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L ’ A G E N D A
EXPOSITIONS
DU 16 JUIN AU 8 JUILLET
Fascinantes constructions
souterraines du Moyen-Age
par le Centre de recherches et de
documentation médiévales et
archéologiques de Saint-Mammès
Moret-sur-Loing, Moulin à Tan
Horaires : samedis et dimanches
14h-18h
Tarif : 1 €
Tél. : 01 60 70 41 66
DU 26 MAI AU 4 JUIN
A la rencontre de la différence
Exposition-rencontre d’art thérapie
Association Aster – Écomusée
Savigny-le-Temple ; Écomusée
Renseignements au 01 64 41 75 15
MUSEES DEPARTEMENTAUX
Horaires : 10h-12h30 ; 14h-17h30
Juillet et août : 10h-12h30 ; 14h-18h
DU 29 AVRIL AU 30 JUILLET
Le Carrefour des Demoiselles…
Vulaines-sur-Seine, musée
départemental Stéphane Mallarmé
Horaires : tlj. sauf mardis
Tél. : 01 64 23 73 27
DU 29 AVRIL AU 30 JUILLET
Bernard Boisdon : photographies de
la forêt primordiale
Barbizon, musée départemental
de l’école de Barbizon
Horaires : tlj. sauf mardis
Tél. : 01 60 66 22 27
JUSQU’AU 29 JUILLET
Qu’elle est belle la mariée !
Saint-Cyr-sur-Morin, musée
départemental des pays
de Seine-et-Marne
Horaires : tlj. sauf samedis
Tél. : 01 60 24 46 00
JUSQU’AU 16 SEPTEMBRE
100.000 ans sous les rails
Nemours, musée départemental
de la Préhistoire d’Ile-de-France
LES MONUMENTS
FONT LE PRINTEMPS
Horaire : 15h30
Entrée libre
SAMEDI 7 AVRIL
Usine élévatoire des eaux de
Trilbardou
par Jean-Louis Duffet, président de
l’association au Fil de l’eau
et Jean-François Belhoste
Avril à Août 2007
SAMEDI 28 AVRIL
Église Saint-Pierre et Saint-Paul
d’Arville
par Monique Billat, conservateur
des Antiquités et des Objets d’Art
de Seine-et-Marne
SAMEDI 5 MAI
Château d’Aunoy de Champeaux
par Jacques Moulin, architecte en
chef des Monuments Historiques
SAMEDI 9 JUIN
Moulin Russon de Bussy-Saint-
Georges
par Alain Drozd, architecte du
Patrimoine
CONFÉRENCES
MERCREDI 18 AVRIL
Spiritualité chrétienne de la Nature
Pierre Teilhard de Chardin
par François Euvé
Souppes-sur-Loing, Abbaye de
Cercanceaux
Horaire : 20h30
Tarif : 8 €
Tél. : 01 64 28 30 07 ; 01 64 29 10 33
SAMEDI 5 MAI
La forêt apprivoisée
par Jean-Claude Polton, proposé par
la Société Historique de Meaux et
sa Région
Meaux, Médiathèque du Luxembourg
Horaire : 15h
Entrée libre
Tél. : 01 64 34 83 68
SAMEDI 9 JUIN
La chasse en forêt sous l’Ancien
Régime
par Philippe Salvadori, Maître de
conférences à l'université de
Bourgogne
Meaux, Médiathèque du
Luxembourg
Horaire : 15h
Entrée libre
Tél. : 01 64 34 83 68
LES RENDEZ-VOUS
DU MARDI
Dammarie-lès-Lys,
Archives départementales
Horaire : 18h30
Entrée libre
Réservation conseillée
au 01 64 87 37 60
MARDI 3 AVRIL 2007
La forêt de Fontainebleau, un
réservoir pour l’imaginaire
par Chantal Georgel, conservateur
en chef au musée d'Orsay
MARDI 15 MAI 2007
Histoires naturelles d’une forêt peu
ordinaire
par Marie-Nieves Liron, chargée du
centre ressources en E.E.D.D. de
Seine-et-Marne
MARDI 12 JUIN 2007
La chasse en forêt sous l’Ancien Régime
