Cosi fan Tutte
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un opéra de Mozart ><br />
die Mozart-Oper ><br />
Pädagogische Hochschule<br />
Karlsruhe
C O S I F A N T U T T E<br />
W O L F G A N G AM A D E U S M O Z A R T<br />
l ivr et de L o r e n z o D a P o n t e<br />
a da p t a t i on , E n s e m b l e P h il id O r<br />
d’après l’effectif instrumental de la Gran Partita pour instruments à vent, KV 361<br />
François Bazola, direction musicale<br />
Yves Beaunesne, metteur en scène<br />
Ensemble PhilidOr<br />
assistante à la mise en scène : Sophie Petit<br />
assistante à la mise en scène, administratrice de tournée, surtitrage: Marie-Edith Le Cacheux<br />
scénographie : Damien Caille-Perret<br />
création lumière : Joël Hourbeigt<br />
costumes : Patrice Cauchetier<br />
collaborateur à la mise en scène : Jean Gaudin<br />
maquillage : Catherine Saint-Sever<br />
conseillère linguistique : Susanna Poddighe<br />
construction du décor : Ateliers de la Maison de la Culture de Bourges<br />
Fiordiligi, Soula Parassidis, Magali de Prelle<br />
Dorabella, Amaya Domínguez<br />
Despina, Mélanie Gardyn<br />
Don Alfonso, Lionel Peintre, Matthieu Lécroart<br />
Ferrando, François-Nicolas Geslot<br />
Guglielmo, Marc Mauillon, Christophe Gay<br />
Flûtes : Jocelyn Daubigney et François Nicolet<br />
Hautbois : Emmanuel Laporte et Katy Elkin<br />
Clarinettes : Daniele Latini et François Gillardot<br />
Cors de basset : Danilo Zauli et Monica Arpino<br />
Cors : Florent Maupetit et Camille Leroy<br />
Bassons : François Charruyer et Giorgio Mandolesi<br />
Contrebasson : Alexandre Salles<br />
Contrebasse : Jean-Baptiste Sagnier<br />
Clavecin : Mathieu Dupouy<br />
production Maison de la Culture de Bourges/Scène Nationale en coproduction avec Le Volcan/Scène Nationale<br />
du Havre et l'Ensemble PhilidOr. Avec l’aide de l’ARCAL (Compagnie Nationale de Théâtre Lyrique et Musical).<br />
Production réalisée grâce au soutien de la Région Centre.<br />
La SPEDIDAM (Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-<br />
Interprètes de la Musique et de la Danse) est une société d’artistes-interprètes qui<br />
gère les droits de l’artiste-interprète (musicen, choriste ou danseur) en matière<br />
d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.
Così <strong>fan</strong> tutte<br />
Wolfgang Amadeus Mozart<br />
En deux mots<br />
Sont-elles, comme le dit le titre de l’opéra, « toutes les mêmes » ? La tentation est grande de répondre par le vieil<br />
adage « loin des yeux, loin du cœur ». Ces messieurs, qui semblent mener le jeu, ne ressortiront pas indemnes<br />
de cette mise à l’épreuve de la fi délité.<br />
« La constance des femmes<br />
Est comme le phénix d’Arabie :<br />
Qu’elle existe, chacun le dit ;<br />
où la trouver, personne ne le sait ! »<br />
Così <strong>fan</strong> tutte, Don Alfonso, acte 1, scène 1.
L’argument<br />
ACtE I<br />
Dans un café napolitain, fin du XVIII e siècle<br />
Deux jeunes officiers, Ferrando et Guglielmo, discutent avec le vieux Don Alfonso qui leur soutient que leurs fiancées<br />
leur sont infidèles – comme toutes les femmes. Il va leur prouver ses dires en une journée.<br />
À la demeure des deux sœurs, Fiordiligi et Dorabella<br />
Fiancées à Ferrando et Guglielmo, elles chantent leur amour pour leurs fiancés lorsque Don Alfonso apparaît.<br />
Ce dernier est, soi-disant, chargé de les avertir qu’ils ont été appelés au service actif. Les deux hommes arrivent.<br />
C’est la séparation douloureuse. Don Alfonso reste alors seul avec les deux femmes, à fomenter ses intrigues. Arrive<br />
Despina, la bonne. Ses maîtresses se lamentent. Elle les incite à prendre du bon temps, partant du principe qu’eux<br />
n’hésiteront pas à le faire. Les deux jeunes filles se retirent. Don Alfonso, de retour dans la place, va corrompre<br />
Despina et s’en faire une alliée pour ses projets. Il fait entrer Ferrando et Guglielmo déguisés en Albanais qui vont<br />
entreprendre chacun la fiancée de l’autre. Les deux jeunes femmes résistent vaillamment et clament leur amour<br />
pour les deux hommes partis à la guerre. Don Alfonso n’en reste pas là. Il renvoie les Albanais chez ces dames<br />
et leur fait prétendre avoir de désespoir absorbé de l’arsenic. Après avoir expliqué aux deux sœurs que les deux<br />
hommes mourront sans le secours d’un docteur, Don Alfonso revient avec un docteur qui n’est autre que Despina<br />
déguisée, qui les soigne. revenant à eux, les deux hommes crient de nouveau leur amour mais les deux sœurs<br />
restent de marbre... enfin presque.<br />
ACtE II<br />
Despina tente de convaincre ses maîtresses de s’adonner au jeu de l’amour. Fiordiligi et Dorabella acquiescent et<br />
vont entreprendre les deux Albanais transis. Dorabella choisit Guglielmo et Fiordiligi porte sa préférence sur Ferrando.<br />
Les couples se forment, aidés par Don Alfonso et Despina et chacun va son chemin dans le jardin.<br />
Dorabella cède vite, donnant à son amant une miniature offerte à son départ par son fiancé, alors que Fiordiligi<br />
revient seule, ayant refusé les avances du jeune Albanais. Lorsque les trois hommes se retrouvent, Guglielmo est<br />
triomphant et Ferrando désespéré.<br />
Voici les trois femmes ensemble : Despina félicite Dorabella qui a déjà succombé aux avances de son amant,<br />
Fiordiligi refuse toujours de se laisser tenter et s’habille en soldat pour rejoindre son fiancé sur le front. Ferrando<br />
survient et la presse à tel point qu’elle finit par céder. Guglielmo, qui observait la scène, caché avec Don Alfonso,<br />
est au désespoir. Ferrando est fier de lui. Don Alfonso leur conseille d’épouser les deux jeunes filles. Despina annonce<br />
que ses maîtresses sont prêtes à épouser les Albanais. Le mariage s’organise. Don Alfonso fait entrer le notaire, à<br />
nouveau Despina déguisée, pour dresser les contrats de mariage. À peine la cérémonie se termine-t-elle qu’on<br />
entend au loin le chœur des soldats. Les deux jeunes femmes se cachent. Les deux hommes réaparaissent dans<br />
leurs habits de soldats. Don Alfonso sort devant Ferrando les contrats de mariage, obligeant Dorabella et Fiordiligi à<br />
avouer toute l’affaire. Les amants se marient finalement, et les six héros terminent en choeur sur la morale suivante :<br />
« Heureux l’homme qui sait accepter le bon comme le mauvais. »
Così : une histoire vraie ?<br />
Così <strong>fan</strong> tutte fut commandé à Mozart par l’empereur Joseph II. on raconte que l’histoire est inspirée d’un incident<br />
réel dont on parlait beaucoup à Vienne à l’époque. Deux jeunes hommes, sûrs de la fidélité des deux sœurs à qui ils<br />
sont fiancés, font un pari avec un vieux célibataire de leurs amis qui ne donne pas cher de la fidélité féminine. Selon<br />
ses indications, ils se déguisent et font chacun la cour à la fiancée de l’autre après s’être assurés de la complicité<br />
de la soubrette Despina. Les deux sœurs ne résistent pas longtemps à leurs avances, mais au moment du mariage,<br />
les jeunes gens disparaissent pour aller revêtir leur uniforme et reviennent confondre les sœurs inconstantes...<br />
L’intrigue est un peu mince, mais c’est l’une des plus nettes qu’ait écrites Da Ponte. La symétrie de la distribution<br />
– deux couples d’amoureux et une paire de cyniques avisés – alliée à la symétrie de la construction du livret a<br />
permis à Mozart de composer une partition incomparable. Il était alors au sommet de sa créativité. Même si l’idée<br />
de départ est bien peu consistante, la musique qui l’habille suggère bien plus que la comédie apparente sur<br />
laquelle repose l’opéra : elle dévoile l’amertume des cœurs au-delà de cette plaisanterie qui a été trop loin et prend<br />
parfois un tour sérieux. Huit mesures lentes introduisent la brève ouverture, avant l’apparition du thème Così <strong>fan</strong> tutte.<br />
Le reste est rapide, jusqu’à la reprise du motif central, juste avant la fin.<br />
Source : opéra de Dijon<br />
Così proche de la Commedia dell’Arte ?<br />
Littéralement « Comédie de l’Art », elle trouve ses origines au XVI e siècle. Jouée par les comédiens appelés « Comici<br />
dell’Arte » (littéralement comédiens de l’Art), ils constituent une troupe dans laquelle on retrouve les personnages<br />
spécifiques : Arlecchino, Colombina, Brighella, Pantalone, Il Dottor, Il Capitan, Méneghino, Scaramuccia, tartaglia,<br />
Stenterello, orazio et Léandro, et Pulcinella.<br />
À chaque personnage une personnalité propre, un costume et, pour la plupart, un masque spécifique.<br />
Le personnage d’Arlequin<br />
Arlequin est certainement le plus célèbre. C’est un serviteur qui se plait à inventer sans cesse des<br />
farces mais il cumule également fainéantise, vol, entêtement, et peut-être bien la bêtise. C’est<br />
l’amoureux attitré de Colombine, mais il est toujours prêt à d’autres aventures. Son masque est<br />
celui d’un chat à moustaches, son costume est composé d’un assemblage hétéroclite de pièces<br />
de tissus de différentes couleurs et de Spatola, son légendaire bâton.<br />
Colombina est, comme Arlecchino, au service de Pantalone. Elle prend soin de sa<br />
fille Isabelle et de sa maison. Éternellement amoureuse d’Arlecchino, elle se refuse<br />
néanmoins à lui.<br />
Pulcinella, en français Polichinelle, avec une bosse devant et une verrue sur le<br />
nez, mange ses spaghettis dans un pot de chambre et avec les mains. Il est<br />
fourbe,peureux, voleur et batailleur.<br />
Le vieux Pantalone est le grand patron : celui de Pulcinella, d’Arlecchino et de Colombina. Le<br />
commerçant est avare et il peste contre tous et contre tout. Il tente en vain de se faire aimer par toutes<br />
les jouvencelles en se faisant passer pour plus jeune qu’il est et de se faire reconnaître par toute la<br />
populace.<br />
Chacun tient ici son rôle précis et n’en démord pas. Le tout est ponctué de bastonnades.<br />
Le bâton a lui aussi son rôle dans la Commedia.<br />
Le personnage<br />
de Pulcinella<br />
C’est la politique ou un fait divers qui inspire les scènes de ce genre. La parole, la pantomime, les acrobaties et<br />
la chanson servent de support au jeu des comédiens. L’improvisation et les échanges avec le public sont courants,<br />
l’objectif étant d’enrichir le divertissement.<br />
Ces troupes de comédiens parcoururent toute l’Europe. Ils sont une source d’inspiration pour de nombreux hommes<br />
de théâtre, dont Molière. Ils sont les ancêtres des clowns et ont certainement déteint sur le jeu de Charlie Chaplin…
Le récitatif dans Così<br />
Le récitatif est le moment où, dans une partition, le texte prend le dessus sur la musique. L’accompagnement<br />
est assez discret et le chanteur adopte une diction proche du langage parlé. Ce « recitar cantando » (réciter en<br />
chantant) est à l’origine de l’opéra. Il peut être accompagné par un continuo (clavecin avec ou sans violoncelle)<br />
appelé récitatif sec ou par tout l’orchestre, c’est le récitatif accompagné.<br />
En l’occurrence, dans Così, il s’agit de récitatifs secs, accompagnés au clavecin.<br />
À bien des égards, Così <strong>fan</strong> tutte pourrait être comparé à une pièce de Marivaux. En effet, comme souvent<br />
chez l’auteur dramatique, l’apparente légèreté de Così laisse peu à peu place à la gravité, et l’insouciance des<br />
personnages se dissipe au fil des scènes. Comme avec Marivaux sont par ailleurs présents dans l’opéra de Mozart<br />
les thèmes du travestissement, de la farce, de l’inconstance et de la manipulation.<br />
Ainsi, dans Così , le sentimentalisme est vivement combattu, de même que dans les pièces de Marivaux, et ce qui<br />
peut à première vue passer pour une badinerie se révèle être une vision quelque peu désenchantée de l’amour,<br />
Mozart et Da Ponte<br />
Wolfgang Amadeus Mozart<br />
Lorenzo da Ponte<br />
En<strong>fan</strong>t prodige – il commence à composer à l’âge de six ans –, Mozart fut, malgré sa brève<br />
existence, un des compositeurs les plus prolifiques de l’histoire de la musique. Dans le domaine<br />
lyrique, après des œuvres de jeunesse (La Finta semplice, Mitridate re di Ponto, Lucio Silla, La<br />
Finta giardiniera, etc.), Mozart affirme véritablement sa personnalité avec Idomeneo (1781).<br />
L’Enlèvement au sérail, l’année suivante, marque l’achèvement de son indépendance et<br />
le début des chefs-d’œuvre de la maturité : Les Noces de Figaro en 1786, Così <strong>fan</strong> tutte en 1789,<br />
La Flûte enchantée et La Clémence de Titus en 1791.<br />
Lorenzo Da Ponte a été le librettiste de Mozart pour Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così<br />
<strong>fan</strong> tutte. Après une jeunesse tumultueuse « donjuanesque », Lorenzo Da Ponte se réfugie à Vienne<br />
après avoir été chassé de Venise en 1779 pour adultère. En 1783, il est nommé poète officiel des<br />
théâtres impériaux, et se consacre à la poésie ainsi qu’à la rédaction de livrets d’opéras, pour<br />
Salieri et Martin Soler notamment. Son travail le fait voyager d’une ville à l’autre, dont Londres puis<br />
New York, dernière étape d’une vie marquée par les scandales et les intrigues.<br />
Mozart et da Ponte : jamais deux sans trois<br />
Avec Così <strong>fan</strong> tutte, Mozart semble s’adonner à un simple divertissement galant, reflet des scènes de genre fort<br />
prisées par la peinture et la littérature de l’époque. Comment une musique aussi bouleversante a-t-elle pu jaillir<br />
d’une trame en apparence aussi ténue ? De fait, c’est elle la véritable protagoniste de ce drame, c’est elle qui<br />
dévoile dans la profondeur la vérité des cœurs que les paroles, souvent trompeuses, ne font pas même soupçonner.<br />
C’est que l’on se ment à soi-même en paroles comme l’on ment aux autres. La musique, elle, dévoile une toute<br />
autre vérité… Après les coups d’éclat des Noces de Figaro et de Don Giovanni, Mozart et son génial librettiste Da<br />
Ponte se retrouvent pour une ultime collaboration.
