 Juillet 2012. Lormes. Clôture du
Festival de la Chanson Française. Quelle pêche !

Bien-être

Un 17ème festival de la chanson
Française. A Lormes. Deux jours.
Deux soirées. Un public fidèle.
Des applaudissements. Un chapiteau.
Une programmation exceptionnelle :
Sanseverino, Arthur H. Voilà les têtes d’affiche.
On en redemande. Vœu exaucé ! Jean-
Jacques Nyssen, Jérôme Rouger, Sarah Olivier
et Boule, Gaston Couté, Michel Hermon,
Pump. Des artistes. Des vrais ! De l’éclectisme.
De véritables moments de bonheur sous le
signe de la découverte, du rythme, du talent,
de l’émotion. Une édition concoctée par une
nouvelle équipe. Des bénévoles enthousiastes
qui ne comptent pas leur heures ni
dans les lieux de spectacles, ni à la buvette.
Une parade avec “le piano qui chante”.
Arthur H qui reste après concert le temps
d’une dédicace chaleureuse, le temps d’un
salut à “Pump” qui joue dehors, sans s’occuper
du froid de ce 22 juillet 2012.
Sanseverino qui visite les rues de Lormes.
On se souviendra de ces moments-là. De
ces rifs et de ces chansons. A la française. Ça
va sans dire !

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Olivier Gotti.
Un nom, un style,
une authenticité.
Un blues, son blues
différent, unique,
coloré,
bouleversant.
L’artiste venu
d’Aix-en-Provence,
a enflammé
le public
Bourguignon
cet été. Rencontre
fortuite, mais
heureuse.
Plus d’infos.
Olivier Gotti
www.oliviergotti.com
oliviergotti.contact@gmail.com
A écouter
Olivier Gotti et LiveMunster 2012
Luthier
Sébastien Cotton
www.cottonluthier.com
A découvrir
Blues en Loire
www.lechatmusiques.com
www.bluesenloire.com
La Péniche Cancale
www.lapenichecancale.com
Gotti
Quelle est l’envie de
l’artiste face à son
public ? Lui offrir
un concert exceptionnel,
faire passer
des émotions pures, sincères et
vraies. Essayer, quoiqu’il lui en
coûte, de s’infiltrer à tout jamais
dans sa mémoire pour lui laisser
un parfum caractéristique de cet
instant-là et un souvenir immémorable.
Il y a des instants
comme ça, uniques et intenses,
des moments qu’il n’aurait fallu
manquer pour rien au monde.
Des moments où l’on dirait qu’un
petit lutin bienveillant a réuni en
un même lieu des êtres prêts à se
rencontrer. Des moments où la
magie opère. C’est exactement ce
que l’on ressent en découvrant sur
scène Olivier Gotti. On passera
rapidement sur les présentations
habituelles : Gotti, Olivier, 32
ans, né à St-Mandé en région
Parisienne, ayant grandi (comme
le laisse deviner son petit accent) à
Aix-en-Provence. On se dépêchera
de préciser qu’il n’est pas
issu d’une famille d’artistes mais
que la musique s’est imposée à lui
(ouf). On oubliera, enfin, un mot
: “autodidacte” qu’il revendique
pourtant mais qui le décrit musicalement
si mal, pour se concentrer
sur l’essentiel : présenter sa
musique, le blues, son blues.
Sur la route
A douze ans, Olivier Gotti devient
l’heureux propriétaire d’une guitare
premier prix sur laquelle il
apprend à jouer les standards de
Nirvana. Puis ce sera la découverte
d’un certain Jimi Hendrix.
“Ce fut un choc. J’ai plus de 80
disques d’Hendrix. J’aime pardessus
tout ses blues” précise-t-il.
Olivier s’intéresse alors aux racines
du blues. “Ces types-là ont réussi
un tour de force incroyable. Leur
talent, leur volonté, leur histoire,
tout m’a intéressé, tout m’a ému,
tout m’a poussé à comprendre et à
Got the Blues
apprivoiser ces sonorités. Toute la
musique du XXème siècle vient de
là”. Gotti décide alors de partir
direction l’Angleterre, la Nouvelle
Calédonie, les Caraïbes... En
écoutant Ben Harper, il remarque
un instrument particulier nommé
lap steel. “J’étais restaurateur à
Londres. Je passais devant un
magasin qui en vendait une. J’en
rêvais. J’ai travaillé comme un fou
pour me l’offrir. J’ai même arrêté
de fumer” ! Guitare en main, il
cherche son style, définit des techniques.
