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218 GUERRE<br />

Michel AUDIARD / Audiard par Audiard / Ed. René Chateau 1995<br />

« On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des<br />

radis. »<br />

< Le Président, p.140 ><br />

GUERRE<br />

SUÉTONE / Vies des Douze Césars / GF-Flammarion (553) 1990<br />

Guerre civile.<br />

« Arrivé dans la plaine où s’était livrée la bataille, et voyant quelques-uns des siens reculer d’horreur devant<br />

les cadavres en putréfaction, il [Vitellius] osa dire, pour leur rendre courage, ce mot exécrable : "Un ennemi<br />

tué sent toujours bon, surtout quand c’est un concitoyen." »<br />

< Vitellius, p.294 ><br />

MACHIAVEL / Le Prince / Le livre de poche / Librairie Générale Française 1983<br />

« On ne doit jamais laisser se produire un désordre pour éviter une guerre ; car on ne l’évite jamais, on la<br />

retarde à son désavantage. »<br />

<br />

MACHIAVEL / Discours sur la première Décade de Tite-Live / Œuvres complètes / Bibliothèque de la<br />

Pléiade / nrf Gallimard 1952<br />

« Les Anciens ont dit que les hommes s’affligeaient du mal et se lassaient du bien, et que ces deux contraires<br />

amenaient les mêmes résultats. En effet, toutes les fois que les hommes sont privés de combattre par<br />

nécessité, ils combattent par ambition. Cette passion est si puissante qu’elle ne les abandonne jamais,<br />

à quelque rang qu’ils soient élevés. La raison, la voici : la nature a créé l’homme tel qu’il peut désirer<br />

tout sans pouvoir tout obtenir ; ainsi le désir étant toujours supérieur à la faculté d’acquérir, il obtient le<br />

mécontentement de celui qu’il dépossède pour n’avoir lui-même que petit contentement de sa conquête.<br />

De là naît la diversité de la Fortune humaine. Partagés entre la cupidité de conquérir davantage et la peur<br />

de perdre leur conquête, les citoyens passent des inimitiés aux guerres, et des guerres il s’ensuit la ruine de<br />

leur pays et le triomphe d’un autre. »<br />

< I xxxvii p.461 ><br />

Le nerf de la guerre :<br />

« Il n’y a pas d’opinion plus fausse que celle qui veut que l’argent soit le nerf de la guerre. Elle a été<br />

formulée par Quinte-Curce, à l’occasion de la guerre d’Antipater, roi de Macédoine, contre Lacédémone.<br />

Il raconte que par défaut d’argent, le roi de Sparte fut obligé de livrer bataille et fut vaincu ; que, s’il eût<br />

pu différer de quelques jours, la nouvelle de la mort d’Alexandre serait arrivée et qu’il eût été vainqueur<br />

sans coup férir : mais manquant d’argent, et craignant que son armée, faute de paye, ne l’abandonnât, il fut<br />

obligé de hasarder la bataille, et c’est là-dessus que l’historien se fonde pour écrire que l’argent est le nerf<br />

de la guerre.<br />

[...]<br />

Ce n’est pas l’or, ce sont les bons soldats qui sont le nerf de la guerre. L’or ne fait pas trouver de bonnes<br />

troupes, mais les bonnes troupes font trouver de l’or. Si les Romains avaient voulu faire la guerre avec de<br />

l’or plus qu’avec du fer, tous les trésors de l’univers ne leur auraient pas suffi, à en juger par la grandeur<br />

de leurs entreprises et par les difficultés qu’ils y rencontrèrent; mais l’usage qu’ils faisaient du fer les<br />

empêchait de manquer d’or : les peuples qui les redoutaient leur apportaient leurs richesses jusque dans<br />

leur camp. »<br />

< II x p.538 ><br />

Des coalitions :<br />

« Toutes les fois que plusieurs potentats se liguent contre un seul, en dépit de la supériorité de tant de forces<br />

réunies, il faut toujours miser plutôt sur l’isolé, tout faible qu’il est, que sur les coalisés, tout puissants qu’ils<br />

sont. En effet, sans parler des avantages sans nombre que lui vaudra le fait qu’il est seul et non "multiple",<br />

il pourra toujours, avec un peu d’adresse, démembrer ce grand corps, et, de gaillard qu’il était, le rendre

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