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Voir - Bribes

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392 PEUR<br />

tout d’un coup, comme l’autre réitéroit, il tourne le cû et luy fait un gros pet, en disant : "La sanita del culo,<br />

senor Espagnol." Il estoit assez sujet aux vents. Un jour il fut obligé de sortir en grande haste du cabinet de<br />

Marie de Medicis ; mais il ne put si bien faire qu’elle n’entendist le bruit. Elle luy cria donc : "L’ho sentito,<br />

signor mareschal." Luy, qui ne sçavoit point l’italien, luy respondit sans se desferrer : "Votre Majesté a<br />

donc bon nez, madame." »<br />

< Le mareschal de Roquelaure, p.17><br />

Jean COCTEAU / Journal (1942-1945) / Gallimard 1989<br />

« L’autre soir à table Marie de Chambrun lâche un pet. Chambrun : "Vous parlez encore pour ne rien<br />

dire !" »<br />

< Mercredi 1er avril 1942, p.65 ><br />

Philippe BOUVARD / Auto-psy d’un bon vivant Journal 2000-2003 / Le cherche midi éditeur 2003<br />

« Une sonore flatulence émise sur la voie publique console de ne pas posséder de moto. »<br />

< p.271 ><br />

PEUR<br />

PLUTARQUE / Les Vies des hommes illustres I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951<br />

« Ce néanmoins, c’est faute de bon sens et de bon cœur à un homme, de n’oser acquérir les choses qui sont<br />

nécessaires pour crainte de les perdre, parce qu’à ce compte il n’aurait cher ni l’honneur, ni les biens, ni<br />

la science, quand il les posséderait, de peur d’en être privé : car nous voyons que la vertu même, qui est la<br />

plus grande et la plus douce richesse que l’homme saurait acquérir, se perd bien quelquefois par maladie,<br />

ou par quelques médecines ou breuvages ; »<br />

< Vie de Solon, X p.177 ><br />

Michel de MONTAIGNE / Essais / Garnier 1962<br />

« Cecy seulement. Pyrrho le Philosophe, se trouvant un jour de grande tourmente dans un batteau, montroit<br />

ceux qu’il voyoit les plus effrayez autour de luy, et les encourageoit par l’exemple d’un pourceau, qui y<br />

estoit, nullement soucieux de cet orage. Oserons-nous donc dire que cet avantage de la raison, dequoy<br />

nous faisons tant de feste, et pour le respect duquel nous nous tenons maistres et empereurs du reste des<br />

creatures, ait esté mis en nous pour nostre tourment? A quoy faire la cognoissance des choses, si nous en<br />

perdons le repos et la tranquillité, où nous serions sans cela, et si elle nous rend de pire condition que le<br />

pourceau de Pyrrho ? L’intelligence qui nous a esté donnée pour nostre plus grand bien, l’employeronsnous<br />

à nostre ruine, combatans le dessein de nature, et l’universel ordre des choses, qui porte que chacun<br />

use de ses utils et moyens pour sa commodité? »<br />

< t.1 p.51 livre I chap.XIV ><br />

Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS / Le Barbier de Séville (1775) / Œuvres complètes /<br />

Firmin-Didot 1865<br />

« Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur. »<br />

< Acte II scène ii p.84 ><br />

Joseph JOUBERT / Carnets / nrf Gallimard 1938-1994<br />

« La crainte est un sentiment. La prévoyance est une opération de l’esprit. Prévoir les maux, ce n’est pas<br />

craindre. »<br />

< 31 décembre 1794 t.1 p.163 ><br />

JEAN-PAUL / Pensées de Jean-Paul / Paris, Firmin Didot 1829 [BnF]<br />

« Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, le courageux après le danger. »<br />

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