par Philippe Salvadori,
Maître de conférences à l'université
de Bourgogne
MARDI 23 JUIN 2007
Promenons-nous dans les bois
visite en forêt par un accompagnateur
nature-loisirs en milieu
forestier
MANIFESTATIONS ARTISTIQUES
VENDREDI 11 MAI 2007
L’imitation des oiseaux
Récital de Pedro Bonet
Les Après-Midi de Saint-Loup
mairie de Chalautre-la-Petite
Horaire : 20h30
Tarifs : 10 € ; étudiants 5 € ;
enfants : gratuit
Tél. : 01 64 00 18 76
SAMEDI 16 JUIN
Tibhirine, de l’amour dans l’air
poèmes de frère Christophe
Adaptation théâtrale proposée par
« Argile théâtre »
Jouarre, église de l’abbaye Notre-
Dame
Horaire : 14h30
Entrée libre
Tél. : 01 60 22 06 11
VENDREDI 22 JUIN
Musique de l’Ancien et du Nouveau
Monde
Musiques d’Espagne et d’Amérique
du Sud XVI E-XVII E siècles
par l’ensemble « La réjouissance »
Les Après-Midi de Saint-Loup
mairie de Paroy
Horaire : 20h30
Tarifs : 10 € ; étudiants 5 € ;
enfants : gratuit
Tél. : 01 64 60 22 44
ÉVÉNEMENTS
MERCREDI 3 MAI 2007
Ouverture annuelle du musée
Égreville, jardin-musée départemental
Bourdelle
Horaires : du mercredi au
dimanche, 10h-12h30 ; 14h-17h30
(18h en juillet et août)
Tél. : 01 64 78 50 90
SAMEDI 19 MAI
La nuit des musées
Seize musées seine-et-marnais
proposent des animations nocturnes
Voir rubrique musées
et www.seine-et-marne.fr
DU 2 JUIN AU 30 SEPTEMBRE
Ouverture annuelle
Longueville Musée vivant du chemin
de fer - AJECTA
Horaires : en semaine sur réservation
; samedis et dimanches 10h-18h
Tarifs : 3 € ;
enfants de 8 à 12 ans 1 €50
Tél. (répondeur) : 01 64 08 60 62
www.ajecta.org
DU 2 JUIN AU 1 ER JUILLET
La Seine-et-Marne, Couleur Jardin
Nombreuses animations et ouvertures
exceptionnelles
Renseignements à partir du mois
d’avril
au 01 64 87 37 77
et www.seine-et-marne.fr
DIMANCHE 3 JUIN
Animations pédagogiques jardin et
troc’plante
Bois-le-Roi, Base régionale de plein
air et de loisirs UCPA
Horaires : 10h-18h30
Entrée libre
Tél. : 01 64 81 33 16
SAMEDI 11, DIMANCHE 12 ET
MERCREDI 15 AOÛT
Fête de l’huilerie : fabrication d’huile
avec les outils du XIX E siècle
Boisroux, huilerie
Horaires : à partir de 10h
Entrée libre
Tél. : 01 64 31 47 02
Téléchargez Patrimoine Actualités sur
www.seine-et-marne.fr rubrique loisir /
les archives départementales
Conseil général de Seine-et-Marne, Direction des Archives, du Patrimoine et des Musées départementaux • Directeur de publication : Vincent Eblé • Directrice de
la rédaction : Isabelle Rambaud • Rédactrice en chef : Odile Lassère • Secrétaire de rédaction : Chloée Pata • Comité de rédaction : Céline Aulnette ; Cécile Fabris ;
Catherine Jacq ; Hervé Joubeaux ; Odile Lassère ; Sophie Lecat ; Stéphanie Martin-Szelerski ; Xavier Messager ; Chloée Pata • Rédaction : Virginie Durand •
Contributeurs : Monique Billat ; Cécile Fabris ; Hervé Joubeaux ; Virginie Lacour ; Sophie Lecat ; Chloée Pata ; Florence Slitine ; Xavier de Taffin ; Thomas Van De Walle