L’instrument devient son
moyen d’expression.
Joueur de blues
Le jeune musicien se produit dans
les bars, en Angleterre, en
Nouvelle Calédonie, aux Caraïbes.
“Je jouais devant des gens qui
ne sont pas là pour t’écouter. A toi
de les captiver. C’est une bonne
école. On apprend”. De retour à
Aix-en-Provence, le bluesman,
totalement inconnu, pose son
ampli, son tabouret, son micro et
sa guitare dans les rues de sa ville.
Rapidement, Olivier Gotti surprend,
étonne. Les passants s’arrêtent,
écoutent, en redemandent.
Parmi eux, un certain Toine qui
deviendra son plus fidèle soutien
et son meilleur ami mais aussi
Peter Bishop. Ce musicien, généreux,
attentif et altruiste va l’aider
à sortir un six titres, en 2010 et un
second opus en 2011. Parallèlement,
l’artiste décide d’investir les
festivals de blues : “Je me postais à
la sortie des concerts et je jouais”.
Un culot qui paie : non seulement
on le remarque, mais certains professionnels
l’encouragent à se présenter
à des concours. Il s’inscrit
au Tremplin National de Blues sur
Seine en 2011. Organisé depuis
13 ans, c’est un événement de
référence national. Olivier remporte
le prix très prisé “Blues en
Seine” catégorie électro acoustique,
le prix “Spécial Blues
Magazine”, le “Prix coup de cœur
du collectif des Radios Blues” et
surtout le “prix OFQJ” (Office
franco-québécois pour la jeunesse)
- FestiBlues de Montréal,
qui lui permet d’être invité au
festival de Montréal en août
2012. D’autres récompenses suivent.
L’artiste peut enfin investir
officiellement d’autres festivals
comme celui de “Blues en
Loire”, à la Charité-sur-Loire.
C’est là, le 24 août dernier, que
le public nivernais et l’ensemble
des festivaliers ont découvert,
dans le cadre idyllique du
Cloître, Olivier Gotti. En une
heure de concert, sa prestance
scénique, sa voix rare et puissante,
ses techniques musicales
subtiles et parfaitement maîtrisées
ont totalement bleuffé l’assistance.
Comment ne pas l’être
devant sa reprise aussi maîtrisée
de “Billie Jean”. Avec un large
sourire, il explique simplement
que, “quelque soit le style des
chansons qui m’ont transporté,
j’essaie d’en faire ressortir le côté
blues”. On adhère totalement !
Du Prince de la pop à Bob Marley
et Bob Dylan, en passant par les
plus grands standards du Blues
tels que ceux de Robert Johnson
ou Blind Willie Johnson, Olivier
Gotti a également présenté ses
propres compositions. Un premier
“vrai” album devrait sortir
début 2013. Il y travaille. On est
impatient. Quelques jours plus
tard, dans la cale intimiste de la
“Péniche Cancale”, à Dijon, le
bluesman décidément bien reçu
en Bourgogne a offert un concert
encore plus marquant. Crions-le
haut et fort : Il faut découvrir
Gotti. Gotti got the blues. Si l’artiste
parvient à poursuivre cette
voie, à se renouveler sans se perdre,
à conserver sa naturelle simplicité
et la même audace dans
son travail, gageons qu’il entrera
rapidement dans la grande famille
des rois du blues. Foi de petit
lutin !

“
Mais
de quoi
joue-t-il?
La question revient
souvent. La lap
steel guitar peut se
traduire
littéralement par
“guitare en acier
posée sur les
genoux”. Miguitare
électrique
proche de sa
cousine la “steel
guitar”, mi-guitare
hawaïenne, la lap
steel permet de
jouer différentes
sonorités et
s’adapte parfaitement
aux tonalités
du blues.
