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MÉDECINE 317<br />

MÉDECINE<br />

Jean de LA BRUYÈRE / Les Caractères / Œuvres / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951<br />

« Il y a déjà longtemps que l’on improuve les médecins, et que l’on s’en sert ; le théâtre et la satire ne<br />

touchent point à leurs pensions ; ils dotent leurs filles, placent leurs fils aux parlements et dans la prélature,<br />

et les railleurs eux-mêmes fournissent l’argent. Ceux qui se portent bien deviennent malades, il leur faut<br />

des gens dont le métier soit de les assurer qu’ils ne mourront point : tant que les hommes pourront mourir,<br />

et qu’ils aimeront à vivre, le médecin sera raillé et bien payé. »<br />

< p.427 XV (65) ><br />

Charles DUFRESNY / Amusements sérieux et comiques (1698) / Moralistes du XVIIe siècle / Robert<br />

Laffont - Bouquins 1992<br />

« L’absence des médecins est un souverain remède pour celui qui n’a point recours au charlatan.<br />

Ce n’est pas qu’il n’y ait des charlatans de bonne foi : cet étranger, par exemple, est fort sincère. Il débite<br />

de l’eau de fontaine à trente sols la bouteille : il dit qu’il y a dans son eau une vertu occulte qui guérit des<br />

plus grands maux ; il en jure, et jure vrai, puisque cette eau le guérit lui-même de la pauvreté, qui renferme<br />

les plus grands maux. »<br />

< p.1023 ><br />

Ambrose BIERCE / Le Dictionnaire du Diable (1911) / Éditions Rivages 1989<br />

« Homéopathe n. L’humoriste de la profession médicale. »<br />

< p.131 ><br />

Georges COURTELINE / Philosophie / Œuvres / Robert Laffont - Bouquins 1990<br />

« REMÈDE : agent thérapeutique qui guérit rarement le mal qu’on a, mais donne à chaque instant un mal<br />

qu’on n’avait pas. »<br />

< p.817 ><br />

Jules ROMAINS / Knock ou Le triomphe de la Médecine / Folio 60 Gallimard 1924<br />

« LE DOCTEUR — Comment ? Ne m’avez-vous pas dit que vous veniez de passer votre thèse l’été<br />

dernier?<br />

KNOCK — Oui, trente-deux pages in-octavo : Sur les prétendus états de santé, avec cette épigraphe, que<br />

j’ai attribuée à Claude Bernard : "Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent." »<br />

< Acte I scène unique p.31 ><br />

Paul LÉAUTAUD / Propos d’un jour / Œuvres / Mercure de France 1988<br />

« Je n’aime ni les infirmes, ni les anormaux, ni les mal faits, ni les détraqués, ni les tarés, arriérés et<br />

incapables d’une sorte ou d’une autre. Que diable n’a-t-on pas mis au baquet, à leur naissance, tous ces<br />

déchets ! Cette époque me fait pitié à vouloir les faire vivre à toute force. »<br />

< p.370 ><br />

Louis-Ferdinand CÉLINE / Voyage au bout de la nuit (1932) / Romans (1) / Bibliothèque de la Pléiade<br />

/ nrf Gallimard 1997<br />

« La médecine, c’est ingrat. Quand on se fait honorer par les riches, on a l’air d’un larbin, par les pauvres<br />

on a tout du voleur. »<br />

< p.264 ><br />

Sacha GUITRY / Mes Médecins / Cinquante ans d’occupations / Omnibus Presses de la Cité 1993<br />

« Sait-on comment, jadis, en Chine, s’exerçait la profession de médecin?<br />

D’une manière originale si l’on veut, mais à quel point logique, et que bien des gens adopteraient sans<br />

doute avec plaisir chez nous, si Messieurs les Docteurs voulaient s’y prêter.<br />

On paie ici son médecin quand on est mal portant — c’était tout justement le contraire là-bas. On faisait<br />

choix d’un bon docteur et l’on convenait avec lui d’appointements annuels dont le paiement était d’office<br />

suspendu pendant le temps que l’on était malade.<br />

L’intérêt du docteur à vous guérir très vite était donc évident. »<br />

< p.574 >

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