• Crédits photographiques : couverture : Archives départementales de Seine-et-Marne, cl. Yvan Bourhis et p. 2, 5, 10, 11 ; Cassandra Rollet p. 2 ; Chloée Pata p. 3 ;
Monum/château de la Motte-Tilly dans l’Aube p. 3 ; Alain Deville p. 4 et 7 ; Service des publics p. 6-7 ; J.-Y Lacôte P. 7 ; Musée départemental des pays de Seine-et-
Marne p. 8 ; Musée départemental Mallarmé p. 9 ; M. Slitine p. 11 • Conception : agence Beaurepaire • Mise en page : Imprimerie départementale • Renseignements :
Service Études et Développement du Patrimoine ; tél. 01 64 87 37 77
Imprimerie du Département de Seine-et-Marne
En 1796, le choix est fait de rassembler au chef lieu du département
les archives de l’Ancien régime et celles de la toute jeune administration
de la Révolution française. Les archives départementales sont nées !
SOMMAIRE
L’ACTUALITÉ 2
• Mise en lumière
•Des enfants à la découverte
de leur patrimoine
• Couleur Jardin et paysage
LE DOSSIER
Patrimoine
actualités
Archives départementales
des archives à vivre
LE DOSSIER 5
• Des archives à vivre
DANS LES MUSÉES DÉPARTEMENTAUX 8
• Culture jusqu’au bout de la nuit
•Autour de la forêt
LETTRE D’INFORMATION DE LA DIRECTION DES ARCHIVES,
DU PATRIMOINE ET DES MUSÉES •
www.seine-et-marne.fr • 2 E TRIMESTRE 2007 • N° 7
C’EST EN SEINE-ET-MARNE 10
• Une opération de mécénat
participatif
ZOOM 11
• Soutien à la recherche :
le Conseil général en action
L’AGENDA 12
ÉDITORIAL
Les Archives départementales de
Seine-et-Marne, ouvertes à tous,
conservent des documents
souvent pluriséculaires, d’autres
contemporains. Généalogistes en
quête de leurs origines, étudiants,
chercheurs de tous horizons,
fréquentent assidûment les archives,
remontant aux sources de l’histoire.
Comme en témoigne le zoom de
ce numéro du printemps, le Conseil
général encourage les étudiants en
doctorat en leur apportant une aide
matérielle et technique.
Cette belle saison revient avec une
actualité foisonnante. La deuxième
édition des « Monuments font le
printemps » touche un public élargi
aux plus jeunes et s’ouvre à d’autres
formes de patrimoine : patrimoine
industriel, moulin, jardin,…
Les vitraux de Féricy et le tableau du
Christ jardinier de Germigny-l’Evêque,
bientôt restaurés, vont connaître une
deuxième jeunesse. La forêt de
Fontainebleau est célébrée dans des
manifestations nationales et aussi
dans les musées départementaux
Mallarmé à Vulaines-sur-Seine et de
l’Ecole de Barbizon. Tous les musées
ouvriront exceptionnellement leurs
portes au public lors de la nouvelle
édition de « La nuit des Musées »
le 19 mai, proposant des visites
poétiques et fantasques, pour le plus
grand plaisir des noctambules.
Assurément archives, musées et
monuments font le printemps !
VINCENT ÉBLÉ,
PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL
DE SEINE-ET-MARNE
LIONEL WALKER, VICE-PRÉSIDENT
EN CHARGE DU TOURISME ET DES LOISIRS,
DES MUSÉES ET DU PATRIMOINE

L ’ A C T U A L I T É
KALÉIDOSCOPE
La Forêt de
Fontainebleau
au musée d’Orsay
Un atelier grandeur nature.
