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RELIGION 441<br />

Ambrose BIERCE / Le Dictionnaire du Diable (1911) / Éditions Rivages 1989<br />

« Déluge n. Premier essai remarqué de baptême collectif, qui lessiva tous les péchés (et les pécheurs) de la<br />

création. »<br />

<br />

« Prier v. Demander que les lois de l’univers soient annulées en faveur d’un unique pétitionnaire, indigne<br />

de son propre aveu. »<br />

< p.225 ><br />

Sigmund FREUD / L’avenir d’une illusion (1927) / Quadrige PUF 1995<br />

Religion, névrose universelle :<br />

« [...] l’homme de croyance et de piété est éminemment protégé contre le danger de certaines affections névrotiques<br />

; l’adoption de la névrose universelle le dispense de la tâche de former une névrose personnelle. »<br />

<br />

Paul VALÉRY / Tel Quel / Œuvres II / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960<br />

« Sans les religions, les sciences n’eussent pas existé, car la tête humaine n’aurait pas été habituée à<br />

s’écarter de l’apparence immédiate et constante qui lui définit la réalité »<br />

< p.722 ><br />

Paul LÉAUTAUD / Journal littéraire / Mercure de France 1986<br />

« La religion, comme je disais, est peut-être un instrument de force, mais oppressif seulement. Qu’est-ce<br />

qu’un individu qui a besoin de croire pour être fort, et à qui la religion enseigne de se résigner ici-bas, dans<br />

l’espoir des jouissances célestes. Le fort est celui qui considère que la vie a son but et sa fin en elle-même<br />

et que le bonheur est ici et s’y doit trouver, sans aucun espoir de le trouver dans une autre vie. »<br />

< 20 février 1906 I p.271 ><br />

« Varenne et Dyssord racontent de ces histoires dont on ne sait qui les invente et qui sont souvent fort<br />

drôles. Celle-ci par exemple, tout à fait de circonstance après la messe à laquelle nous venons d’assister.<br />

Une femme s’approche de l’autel pour communier, tenant un petit enfant dans ses bras. Au moment que<br />

le prêtre lui présente l’hostie, l’enfant étend le bras pour la saisir : "Caca !" lui dit le prêtre pour l’arrêter.<br />

C’est merveilleux ! À la fois drôle, et à la fois satirique touchant cette merveilleuse religion. »<br />

< 9 novembre 1923 I p.1381 ><br />

« Cérémonie à Saint-Germain-des-Prés. Régnier à côté de moi, séparé par une balustrade. Comme moi,<br />

il reste assis au lieu de se lever à plusieurs reprises comme le veut le rite. Je regarde le prêtre qui officie<br />

préparer sa communion: le vin dans le ciboire, l’hostie cassée et plongée dans le vin, le ciboire recouvert<br />

de la plaquette, le prêtre traçant au-dessus avec la main des signes mystérieux. Absolument comme un<br />

prestidigitateur : Messieurs, Mesdames, vous voyez ce chapeau. Il n’y a rien dedans. Je le pose sur cette<br />

table. Attention : Un, deux, trois, et le chapeau repris un pigeon s’en échappe. Les pigeons, ici, ce sont les<br />

fidèles. »<br />

< 22 février 1928 I p.2193 ><br />

« J’ai raconté à Vallette, tantôt, avec intention, la petite scène de ce Gorgouloff avec son drapeau. "Vous<br />

savez, lui ai-je dit, ce n’est pas loin des gens qui saluent drapeau dans la rue." Il s’est tout de suite cabré :<br />

"C’est un symbole. On a fait de grandes choses avec les symboles. On a amené les hommes à se sacrifier<br />

à une idée. C’est tout de même beau de se sacrifier à une idée." Je ne me suis pas laissé faire : "C’est de<br />

l’aliénation mentale. Comme les premiers chrétiens qui se laissaient dévorer pour démontrer leur foi. Des<br />

aliénés. Tout ce qui est sentiment religieux est aliénation mentale à un degré ou un autre. L’homme sur<br />

le champ de bataille qui court avec entrain à la mort : un aliéné provisoire. L’être qui prête un pouvoir<br />

magique, surnaturel, à un objet quelconque: croix, statuette, etc., etc., un aliéné partiel. Tout ce qui est<br />

superstition, croyance aveugle, est un degré de folie. »<br />

< 18 mai 1932 II p.975 >

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