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JUSTICE 269<br />

Vladimir VOLKOFF / Petite histoire de la désinformation / Éditions du Rocher 1999<br />

« À noter que la notion [...] d’agression est extrêmement floue. Si vous me faites un reproche un peu amer,<br />

si je vous insulte, si vous me giflez, si je vous donne un coup de poing, si vous tirez votre couteau, si je<br />

prends mon pistolet, qui a agressé qui?<br />

L’Allemagne de la Deuxième Guerre mondiale nous apparaît comme l’agresseur des Alliés. Mais les<br />

clauses draconiennes et humiliantes du traité de Versailles lui donnaient le sentiment que c’était elle qui<br />

était agressée. On répliquera : le traité de Versailles n’a été si draconien que parce que l’Allemagne était<br />

déjà l’agresseur au moment de la Première Guerre mondiale. Et l’Allemagne répliquera que ce n’est pas<br />

elle qui a assassiné l’archiduc d’Autriche. Et les Serbes répliqueront que si l’Autriche n’avait pas colonisé<br />

la Serbie... »<br />

< p.155 ><br />

Pierre DAC / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1972<br />

« La justice immanente est rarement imminente. »<br />

< p.123 ><br />

Emil CIORAN / De l’inconvénient d’être né (1973) / Œuvres / Quarto Gallimard 1995<br />

« Il est impossible d’accepter d’être jugé par quelqu’un qui a moins souffert que nous. Et comme chacun<br />

se croit un Job méconnu... »<br />

< p.1278 ><br />

« "Ne juge personne avant de te mettre à sa place." Ce vieux proverbe rend tout jugement impossible, car<br />

nous ne jugeons quelqu’un que parce que justement nous ne pouvons nous mettre à sa place. »<br />

< p.1316 ><br />

Emil CIORAN / Carnets 1957-1972 / nrf Gallimard 1997<br />

« Le problème de la responsabilité n’aurait de sens que si on nous avait consulté avant notre naissance et<br />

que nous eussions consenti à être celui que nous sommes précisément. »<br />

< mai 1968 p.571 ><br />

André FROSSARD / Les Pensées / Le cherche midi éditeur 1994<br />

« Les assassins de nos jours, ont toujours des circonstances atténuantes. Un seul mot de pitié pour les<br />

victimes suffit à faire perdre la considération des moralistes. Aujourd’hui le capitaine Dreyfus ne gagnerait<br />

la sympathie des intellectuels que s’il était coupable. »<br />

<br />

« C’est parce que la peine de mort n’est pas dissuasive qu’il faut la supprimer. Or l’un des derniers condamnés<br />

sortait de prison quand il a commis son crime. Il est clair que la prison n’est pas dissuasive. Donc il<br />

faut la supprimer. Il y a des tribunaux et cependant il se commet toujours des délits. Les tribunaux n’étant<br />

pas dissuasifs, il faut les supprimer ; on peut en dire autant de la gendarmerie et de la police en général.<br />

Et des innocents. Si l’on continue à les tuer, c’est qu’ils ne sont pas dissuasifs. Supprimons-les. »<br />

< p.140 ><br />

Jean-François KAHN / Dictionnaire incorrect / Plon 2005<br />

« Victimisation — "Monsieur le Président, mon client a été accablé par tous les malheurs : non seulement<br />

il est né orphelin mais, en outre, ses parents le battaient !" »<br />

< p.677 ><br />

Pierre PERRET / Les pensées / Le cherche midi éditeur 1997<br />

« Il faut savoir ménager la chèvre et le chou quand on est bouc émissaire. »<br />

<br />

Salvador DALÌ / Pensées et anecdotes / Le cherche midi éditeur 1995<br />

« Je ne crois pas à la justice. Son sexe est trop ambigu. La justice, c’est la femme à barbe ! »<br />

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