Così <strong>fan</strong> tutte :<br />
l’opéra où les émotions se vivent et se consument<br />
Au-delà de la plaisanterie, l’amertume...<br />
L’intrigue est un peu mince, mais c’est l’une des plus nettes qu’ait écrites Da Ponte ; la symétrie de la distribution –<br />
deux paires d’amoureux et une paire de cyniques avisés – alliée à la symétrie de la construction du livret a permis<br />
à Mozart de composer une partition incomparable. Il était alors au sommet de sa créativité. La musique suggère<br />
bien plus que la comédie apparente sur laquelle repose l’opéra : elle dévoile l’amertume des cœurs au-delà de<br />
cette plaisanterie qui a été trop loin et prend parfois un tour sérieux. Dramma giocoso comme Les Noces de Figaro,<br />
Così <strong>fan</strong> tutte est un opera buffa qui en respecte la loi (composition en deux actes, écriture à numéros musicaux<br />
séparés, airs, duos et ensembles, finales concertants écrits d’un seul tenant). Mozart a composé une musique qui<br />
profile le socle cristallin sur lequel il édifiera un an plus tard La Flûte enchantée. une des spécificités de Così est<br />
sa haute teneur en ensembles vocaux. Certes, la situation de ce huis clos à six personnages se prête à toutes les<br />
combinaisons, mais Mozart s’est adonné à leur composition avec un plaisir non dissimulé : dans Così se succèdent<br />
avec bonheur des duos, trios, sextuors… Ainsi, la quintessence de Così ne se trouve pas tant dans ses airs que dans<br />
ses ensembles : la séduction (n° 23 : « Il core vi dono »), l’amour (n° 29 : « Fra gli amplessi »), l’adieu (n° 10 : « Soave<br />
sia il vento »), l’oubli (quatuor du toast : « E nel moi, e nel tuo » du finale de l’acte II), toutes les émotions que l’opéra<br />
traverse s’y vivent et s’y consument.<br />
Un rébus jamais résolu<br />
on trouve dans Così l’exigence habituelle de Mozart sur les qualités dramatiques de ses livrets, son goût pour<br />
le calembour et la transgression ; ce texte apparemment simple, amoureux bernés et manipulateurs complices,<br />
facilités apparentes et rebondissements invraisemblables, fournit justement une trame idéale au jeu mozartien. Il<br />
ne s’agit pas de mettre un plein musical dans un vide littéraire – très relatif, tant il est pensé pour la musique jusque<br />
dans ses rimes – mais bien de rebondir sur une accumulation de conventions telle qu’elle ne peut être innocente.<br />
Pour peu que l’on veuille saisir au vol leurs clins d’œil, Da Ponte et Mozart sont indissociables de la réussite de Così,<br />
le second assurant par sa verve musicale la consécration de la nature parodique et <strong>fan</strong>taisiste du texte du premier.<br />
Admis ce postulat, les occasions pour le spectateur de se rendre complice de Mozart sont nombreuses, évidentes<br />
ou plus secrètes, et suggèrent à l’évidence des écoutes successives pour tenter d’en épuiser les interprétations<br />
possibles. Comme un rébus jamais résolu. Così <strong>fan</strong> tutte est une parabole sur l’illusion amoureuse d’une<br />
construction rigoureuse : six personnages démontrent – et démontent – une hypothèse, dans un ordonnancement<br />
parfaitement symétrique, trois hommes, trois femmes, trois couples. une symétrie que renforce la construction des<br />
deux actes, conformes au schéma de l’opera buffa menée ici avec maestria. La volonté de symétrie y atteint<br />
des sommets : Despina déguisée en médecin (acte I) puis en notaire (acte II), annonce du départ (acte I) et du<br />
retour des deux amants (acte II), musique militaire en miroir, similitude des sentiments de surprise, de colère puis<br />
d’affection.<br />
De couples au départ sans personnalité, ni individualité, ce qui permettra d’autant mieux leur interversion, la<br />
musique précise des caractères de plus en plus tranchés, au fil d’un opéra volontairement assez long pour rendre<br />
crédible sinon les péripéties, du moins l’évolution psychologique. on ne sait rien d’eux, seulement qu’ils sont réunis<br />
là par le truchement d’un jeu qui se révèlera moins anodin que prévu. De figures de convention, ils deviennent<br />
figures humaines, dont on ne déterminera jamais le degré réel de sincérité.<br />
Il n’y a pas de vérité dans l’existence,<br />
il n’y a que d’heureuses erreurs…<br />
L’attrait délicieux de Così est celui du non-dit, de l’esquivé, de l’à peine avoué sitôt repris. Sa musique en est à<br />
l’unisson. Et le miracle est que ce constant double langage, réseau de finesses à débusquer avec délice, se fond<br />
dans une pureté, une limpidité sonore absolue, qui rend l’ouvrage accessible à tous les niveaux de lecture. une<br />
« école des amants » qui est aussi celle d’un auditeur que Mozart mène à sa guise sur les chemins du doute et<br />
de la complicité.<br />
toute l’ambiguïté de Così pourrait se résumer dans cette impertinente révérence faite à l’auteur dont les sentences<br />
hantaient alors l’inconscient collectif et les débats de cour. Car Alfonso a raison, les événements le prouveront.<br />
Le « vieux sage » qui semble s’être retiré de la comédie amoureuse, porte sur elle un regard aussi lucide que<br />
désabusé. Mais, avoir raison, à l’aube du romantisme, ne peut servir de raison de vivre. Alfonso est certes dans le vrai,<br />
mais il est seul et il est vieux. Être jeune, être vivant, c’est courir le risque de se tromper, semble dire da Ponte ; et si la<br />
vie n’est qu’illusion, vivre c’est s’illusionner.<br />
La leçon de Così serait alors la suivante : il n’y a pas de vérité dans l’existence, ni d’éternité, d’équité, d’équilibre,<br />
de perfection absolue, il n’y a que d’heureuses erreurs…
BIOGRAPHIE DE MOZART<br />
/<br />
la vie et l’œuvre de Mozart<br />
1756 > Am 27. Januar wird Wolfgang Amadeus Mozart in<br />
Salzburg (Österreich) geboren.<br />
1760 > Mozart ist ein begabter Klavierspieler und beginnt<br />
seine ersten Stücke zu schreiben.<br />
1762 > Erste Kunstreise mit seinem Vater Leopold und<br />
seiner Schwester Nannerl.<br />
1764 > Reise nach England, wo er viele Konzerte gibt.<br />
Mozart schreibt seine erste Symphonie.<br />
1769 > Heimkehr nach Salzburg, Abreise mit dem Vater nach<br />
Italien zur ersten der drei großen Italienreisen. Dort macht er<br />
seine erste Bekannschaft mit der italienischen Musik.<br />
1771 > Zweite Reise nach Italien.<br />
1772 > Mozart begibt sich mit seinem Vater auf die dritte<br />
und letzte Italienreise.<br />
1781 > Nach Meinungsverschiedenheiten mit dem<br />
Fürst-Erzbischof verlässt Mozart seine Stelle am Hof.<br />
Umzug nach Wien.<br />
1782 > Erste Aufführung des Singspiels Die Entführung aus<br />
dem Serail (L‘enlèvement au sérail) am 16. Juli. Heirat am<br />
4. August mit Konstanze Weber.<br />
1785 > Besuch Vater Leopolds in Wien. Mozart befreundet<br />
sich mit Joseph Haydn.<br />
1786 > Erstaufführung der Oper Die Hochzeit des Figaro (Les<br />
noces de Figaro) in Wien.<br />
1787 > Sein Vater Leopold stirbt in Salzburg. Er wird zum<br />
« Kaiserlichen Kammermusikus » ernannt. Am 10. August ist<br />
die Kleine Nachtmusik fertig gestellt. Am 29. Oktober wird<br />
Don Giovanni in Prag zum ersten Mal aufgeführt.<br />
1788 > Aufführung von Don Giovanni in Wien. In weniger<br />
als 10 Wochen hat Mozart 3 Symphonien komponiert.<br />
1789 > Die finanzielle Situation Mozarts verschlechtert<br />
sich.<br />
1790 > Komposition der Oper Così <strong>fan</strong> tutte, auf Anfrage<br />
des Kaisers, welche aber keinen Erfolg hat. Mozart geht<br />
nach Frankfurt wo er Emanuel Schikaneder (berühmter<br />
Schauspieler und Theaterdirektor) kennen lernt.<br />
1791 > Schikaneder erteilt Mozart den Auftrag zur<br />
Komposition der Oper Die Zauberflöte (La flûte enchantée).<br />
Im Juli erhält Mozart den Auftrag, ein Requiem zu schreiben.<br />
Dieses Werk ist Mozarts letzte (unvollendete) Komposition. Am<br />
30. September wird Die Zauberflöte in Schikaneders Theater<br />
mit großem Erfolg aufgeführt. Der Erfolg steigert sich bei<br />
jeder Aufführung. Diese Oper hat dazu beigetragen, Mozarts<br />
Werke in der ganzen Welt bekannt zu machen. Mozart erkrankt<br />
schwer und stirbt am 5. Dezember. Er wird in einem Grab mit<br />
mehreren anderen Toten (Massengrab) beerdigt. Deshalb kann<br />
man seine letzte Ruhestätte nicht genau bestimmen.
