25.06.2013 Views

Voir - Bribes

Voir - Bribes

Voir - Bribes

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

POLITIQUE 409<br />

Pierre-Jean de BÉRANGER / Quelques lettres inédites / Genève, C.-L. Sabot 1857 [BnF cote Rés.<br />

p-Z-2243(1)]<br />

« Après février 1848, il [Béranger] se trouva un jour avec M. Armand Marrast à l’Hotel-de-Ville. M.<br />

Marrast se plaignait amèrement des divisions du parti républicain.<br />

"Ce qui vous divise, répondit Béranger, c’est moins la dissemblance des opinions, que la ressemblance des<br />

prétentions." »<br />

< p.120 ><br />

Victor HUGO / Littérature et philosophie mêlées / Critique / Œuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins<br />

1985<br />

« Mauvais éloge d’un homme que de dire : son opinion politique n’a pas varié depuis quarante ans. C’est<br />

dire que pour lui il n’y a eu ni expérience de chaque jour, ni réflexion, ni repli de la pensée sur les faits.<br />

C’est louer une eau d’être stagnante, un arbre d’être mort ; c’est préférer l’huître à l’aigle. Tout est variable<br />

au contraire dans l’opinion ; rien n’est absolu dans les choses politiques, excepté la moralité intérieure de<br />

ces choses. Or, cette moralité est affaire de conscience et non d’opinion. L’opinion d’un homme peut donc<br />

changer honorablement, pourvu que sa conscience ne change pas. Progressif ou rétrograde, le mouvement<br />

est essentiellement vital, humain, social.<br />

Ce qui est honteux, c’est de changer d’opinion pour son intérêt, et que ce soit un écu ou un galon qui vous<br />

fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa. »<br />

< 1830 p.127 ><br />

Victor HUGO / Choses vues / Histoire / Œuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1987<br />

« Un grand penseur ne devient un grand homme d’État qu’à la condition de mélanger à son esprit, à plus<br />

ou moins haute dose, la médiocrité des choses et des hommes. Dans la langue de notre temps cela s’appelle<br />

devenir pratique.»<br />

< p.799 ><br />

François GUIZOT / De la démocratie en France / Bruxelles Wouters frères 1849 [BnF Cote 8-Lb55-<br />

118.A]<br />

« <strong>Voir</strong> ce qui est, c’est le premier et excellent caractère de l’esprit politique. Il en résulte cet autre caractère,<br />

non moins excellent, qu’en apprenant à ne voir que ce qui est, on apprend aussi à ne vouloir que ce qui se<br />

peut. L’exacte appréciation des faits amène la mesure dans les intentions et dans les prétentions. »<br />

< p.142 ><br />

François GUIZOT / Histoire parlementaire de France (tome 3) / Paris, Michel-Lévy 1863 [BnF]<br />

On ne tombe jamais que du côté où l’on penche.<br />

« Je ne veux pas que mon pays recommence ce qu’il a fait. J’accepte 1791 et 1792 ; les années suivantes<br />

même, je les accepte dans l’histoire, mais je ne les veux pas dans l’avenir...(Très-bien ! très bien !) etje<br />

me fais un devoir, un devoir de conscience, d’avertir mon pays toutes les fois que je le vois pencher de ce<br />

côté. Messieurs, on ne tombe jamais que du côté où l’on penche. (Sensation.) Je ne veux pas que mon pays<br />

penche de ce côté, et toutes les fois que je le vois pencher, je me hâte de l’avertir. (Agitation.)»<br />

< Chambre des députés, séance du 5 mai 1837, p.109 ><br />

François GUIZOT / Histoire parlementaire de France (tome 4) / Paris, Michel-Lévy 1863 [BnF]<br />

Enrichissez-vous !<br />

« Il y a eu un temps, temps glorieux parmi nous, où la conquête des droits sociaux et politiques a été la<br />

grande affaire de la nation ; la conquête des droits sociaux et politiques sur le pouvoir et sur les classes<br />

qui les possédaient seules. Cette affaire-là est faite, la conquête est accomplie ; passons à d’autres. Vous<br />

voulez avancer à votre tour ; vous voulez faire des choses que n’aient pas faites vos pères. Vous avez<br />

raison ; ne poursuivez donc plus, pour le moment, la conquête des droits politiques ; vous la tenez d’eux,<br />

c’est leur héritage. À présent, usez de ces droits ; fondez votre gouvernement, affermissez vos institutions,<br />

éclairez-vous, enrichissez-vous*, améliorez la condition morale et matérielle de notre France : voilà les<br />

vraies innovations; voilà ce qui donnera satisfaction à cette ardeur de mouvement, à ce besoin de progrès

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!