De Corot à Picasso
du 6 mars 2007 au 13 mai 2007
au château-musée de
Fontainebleau
Fontainebleau, son château,
sa forêt. L'invention du tourisme
aux XIX e -XX e siècles
du 22 juin au 24 septembre 2007
Au XIX e siècle, la forêt de
Fontainebleau devient un
véritable atelier grandeur
nature. A Barbizon, les peintres
investissent l’orée de la forêt
puis c’est au tour des
impressionnistes, avec leurs
« couleurs », de venir planter
leur chevalet pour peindre
en plein air. À leurs côtés,
photographes, écrivains et
poètes arpentent les sentiers
forestiers. L’exposition au
musée d’Orsay permet de
découvrir l’art qui se développe
autour du paysage bellifontain.
L’intérêt de ces artistes pour la
forêt permet la reconnaissance
officielle du patrimoine forestier
bellifontain par la création en
1861 de la « réserve artistique ».
Les touristes affluent par le
chemin de fer. Grâce à eux et à
leurs pratiques culturelles, leur
intérêt pour la nature et leurs
activités sportives, une industrie
du souvenir se développe
mettant en valeur le massif
forestier et le château de
Fontainebleau. Affiches,
dépliants, guides, souvenirs,
prospectus, cartes, caricatures
et gravures... sont présentés au
château-musée et donnent à
comprendre l’invention du
tourisme aux XIX e et XX e siècles.
et au musée de Melun :
L’Apothéose de la forêt de
Fontainebleau, peintures et
aquarelles par Armand
Cassagne, 1823-1907 du 11 mai
au 7 octobre 2007, du mercredi
au dimanche de 14h à 18h.
4, quai de la Courtille - 77 000
Melun
Tél 01 64 79 77 70
Tarif : 1,5 €
Voir également la rubrique
musées
Des enfants à la découverte de leur patrimoine
« J’étais content de pouvoir apprendre à d’autres ce que j’ai appris… »
La vérité sort de la bouche d’Adrien, 9 ans et demi.
Vingt-huit enfants de CM1-CM2 ont participé au projet pédagogique organisé
autour de l’église de Saint-Martin-du-Boschet par le Conseil général. Récit.
Au départ, il y a l’opération « Les Monuments
font le printemps ». Chaque année, des visites
gratuites de lieux récemment restaurés sont
commentées par les maîtres d’œuvre euxmêmes.
Au programme : histoire du site, histoire de son
mobilier mais aussi histoire des choix de rénovation qu’il
a fallu faire. Le premier rendez-vous des “Monuments
font le printemps” avait lieu, le 17 mars, à l’église Saint-
Martin de Saint-Martin-du-Boschet. Cette année, le
maire et l’institutrice du village, particulièrement dynamiques,
ont fait la différence. Six séances pédagogiques
ont été ainsi organisées sous la houlette de Chloée Pata,
médiatrice culturelle. Architecture, décor, patrimoine
environnant, fabrication d’une maquette etc. ont ainsi
précédé la dernière séance, consacrée, comme il se devait,
à la restauration de l’église en tant que telle. C’est Philippe
Rouveau l’architecte du projet qui a assuré cette visite
auprès d’un public jeune mais… très demandeur !
Mise en lumière
La Seine-et-Marne ne
compte plus beaucoup de
grands ensembles de
vitraux. Celui de Féricy
fait exception : daté du premier
tiers du XVI e siècle et couvrant une
surface de quarante mètres carrés,
il raconte notamment la légende de
sainte Osmanne, une princesse
irlandaise, à laquelle l’église est
dédiée. Première phase de cette
restauration financée à hauteur de
30 % par le Conseil général :
un diagnostic particulièrement
détaillé. Bilan sanitaire, relevés des
altérations, propositions de traitements,
essais de nettoyage, options
d’interventions : la Conservation
des Antiquités et Objets d’Art a
suivi de près la réalisation de
l’étude préalable portant sur
chacune des cinq baies. C’est que
cette restauration concerne aussi
2 ı Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne
Altérations des couleurs, mousses, lichens, verres fêlés, cassés, remaniés… Les
vitraux de l’église de Féricy, classée monument historique, attendaient depuis
longtemps de recouvrer leur ancienne splendeur. Ce sera bientôt chose faite.