MOTS CROISÉS<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
HORIZONTALEMENT<br />
4- Dans quel pays Mozart est-il né ?<br />
5- Quel est le héros de l’opéra créé en 1786 ?<br />
7- À quel âge Mozart commença-t-il à composer ?<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Comment s’appelait la femme de Mozart ?<br />
2- Dans quelle ville Mozart est-il né ?<br />
3- Dans quel pays Mozart s’est-il rendu à trois reprises ?<br />
6- De quel compositeur Mozart était-il l’ami ?<br />
SOLUTIONS À LA FIN DU FICHIER, page 72.<br />
/<br />
<br />
la vie et l’œuvre de Mozart
41<br />
la vie et l’œuvre de mozart la vie et l’œuvre de Mozart<br />
L’ŒUVRE DE MOZART<br />
1782<br />
1786<br />
1787<br />
1789<br />
1791<br />
L’enlèvement au sérail<br />
Dans une Turquie imaginaire, le Pacha<br />
Selim, maître du Sérail, fait preuve<br />
d’une bonté inattendue en rendant<br />
la liberté à deux couples prisonniers.<br />
Auparavant les deux femmes avaient<br />
pourtant refusé les avances de Selim<br />
et du gardien du Sérail Osmin, par fidélité<br />
à leurs fiancés, s’exposant ainsi<br />
à de terribles vengeances...<br />
Les noces de Figaro<br />
Cette œuvre, issue de la première collaboration<br />
entre Mozart et Da Ponte,<br />
s’inspire de la pièce de Beaumarchais,<br />
Le mariage de Figaro.<br />
Cet opéra repose sur une série de<br />
malentendus.<br />
Figaro, valet du comte Almavira, désire<br />
épouser Susanna, mais il est déjà<br />
engagé auprès de Marcellina. Comment<br />
résoudre le problème ?<br />
Don Giovanni<br />
Don Juan, le personnage principal, est<br />
un coureur de jupons. Il se moque des<br />
bonnes manières et de la mort. Cet<br />
opéra raconte ses aventures.<br />
Così <strong>fan</strong> tutte<br />
Encouragés par le vieux Don Alfonso<br />
et pour tester la fidélité de leurs fiancées,<br />
Guglielmo et Ferrando leur tendent<br />
un piège et se déguisent, afin<br />
de reconquérir leurs amies. Vont-elles<br />
résister ?<br />
La flûte enchantée<br />
Le jeune prince Tamino, accompagné<br />
par l’oiseleur Papageno, doit délivrer<br />
Tamina, la fille de la reine de la nuit,<br />
des griffes de Sarastro.<br />
SES SYMPHONIES LES PLUS CÉLÈBRES<br />
Symphonie N° 25 en sol mineur.<br />
Symphonie N° 39 en mi bémol majeur.<br />
Symphonie N° 40 en sol mineur.<br />
Symphonie N° 41 en do majeur.<br />
SES CONCERTOS<br />
Mozart a composé de nombreux concertos,<br />
la plupart pour piano mais<br />
également pour d’autres instruments<br />
(flûte, hautbois, clarinette...).<br />
SES QUATUORS<br />
Les quatuors les plus connus sont dédiés<br />
à Haydn.<br />
SES SÉRÉNADES<br />
La plus connue est Une petite musique<br />
de nuit composée en 1787. Il s’agit<br />
de l’air le plus connu du répertoire de<br />
Mozart.<br />
SES SONATES<br />
La sonate N° 11 en la majeur est sûrement<br />
la plus connue avec le mouvement<br />
La marche turque.<br />
SON REQUIEM<br />
Mozart n’a écrit qu’un seul requiem<br />
qu’il n’a pas achevé. Il s’agit de son<br />
œuvre ultime. Après sa mort, son élève<br />
Franz Süssmayer terminera le chefd’œuvre.<br />
Ce requiem répond à une<br />
commande du Comte Walsegg pour la<br />
mort de sa femme.
DE QUELLE ŒUVRE S’AGIT-IL ?<br />
Relie le titre correspondant au résumé.<br />
Les noces de Figaro (1786)<br />
L’enlèvement au sérail (1782)<br />
La flûte enchantée (1791)<br />
Così <strong>fan</strong> tutte (1789)<br />
Don Giovanni (1787)<br />
/<br />
la vie et l’œuvre de Mozart<br />
Don Juan, le personnage principal, est un séducteur 1. Il<br />
se moque des bonnes manières et de la mort. Cet opéra<br />
raconte ses aventures.<br />
_<br />
1 > le séducteur / der Verführer<br />
Guglielmo et Ferrando veulent tester la fidélité 1 de leurs<br />
fiancées. Ils leur tendent un piège 2 en se déguisant afin de<br />
les séduire 3 à nouveau. Vont-elles résister ?<br />
_<br />
1 > la fidélité / die Treue<br />
2 > tendre un piège / eine Falle stellen<br />
3 > séduire / verführen<br />
Dans une Turquie imaginaire, le Pacha Selim, maître du<br />
sérail, fait preuve d’une bonté inattendue en rendant la<br />
liberté à deux couples prisonniers. Auparavant les deux<br />
femmes avaient pourtant refusé les avances de Selim et du<br />
gardien du sérail Osmin, par fidélité à leurs fiancés, s’exposant<br />
ainsi à de terribles vengeances...<br />
_<br />
Le jeune prince Tamino, accompagné par l’oiseleur 1<br />
Papageno, doit délivrer 2 Tamina, la fille de la reine de la<br />
nuit, des griffes 3 de Sarastro.<br />
_<br />
1 > l’oiseleur / der Vogelfänger<br />
2 > délivrer / befreien<br />
3 > une griffe / die Klaue, die Kralle<br />
Cette œuvre 1, issue de 2 la première collaboration entre<br />
Mozart et Da Ponte, s’inspire de la pièce de Beaumarchais,<br />
Le mariage de Figaro. Cet opéra repose sur une série de<br />
malentendus 3.<br />
Figaro, valet 4 du comte Almavira, veut épouser Susanna,<br />
mais il est déjà engagé auprès de Marcellina. Comment résoudre<br />
le problème ?<br />
1 > une œuvre / das Werk<br />
2 > issue de / stammt aus<br />
3 > un malentendu / ein Missverständnis / eine Verwechslung<br />
4 > un valet / ein Diener
TRAVAIL SUR LA MISE EN SCÈNE<br />
À partir de l’extrait ci-dessous (fiche d’activité A16),<br />
différents groupes d’élèves proposent une saynète.<br />
L’enseignant fait une mise en commun selon plusieurs fils<br />
directeurs :<br />
_Les élèves constatent des jeux de scène différents alors<br />
que le texte est le même. Ils critiquent la prestation :<br />
qu’est-ce qui était bien, qu’est-ce qui l’était moins, comment<br />
justifier les choix et les modifier ?<br />
_Prise de parole de chaque groupe acteur : quelles ont<br />
été les difficultés rencontrées ? Comment a-t-on essayé<br />
d’y remédier ? Comment les décisions ont-elles été prises<br />
et par qui ?<br />
Les remarques des élèves sont notées au tableau afin que le<br />
profil d’un metteur en scène puisse être dessiné.<br />
/<br />
DÉCOUVRIR LE RÔLE DU METTEUR EN SCÈNE<br />
Scène 6 de l’Opéra Così <strong>fan</strong> tutte : Fiordiligi, Dorabella et Don Alfonso.<br />
Récitatif simple :<br />
DORABELLA (comme si elle se réveillait d’un profond<br />
sommeil)<br />
« Où sont-ils ? »<br />
DON ALFONSO<br />
« Ils sont partis. »<br />
FIORDILIGI<br />
« Ô départ<br />
Amer et des plus cruels ! »<br />
DON ALFONSO<br />
« Courage,<br />
Très chères fillettes ; »<br />
(agitant son mouchoir au loin)<br />
« Regardez : de loin vos chers fiancés<br />
Vous font signe de la main. »<br />
• Lisez plusieurs fois le texte ci-dessus.<br />
• Vous allez maintenant essayer de jouer ce texte.<br />
Répartissez-vous en groupes de 4 à 5 élèves.<br />
Vous l’interprèterez à l’ensemble de la classe.<br />
FIORDILIGI (saluant)<br />
« Bon voyage, ma vie ! »<br />
DORABELLA (saluant)<br />
« Bon voyage ! »<br />
FIORDILIGI<br />
« Ô Dieux ! Comme cette barque<br />
S’en va vite ! Déjà elle disparaît !<br />
Déjà on ne la voit plus ! Oh, fasse le ciel<br />
Qu’elle ait un cours prospère ! »<br />
la mise en scène<br />
DORABELLA<br />
« Fasse le ciel qu’elle rejoigne le champ de bataille<br />
Sous des auspices fortunés ! »<br />
DON ALFONSO<br />
« Et qu’il épargne à vous les amants et à moi les amis. »
LE MÉTIER DE METTEUR EN SCÈNE<br />
Découpe les étiquettes ci-dessous.<br />
Colle, sur la fiche d’activité A19b, les étiquettes<br />
qui correspondent au métier du metteur en scène.<br />
Attention aux pièges !<br />
/<br />
60<br />
la mise en scène<br />
INVENTER LES DÉCORS INVENTER LES COSTUMES<br />
CHOISIR LES COSTUMES CHOISIR LES LUMIÈRES<br />
INVENTER LES MAQUILLAGES COUDRE LES COSTUMES<br />
CHANTER SEUL CHOISIR LES MAQUILLAGES<br />
CHOISIR LES DÉCORS DIRIGER LES ACTEURS
LE MÉTIER DE METTEUR EN SCÈNE<br />
SOLUTIONS À LA FIN DU FICHIER, page 72.<br />
METTEUR EN SCÈNE<br />
/<br />
61<br />
la mise en scène
Yves Beaunesne, metteur en scène<br />
Après une agrégation de droit et de lettres, il se forme à l’INSAS de Bruxelles et au<br />
Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.<br />
Il signe, en novembre 1995, sa première mise en scène en créant, au Quartz de Brest, Un Mois<br />
à la campagne d’Ivan Tourgueniev, repris au T.G.P. à Saint-Denis et en tournée en France et à<br />
l’étranger jusqu’en juin 2000. La pièce a été publiée aux Editions Actes Sud-Papiers dans une<br />
traduction et une adaptation qu’il a cosignées avec Judith Depaule. Le spectacle a obtenu le Prix<br />
Georges Lerminier décerné par le Syndicat de la critique dramatique.<br />
Il a mis en scène, au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne, Il ne faut jurer de rien d’Alfred de Musset,<br />
créé en novembre 1996, puis repris en tournée jusqu’en avril 1998. En novembre 1997, il crée L’Eveil du printemps de Frank<br />
Wedekind au T.N.P.-Villeurbanne, présenté ensuite au Théâtre de la Ville à Paris, puis en France et à l’étranger jusqu’en avril<br />
1999. Cette pièce a été publiée aux Editions Actes Sud-Papiers dans une traduction et une adaptation qu’il a cosignées avec<br />
Renée Wentzig.<br />
En novembre 1998, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, publiée aux Editions Actes Sud-Papiers dans<br />
une traduction qu’il a cosignée avec Renée Wentzig, a été créée au Quartz de Brest, puis présentée au Théâtre National de<br />
la Colline à Paris en novembre 1998 et en tournée en France et à l’étranger jusqu’en mai 1999. Il a créé La Fausse Suivante<br />
de Marivaux au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne le 2 novembre 1999, création reprise au Théâtre de la Ville à Paris, et en<br />
tournée en France jusqu’en mai 2000.<br />
Il a mis en scène à l’automne 2001 La Princesse Maleine de Maurice Maeterlinck qu’il a créé avec l’Atelier Théâtral Jean<br />
Vilarà Louvain-La-Neuve dans le cadre de la présidence belge de la Communauté Européenne. Il le présente ensuite au<br />
Théâtre National de la Colline à Paris et en tournée en France jusqu’en avril 2002. Il a dirigé les élèves de l’école de la<br />
Comédie de Saint-Etienne dans Ubu Roi de Alfred Jarry, spectacle créé au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon.<br />
En janvier 2003, au Théâtre de l’Union à Limoges, il crée un diptyque autour de deux pièces en un acte de Eugène Labiche<br />
: Edgard et sa bonne et Le Dossier de Rosafol. Le spectacle sera présenté ensuite en province, à Paris et à l’étranger, et<br />
repris en 2003-2004.<br />
Il crée le 23 mars 2004 Oncle Vania de Tchekhov au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines dans une nouvelle traduction<br />
qu’il a cosignée avec Marion Bernède. La pièce est présentée en tournée jusqu’en janvier 2005, après un passage au<br />
Théâtre National de la Colline à Paris. Il a monté avec Christiane Cohendy et Cyril Bourgois Conversation chez les Stein sur<br />
Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks, au Théâtre de Nîmes puis est parti en tournée. La pièce a été présentée au<br />
Théâtre de la Commune - Centre dramatique national d’Aubervilliers en avril 2005.<br />
Il a mis en scène Dommage qu’elle soit une putain de John Ford, en janvier 2006 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines,<br />