L’instrumentiste
utilise dans sa
main gauche (s’il
est droitier) un
bottleneck, une
pièce en acier
cylindrique et
creuse pour
former les accords
sur le manche de
sa guitare. Il peut
ainsi faire varier la
hauteur des notes
produites en faisant
glisser cette pièce.
L’autre main est
équipée d’onglet
qui permet de
pincer les cordes
avec précision et
finesse. En
fonction de
l’instrument (il
existe plusieurs
modèles), la lap
steel permet
différents sons,
différentes
tonalités. Olivier
Gotti a également
découvert le talent
de Sébastien
Cotton, un luthier
passionné près de
Genoble. Il peut
passer des heures
dans son atelier !
Sur son site,
Sébastier Cotton
explique sa
passion pour ce
type d’instrument:
“Tout a commencé
lorsque mon
cousin, féru de
slide, m'a fait
essayer un lap steel
dont j'ai aimé le
son. Ne parvenant
pas à en trouver un
qui me convienne,
j'ai entrepris de le
fabriquer avec le
peu de moyens
dont je disposais.
C'est ainsi que j'ai
chopé le virus”.
Olivier le sait : un
musicien aussi
talentueux soit-il
n’est pas grand
chose sans un bon
luthier !
”
© F. Caron Tao Zemzemi

au musée Rolin
Chef
d’œuvre
Un trésor
médiéval retrouvé
en 2007 fait
l’objet cette
rentrée d’une
exposition
temporaire
unique au musée
Rolin d’Autun.
Décryptage.
Plus d’infos.
Musée Rolin
5 rue des Bancs
71400 Autun.
Tél. 03 85 52 09 76
Eté 2008. La Bibliothèque
intercommunale de
l’Autunois reçoit à titre
de dépôt un manuscrit
provenant de l’évêché d’Autun,
découvert en septembre 2007. Il
s’agit d’un pontifical romain
richement orné, copié et enluminé
à Bologne en Italie, un
ouvrage de tout premier ordre
pour la connaissance de l’enluminure
bolonaise du premier
Trecento (1330-1340). Ce trésor
médiéval avait échappé, aussi surprenant
que cela puisse paraître, à
tous les inventaires effectués
jusqu’alors. Cette découverte est
un événement extraordinaire pour
la ville d’Autun et plus généralement
pour l’histoire de l’art. Si
l’on ignore comment ce document
rare est arrivé à l’évéché
d’Autun, de nombreuses études,
notamment menées par François
Avril, conservateur général honoraire
au département des manuscrits
de la Bibliothèque Nationale
de France (BNF), Marie-
Françoise Damongeot de la BNF,
Massimo Medica, directeur des
musées de Bologne, ont permis
d’analyser son contenu et d’en
comprendre tous les attraits.
Après une première présentation
officielle à la bibliothèque
d’Autun en décembre 2010, le
Musée Rolin propose à son tour,
Le rituel de l’ordination d’un clerc - Le pontifical d’Autun, F°1
© Photo Dossier de Presse de l’exposition - Musée Rolin.
du 12 septembre au 9 décembre
2012 “Bologne et le pontifical
d’Autun”.
En détail.
Le pontifical d’Autun est un pontifical
romain où sont rassemblées
les formules et les cérémonies des
fonctions normalement réservées
à l’évêque. Il était utilisé par les
plus hauts dignitaires de l’Eglise
romaine. Il se compose d’une
suite de rituels liturgiques et de
bénédictions accompagnant différentes
solennités de la vie ecclésiale.
C’est un manuscrit sur parchemin
de format 35x 23,5 cm
qui comprend 4 folios de tête suivis
de 182 folios numérotés en
chiffres romains et sept folios
ajoutés postérieurement. Sa mise
en page est sur deux colonnes de
23 lignes. Encore plus fabuleux, il
comporte les ais en bois de sa couverture
d’origine et ses pages n’ont
pas été rognées au XVIII ème siècle.
Il est richement illustré ce qui
contribue également à sa splendeur.
L’histoire veut qu’à partir de
la 2 ème moitié du XII ème siècle, un
programme d’illustrations commença
à s’étoffer et à se codifier
pour évoquer visuellement les
offices et cérémonies contenus
dans les pontificaux. Avec ses 61
sujets représentés, dont 54 initiales
historiées, fruit de la collaboration
de trois enlumineurs
bolonais de premier plan, le pontifical
de l’évêché d’Autun est sans
aucun doute l’un des pontificaux
les plus richement enluminés qui
aient vu le jour en Italie au cours
du XIVème siècle.
