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SHAKESPEARE 489<br />

entraîné dans les bosquets, tout à coup, se transforma en fauve ; elle se troussa, m’offrant son derrière et<br />

(elle qui n’avait jamais été que très correcte et vouvoyante) s’écria : "Encule-moi ! — Position très gênante,<br />

répond Auric ; on n’a même pas, dans un cas pareil, la ressource de fuir en criant : Impossible ! Je suis<br />

pédéraste !" »<br />

< 3 juin 1969, p.212 ><br />

Emil CIORAN / Le crépuscule des pensées (1940) / Œuvres / Quarto Gallimard 1995<br />

« La grandeur de la volupté procède de la perte de l’esprit. Si l’on ne se sentait pas devenir fou, la sexualité<br />

serait une saleté et un péché. »<br />

< p.439 ><br />

Jean-Michel RIBES / Sursauts, brindilles et pétard / Grasset 2004<br />

« Une rumeur persistante courait sur la longueur du sexe d’un des accessoiristes du Palais de Chaillot. Lors<br />

des répétitions de La Danse de mort de Strinberg que dirigeait Claude Régy, les acteurs Alain Cuny, Maria<br />

Casarès et Jean-Marc Bory évoquaient souvent cette affaire, à la pause. Marguerite Duras qui avait signé<br />

l’adaptation française s’est exclamée un jour "Un sexe de 45 centimètres, pourquoi pas ? Vous semblez<br />

oublier qu’il est accessoiriste", et tout le monde a beaucoup ri. »<br />

<br />

SHAKESPEARE<br />

Johann Wolfgang von GOETHE / Maximes et réflexions / Paris, Brokhauss et Avenarius 1842 [BnF]<br />

« La lecture de Shakespeare est dangereuse pour les talents naissants. Il les force à le reproduire et ils<br />

s’imaginent se produire eux-mêmes. »<br />

<br />

Gustave FLAUBERT / Correspondance I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1973<br />

« Quand je lis Shakespeare, je deviens plus grand, plus intelligent et plus pur. Parvenu au sommet d’une<br />

de ses œuvres, il me semble que je suis sur une haute montagne. Tout disparaît, et tout apparaît. On n’est<br />

plus homme. On est œil. Des horizons nouveaux surgissent, et les perspectives se prolongent à l’infini ; on<br />

ne pense pas que l’on a vécu aussi dans ces cabanes que l’on distingue à peine, que l’on a bu à tous ces<br />

fleuves qui ont l’air plus petits que des ruisseaux, que l’on s’est agité enfin dans cette fourmilière et que<br />

l’on en fait partie. »<br />

< À Louise Colet, 27 septembre 1846, p.364 ><br />

Isidore DUCASSE (LAUTRÉAMONT) / Poésies (1870) / GF 528 - Flammarion 1990<br />

« Chaque fois que j’ai lu Shakspeare, il m’a semblé que je déchiquette la cervelle d’un jaguar. »<br />

< II p.345 ><br />

SI<br />

Blaise PASCAL / Pensées / Œuvres complètes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1954<br />

« Que je hais ces sottises, de ne pas croire l’Eucharistie, etc. Si l’Evangile est vrai, si Jésus-Christ est Dieu,<br />

quelle difficulté y a-t-il là? »<br />

< 359 p.1182 ><br />

Pierre DAC / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1972<br />

« Si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle, et si mon oncle en était on l’appellerait ma tante. »<br />

<br />

« Si, avec un si, on peut mettre Paris dans une bouteille, on doit pouvoir aussi, avec un si bémol ou naturel,<br />

mettre une contrebasse dans un porte-documents ou un hélicon dans un carton à chapeau. »<br />

< p.155 >

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