en collaboration avec le Théâtre de la Place à Liège, dans une nouvelle traduction qu’il cosigne avec Marion Bernède et qui<br />
est publiée aux Editions des Solitaires Intempestifs. Le spectacle a été accueilli, après une longue tournée, au Théâtre des<br />
Quartiers d’Ivry, à l’automne 2006. Il a mis en en scène, en mai 2006, pour l’Opéra de Lille, Werther de Jules Massenet, avec<br />
Alain Altinoglu à la direction musicale.<br />
Il réalise en 2007 un diptyque sur Paul Claudel : il a créé au printemps Le Partage de midi à la Comédie-Française, et à<br />
l’automne L’Echange, en collaboration avec le Théâtre de la Place à Liège et le Théâtre National de la Colline.<br />
L’Opéra de Lille l’accueille à nouveau, au printemps 2008, pour une mise en scène de Rigoletto de Verdi, sous la direction<br />
musicale de Roberto Rizzi Brignoli. Au cours de la saison 2008-2009, il proposera, avec la collaboration des Gémeaux à<br />
Sceaux, une nouvelle version du Canard sauvage d’Henrik Ibsen dans une traduction qu’il cosignera avec Marion Bernède<br />
et qui sera publiée aux Editions Actes Sud-Papiers.<br />
Il fera découvrir avec l’Ensemble PhilidOr en janvier 2009, à la Maison de la Culture de Bourges et en partenariat avec le<br />
Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet, une version pour instruments à vents du Così <strong>fan</strong> tutte de Mozart.<br />
Le Festival d’Aix-en-Provence l’invite à présenter l’été 2009 une nouvelle version d’Orphée aux Enfers d’Offenbach avec<br />
l'Académie européenne de musique. Il retrouvera à cette occasion Alain Altinoglu à la direction musicale.<br />
Il a été nommé en juillet 2002 directeur-fondateur de la Manufacture-Haute Ecole de Théâtre de la Suisse romande dont<br />
le siège est à Lausanne, qui a ouvert ses portes en septembre 2003 et dont il a assumé la direction jusqu’à la fin de<br />
l’année 2006. Il enseigne au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.<br />
Après avoir rédigé plusieurs scénarios primés lors de festivals, il a écrit, avec Marion Bernède et Christophe Le Masne, le<br />
scénario d’un long-métrage, Le Jour où nous serons fauchés comme des rats d’église.<br />
10
L'orchestre de "<strong>Cosi</strong>" est l'apothéose des vents dans l'ensemble classique : leur chant (clarinette, hautbois), leur<br />
volubilité (flûtes, bassons), leur déploration (les deux cors obligés dans le rondo de Fiordiligi) en font, dans la<br />
pénombre de la fosse, des témoins et des acteurs passionnés… Fiordiligi fait vibrer, en l'harmonisant à son univers,<br />
tout ce qu'elle touche, entourée des instruments à vents comme Orphée des ombres heureuses, et elle conduit son<br />
grand solo "Per pietà" jusqu'à la lumière de l'amour absolu. Jean Terrayre, musicologue.<br />
Nous montons donc Così <strong>fan</strong> tutte de Mozart ! Mais cela sera un "<strong>Cosi</strong>" un peu particulier puisque la partition, outre les<br />
six chanteurs, sera réorchestrée, réinventée d’après l'effectif instrumental de la Gran partita pour 12 instruments à<br />
vent et une contrebasse, KV 361. Ce réagencement de l'orchestre initial, qui permet par ailleurs à cette production,<br />
véritable opéra de chambre de forme beaucoup plus légère que l'original, d'être accueillie sur les plateaux les plus<br />
divers, fait avant tout et selon moi sens. Et nous ferons dans ce projet le même chemin que Mozart fit lorsqu'il<br />
transcrivit la sérénade pour instruments à vent en ut mineur, KV 388 pour créer le quintette à cordes, KV 406. Des<br />
vents aux cordes et des cordes aux vents…<br />
Aussi, Mozart, dans ses lettres, lorsqu'il compose en 1789 cet opéra qui fait la part belle aux instruments à vent,<br />
véritables complices des chanteurs et de l'action scénique, fait souvent référence à cette Gran partita, autre chef<br />
d'œuvre, composé seulement quelques années plus tôt dans la même période viennoise du compositeur. D'où cette<br />
idée "nouvelle" et cette cohérence pour cet inédit projet.<br />
Nous aurons ainsi pour dessein, par la mise en fusion de ces deux ouvrages, de faire pénétrer le spectateur au cœur<br />
de l'œuvre, d’imprégner l’auditeur de son essence même en affirmant les sonorités si chères à Mozart, au Mozart<br />
intime, des instruments à vent – tels qu'ils figurent par exemple dans le duo du second acte entre Ferrando et<br />
Guglielmo "Secondate, aurette amiche" - et en particulier des clarinettes et des cors de basset.<br />
J'ai souhaité confier la mise en scène à Yves Beaunesne pour son goût des recherches esthétiques, ses<br />
explorations sensibles des rapports humains et des passions incandescentes. Il s'entourera de ses habituels et<br />
talentueux collaborateurs. Ainsi, seront réunis Damien Caille-Perret pour la scénographie, Joël Hourbeigt pour la<br />
création lumière, Patrice Cauchetier pour les costumes…<br />
Enfin, ce seront les instruments anciens de l'Ensemble PhilidOr et le directeur artistique de cette formation François<br />
Bazola qui assumeront l'interprétation et l'adaptation de l'ouvrage. Pour mémoire, leur remarquable enregistrement<br />
de la Gran partita a obtenu un diapason d'or, entre autres récompenses.<br />
Pierre-François Roussillon<br />
Directeur de la Maison de la Culture de Bourges<br />
4
5<br />
Così <strong>fan</strong> tutte ou l’insurrection du possible contre le réel.<br />
Mozart composa Così <strong>fan</strong> tutte, commande de cour pour le Burgtheater de Vienne, durant l’automne 1789, époque troublée<br />
sur le plan politique bien sûr, mais aussi personnel : son père adoré et plusieurs de ses amis viennent de mourir, ses<br />
finances sont au plus mal, sa femme, enceinte, est malade et souvent absente et sa propre santé précaire. Mais ce sont<br />
particulièrement les questions d’amour, de mariage et de fidélité qui le hantent.<br />
Sortira de ses préoccupations et angoisses un opéra que Beethoven et Wagner trouvaient grivois si ce n’est immoral,<br />
d’autres invraisemblable ou purement bouffon quand, plus tard, Richard Strauss puis Mahler, Beecham ou Bruno Walther<br />
plaidèrent les premiers pour une œuvre à double fond, une œuvre qui se dérobe et laisse un goût de cendres.<br />
On est ainsi passé d’une vision de l’œuvre la réduisant à "une longue journée d’été passée dans un pays sans nuage sur un<br />
rivage du Sud" à une découverte grandissante des ambiguïtés de toutes sortes de l’opéra, de sa dimension "marivaldienne",<br />
des questions qu’elle pose sur la proximité infernale entre le sentiment feint et le sentiment réel, sur le trouble et la sincérité.<br />
La contradiction que semble offrir la musique abyssale face au livret un peu schématique ainsi que l’absence de repère<br />
métronométrique authentique dans laquelle baignent la plupart des chefs-d’œuvre classiques ne font que rajouter à la perte<br />
de repères où nous sommes face à Così, car dans cette musique personne ne ment ni ne rit, et si l’on sourit, c’est dans les<br />
larmes. Il y a dans cette musique du Don Giovanni, de l’Idomeneo, de l’Ave Verum et même une cantate maçonnique.<br />
L’opéra concentre l’action : tout se passe entre un petit déjeuner tardif et un souper à l’italienne, c’est dire si le temps donné<br />
est déjà un songe : foin de la pseudo vraisemblance psychologique ou du prétendu réalisme dramatique. Il s’agit, sous la<br />
baguette d’un vieux philosophe plus cruel que tendre, de plonger deux couples de fiancés dans le jeu de la tentation. Il est<br />
intéressant de noter que le sujet de Così repose sur l’accord que donnent deux jeunes fiancés à un pari apparemment<br />
stupide : séduire la promise de l’autre… Il est tout aussi intéressant de noter que ce sujet provoque invariablement la<br />
curiosité irrépressible du spectateur. Le pari n’est donc pas aussi ridicule qu’il ne paraît, et le sujet de l’opéra a quelque chose<br />
d’assez excitant pour tout un chacun. En résulte une expérience diabolique menée en huis clos dont le comique ne fait qu’en<br />
accentuer la violence, un rébus infernal basé sur des données mathématiques et dont la fin, sans cris, sans pathétique,<br />
laisse les cœurs broyés, les âmes révélées. C’est là que l’hypnose souterraine de Mozart commence à faire son œuvre.<br />
Mozart et Da Ponte font ici la guerre à l’amour utopique et au sentimentalisme : le sentimentalisme consistant à nier<br />
l’ambivalence de la vie, il établit une émotion fausse, un partage au mauvais endroit, c’est-à-dire entre celui qui est sauvé et<br />
celui qui ne l’est pas. On ne peut pas aimer et sentimentaliser en même temps : l’amour, semble nous dire Mozart, c’est être<br />
aux côtés de quelqu’un qui est hors de soi. Si on sentimentalise l’autre, on le réduit à une projection de ce qui est en soi, on ne<br />
peut plus vraiment le voir. Mozart part de ce qu’il connaît : sa faiblesse humaine, son désir que l’amour demeure, son refus<br />
de l’illusion narcissique, sa quête du don et du pardon : il faut avoir fait l’expérience de sa propre fragilité et de celle de l’être<br />
aimé pour avancer vers l’amour fidèle. Depuis longtemps, il ne croit plus qu’un homme puisse comprendre un autre homme<br />
sans avoir connu les mêmes souffrances.<br />
S’il y a masque ou déguisement, ce n’est jamais que pour les faire tomber et montrer, derrière le tout blanc ou le tout noir,<br />
derrière le tout bon ou le tout mauvais, le spectre de l’âme humaine. L’activité est un masque que nous utilisons pour<br />
recouvrir le vide. Mais c’est ce vide qui est intéressant, c’est dans les temps morts que l’on découvre son identité. Et le poids<br />
de la musique, qui donne la vérité intérieure, contredit à chaque note l’apparence de divertissement. On comprend mieux le<br />
sous-titre de l’œuvre : L’Ecole des amants. Le réel, c’est l’illusion de la pure vertu, le possible, c’est que le bonheur est à portée<br />
de la main pour peu qu’on y mette le prix fort.<br />
Il faudra, particulièrement avec les jeunes chanteurs, faire un effort pour s’approcher de la ligne frontière que le secret le<br />
plus intime trace autour de nous – et la violer équivaudrait à une autodestruction. Il faudra une tentative pour que cette ligne<br />
frontière ne concerne que le secret le plus intime, tous les autres secrets qui entourent ce noyau et qui se rattachent<br />
partiellement à lui n’étant souvent que des embarras, des manquements difficilement avouables, il faudra peu à peu les<br />
libérer du verdict de l’inexprimable. Il ne s’agit donc pas de mettre en œuvre une autodestruction mais une autolibération.<br />
"L’homme qui n’a pas été éprouvé n’est pas un homme sûr" (Saint Dorothée de Gaza). Il faudra, avec Mozart, être intimiste en<br />
public. Mais le souvenir, pour servir, doit être refondu, et la vérité déformée.<br />
Ne chante que parce que sinon tu serais mort étouffé de ne t’être pas délivré de la parole d’un tel génie, un génie qui parle<br />
pour toi.<br />
Yves Beaunesne<br />
Metteur en scène
Così <strong>fan</strong> tutte ou la fusion des souffles<br />
Lorsque l'on porte un œil attentif à la partition de cette sublime architecture musicale, on perçoit immédiatement la<br />