Exposition exceptionnelle
Cette exposition temporaire
exceptionnelle a reçu le label
“exposition d’intérêt national” par
le ministère de la Culture et de la
Communication récompensant
chaque année les musées de
l’hexagone qui mettent en œuvre
un projet d’exposition remarquable.
Cet événement s’inscrit également
dans le cadre des “Rendezvous
du Louvre”, partenariat privilégié
signé en janvier 2010 entre
le Musée du Louvre de Paris et le
Musée Rolin d’Autun. Il s’agit
d’ailleurs du premier rendez-vous
(sur les cinq prévus) pour découvrir
le manuscrit replacé dans son
contexte artistique et liturgique.
Plus de 60 œuvres sont réunies
dont 16 manuscrits, 18 pièces
d’orfèvrerie et d’ivoire, 10 chefsd’œuvre
de grands maîtres de la
peinture et de la sculpture, 10
pièces de tissus italiens du XIVème siècle. L’équipe du musée Rolin,
sous la houlette de Brigitte
Maurice-Chabard, conservateur
en chef, a souhaité mettre la technologie
numérique au service de
l’art. Les visiteurs peuvent véritablement
feuilleter le pontifical par
l’intermédiaire d’une borne interactive
et d’un écran géant. Outre
la publication du catalogue de
l’exposition, des visites et animations
sont proposées par le Service
Patrimoine de la ville.

© ph. D. Thévenin Portraits : F.Caron
Regards
Sur le patrimoine
industriel d’Autun
Danielle Thevenin
et Bernard Morot-
Gaudry se sont
associés pour
publier “Patrimoine
industriel d’Autun”.
Un livre mêlant
photographies
et textes.
Un livre événement.
Mon premier est une
série de photographies
colorées et
graphiques, mettant
en scène des ouvriers, un
bâti, des entreprises industrielles.
Mon second est une série
de textes vivants, historiques,
illustrant cet ensemble de 112 clichés.
Mon troisième est un
hommage, un témoignage, un
rappel, une vision que d’hier à
aujourd’hui le patrimoine est
aussi industriel. Mon tout est un
livre écrit à quatre mains par
Danielle Thévenin et Bernard
Morot-Gaudry. Aussi original de
forme (un format à “l’italienne”
avec une couverture couleur
bleue “fonds marins”) que de
fond (mise en lumière de l’ensemble
des “beautés mystérieuses
d’une cité industrielle”),
“Patrimoine Industriel d’Autun-
Photographies” est un ouvrage
qui apporte le regard qui manquait
sur la ville. Bien sûr, lorsque
l’on évoque les entreprises pré-
sentes dans la cité eduenne, on
parle immédiatement de “Dim”
ou de “Tolix”. Ce sont certes les
plus connues du grand public.
Mais sait-on qu’à Autun se trouvent
également “Nexans”, le
fabriquant de câbles, “Veldeman
Literie” et ses célèbres matelas ou
encore “Honeywell” réputée pour
ses gants de travail et ses lunettes
de protection ? Pas sûr ! Les
auteurs ont pris pourtant le
temps de plonger dans l’univers
quotidien de plus d’une vingtaine
d’entreprises-clés du patrimoine
industriel autunois en laissant
remonter à la surface des temps
modernes l’idée que si en 2012
beaucoup d’entre elles ont une
activité florissante, d’autres ont
aussi été englouties à jamais dans
le tourbillon des bouleversements
économiques du XXème siècle.
Une passion pour la photo
Danielle Thévenin est bien
connue des Autunois puisqu’elle
travaille depuis de nombreuses
années au service communication
de la ville. Originaire de Chalonsur-Saône,
elle a étudié les Beaux-
Arts à Besançon et s’est passionnée
non seulement pour la peinture
mais aussi pour la photographie.
