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96 COMPASSION<br />

COMPASSION<br />

LA ROCHEFOUCAULD / Maximes / Garnier 1967<br />

« La pitié est souvent un sentiment de nos propres maux dans les maux d’autrui. C’est une habile prévoyance<br />

des malheurs où nous pouvons tomber ; nous donnons du secours aux autres pour les engager à<br />

nous en donner en de semblables occasions ; et ces services que nous leur rendons sont à proprement parler<br />

des biens que nous nous faisons à nous-mêmes par avance. »<br />

< M 264 p.67 ><br />

Madame de SABLÉ / Maximes (1678) / Moralistes du XVIIe siècle / Robert Laffont - Bouquins 1992<br />

« On aime tellement toutes les choses nouvelles et les choses extraordinaires qu’on a même quelque plaisir<br />

secret par la vue des plus tristes et des plus terribles événements, à cause de leur nouveauté et de la malignité<br />

naturelle qui est en nous. »<br />

< 18 p.248 ><br />

Lorédan LARCHEY / Gens Singuliers (1867) / Plein chant 1993<br />

« Si Malherbe imposait l’aumône aux autres, il ne paraît pas avoir prêché d’exemple. Quand un pauvre lui<br />

demandait quelque charité en disant : "Je prierai Dieu pour vous".<br />

"Eh ! répondait-il, comment voulez-vous que Dieu fasse attention à vos prières? Vous n’avez pas sur lui<br />

grand crédit. Regardez dans quel état il vous laisse." »<br />

<br />

Antoine de RIVAROL / Esprit de Rivarol [œuvres diverses] / Paris 1808 [BnF cote Z-24383]<br />

« En général, l’indulgence pour ceux que l’on connaît, est bien plus rare que la pitié pour ceux qu’on ne<br />

connaît pas. »<br />

< Morale p.66 ><br />

Paul Henri Dietrich baron d’HOLBACH / La Morale universelle (I) / Amsterdam M.-M. Rey 1776<br />

[BnF cote 1070]<br />

« [...] la pitié est le fruit d’un esprit exercé, dans lequel l’éducation, l’expérience, la raison ont amorti cette<br />

curiosité cruelle qui pousse le commun des hommes au pied des échafauds. »<br />

< III i p.234 ><br />

Joseph JOUBERT / Carnets / nrf Gallimard 1938-1994<br />

« L’anecdote racontée aujourd’hui par D’Arnaud. "D’où venez-vous, mesdemoiselles? — Maman, nous<br />

venons de voir guillotiner ; ah mon Dieu, que ce pauvre bourreau a eu de peine." Cet horrible déplacement<br />

de la pitié peint un siècle où tout est renversé. »<br />

< 30 juillet 1804 t.1 p.643 ><br />

« L’indifférence donne un faux air de supériorité. »<br />

< 2 juillet 1812 t.2 p.357 ><br />

« Il est certain que l’attention que nous donnons aux maux d’autrui nous fait oublier les nôtres. C’est même<br />

un fait dont la cause est physique. »<br />

< t.2 p.630 ><br />

Gustave FLAUBERT / Correspondance I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1973<br />

« Quand on a un peu d’humanité on ne peut pas s’empêcher de souhaiter la mort à ceux qu’on aime ; et on<br />

dira que j’ai le cœur dur ! »<br />

< À Louise Colet, 15 février 1847 p.439 ><br />

Alphonse KARR / Les Guêpes (quatrième série) / Calmann Lévy 1885<br />

« Il ne faut croire l’indulgence des gens que lorsqu’elle s’exerce dans les choses qui leur sont personnelles.<br />

— Tel homme se prend de pitié pour un empoisonneur, — pour un assassin, — vous le croyez indulgent ;<br />

— attendez pour le juger qu’on lui marche sur le pied dans une foule, — ou qu’on casse par maladresse<br />

une de ses tasses du Japon. »<br />

< Juillet 1842, p.52 >

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