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DÉMOCRATIE 137<br />

qu’une agglomération trop nombreuse est une cause de mort. De même, par le fait seul de la foule, les<br />

germes de bêtise qu’elle contient se développent et il en résulte des effets incalculables.<br />

- Ton scepticisme m’épouvante !" dit Pécuchet. »<br />

< p.188-189 ><br />

Paul-Jean TOULET / Le carnet de monsieur du Paur / Œuvres complètes / Robert Laffont - Bouquins<br />

1986<br />

« La démocratie ne régnera que le jour où mille culs-de-jatte persuaderont le reste des hommes de se couper<br />

les jambes. Car c’est au profit d’un petit nombre qu’elle tend, — d’un vilain petit nombre. »<br />

< p.284 ><br />

Léon BLOY / Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne / Journal I / Robert Laffont - Bouquins 1999<br />

« Qu’est-ce que le suffrage universel? C’est l’élection du père de famille par les enfants. »<br />

< 11 août 1900, p.341 ><br />

Lucien ARRÉAT / Réflexions et maximes / F. Alcan 1911 [BnF]<br />

« Si le vote universel existait dans la république des plantes, les orties en banniraient les roses et les lis. »<br />

<br />

Gustave LE BON / Aphorismes du temps présent (1913) / Paris, Les amis de G. Le Bon 1978 [BnF]<br />

« Les principes démocratiques font partie de ces idées, volontiers imposées aux autres, mais rarement<br />

acceptées pour soi. »<br />

< p.245 ><br />

Anatole FRANCE / L’Île des Pingouins (1908) / Au tournant du siècle / Omnibus 2000<br />

« Il n’y a rien que les démocraties estiment plus que la noblesse de naissance. »<br />

< Livre VI Ch.3 p.690 ><br />

Edouard HERRIOT / Jadis (**) D’une guerre à l’autre 1914-1936 / Flammarion 1952<br />

« Une démocratie bien comprise n’est pas un régime qui maintienne artificiellement entre les hommes une<br />

égalité chimérique ; c’est un régime de libre sélection qui n’assigne d’autre limite à l’ascension sociale que<br />

les limites même de l’effort et de la volonté de l’individu. »<br />

< avril 1916, p.58 ><br />

Georges BERNANOS / Les Grands Cimetières sous la lune (1938) / Essais et écrits de combats I /<br />

Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1971<br />

« La démocratie est l’état naturel des citoyens aptes à tout. Dès qu’ils sont en nombre, ils s’agglomèrent<br />

et forment une démocratie. Le mécanisme du suffrage universel leur convient à merveille, parce qu’il<br />

est logique que ces citoyens interchangeables finissent par s’en remettre au vote pour décider ce qu’ils<br />

seront chacun. Ils pourraient aussi bien employer le procédé de la courte paille. Il n’y a pas de démocratie<br />

populaire, une véritable démocratie du peuple est inconcevable. L’homme du peuple, n’étant pas apte à tout,<br />

ne saurait parler que de ce qu’il connaît, il comprend parfaitement que l’élection favorise les bavards. Qui<br />

bavarde sur le chantier est un fainéant. Laissé à lui-même, l’homme du peuple aurait la même conception<br />

du pouvoir que l’aristocrate — auquel il ressemble d’ailleurs par tant de traits — , le pouvoir est à qui le<br />

prend, à qui se sent la force de le prendre. »<br />

< p.388 ><br />

Georges BERNANOS / Lettre aux Anglais (1942) / Essais et écrits de combats II / Bibliothèque de la<br />

Pléiade / nrf Gallimard 1995<br />

« Montesquieu a écrit que le ressort des Monarchies est l’honneur et celui des Démocraties la vertu. Je me<br />

demande si c’est bien encourager les pauvres diables à la vertu que leur donner le droit de vote et pas de<br />

pain, puisque leur vote est dès lors la seule chose qu’ils puissent vendre pour avoir du pain. »<br />

< p.154 >

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