Lorsqu’elle arrive à Autun,
il y a plus de 25 ans, elle
remarque immédiatement la
multitude d’entreprises industrielles
qui peuple la ville. “Bien
sûr, Autun possède avant tout
une architecture remarquable : la

cathédrale, ses ruines romaines,
ses bâtiments. Des splendeurs à
chaque coin de rue. Je m’y suis
beaucoup intéressée. Je l’ai longuement
photographiée. Mais la
ville dispose aussi d’un important
patrimoine industriel qui méritait
un intérêt”. Comme Danielle ne
se sépare jamais de son appareil
photo, elle multiplie les clichés.
Elle avoue ne pas avoir compté le
nombre de pellicules prises à
l’époque. Elle rencontre aussi les
hommes et les femmes qui travaillent
dans ces lieux. Puis, le temps
passe. Elle oublie. Récemment,
l’idée de proposer un ouvrage
dédié au patrimoine industriel
jaillit dans son esprit.
Un certain regard
Danielle Thévenin a déjà publié
en 2007 “Couleurs d’Autun”* un
livre de photographies couleurs
illustrant le patrimoine, les
grandes manifestations culturelles,
l’art ou l’économie de sa
ville d’adoption. Dans
“Rencontres” en 2011, elle présente
une série de portraits en noir
et blanc où posent Jean-Marie
l’ancien pompier de Thury, l’espiègle
Marie chez elle à Dracy-St-
Loup, Marcel et son zing à St-
Léger sous Beuvray... Des figures,
des âmes, des instants de vie. Un
regard. Tel est le point commun
de toutes les photographies de
Plus d’infos.
Patrimoine Industriel
d’Autun - Danielle Thévenin
et Bernard Morot-Gaudry
23 euros • Librairies et
infos au 03 85 52 07 98
(BMG) • * Lire MP n°14
**Lire Mp n°29 *** Lire Mp
n°15
Danielle Thévenin. Que son œil
malicieux s’attache à observer la
façade d’une usine désaffectée ou
les rides creusées par le temps
d’une morvandelle attachante,
Danielle offre à voir la même poésie,
la même dimension, rapproche
le lecteur de cette idée
ancestrale que tout est finalement
infiniment petit dans un tout
mystérieux et infiniment grand.
Une Collaboration
En choisissant de travailler sur le
patrimoine industriel, la photographe
aurait pu poursuivre sur sa
lancée et publier un livre d’images
qui se serait certainement suffi à
lui-même. Mais elle a décidé de
demander à Bernard Morot-
Gaudry d’illustrer son travail. “Il a
accepté volontiers. Il a même
arrêté d’écrire son roman le temps
de notre collaboration” précise-telle.
“L’intitative de Danielle m’a
tellement passionné que j’ai
décidé de m’y consacrer à temps
plein. Ses photos sont magnifiques”
confie Bernard. L’auteur
est modeste. Si Danielle s’est tournée
vers cet auteur, c’est sans nul
doute parce qu’elle savait combien
l’homme est talentueux.
Un artiste très actif
On ne peut présenter le curriculum
vitae de Bernard Morot-
Gaudry en deux lignes. Essayons
cependant : originaire du petit village
d’Anost, professeur, sculpteur
d’œuvres monumentales réalisées
dans de nombreux matériaux,
Bernard Morot-Gaudry est aussi
écrivain. Très impliqué dans la vie
artistique locale et nationale, il a
publié plusieurs ouvrages spécialisés
et a exposé un peu partout ses
œuvres. Son actualité est plutôt
chargée ces derniers temps. Il est
l’auteur d’un premier roman très
remarqué : “La tentation d’Eve”**
qui a reçu, le 5 août dernier lors
du salon “Bain de Livres” à St-
Honoré-les-Bains, le prix Henri
Perruchot 2012. C’est Alain
Baroin*** président de “La
Morvandelle” (l’association qui
publie le célèbre mensuel “Le
Morvandiau de Paris”) et président
du jury des prix littéraires du
Morvan “Henri Perruchot” et
“Marcel Vigreux” qui le lui a
remis. Un livre qui plonge le lecteur
au XII ème siècle au moment
même où le sculpteur Gislebertus
entreprend de tailler dans la
pierre l’Eve de la cathédrale
d’Autun. Un roman mystérieux,
captivant, original. Les adjectifs
ne manquent pas pour le qualifier.