richesse inhabituelle, pour un ouvrage lyrique, des parties confiées aux instruments à vent. Bien évidemment, notre<br />
passion pour les couleurs propres aux instruments anciens en général, et aux vents en particulier, n'a pu être que<br />
stimulée par la proposition de Pierre-François Roussillon de présenter aux mélomanes un C o s ì dans lequel<br />
l'accompagnement instrumental serait confié à une formation très proche de celle de la magnifique Gran Partita Kv 361<br />
pour 13 instruments à vent composée en 1781, très proche de ces merveilleuses pages qui ont si souvent été<br />
parcourues par notre ensemble.<br />
Quelques neuf années séparent ces deux œuvres mais l'on connaît l'attachement profond et constant de Mozart pour<br />
les instruments à vent : ceux des nombreux Divertimenti et Serenade, ceux encore des accompagnements obligés des<br />
nombreux airs de concerts, ou ceux enfin des concerti inspirés par ses amis Ignaz Leitgab (corniste) et bien sûr Anton<br />
Stadler (clarinettiste et virtuose du cor de basset).<br />
Donner à entendre une palette aussi riche d'instruments à vent "classiques" (et non baroques ou romantiques) nous<br />
permettra de mettre en valeur les caractéristiques de leurs timbres à la fois tendres et cuivrés, moelleux ou boisés,<br />
chaleureux ou narquois, tout emplis d'une rondeur joviale et d'une alerte bonhommie.<br />
Voix et vents vont donc se trouver réunis pour servir une partition beaucoup plus subtile et inventive que l'on a bien voulu<br />
le laisser trop longtemps croire. Les souffles qui animent et unissent ces instruments "cousins" souligneront<br />
admirablement l'amitié presque fraternelle de Guglielmo et Ferrando soutenus par un octuor à vent (duetto "secondate<br />
aurette amiche"), la complicité enjouée de Fiordiligi et Dorabella enveloppées dans les douces volutes des clarinettes et<br />
des bassons sur de suaves tenues des cors (duetto "Ah guarda sorella"), ou encore la piquante ironie de Despina<br />
dépeignant la faiblesse des hommes, aiguillionée par un bourdon de flûtes et de hautbois ( aria "I uomini"). Les lignes<br />
confiées aux cors de basset (apparus pour la première fois chez Mozart dans la Gran Partita) épouseront tout aussi bien<br />
les contours sinueux des âmes en errance des quatre fiancés que les traits acerbes du regard désabusé porté par Don<br />
Alfonso sur la condition humaine.<br />
Dans cette œuvre à la fois intime (car si proche des passions humaines les plus secrètes) et exubérante (car marquée<br />
au travers de ces si nombreux et merveilleux ensembles du sceau d'un désir de folie et d'extravagance), nous nous<br />
laisserons guider par le désir farouche "d'exister" et de donner à aimer tel que Mozart n'aura eu de cesse de l'exprimer<br />
à travers son ineffable musique.<br />
Enfin, tout en paraphrasant l'incipit du sublime trio chanté par Fiordiligi, Dorabella et Don Alfonso "soave sia il vento", qu'il<br />
nous soit ici permis d'affirmer que "soavi sono i fiati" !<br />
François Bazola<br />
Directeur musical et directeur artistique de l’Ensemble PhilidOr<br />
6
7<br />
PhilidOr ou "Le Souffle des Lumières"<br />
Fondé en 1992, l’Ensemble PhilidOr prend modèle sur la tradition des ensembles d’instruments à vent des époques<br />
baroque et classique.<br />
Soucieux de rendre à la musique ses couleurs et ses saveurs originelles, l'Ensemble PhilidOr défend les nouveaux<br />
répertoires des musiques anciennes par des programmations originales et variées en direction de publics toujours<br />
plus curieux.<br />
De Dreux à Versailles, de la Cour au Concert Spirituel, instrumentistes à vent, copistes ou bibliothécaires, la dynastie<br />
PhilidOr a traversé les 17ème et 18ème siècles au service de la musique vocale et instrumentale, portée par le souffle des<br />
Lumières, témoignant ainsi avec force de la vitalité artistique et intellectuelle en France et en Europe.<br />
Depuis mai 2007, François Bazola assure la direction artistique de l'Ensemble PhilidOr. Son activité dans le domaine de la<br />
voix tant comme chanteur que comme chef, et sa passion pour les musiques "rares" se trouvent stimulées par cette<br />
nouvelle étape de son parcours de musicien. Il souhaite développer et élargir les horizons artistiques qui sont ceux de<br />
l'Ensemble depuis plusieurs années.<br />
Des liens très forts unissent l'Ensemble PhilidOr avec la musique de Mozart. Au cours de ces dernières années,<br />
plusieurs enregistrements ont été chaleureusement salué par la critique : Sérénades KV 375 & KV 388 (Diapason d’or<br />
juin 2001), Divertimenti de Salzbourg pour sextuor à vent (5 Diapasons/5 de Classica), et enfin la Gran Partita pour treize<br />
instruments (Diapason d’Or du Mois, avril 2002-Diapason d’or de l’Année 2002).<br />
Parmi les programmes consacrés à Mozart par l'Ensemble, notons Aux portes de la nuit autour des Notturni et<br />
Divertimenti (trois chanteurs et trio de cors de basset) et Mozart fraternel présentant cantates maçonniques et extraits<br />
de La Flûte Enchantée (ensemble instrumental et voix d'hommes).<br />
A noter parmi les projets de PhilidOr une création pour octuor à vent autour de la symphonie classique (Mozart, Haydn et<br />
Beethoven) ou encore une commande au compositeur Daniel D'Adamo pour l'effectif instrumental de la Gran Partita de<br />
Mozart.<br />
Afin de contribuer de façon toujours plus novatrice au rayonnement de la musique et au dialogue nécessaire des<br />
cultures, l'Ensemble PhilidOr participe à un programme de coopération culturelle décentralisée soutenu par la Région<br />
Centre en Mauritanie.
Maquette du décor conçu par Damien Caille-Perret<br />
Le décor est réalisé par les Ateliers de la Maison de la Culture de Bourges.<br />
8
A 18<br />
/<br />
NOTICE DE FABRICATION POUR UNE MAQUETTE DE L’OPÉRA<br />
Il faut :<br />
Un grand carton avec couvercle (environ<br />
21 cm de profondeur, 31 cm de<br />
largeur et 24 cm de hauteur).<br />
De la peinture.<br />
Des pinceaux.<br />
Du papier cartonné.<br />
Des personnages « jouets ».<br />
Des ciseaux.<br />
1<br />
Découper un rectangle de 15,5 cm x<br />
17 cm dans le carton au milieu d’un<br />
des plus longs côtés.<br />
2<br />
Peindre l’extérieur du carton.<br />
Peindre le fond de la scène en noir.<br />
3<br />
Fabriquer des panneaux du décor<br />
(7 cm x 15 cm). Les décorer. Pour les<br />
faire tenir, fabriquer un renfort à coller<br />
au dos du panneau.<br />
4<br />
Mettre en place d’après ses propres<br />
idées. Pour représenter les personnages,<br />
utiliser par exemple des personnages<br />
« jouets ».<br />
Éclairer la scène avec des lampes de<br />
poche.<br />
59<br />
la mise en scène
L’ORCHESTRE<br />
Les orchestres qui jouent pour accompagner les opéras<br />
peuvent se composer de 10 à 120 musiciens, selon les époques<br />
d’écriture de l’œuvre et les intentions ou habitudes<br />
du compositeur.<br />
Les instruments de l’orchestre sont divisés en trois familles :<br />
1 > la famille des cordes divisée en deux voix<br />
_les violons, les altos ;<br />
_les violoncelles et les contrebasses ;<br />
2 > la famille des vents qui regroupe<br />
_les bois : fl ûtes, hautbois, clarinettes, bassons ;<br />
_les cuivres : trompettes, cors, trombones et tubas...<br />
3 > la famille des percussions<br />
_timbales, xylophones, cymbales...<br />
Fréquemment, d’autres instruments sont utilisés dans les<br />
orchestres : une harpe, un piano ou un saxophone.<br />
Les compositeurs font aussi appel de temps en temps à des<br />
instruments encore plus originaux.<br />
QU’ENTENDS-TU ?<br />
Tu viens d’écouter l’ouverture de Così <strong>fan</strong> tutte.<br />
Entoure les mots qui te font penser à ce que tu as entendu.<br />
AIGU TRISTE FORT<br />
GRAVE DOUX PEUR<br />
JOYEUX RIRE ÉMOTION<br />
/<br />
l’orchestre<br />
Avant l’orchestre tel qu’on le connaît aujourd’hui étaient<br />
utilisés des instruments comme le luth ou le clavecin.<br />
Les orchestres qui se produisent dans les grandes maisons<br />
d’Opéra sont des orchestres professionnels, de très haut<br />
niveau : jouer au sein de l’orchestre est le métier des musiciens.<br />
LE CHEF D’ORCHESTRE<br />
Il dirige les musiciens mais aussi les chanteurs qui sont<br />
sur la scène. De la main droite, il bat la mesure à l’aide<br />
d’une baguette. De la main gauche, il donne ses consignes<br />
d’interprétation, de nuances, fait signe aux chanteurs ou<br />
aux musiciens quand ils doivent jouer.<br />
Le chef d’orchestre est présent à toutes les répétitions de<br />
l’opéra pour que le résultat musical soit le meilleur possible.
9<br />
François Bazola, directeur musical<br />
C’est à l’école de musique de Moulins, sa ville natale, et dans la chorale que dirige son père<br />
que François Bazola effectuera les premières années de son apprentissage musical.<br />
Venu à Tours pour suivre des études supérieures, il commencera un cursus de<br />
musicologie, de direction de chœur et de chant le conduisant à l'agrégation d'éducation<br />
musicale et à un prix de Chant et d'Art Lyrique.<br />
Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et obtient un prix<br />
d'interprétation de la musique vocale baroque dans la classe de William Christie.<br />
Dès lors, il collabore très régulièrement avec "Les Arts Florissants" pour de nombreux<br />
concerts et spectacles lyriques :Atys (Lully), Les Indes Galantes, Castor et Pollux (Rameau), Médée (Charpentier), The Fairy<br />
Queen et King Arthur (Purcell), Semele (Handel)… pour de nombreuses tournées en France, en Europe, aux Etats-Unis ou<br />
en Asie.<br />
Il devient l’assistant de William Christie en charge du chœur des Arts Florissants et dirigera cet ensemble à plusieurs<br />
reprises.<br />
Son activité de chanteur lui a permis d’aborder un vaste répertoire dans les domaines de l’oratorio (Schütz, Monteverdi,<br />
Charpentier, Bach, Mozart…), de la mélodie et du lied (Schubert, Brahms, Moussorgski, Schoenberg…) ainsi que de la<br />
musique contemporaine (Jolas, Carter, Marti…).<br />
Collaborateur régulier de l’Ensemble PhilidOr depuis plusieurs années, il en a pris récemment la direction artistique afin<br />
de poursuivre un travail passionnant de redécouverte et de mise en valeur des répertoires baroques et classiques.<br />
Pédagogue reconnu, François Bazola a participé à plusieurs reprises à l’Académie Baroque Européenne d’Ambronay,<br />
intervient auprès du Cepravoi (mission voix en Région Centre) et vient de créer "l’Atelier PhilidOr", programme de<br />
perfectionnement et de professionnalisation destiné aux jeunes musiciens.<br />
Sa discographie comprenant de nombreux enregistrements (Harmonia Mundi, Erato, Ligia Digital…) et les critiques<br />
saluent ses qualités d'interprètes tant comme chanteur que comme chef.<br />
En juillet 2006, François Bazola a été nommé Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.
LA PLACE DES MUSICIENS<br />
Découpe les étiquettes et colle-les au bon endroit.<br />
/<br />
1 ER VIOLON 2 E VIOLON ALTO VIOLONCELLE CONTREBASSE FLÛTE<br />
TRAVERSIÈRE<br />
l’orchestre<br />
BASSON<br />
HAUTBOIS TUBA COR TROMPETTE TROMBONE TIMBALES CLARINETTE<br />
SOLUTIONS À LA FIN DU FICHIER, page 72.
