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162 ÉCONOMIE<br />

« "Ah, vous êtes écolo?" Succès de rire assuré. En France , en tout cas. Ailleurs, je ne sais pas. Parait qu’en<br />

Allemagne les Verts sont pris au sérieux. Les Allemands n’ont aucun sens de l’humour. »<br />

< p.144 ><br />

ÉCONOMIE<br />

René-Louis de Voyer marquis d’ARGENSON / Mémoires et journal inédit (t.5) / Paris, Plon 1858 [BnF]<br />

«— Laisser faire*, telle devrait être la devise de toute puissance publique, depuis que le monde est civilisé.<br />

Les hommes sont sortis de la barbarie ; ils cultivent très bien les arts ; ils ont des lois, des modèles, des<br />

essais en tous genres pour connaître où sont les bonnes pratiques. Laissez-les faire, et vous observerez que<br />

là où l’on suit le mieux cette maxime tout s’en ressent. Dans les républiques, les patrimoines particuliers<br />

engraissent et fleurissent ; chacun y jouit de son bien ; on y voit prospérer les arts utiles. Il en est de même<br />

en nos pays d’État : tout ce qui échappe à l’autorité et laisse l’action de l’homme plus libre prend son essor<br />

et fructifie. »<br />

< p.364 ><br />

* Cette formule célèbre, reprise par tous les partisans du libéralisme économique, est attribuée à l’économiste<br />

Vincent de Gournay (1712-1759); mais c’est dans les mémoires du marquis d’Argenson (ministre<br />

des Affaires étrangères sous Louis XV, 1694-1757) qu’on en trouve la première trace écrite.<br />

Théophile GAUTIER / Mademoiselle de Maupin (1835) / Œuvres / Robert Laffont - Bouquins 1995<br />

« À quoi sert la beauté des femmes? Pourvu qu’une femme soit médicalement bien conformée, en état de<br />

recevoir l’homme et de faire des enfants, elle sera toujours assez bonne pour des économistes. »<br />

< Préface, p.193 ><br />

VOLTAIRE / Idées républicaines (1762) / Mélanges / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1961<br />

« On ne doit pas plus régler les habits, du riche que les haillons du pauvre. Tous deux, également citoyens,<br />

doivent être également libres. Chacun s’habille, se nourrit, se loge, comme il peut. Si vous défendez au<br />

riche de manger des gelinottes, vous volez le pauvre, qui entretiendrait sa famille du gibier qu’il vendrait<br />

au riche. Si vous ne voulez pas que le riche orne sa maison, vous ruinez cent artistes. Le citoyen qui par son<br />

faste humilie le pauvre enrichit le pauvre par ce même faste beaucoup plus qu’il ne l’humilie. L’indigence<br />

doit travailler pour l’opulence, afin de s’égaler un jour à elle. »<br />

< XXI p.508 ><br />

Victor HUGO / Choses vues / Histoire / Œuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins 1987<br />

« Le luxe est un besoin des grands états et des grandes civilisations. Cependant il y a des heures où il ne<br />

faut pas que le peuple le voie. Mais qu’est-ce qu’un luxe qu’on ne voit pas? Problème. Une magnificence<br />

dans l’ombre, une profusion dans l’obscurité, un faste qui ne se montre pas, une splendeur qui ne fait mal<br />

aux yeux à personne. Cela est-il possible? Il faut y songer pourtant. Quand on montre le luxe au peuple<br />

dans des jours de disette et de détresse, son esprit, qui est un esprit d’enfant, franchit tout de suite une foule<br />

de degrés ; il ne se dit pas que ce luxe le fait vivre, que ce luxe lui est utile, que ce luxe lui est nécessaire. Il<br />

se dit qu’il souffre, et que voilà des gens qui jouissent. Il se demande pourquoi tout cela n’est pas à lui. Il<br />

examine toutes ces choses non avec sa pauvreté qui a besoin de travail et par conséquent besoin des riches,<br />

mais avec son envie. Ne croyez pas qu’il conclura de là : Eh bien ! cela va me donner des semaines de<br />

salaire, et de bonnes journées. Non, il veut, lui aussi, non le travail, non le salaire, mais du loisir, du plaisir,<br />

des voitures, des chevaux, des laquais, des duchesses. Ce n’est pas du pain qu’il veut, c’est du luxe. Il étend<br />

la main en frémissant vers toutes ces réalités resplendissantes qui ne seraient plus que des ombres s’il y<br />

touchait. Le jour où la misère de tous saisit la richesse de quelques-uns, la nuit se fait, il n’y a plus rien. »<br />

< p.718-719 ><br />

Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / Œuvres I / Robert Laffont - Bouquins<br />

1990<br />

« L’impôt du luxe. - On achète dans les magasins les choses nécessaires et les plus indispensables et on les<br />

paye fort cher, car on vous fait payer en même temps pour ce qu’il y a d’autre à vendre et qui ne trouve que

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