Il a également réalisé et présenté
à l’occasion du lancement
des “Chemins Pèlerins”, le 7 juillet
dernier à Anost, dans le village
cher à son cœur, sa copie de la
Vierge Ouvrante d’après l’œuvre
originale, datant du XVI ème siècle
qui se trouve au Musée Rolin.
C’est ce même dynamisme qui
est visible dans chacun des textes
de “Patrimoine Indutriel”. Page
après page, il effectue un travail
d’historien, de conteur, d’analyste
tout à fait maîtrisé et passionnant.
Il revient sur l’histoire
de la défunte fonderie d’Autun,
évoque le parcours de François
Neyrat, qui du petit atelier de
fabrication à l’angle des rues de
l’Arbalète et aux Cordiers va parvenir
avec le temps à vendre plus
de 150 millions de parapluies Il
plonge le lecteur dans l’univers
de la fameuse “chaise A” de Tolix
ou raconte la vie des “Télots”. En
un mot, il contribue pleinement
à sublimer les images d’un très
beau livre à lire même si l’on est
pas Autunois.

A feu Doux
Ciel, mon jardin !
ENTRÉE SOUPE DE SORCIÈRE COULEURS D’AUTOMNE
Mots à barrer
Barrez les mots dans la grille. Les
lettres restantes vous donneront la
solution de cette
énigme
Orchestre -
Compositeurs -
Clarinette - Moreira -
Baryton - Mozart-
Vivaldi - Tozzi - Soler
- Debussy - Bach -
Beethoven - Violon -
Piano- Orgue -
Opéra - Guitare - Fa
– Ré – La -Ut - Mi -
Do - Sol - Musicien
Qui est ce célèbre
compositeur de
“Pierre et le Loup”.
Réponse :
Prokofiev
Préparation : 10 Mn Cuisson : 20 mn Facile
Convives : pour 4 Gourmands Budget : Economique
Ingrédients : Un beau potimarron Une gousse d’ail Un oignon
moyen 2 CS d’huile d’olive 1 cube de bouillon de volaille Une CC
de paprika, de curry doux et curcuma Sel et Poivre du Moulin
Quelques graînes de courges pour le décor Un peu de crème fraîche
liquide ou crème soja cuisine. Huile de pépin de courge
Ustensiles : Un faitout Un mixeur
Laver le potimarron, coupez-le en deux puis retirez les graines et la
partie filandreuse, Coupez-le ensuite en petits morceaux sans retirer la
peau de la courge.
Faites revenir l’oignon dans la casserole avec l’huile d’olive puis ajoutez
le bouillon de volaille émietté.Ajoutez les morceaux de potimarron.
Laissez cuire à feu moyen san cesser de remuez deux à trois minutes.
Ajouter les épices, sel et poivre.
Couvrez-le d’eau. Ajoutez l’ail émincé
Faire cuire à feu moyen 20 mn. Le potimarron doit être cuit à cœur,
n’hésitez pas à prolonger la cuisson de quelques minutes.
Filtrez et conservez le bouillon. Mixez les légumes avec un peu de
bouillon et ajoutez au fur et à mesure le bouillon en fonction de la
consistance que vous souhaitez. Rectifiez si besoin l’assaisonnement et
ajouter un filet de crème fraîche ou végétal. Mixez à nouveau. Versez
dans des bols ou des assiettes. Décorez d’un filet d’huile de pépin de
courge et de quelques graines de courge.
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Le Cucurbitaceae Cucurbita Maxima est une courge ronde et côtelée, à la chair orangée, pouvant peser jusqu'à 100 kilos. Originaire d'Amérique
centrale, le potiron s'est implanté en Europe dès le XVI ème siècle. Si aujourd'hui on l'utilise en cuisine, il sert aussi d'élément de décoration à la fête
d'Halloween (31 octobre). En France, il se cultive essentiellement dans le sud-est et se récolte d'octobre à décembre. On consomme généralement le
“Jaune Gros de Paris” et le “Rouge Vif d'Etampes”. Il est différent du Potimarron qui possède une chair plus crémeuse au goût de marron.
Composé de plus de 92 % d’eau, le potiron n'est pas calorique. Il est efficace dans la prévention de calculs rénaux. Riche en potassium, c’est un allié
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