L’OUVERTURE DE COSÌ FAN TUTTE<br />
/<br />
l’orchestre<br />
INSTRUMENTS J’ENTENDS JE N’ENTENDS PAS<br />
le violon<br />
la guitare<br />
la harpe<br />
le cor<br />
le saxophone<br />
le hautbois<br />
le violoncelle
MOTS CROISÉS « LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE »<br />
<br />
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HORIZONTAL<br />
3 - Instrument à quatre cordes, que l’on frotte avec un archet<br />
et qui se tient entre l’épaule et le menton.<br />
4 - Le clarinettiste en joue.<br />
7 - Instruments à percussion dotés d’une pédale.<br />
9 - « Cuivre » sans piston.<br />
10 - Un peu plus grand que le violon.<br />
11 - Instrument en cuivre, fait d’un tube enroulé sur lui-même.<br />
12 - Instrument à vent à anche double, qui donne le « LA » à l’orchestre.<br />
VERTICAL<br />
1 - Instrument à cordes avec archet. On en joue assis.<br />
2 - Le plus gros des instruments à cordes frottées.<br />
5 - C’est le « grand-père » de l’orchestre : il sonne très grave.<br />
6 - Il en existe une traversière et une à bec.<br />
7 - Remets les lettres du mot suivant dans le bon ordre : ABMORTU<br />
8 - Un cuivre très connu à trois pistons.<br />
SOLUTIONS EN FIN DE FICHIER, page 72.<br />
<br />
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/<br />
<br />
l’orchestre
11<br />
Soula Parassidis, soprano, Fiordiligi (en alternance avec Magali de Prelle)<br />
Née en 1981 à Vancouver, cette soprano gréco-canadienne étudie le chant avec David Meek à<br />
l’université British Columbia, enrichissant la pratique de son art auprès de Cheryl Studer à la<br />
Hochschule für Müsik de Würzburg.<br />
Depuis son installation en 2006 à Berlin, Soula Parassidis travaille étroitement avec les artistes<br />
Brigitte Fassbaender et Karan Armstrong, sous la direction de chefs d’orchestre tels que Yves<br />
Abel, Stanley Dodds ou encore Michael Abramovich et participe à de nombreux stages avec<br />
entre autres Elisabeth Stöppler et Jeannette Aster.<br />
Soula Parassidis débute à l’Opéra de Vancouver, interprétant le rôle de Sœur Alice dans<br />
Dialogues des Carmélites dirigé par Jonathan Darlington. On a pu également l’apprécier dans des productions<br />
canadiennes de Faust (rôle de Siebel), Idoménée (rôle de Elettra). Elle chante les rôles titres dans les opéras de Cendrillon<br />
et de Sœur Angélique.<br />
Elle démarre sa carrière européenne à Berlin en 2006 avec le rôle de Fiordiligi dans Così <strong>fan</strong> tutte. L’année suivante, elle<br />
double le rôle de Lucia di Lammermoor à l’Opéra d’Amsterdam. En avril 2008, à l’invitation du Czech Philharmonic<br />
Orchestra, elle apparaît au festival "Premières de Prague" comme l’une des plus prometteuses solistes de sa génération,<br />
interprétant les Correspondances pour soprane et orchestre d’Henri Dutilleux. Elle chante également Les Bachianas<br />
brasilieras de Villa-Lobos au Waldbühne de Berlin. Plusieurs de ses concerts ont été enregistré par Radio France, la Rai et<br />
Deutsche Welle International.<br />
Lauréate de nombreux prix et récompenses, Soula Parassidis remporte en 2006 le Prix du Metropolitan Opera National du<br />
Canada et reçoit l’année suivante le Prix d’encouragement des jeunes chanteurs.<br />
Récemment, elle chante les Seven Early Songs de Berg et la 4ème Symphonie de Mahler à Berlin sous la direction de<br />
Stanley Dodds ainsi que les arias de Vivaldi et de Händel avec l’ensemble Archilegio de Milan. Parmi ses prochains<br />
engagements, elle interprètera le rôle de Diane dans Orfée aux enfers d’Offenbach lors du festival d’Aix-en-Provence<br />
2009.<br />
Magali de Prelle, soprano, Fiordiligi (en alternance avec Soula Parassidis)<br />
Née en 1979 à Bruxelles, Magali de Prelle commence par prendre des cours de guitare classique<br />
et d’art dramatique. Elle découvre plus tard le chant lyrique avec Victor Demaiffe et décide de s’y<br />
consacrer. Elle entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de<br />
Paris où elle obtient trois ans plus tard son prix avec une mention Très Bien attribuée à<br />
l’unanimité et avec les félicitations du jury.<br />
Magali a déjà remporté de nombreuses récompenses comme le prix d’interprétation au<br />
Concours International de Paris (degré honneur), les deuxièmes prix opéra des Concours<br />
d’Alès et de Béziers ainsi que le premier prix du Concours du Théâtre Musical de Rennes.<br />
Se destinant avant tout à l’opéra, elle débute comme Papagena dans Die Zauberflöte (Opéra de Massy), puis une Fille-fleur<br />
sous la direction de Pierre Boulez dans Parsifal (Cité de la Musique) et Oscar dans Un Ballo in maschera dirigé par Jean-Yves<br />
Ossonce (à Tours et à Reims).<br />
Elle interprète ensuite Adina dans L’Elisir d’amore dirigé par Laurent Campellone (L’Esplanade-Opéra de Saint-Etienne), Don<br />
Carlo (Grand Théâtre de Tours et Théâtre du Capitole de Toulouse), L’Amour des trois oranges de Prokofiev (Opéra<br />
d’Amsterdam) et Zaïde (Cité de la Musique et Opéra de Rouen), avant d’aborder récemment les premiers rôles de L’Amour de<br />
loin de K. Saariaho (Clémence) pour ses débuts au Théâtre du Châtelet sous la direction de Kent Nagano, Juliette dans Roméo<br />
et Juliette de Gounod (Grand Théâtre de Tours - direction Giuseppe Grazioli)), Eurydice dans Orphée et Eurydice de Gluck<br />
(Grand Théâtre de Reims) et Ninetta dans La Gazza ladra de Rossini ( Opéra de Massy).<br />
Dans le domaine de l’oratorio elle a interprété le Requiem de Brahms, le Stabat Mater de Poulenc à L’Esplanade-Opéra de<br />
Saint-Etienne ainsi que le Stabat Mater de Pergolesi à Courances sous la direction de François Bazola.<br />
Magali de Prelle se produit aussi régulièrement en récital à la salle Molière (Lyon), au festival Les Heures Romantiques, à la<br />
maison de Chateaubriand, au Festival des Nouveaux Interprètes, au Grand Théâtre de Tours, au Festival de Lacoste et à<br />
l’Opéra de Nancy.<br />
Parmi ses projets : Die Schöpfung de Haydn à la Sorbonne (Paris), Carmen (Frasquita) aux Chorégies d’Orange …
Amaya Domínguez, mezzo-soprano, Dorabella<br />
Franco-espagnole née à Strasbourg, Amaya Domínguez débute le chant sous la direction de<br />
Marie-Madeleine Koebelé et de Francis Jeser. Elle poursuit sa formation au Conservatoire<br />
National Supérieur de Musique de Paris auprès de Glenn Chambers d'où elle sort en 2007 en<br />
obtenant à son prix une mention très bien à l'unanimité avec les félicitations du jury.<br />
En 2002, Amaya Domínguez remporte le Prix des Jeunes Talents de Strasbourg et est<br />
lauréate en 2005 du Festival Musical d'Automne de Jeunes Interprètes. Cela lui vaut d'être<br />
invitée à se produire avec orchestre dans des programmes variés (airs d'opéra de Vivaldi,<br />
mélodies de Glinka, Knaben Wunderhorn de Mahler, Wesendonck Lieder de Wagner...).<br />
Ses goûts musicaux éclectiques la mènent à interpréter des œuvres d'un ample répertoire qui va de la musique baroque<br />
à la musique contemporaine en passant par les musiques classique et romantique.<br />
Très tôt remarquée, Amaya Domínguez a tenu en 1999 le rôle de l'Esprit à l'Opéra du Rhin dans Curlew River de Britten. Elle<br />
a poursuivi ses interprétations en tant que soliste dans Le Pierrot Lunaire de Schönberg (Création en Lettonie), Didon et<br />
Enée de Purcell, Vénus et Adonis de Blow, Bastien et Bastienne de Mozart, le Couronnement de Poppée de Monteverdi<br />
(Ottavia) sous la direction d'Eric Tappy. Ce dernier l'a invitée en 2006 au festival de l'Estrée de Ropraz (Suisse) pour y<br />
interpréter Idamante dans Idoménée et Sesto dans la Clémence de Titus de Mozart.<br />
En 2006, William Christie la découvre et l'invite à participer, dans le cadre du "Jardin des Voix", à la tournée internationale<br />
des Arts Florissants dans les salles les plus prestigieuses telles que le Barbican de Londres, la Cité de la Musique à Paris,<br />
le Grand Auditorium de Madrid, l'Alte Oper de Francfort ou le Lincoln Center de New-York (mars 2007). Il l'a également invitée<br />
à interpréter des œuvres de Lully et de Charpentier. Elle a fait ses débuts au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-<br />
Provence où elle a chanté des œuvres de Monteverdi sous la direction de Kenneth Weiss. Elle est Juliette dans Roméo et<br />
Juliette de Dusapin à l’Opéra comique de Paris en 2008.<br />
Amaya Domínguez apprécie particulièrement la musique de chambre. Elle forme notamment un duo avec le pianiste<br />
Martin Surot avec qui elle se produit régulièrement en récital. Elle a été amenée à se produire dans plusieurs pays<br />
européens, notamment, au Danemark autour de compositeurs du XXème siècle, en Espagne et en France pour des<br />
programmes de musiques espagnole et française. Elle a récemment été invitée à chanter à l'auditorium de Saragosse<br />
avec l'ensemble Enigma (Œuvres de Ravel et de Stravinsky)<br />
Sa curiosité et son ouverture d'esprit la mènent à découvrir la musique Séfarade pour laquelle elle se passionne. Elle<br />
forme alors un ensemble (chant et guitares) avec lequel elle donne régulièrement des concerts en France.<br />
Mélanie Gardyn, soprano, Despina<br />
Premier Prix de piano de la Ville de Paris, titulaire d’une licence de musicologie, Mélanie<br />
Gardyn suit des études de chant dans plusieurs conservatoires parisiens puis au<br />
Conservatoire d’Orsay dans la classe de Stéphanie Révidat. Parallèlement, elle prend des<br />
cours de théâtre. Elle participe régulièrement à des masterclasses avec entre autres<br />
Margreet Honig, David Wilson Johnson, Florence Villeviere, Peter Harisson et régulièrement,<br />
depuis 2006, avec Jeff Cohen.<br />
Soliste au sein de l’Ensemble des Musiciens de Mademoiselle de Guise dirigé par Laurence<br />
Pottier, elle participe à de nombreux concerts en France et à l’étranger.<br />
Pour la radio du Luxembourg, dans le cadre des "Rencontres Musicales de la Vallée d’Alzette", elle interprète des cantates<br />
inédites de Conti. Elle joue le rôle de Médée dans le spectacle de Corinne Laporte, mis en scène par Cécilia Gracio-Moura<br />
Marc-Antoine Charpentier musicien du paradoxe et ceux de Vénus et Lucinde dans l’opéra-ballet de Montéclair Les Fêtes<br />
de l’été.<br />
Parmi ses prochains engagements, on notera des concerts avec l’Ensemble PhilidOr, des tournées avec Le Concert<br />
Spirituel sous la direction de Hervé Niquet ainsi que les rôles de la chatte et de l’écureuil dans l’En<strong>fan</strong>t et les sortilèges de<br />
Ravel dirigé par Philippe Biros et François Leroux.<br />
12
13<br />
Lionel Peintre, baryton, Don Alfonso (en alternance avec Matthieu Lécroart)<br />
Lionel Peintre est lauréat du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les<br />
classes de Régine Crespin et Jean-Christophe Benoit. Ses activités se partagent entre<br />
l’opéra, l’opérette, l’oratorio, la création contemporaine et le récital.<br />
Il chante dans de nombreux théâtres français et étrangers : Capitole de Toulouse, Tours,<br />
Rennes, Strasbourg, Metz, Avignon, Montpellier, mais aussi au Grand Théâtre de Genève<br />
(Chevalier à la Rose), à l’Opéra Royal de Wallonie, à l’opéra des Flandres d’Anvers, au Komish<br />
Oper de Berlin, au Théâtre des Champs Elysées (la Chauve Souris), à l’Opéra National de Lyon<br />
(le Premier Cercle de Gilbert Amy) et (les Fiançailles au Couvent de Prokofiev mis en scène<br />
par Caurier et Leiser). Les rôles mozartiens y côtoient les créations de René Koering, Michèle Reverdy, Elzbieta Sikora,<br />
Vincent Bouchot, Georges Aperghis ou James Dillon.<br />
Au concert, il se produit avec les Arts Florissants, les ensembles 2E2M, Erwartung, Musicatreize, Orchestre national du<br />
Capitole de Toulouse, les orchestres Lamoureux et Colonne, Orchestre National d’Ile de France, National de Lyon, de la<br />
Radio-télé Luxembourg, l’Orchestre national de Lorraine. Sous la direction de Michel Plasson, Serge Baudo, Jacques<br />
Mercier, Roland Hayrabedian, Cyril Diederich, William Christie, Oleg Caetani ou P. Cambreling, Bernhard Kontarski.<br />
Il participe régulièrement aux productions de La Péniche Opéra. Zémire et Azor de Grétry, le Toréador d’Adolphe Adam, Von<br />
heute auf morgen de Schoenberg, Ubu Opéra de Vincent Bouchot ou Vlan dans l’œil d’Hervé. Il n’oublie pas le répertoire léger<br />
avec par exemple Calchas de Belle Hélène, PoohBah du Mikado de Sullivan, Léopold de l’Auberge du Cheval Blanc.<br />
Il enregistre pour différents labels : le Llanto de M. Ohana, la XIVème symphonie de Dmitri Schostakovitch ainsi que les<br />
mélodies de Jean Cras, Maurice Emmanuel, Louis Durey et André Caplet chez Timpani largement récompensé par la critique.<br />
Il donne également des récitals avec les pianistes Jean-Claude Pennetier ou Vincent Leterme avec lequel il collabore pour<br />
les cycles Poulenc et Eluard à la Bibliothèque Nationale de France.<br />
Ardent défenseur du repertoire contemporain, il crée et enregistre les 14 Jactations de Georges Aperghis, mais aussi<br />
Hamlet Machine et Avis de Tempête du même auteur. En 2004 sortie d’un récital André Jolivet chez Maguelone et de lieder<br />
de F. Schubert avec le pianiste Matchei Pikulski pour Zig-Zag Territoires. Création de Philomela de J. Dillon à Porto et<br />
enregistrement de mélodies de Gabriel Dupont chez Timpani.<br />
En 2005, il participe à La Bohème des Chorégies d’Orange avec Roberto Alagna. Il met en scène Mésaventures Lyriques<br />
dont il a adapté le livret d’après Cimarosa et Mozart à l’Opéra de Rouen en février 2006.<br />
Passionné par la direction d’orchestre, il dirige Tcheriomouchki, opérette de Dmitri Schostakovitch à l’Opéra de Toulon .<br />
Il vient de créer L’Autre Côté de B. Mantovani à l’Opéra National du Rhin, repris à la Cité de la Musique à Paris en 2008. Il<br />
reprend Candide de Bernstein à l’Opéra de Rouen et dont il a réadapté le livret, ainsi que La Poule Noire et Rayon des<br />
Soieries déjà donné à L’Opéra d’Avignon repris au Théâtre Sylvia Montfort en 2007.<br />
En 2008 il est Bartolo du Barbiere di Sivilla de Rossini au Stadtheater de Berne.
