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Voir - Bribes

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42 ANIMAUX<br />

« L’enfant n’est pas méchant à l’homme, il est méchant aux animaux. L’homme, en vieillissant, devient<br />

misanthrope et charitable à la nature. »<br />

< 29 mars 1862 p.794 ><br />

Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.3) / Robert Laffont - Bouquins 1989<br />

« Ce regard du chat, profond, mystérieusement investigateur, presque inquiétant par sa fixité, cet œil ouvert<br />

sur vous comme un appareil qui prend votre image, doit faire penser que les chats sont de meilleurs jugeurs<br />

des gens qui les approchent que les chiens. »<br />

< 29 avril 1893, p.821 ><br />

« On a calomnié les chats. Ils ont une tendresse, et une tendresse intelligente. Quand je suis bien portant, la<br />

chatte saute sur le pied de mon lit et s’y tient coite ; quand je suis malade, elle se couche contre ma poitrine,<br />

et comme elle a horreur de la barbe, elle me lèche de temps en temps le bout du nez comme un baiser. »<br />

< 14 mai 1894, p.961 ><br />

Lorédan LARCHEY / L’Esprit de tout le monde - Joueurs de mots (1891) / Berger-Levrault 1892<br />

« Dumas se plaisait à entretenir une vraie ménagerie : le coq César, le chat Mysouf, le vautour Jugurtha,<br />

sans compter les singes.<br />

— Je déteste les bêtes, disait-il, mais j’adore les animaux. »<br />

< p.220 ><br />

Lorédan LARCHEY / L’Esprit de tout le monde - Riposteurs (1893) / Berger-Levrault 1893<br />

« Rendant à qui l’aimait affection pour affection, Beaumarchais avait fait graver sur le collier de sa levrette :<br />

Je m’appelle Florette, BEAUMARCHAIS m’appartient.»<br />

< p.187 ><br />

Pierre François LACENAIRE / Mémoires / José Corti 1991<br />

« Quel est ce bel et noble animal qui traverse la plaine haletant de fatigue, les yeux égarés par la frayeur, et<br />

poursuivi par vingt autres animaux, suivis de quelques hommes qui les ont dressés à cet horrible manège?<br />

c’est un pauvre cerf, qu’une meute va forcer. Elle va le faire passer devant le chasseur ; il pourrait le tuer<br />

du coup, s’il voulait, et terminer son agonie ; mais non, ce serait abréger ses plaisirs. C’en est fait,... il est<br />

aux abois, l’approche de la mort lui arrache des larmes... Il demande grâce, point de pitié, on va l’égorger ;<br />

mais avec la même précision qu’un maître d’hôtel met à découper une volaille rôtie, on le dépèce vivant.<br />

Hommes, vous avez inventé des manières de tuer les animaux proportionnées à la délicatesse de votre<br />

palais. Vous êtes plus féroces que moi.<br />

Oui, moi qui ai tué, voulez-vous que je vous dise une chose : je n’ai jamais pu voir souffrir de sang-froid un<br />

être animé, quel qu’il fût. La mort ne me semble rien, soit que je la regarde comme servant de transition à<br />

une autre vie, soit qu’elle doive amener un anéantissement complet ; mais j’ai horreur de la souffrance, plus<br />

encore pour les autres que pour moi, parce que je me suppose plus de force qu’eux pour la supporter. La<br />

vue de la souffrance me torture, lorsqu’elle est le résultat d’un accident de nature ; elle m’indigne, quand<br />

elle est imposée par une créature à une autre, quelle qu’elle soit, et je m’indigne plus encore en voyant<br />

un agneau égorgé par un boucher qu’un homme dévoré par un tigre. Honte soit au premier philosophe qui<br />

déclara du haut de sa science que l’animal était un mécanisme, pour donner ainsi le droit à l’homme de le<br />

torturer à son plaisir, comme un enfant s’amuse à faire crier les ressorts d’une pendule ! »<br />

< p.116 ><br />

Victor HUGO / Faits et croyances / Océan / Œuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1989<br />

« Frédérick Lemaître me contait hier qu’il entrait un jour dans un bouge, auberge de rouliers pour y passer<br />

la nuit. Il a demandé en entrant : Y a-t-il des puces ici? L’hôte a répondu gravement : - Non, Monsieur. Les<br />

poux les mangent.»<br />

< 1840 p.193 ><br />

Henry D. THOREAU / Marcher (1862) / Désobéir / Bibliothèques 10/18 (2832) Éd. de L’Herne 1994<br />

« La perdrix aime les pois, mais pas ceux qui l’accompagnent dans la casserole. »<br />

< p.109 >

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