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528 TRAVAIL<br />

« La première condition du bonheur est que l’homme puisse trouver joie au travail. Il n’y a vraie joie dans<br />

le repos, le loisir, que si le travail joyeux le précède.<br />

Le travail le plus pénible peut-être accompagné de joie dès que le travailleur sait pouvoir goûter le fruit<br />

de sa peine. La malédiction commence avec l’exploitation de ce travail par un autrui mystérieux qui ne<br />

connaît du travailleur que son "rendement". »<br />

< 4 août 1936 p.1234 ><br />

Louis-Ferdinand CÉLINE / Mort à crédit (1936) / Romans (1) / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard<br />

1997<br />

« Trois et quatre fois les samedis je m’appuyais les livraisons de la Place des Vosges, rue Royale, au pas<br />

de gymnastique encore ! La peine en ce temps-là on en parlait pas. C’est en somme que beaucoup plus<br />

tard qu’on a commencé à se rendre compte que c’était chiant d’être travailleurs. On avait seulement des<br />

indices. »<br />

< p.665 ><br />

Sacha GUITRY / Les Femmes et l’Amour / Cinquante ans d’occupations / Omnibus Presses de la Cité<br />

1993<br />

« Il est évident qu’on travaille d’abord pour bien faire, pour être content de soi, autant qu’on peut l’être,<br />

pour toucher à peu près au but, et aussi pour plaire, pour obtenir les suffrages de ceux qu’on aime, pour<br />

savoir qu’on ne s’est pas trompé... Mais on travaille encore pour réussir, pour s’enrichir - et, cela, c’est<br />

pour la femme. Si l’on a à côté de soi une femme qu’on déteste, on se venge en ne réussissant pas. »<br />

< p.149 ><br />

Henri LABORIT / Éloge de la fuite / Robert Laffont 1976 - Gallimard folio-essais 7<br />

« L’Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu’assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui<br />

réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. »<br />

< p.109 ><br />

Salvador DALÌ / Pensées et anecdotes / Le cherche midi éditeur 1995<br />

« La plupart des crétins ont besoin de travailler pour gagner de l’argent. Moi, j’ai besoin de gagner de<br />

l’argent pour travailler en paix. »<br />

< p.109 ><br />

André FROSSARD / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1994<br />

« Je n’ai jamais très bien compris pourquoi une semaine de grève s’appelle une "semaine d’action". »<br />

<br />

Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997<br />

« J’appelle travail tout effort exempt de plaisir, ou plutôt : un effort qui vous diminue à vos propres yeux. »<br />

< 2 juillet 1970, p.815 ><br />

Alexandre VIALATTE / Chroniques de La Montagne (2) / Robert Laffont - Bouquins 2000<br />

« On éprouve l’impression de tricher quand une chose vous arrive sans peine, il faut toujours monter sur<br />

quelque armoire pour attraper le pot de confitures. »<br />

< 627 - 13 avril 1965 p.357 ><br />

Emil CIORAN / Sur les cimes du désespoir / Œuvres / Quarto Gallimard 1995<br />

« Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction<br />

que l’homme a transformée en volupté. Œuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail,<br />

tirer de la joie d’un effort qui ne mène qu’à des accomplissements sans valeur, estimer qu’on ne peut se<br />

réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail<br />

permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d’intérêt de l’individu se déplace de<br />

son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l’homme se désintéresse alors de son propre destin, de son<br />

évolution intérieure, pour s’attacher à n’importe quoi : l’œuvre véritable, qui devrait être une activité de

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