Matthieu Lécroart, baryton-basse, Don Alfonso (en alternance avec Lionel Peintre)<br />
Matthieu Lécroart se forme au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris auprès<br />
de Christiane Eda-Pierre et Christiane Patard. Il y chante le rôle de Léandre dans L'Amour des<br />
trois oranges de Prokofiev mis en scène par Andrei Serban, suit les masterclasses de<br />
Gérard Souzay, José van Dam et Renata Scotto, obtient un Premier prix de chant en 1997, puis<br />
est admis en cycle de perfectionnement.<br />
Il donne des récitals, participe à plusieurs créations contemporaines, et se produit en<br />
oratorio. Il chante principalement le Requiem de Fauré, La petite Messe solennelle de Rossini,<br />
La Création de Haydn, le Requiem allemand de Brahms, la Messa di Gloria de Puccini sous la<br />
direction de Michel Piquemal, et La première Nuit de Walpurgis de Mendelssohn avec l'Orchestre National d'Ile-de-France<br />
dirigé par Jacques Mercier.<br />
Dès 1996, il entame avec William Christie et les Arts Florissants une collaboration qui le mène notamment à Paris (Opéra-<br />
Comique, Cité de la Musique, Châtelet, Palais Garnier), aux festivals d'Ambronay et d'Aix-en-Provence, mais aussi en<br />
Angleterre, Autriche, Allemagne, Etats-Unis… Il chante Les grands Motets de Mondonville, King Arthur de Purcell mis en<br />
espace par Ana Yepes, plusieurs œuvres de Rameau (mise en scène de Jean-Marie Villégier).<br />
Il interprète en 1995 le rôle titre d'Orfeo de Monteverdi à Lyon, puis le rôle de Papageno dans La Flûte enchantée de Mozart,<br />
mise en scène par Olivier Desbordes. Il est Marullo dans Rigoletto de Verdi, et le Comte dans Madame l'Archiduc<br />
d'Offenbach.<br />
Matthieu Lécroart se produit dans de nombreux festivals : Printemps des Arts de Nantes, Festival des Nations de Città di<br />
Castello (Italie), Festival d'Ambronay… Il a chanté le rôle de Curio avec René Jacobs et le Concerto Köln dans Giulio Cesare<br />
de Haendel aux côtés de Jennifer Larmore et de Maria Bayo et incarné le Bailli dans V'lan dans l'œil d'Hervé, mis en scène<br />
par Mireille Larroche à l'Opéra-Comique et au Grand Théâtre de Tours.<br />
Retenu parmi les "Révélations classiques" de l'ADAMI, Matthieu Lécroart a tenu le rôle de Figaro dans Les Noces de Figaro<br />
de Mozart, mises en scène par Pierre Jourdain ; celui du Vice-roi dans La Périchole d'Offenbach. Il apparaît dans Capriccio<br />
de Richard Strauss, donné en version de concert au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, avec l'Orchestre National de<br />
France dirigé par Gustav Kuhn. Au Palais Garnier, sous la direction de William Christie, il chante des madrigaux et autres<br />
œuvres a capella dans le cadre du spectacle de ballet Doux Mensonges (mis en scène et chorégraphié par Jiri Kylian).<br />
François-Nicolas Geslot, ténor, Ferrando<br />
François-Nicolas Geslot étudie le chant auprès d'Arrigo Pola en Italie. En 1992, il entre à l'école<br />
de l'Opéra de Paris Bastille dans la classe d'Anna-Maria Bondi. Après ses débuts dans Lo Frate<br />
innamorato de Pergolese à l'Abbaye de Royaumont, il chante sous la direction de Mstislav<br />
Rostropovich au Festival d'Evian.<br />
En 1994, il est la doublure de Naraboth dans Salome de Strauss à l'opéra Bastille sous la<br />
direction de Myung-Whung Chung. Remarqué par André Engel, il chante le Troisième Juif<br />
dans cette même production lors de la tournée à Séoul.<br />
Il se produit par la suite dans de nombreux autres opéras, tels Dialogues des Carmélites de<br />
Poulenc, sous la direction de Cyril Diederich, ainsi que dans la Colombe de Gounod, Così Fan <strong>Tutte</strong>, Acis and Galathéa et<br />
l'Elisir d'Amor.<br />
On a pu également l'entendre dans les Airs de concert de Mozart sous la direction de Louis Langrée, dans les Contes<br />
d'Hoffmann à Lille ou dans Bataclan d'Offenbach à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille, à Rennes et à Nancy.<br />
Membre de la troupe de l'Opéra Comique pendant deux saisons, il incarne notamment Babylas (Monsieur Chaufleuri), un<br />
soldat (Empereur d'Atlantis), Fracasso (Finta Semplice), Paolino (Matrimonio Segreto)... Il chante dans Les Brigands<br />
d'Offenbach dans la mise en scène de Jérôme Deschamps à Bordeaux. Repris à Caen et Nancy, Porcus dans Jeanne au<br />
Bûcher d'Honneger et Scaramouche dans Ariadne auf Naxos de Strauss à Nancy.<br />
Sa passion pour la musique baroque le conduit à travailler comme haute-contre avec différents ensembles tels Les Arts<br />
Florissants, Il Seminario Musicale, Le Concert Spirituel, La Fenice et enfin Le Poème Harmonique.<br />
Il a enregistré la Waisenhaussmesse de Mozart, les Motets de Saint Saëns et le Te Deum de Charpentier avec Martin<br />
Gester, Le Bourgeois Gentilhomme de Lully avec La Simphonie du Marais, Daphnis dans Daphnis et Chloé de Boismortier<br />
avec Hervé Niquet, La Passion selon Saint-Matthieu de Telemann avec Wieland Kuijken.<br />
14
15<br />
Marc Mauillon, baryton, Guglielmo (en alternance avec Christophe Gay)<br />
Marc Mauillon étudie avec Peggy Bouveret au Conservatoire National Supérieur de Musique de<br />
Paris d’où il sort diplômé en juin 2004. Il aborde très tôt les musiques anciennes et travaille<br />
avec de nombreux ensembles tels que La Petite Bande de Sigiswald Kuijken ou Les Arts<br />
Florissants de William Christie (il est l’un des lauréats de la première édition du "Jardin des<br />
Voix" en 2002), Doulce Mémoire ou Alla Francesca.<br />
Il fait ses débuts sur scène dans le rôle de Papageno sous la direction d’Alain Altinoglu dans<br />
une mise en scène de Lukas Hemleb créée au Conservatoire, puis reprise en tournée avec<br />
l’Orchestre National d’Ile de France. On a déjà pu entendre Marc Mauillon dans les rôles de<br />
Bobinet dans La Vie Parisienne, Enée dans Dido & Aeneas, Bernardino dans Benvenutto Cellini avec l’Orchestre National de<br />
France dirigé par John Nelson.<br />
En 2005, il incarne Roger dans Le Balcon de Peter Eötvös, Spoletta dans Tosca et Clem dans Let’s make an opera à<br />
Besançon ; il est invité par l’Orchestre Philharmonique de Berlin pour un concert dirigé par William Christie ; il chante dans<br />
la Mattheus Passion de J-S. Bach avec l’Orchestre National de France sous la direction de Kurt Masur au Théâtre des<br />
Champs Elysées.<br />
En 2006, il retrouve le rôle de Papageno à l’opéra de Besançon et à l’Esplanade de Saint-Etienne. On peut l’entendre<br />
également dans Rayon des Soiries de Rosenthal à la Péniche Opéra et à l’opéra d’Avignon, et dans le Dido & Aeneas de<br />
William Christie et Deborah Warner dans le cadre des Wiener Festwochen.<br />
Passionné par tous les genres de musique, il donne régulièrement des récitals avec des programmes allant de la<br />
chanson médiévale à la musique contemporaine (il a notamment créé le conte musical Robert le cochon de Marc-Olivier<br />
Dupin sur un texte d’Ivan Grinberg avec l’Orchestre National d’Ile de France). Il chante Machaut, Monteverdi, Lully, Mozart,<br />
Schubert, Mahler, Korngold, Poulenc, Aperghis ou Scelsi… Parmi ses partenaires, Amel Brahim-Djelloul (soprano),<br />
Angélique Mauillon (harpes anciennes), Anne Le Bozec, Guillaume Coppola, Nicolas Jouve (piano), Daria Fadeeva<br />
(piano/pianoforte), Maude Gratton et Marouan Mankar-Benis (clavecin).<br />
Pour ce qui est de sa discographie, on peut entendre Marc Mauillon avec Les Arts Florissants (Grand Office des Morts / Te<br />
Deum et Jugement de Salomon de M-A Charpentier chez Virgin Classics), avec John Nelson et l’Orchestre National de<br />
France (Benvenutto Cellini chez EMI), Olivier Schneebeli (extraits d’opéra de Lully chez K617) ou encore Marco Horvat et<br />
l’ensemble Faenza (La semaine mystique chez Alpha).<br />
Son premier récital dédié au premier lai de Guillaume de Machaut avec Pierre Hamon et Vivabiancaluna Biffi (L’amoureus<br />
tourment chez Eloquentia) a reçu un diapason d’or et R10 classica Répertoire (novembre 2006).<br />
Parmi ses projets les Mamelles de Tirésias dans le rôle du Mari (Tourcoing, Valenciennes, Douai, Lille, Reims) et Les<br />
Saltimbanques à Avignon en 2007 ; Roméo et Juliette de Dusapin à l’Opéra-Comique.
