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EXPLIQUER 185<br />

Joseph JOUBERT / Carnets / nrf Gallimard 1938-1994<br />

« Quand les enfants demandent une explication, qu’on la leur donne et qu’ils ne l’entendent pas, ils s’en<br />

contentent néanmoins et leur esprit est en repos. Et cependant qu’ont-ils appris ? Ils ont appris que ce<br />

qu’ils ne vouloient plus ignorer est très difficile à connoître, et cela même est un savoir. Ils attendent, ils<br />

patientent, et avec raison. »<br />

< 10 décembre 1798 t.1 p.266 ><br />

« Comme les crimes ont multiplié les lois, les erreurs ont multiplié les explications. »<br />

< 12 décembre 1804 t.1 p.656 ><br />

NAPOLÉON I er / Maximes de guerre et pensées / J. Dumaine Ed., Paris 1863<br />

« Les observations d’un sot apprennent jusqu’à quel degré de simplicité il faut descendre pour être compris<br />

de tous. »<br />

< 371 p.294 ><br />

Ernest RENAN / L’Avenir de la science, Pensées de 1848 (1890) / GF 765 Flammarion 1995<br />

« Cette manie qu’ont les sots de vouloir qu’on leur donne la raison de ce qu’ils ne peuvent comprendre et<br />

de se fâcher quand ils ne comprennent pas est un des plus grands obstacles au progrès. »<br />

< p.371 ><br />

Friedrich NIETZSCHE / Le Gai Savoir. (1882-1887) / Œuvres II / Robert Laffont - Bouquins 1990<br />

« Les bornes de notre faculté d’entendre. — On entend seulement les questions auxquelles on est capable<br />

de trouver une réponse. »<br />

< 196 p.151 ><br />

Georges FEYDEAU / Le Dindon (1896) / Théâtre / Omnibus 1994<br />

« Comment veux-tu que je te comprenne!... Tu me parles à contre-jour, je ne vois pas ce que tu me dis ! »<br />

< Acte II scène xv, p.534 ><br />

Rémy de GOURMONT / Épilogues (2) / Mercure de France 1923<br />

« Bien définir est bon pour se faire comprendre ; ne pas définir est indispensable pour discourir en paix. »<br />

< septembre 1901, p.299 ><br />

Émile DURKHEIM / Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912) / Quadrige / PUF 1960<br />

« Aujourd’hui comme autrefois, expliquer, c’est montrer comment une chose participe d’une ou de plusieurs<br />

autres. On a dit que les participations dont les mythologies postulent l’existence violent le principe<br />

de contradiction et que, par là, elles s’opposent à celles qu’impliquent les explications scientifiques. Poser<br />

qu’un homme est un kangourou, que le Soleil est un oiseau, n’est-ce pas identifier le même et l’autre? Mais<br />

nous ne pensons pas d’une autre manière quand nous disons de la chaleur qu’elle est un mouvement, de la<br />

lumière qu’elle est une vibration de l’éther, etc. Toutes les fois que nous unissons par un lien interne des<br />

termes hétérogènes, nous identifions forcément des contraires. Sans doute, les termes que nous unissons<br />

ainsi ne sont pas ceux que rapproche l’Australien ; nous les choisissons d’après d’autres critères et pour<br />

d’autres raisons ; mais la démarche même par laquelle l’esprit les met en rapports ne diffère pas essentiellement.<br />

»<br />

< p.341 ><br />

André GIDE / Journal 1889-1939 / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951<br />

« Une explication n’est pas nécessairement une approbation ; mais le plus souvent on estime inutile de<br />

chercher à comprendre ce que l’on réprouve. »<br />

< 31 octobre 1931 p.1088 >

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