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MÉTIER 327<br />

José ARTUR / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1993<br />

«Quisuis-je?<br />

Où vais-je?<br />

Qu’est-ce qu’on mange à midi? »<br />

<br />

Jean YANNE / Pensées, répliques, textes et anecdotes / Le cherche midi éditeur 1999<br />

« Pour moi, la grande question n’a jamais été : "Qui suis-je? Où vais-je?" comme l’a formulé si adroitement<br />

notre ami Pascal, mais plutôt : "Comment vais-je m’en tirer?" »<br />

<br />

MÉTIER<br />

Jean-Pierre Claris de FLORIAN / Fables (1792) / Paris, P.Didot l’aîné 1792 [BnF]<br />

«<br />

[...] chacun son métier,<br />

les vaches seront bien gardées.<br />

»<br />

< Le vacher et le garde-chasse, p.53><br />

Ernest RENAN / L’Avenir de la science, Pensées de 1848 (1890) / GF 765 Flammarion 1995<br />

« Pour ma part, j’ai souvent songé que, si l’on m’offrait un métier manuel qui, au moyen de quatre ou<br />

cinq heures d’occupation par jour, pût me suffire, je renoncerais pour ce métier à mon titre d’agrégé de<br />

philosophie ; car ce métier, n’occupant que mes mains, détournerait moins ma pensée que la nécessité de<br />

parler pendant deux heures de ce qui n’est pas l’objet actuel de mes réflexions. Ce seraient quatre ou cinq<br />

heures de délicieuse promenade, et j’aurais le reste du temps pour les exercices de l’esprit qui excluent toute<br />

occupation manuelle. J’acquerrais pendant ces heures de loisir les connaissances positives, je ruminerais<br />

pendant les autres ce que j’aurais acquis. Il y a certains métiers qui devraient être les métiers réservés des<br />

philosophes, comme labourer la terre, scier les pierres, pousser la navette du tisserand, et autres fonctions<br />

qui ne demandent absolument que le mouvement de la main.<br />

[...]<br />

L’enseignement est maintenant le recours presque unique de ceux qui, ayant la vocation des travaux de<br />

l’esprit, sont réduits par des nécessités de fortune à prendre une profession extérieure ; or l’enseignement<br />

est très préjudiciable aux grandes qualités de l’esprit ; l’enseignement absorbe, use, occupe infiniment plus<br />

que ne ferait un métier manuel. »<br />

< p.409 ><br />

Edmond et Jules de GONCOURT / Journal (t.2) / Robert Laffont - Bouquins 1989<br />

« Savez-vous quelle est à l’heure présente la profession de Villiers de l’Isle-Adam? — Non, non. — Eh<br />

bien ! il est mannequin chez un médecin de fous... Oui, mais il est le faux fou, dont le docteur dit : "Il n’est<br />

pas tout à fait guéri, mais il va mieux."<br />

C’est Bourget qui nous raconte cela, ce soir, à la table des de Nittis. »<br />

< 4 février 1882 p.921 ><br />

Léon BLOY / Exégèse des lieux communs / Mercure de France 1968<br />

« Il n’y a pas de sot métier.<br />

Pardon, il y en a un. C’est d’être tailleur et de prétendre habiller un moine. Tout le monde sait que l’habit<br />

ne fait pas le moine et que, par conséquent, il n’est pas possible d’imaginer quelque chose de plus sot que<br />

le métier qui consiste à faire un habit pour un client qui a lui-même besoin d’être fait, n’existant pas. La<br />

chose, je l’avoue, ne paraît pas très intelligible. »<br />

< p.165 >

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