Christophe Gay, baryton, Guglielmo (en alternance avec Marc Mauillon)<br />
Originaire d’Anjou, Christophe Gay est diplômé du CNR de Nancy en chant et en musique de<br />
chambre, dans la classe de Christiane Stutzmann. Il a été lauréat du concours "Les<br />
Symphonies d’automne" de Mâcon en 2001 dans la catégorie Opéra. Il s’est produit dans Le<br />
Messie de Handel, la Neuvième Symphonie de Beethoven, le Requiem de Fauré, La Misa Tango<br />
de Luis Bacalov, notamment avec l’Orchestre National de Lorraine, développant ainsi ses<br />
qualités d’interprète du style oratorio.<br />
Il a débuté à l’opéra national de Lorraine dans Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola. En 2003, il<br />
chante au festival de Montepulciano (Toscane) dans la création mondiale d’Enigma de Detlev<br />
Glanert, le rôle du Re Cefalo. Lors de la saison 2003-2004, il incarne le rôle titre dans Der Kaiser von Atlantis de Viktor<br />
Ullmann à Nancy, puis à la Cité de la Musique à Paris. Par ailleurs, il interprète les rôles de Yamadori et du Commissaire<br />
Impérial dans Madame Butterfly à Lille, Amiens, Nantes et Angers.<br />
Récemment, il a chanté à l’Opéra national de Lorraine Iphigénie en Tauride de Glück sous la direction de Jane Glover et<br />
Wozzeck de Berg (Deuxième Apprenti), rôle qu'il reprendra ensuite à l'opéra de Lille et à Caen, L’Oie du Caire de Mozart à<br />
l’Opéra Comique et en concert, Mors e Vita de Gounod avec l’orchestre Colonne, Orfeo (Apollon) au festival d’Aix-en-<br />
Provence sous la direction de René Jacobs et Candide (Maximilian) à l’opéra de Rouen.<br />
Parmi ses projets scéniques, signalons Carmen (Moralès) au Festival de Glyndebourne dans la production de David Mc<br />
Vicar, L’Etoile (Hérisson) de Chabrier à l’Opéra Comique et à Nîmes, Les Contes d'Hoffmann (Hermann et Schlemil) à l’Opéra<br />
d’Avignon et Der Kaiser von Atlantis (rôle titre) au Théâtre de Caen et au Luxembourg.<br />
En concert, il a récemment chanté dans La Pastorale de Charpentier à Hambourg et Braunschweig avec les Talens<br />
Lyriques de Christophe Rousset, ainsi que dans un concert Mozart au Festival de Lacoste. Il s’est récemment produit avec<br />
grand succès en récital à l’Opéra national de Lorraine.<br />
16
A 7<br />
PARTITIONS D’AIRS DE COSÌ FAN TUTTE<br />
À faire chanter par les élèves.<br />
/<br />
COSÌ FAN TUTTE - TERZETTO N°3 ACTE I - SCÈNE 1 • p.1<br />
Version originale en Do M - Ferrando, Don Alfonso, Guglielmo<br />
les voix
COSÌ FAN TUTTE - TERZETTO N°3 ACTE I - SCÈNE 1 • p.2
COSÌ FAN TUTTE - TERZETTO N°3 ACTE I - SCÈNE 1 • p.3
COSÌ FAN TUTTE - SCÈNE V - CORO • p.1
COSÌ FAN TUTTE - SCÈNE V - CORO • p.2
COSÌ FAN TUTTE - SCÈNE V - CORO • p.3
COSÌ FAN TUTTE - SCÈNE V - CORO • p.4
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE I - SCÈNE 11 • p.1<br />
27
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE I - SCÈNE 11 • p.2
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE I - SCÈNE 11 • p.3
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE I - SCÈNE 11 • p.4
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE II - SCÈNE 8 • p.1<br />
Version originale en Sol M
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE II - SCÈNE 8 • p.2
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE II - SCÈNE 8 • p.3<br />
33
COSÌ FAN TUTTE - ARIA DE GUGLIELMO - ACTE II - SCÈNE 8 • p.4
ibliographie /<br />
À PROPOS DE... MOZART<br />
LIVRES<br />
Gerber, Armande. - Enquête à l’Opéra. - Strasbourg :<br />
L’Yeux, 2005. - 28 p. : ill.<br />
Ce livre illustré permet de découvrir l’Opéra et ses métiers<br />
en jouant au détective. Réalisé en partenariat avec l’Opéra<br />
national du Rhin.<br />
Walcker, Yann / Voake, Charlotte. - Wolfgang Amadeus<br />
Mozart. - Paris : Gallimard-Jeunesse, 1998. - 27 p. : ill. +<br />
1 CD audio. - (Découverte des musiciens)<br />
En onze tableaux et un CD audio, l‘en<strong>fan</strong>ce musicale de<br />
Mozart racontée aux en<strong>fan</strong>ts. Pour apprendre à aimer et<br />
écouter son oeuvre musicale.<br />
VIDÉOCASSETTES<br />
Univers musicaux. 1 : Une voix pour chanter ; En avant la<br />
musique !. - Paris : SCÉRÉN, 1997. - Une voix pour chanter,<br />
1 vidéocassette VHS 1/2 pouce, 52 min. : coul., SECAM,<br />
sonore. + 2 livrets (15 p. , 19 p.)<br />
Notre plus proche instrument, la voix, apparaît ici à travers<br />
des genres musicaux très divers : chanson, opéra, répertoire<br />
contemporain. L’univers de la chanson est filmé au Studio<br />
des variétés, le dossier est consacré à La flûte enchantée<br />
de Mozart, laquelle concerne la majeure partie du guide<br />
pédagogique. Enfin Une voix dans tous ses états montre<br />
l’infinité des moyens de l’expression vocale.<br />
Cassivalas, Pierre / Erlo, Louis / Mozart, Wolfgang<br />
Amadeus. - Une petite flûte enchantée, d’après Wolfgang<br />
Amadeus Mozart. - Paris : SCÉRÉN, 1992. - 1 vidéocassette<br />
VHS 1/2 pouce, 1 h 56 min. : coul., SECAM, sonore. + 1<br />
notice (4 p.). - (Images à lire)<br />
Cette adaptation moderne, en version française, de La flûte<br />
enchantée de Mozart, mêlant paroles chantées et récitées,<br />
est une sensibilisation, pour des en<strong>fan</strong>ts du cycle 3, à la<br />
musique, particulièrement à l’opéra.<br />
Terrail, Philippe. - Harmoniques : épisodes Mozart &<br />
Beethoven. - Audiovisioconcept, 1998. - Mozart, 26 min :<br />
1 vidéocassette VHS, 52 min. : coul., SECAM et sonore.<br />
Mozart ne figure pas au rang des « innovateurs » de l’histoire<br />
de la musique mais il s’est approprié les formes du passé<br />
pour y faire entrer l’humain et l’émotion. Explosions de<br />
joies et de larmes, ses œuvres ouvrent la voie de la période<br />
romantique.<br />
PÉRIODIQUE<br />
73<br />
Maestro : Wolfgang Amadeus Mozart, n° 2, Décembre<br />
2005 - Janvier 2006. Les Éditions du Huron.<br />
Au fil des 24 pages de ce numéro consacré à Mozart, des<br />
en<strong>fan</strong>ts de 7 à 11 ans découvrent la vie et l’œuvre hors du<br />
commun de ce génie de la musique.<br />
À PROPOS... D’ORCHESTRE<br />
LIVRES<br />
Dugert, Marie-Odile / Laurent, Thierry. - Écoute et<br />
découverte des instruments. - Bressuire : Fuzeau, 1998. -<br />
3 CD audio + notice (12 p.) + livret de l’élève (47 p.) +<br />
guide pédagogique (80 p.).<br />
Cet ensemble présente l’historique et la description<br />
des différents instruments de musique. Il précise leur<br />
fonctionnement et leur rôle, et propose des tests de<br />
reconnaissance.<br />
MULTISUPPORTS<br />
Broussolle, Jean / Popp, André / Pef. - Piccolo Saxo et<br />
compagnie ou La petite histoire d’un grand orchestre. -<br />
Paris : T. Magnier, 2002.- n. p. : ill. + CD audio.<br />
Une initiation musicale sous forme d’une histoire racontée.<br />
Longtemps, les instruments de musique ont vécu sans se<br />
connaître jusqu’au jour où les violons, derniers-nés de la<br />
famille des cordes, rencontrent par hasard la famille des<br />
saxophones. Ils partent à la découverte des autres familles<br />
d’instruments et des instruments du monde entier...<br />
Mesplé, Raymond. - Une année au concert : 36 musiques<br />
pour 36 semaines de classe en cycle 2. - Nantes : CRDP des<br />
Pays de la Loire, 2005. - 99 p. : ill. + cédérom. - Bibliogr.<br />
Illustre la volonté de développer une culture artistique<br />
forte dès l’école primaire dans le domaine de l’éducation<br />
musicale. À chaque extrait musical est associée une<br />
question adaptée. Sensibilise les élèves à l’extrême variété<br />
et richesse du patrimoine musical, les amène à exprimer<br />
leurs sensations, leurs émotions et leurs goûts.<br />
Sauerwein, Leigh / Bouchet, Paule du / Hersant, Philippe. -<br />
L’orchestre : Léo, Marie et l’orchestre. - Paris : Gallimard,<br />
2002. - 1 livre + 1 CD audio. - (Mes premières découvertes<br />
de la musique).
L’orchestre, Léo et Marie et les instruments de musique,<br />
une histoire de Leigh Sauerwein et Paule du Bouchet,<br />
illustrée par Laurent Corvaisier et mise en musique par<br />
Philippe Hersant, avec l’Orchestre Philharmonique de<br />
Radio France, direction Marek Janowski. Pour apprendre à<br />
écouter l’orchestre.<br />
PÉRIODIQUES<br />
L’orchestre symphonique. - Textes et documents pour la<br />
classe, n° 382, 15/05/1985.<br />
Historique. Les instruments. Organisation de l’orchestre :<br />
encadrement, musiciens, chef et partitions.<br />
Les instruments à cordes et à archet. - Textes et documents<br />
pour la classe, n° 526, 04/10/1989, p. 3-27.<br />
Historique. Les cordes dans l’orchestre symphonique.<br />
Extrait d’une partition de Debussy. Peintures, poèmes.<br />
Schéma d’un violon.<br />
VIDÉOCASSETTES<br />
Univers musicaux. 4 : Tous en scène ! ; Portraits de<br />
groupes. - Paris : SCÉRÉN, 1998. - Univers musicaux. 4 :<br />
Portraits de groupes, 1 vidéocassette VHS 1/2 pouce, 52<br />
min. : coul., SECAM, sonore. + 2 livrets (14 p.).<br />
Présentation du Quatuor : séquence des « chaises<br />
musicales » ; découverte de situations d’apprentissage, de<br />
répétition et jeu autour de la pratique du jazz en quartet<br />
ou en big band ; travail de l’ensemble Ader, groupe de<br />
musique de chambre travaillant avec un compositeur et<br />
sans chef d’orchestre.<br />
Breton, C. / Léonard, P.. - Accordons nos violons -<br />
l’Opéra. - Riff international production / France 3, 1999. -<br />
1 vidéocassette VHS, 52 min. : coul., SECAM + livret.- (Côté<br />
télé : c’est pas sorcier ; 20).<br />
De manière ludique, ces deux émissions abordent deux<br />
sujets complémentaires. Alternant descriptions claires et<br />
rencontres de musiciens professionnels, la première présente<br />
un orchestre symphonique et les instruments qu’il utilise.<br />
Puis nous visitons les opéras nationaux de Paris, Garnier et<br />
Bastille, l’un classique et l’autre témoin de la modernité,<br />
afin d’observer leurs particuliarités architecturales.<br />
Carpentier, Pierre / Koempgen, Hélène. - Gérer l’orchestre. -<br />
Paris : SCÉRÉN, 1987. - 1 vidéocassette VHS 1/2 pouce, 14<br />
min. : coul., SECAM, sonore. - (Images à lire. Métiers de la<br />
musique ; 3154).<br />
À partir de l’orchestre national de jazz, les différentes<br />
composantes de l’orchestre.<br />
Dupont, Jean / Jean, Jean-Claude. - Jacques Martin<br />
raconte la musique aux en<strong>fan</strong>ts. - Paris : SCÉRÉN, 1991. -<br />
1 vidéocassette VHS 1/2 pouce, 50 min. : coul., SECAM,<br />
sonore. + 1 livret (16 p. ). - (Images à lire ; 3470).<br />
74<br />
À l’aide des Variations et Fugue sur un thème de Purcell de<br />
B. Britten et du Carnaval des Animaux de C. Saint-Saëns,<br />
sont présentés la composition d’un orchestre symphonique<br />
et les instruments des quatre familles musicales.<br />
Follin, Michel. - Marek Janowski. - Arcanal, 1989. - 1<br />
vidéocassette VHS, 56 min. : coul., SECAM. - (Une leçon<br />
particulière de musique).<br />
Le film montre différentes étapes du travail d‘un chef<br />
d‘orchestre, en suivant Marek Janowski lors de ses cours<br />
sur Mozart et Beethoven et des répétitions du Requiem de<br />
Berlioz.<br />
Kimmerling, Philippe / Jarry, Hélène / Derquenne, Eric. -<br />
Clémentine et les trois oranges. 3. - Paris : SCÉRÉN,<br />
1990. - 1 vidéocassette VHS 1/2 pouce, 17 min. : coul.,<br />
SECAM, sonore. - (Images à lire ; 3343).<br />
Clémentine découvre le rôle du chef d’orchestre, des<br />
instrumentistes et des chœurs.<br />
Viron, Patrick. - Ombres et lumières musicales. - Lyon :<br />
CRDP Lyon, 2003. - 1 vidéocassette VHS 52 min., coul.,<br />
SECAM.<br />
Ce film retrace l’aventure partagée par les élèves, les<br />
enseignants, les musiciens intervenants d’une école<br />
primaire, un compositeur et des musiciens professionnels<br />
de l’orchestre national de Lyon durant l’année scolaire<br />
2001-2002. L’objectif principal de ce projet, dans le<br />
cadre des « chantiers de la création musicale en<strong>fan</strong>tine »,<br />
était la genèse d’une création musicale contemporaine.<br />
Des interviews, des témoignages, des commentaires,<br />
des séquences de travail ou encore des répétitions,<br />
montrent le cheminement de tous les participants jusqu’à<br />
la représentation finale à l’auditorium de Lyon d’Alpha-<br />
Beth : chacun joue un rôle essentiel dans cette aventure<br />
collective.<br />
À PROPOS... D’OPÉRA<br />
LIVRES<br />
Bernardeau, Thierry / Pineau, Marcel. - L’Opéra. - Nathan,<br />
2000. - (Repères pratiques). - 159 p. : ill.<br />
Perroux, Alain. - L’Opéra mode d’emploi. - L’Avant-Scène<br />
Opéra, 2000. - 264 p.
LA PRESSE<br />
Dix-Huit, du 22 au 28 janvier 2009
Le Berry Républicain, jeudi 15 janvier 2009<br />
La Nouvelle République, jeudi 15 janvier 2009
La République du Centre, vendredi 23 janvier 2009