l’architecture des fenêtres, les
grillages de protection, les
armatures métalliques, le réseau
des plombs ! Les travaux, réalisés
par un atelier de maître-verrier,
sont estimés à 100 000 euros. De
fait, ils représentent des milliers
Classe de CM1-CM2 de l’école de Saint-Martin-du-Boschet
Prochains rendez-vous des Monuments font le printemps, à 15h30 :
Samedi 7 avril à l’usine élévatoire des eaux de Trilbardou
Samedi 28 avril à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul d’Arville
Vitrail de Féricy
Samedi 5 mai au château d’Aunoy de Champeaux
Samedi 9 juin au moulin Russon de Bussy-Saint-Georges
d’heures de travail. Tant et si bien
que commencés en 2007, ils
devraient prendre fin dans cinq
ans. L’art nous apprend toujours à
être patient.
Couleur Jardin et Paysage
Comme chaque année, pour la septième fois consécutive,
les jardins de Seine- et-Marne fêtent les beaux jours !
Du samedi 2 juin au dimanche 1 er juillet, une trentaine d’entre eux vous accueillent.
Spécificité de cette nouvelle édition : une attention toute particulière portée à
la thématique du paysage.
Envie d’une promenade
romantique ? Rendez-vous
sur les traces imaginaires
de la princesse de Clèves,
dans le parc des Capucins, à
Coulommiers. Besoin de lumière,
de gaieté ? Direction Varennes-sur-
Seine et son parc de la Sauvagerie
dont les essences, massifs et
parterres fleuris s’organisent par
palette de couleurs. Jardin remarquable
du domaine national de
Fontainebleau, arboretum de
Gretz-Armainvilliers ou jardins
privés méconnus tel celui de
Florence Dollfus à Crisenoy ou
des terrasses de Germigny, ils
ont tous répondu à l’appel du
calme, de la beauté et du paysage.
Trois regards…
Premier type de jardins : les jardins
panorama où les frontières entre
jardin et paysage se font ténues, où
le travail de l’homme se prolonge
naturellement sur l’horizon. Ici, le
jardin apprivoise le paysage. A
moins que ce ne soit l’inverse ? !
Autre type de jardin, celui que l’on
rencontre par exemple à
Champeaux : dans ces lieux, le
jardin se conçoit comme un tableau
avec ses lignes de fuite, ses perspectives
et sa nature idéalisée. En
d’autres termes, le jardin compose,
voire construit, le paysage.
Enfin, cette nouvelle édition de
« Seine-et-Marne, Couleur Jardin »
sera l’occasion de découvrir des
jardins plus contemporains, garants
de la structuration de l’espace
urbain. Le parc du Mandinet, à
Lognes, est un modèle du genre
puisque ce jardin a déterminé en
grande partie le projet architectural
qui lui était lié.
Dans tous les cas de figures, des
animations (souvent gratuites…)
sont prévues : conférences, poésie,
spectacles vivants, dîner aux chandelles
ou encore rencontres avec les
propriétaires privés ou avec les jardiniers.
Chloée Pata, médiatrice
culturelle, explique : « L’idée, au
fond, est toujours la même. Pour les
promeneurs, c’est l’occasion idéale
de s’offrir une sortie culturelle,
familiale ou amicale peu contraignante.
Pour ceux qui ouvrent les
portes de leur jardin, il s’agit de faire
plaisir et de se faire plaisir. Pour tous,
donc, c’est un moment de partage. »
L’année dernière, des milliers de
personnes avaient participé à cette
manifestation. La belle saison 2007
attend la relève !
Séquoïa du domaine de
La Grange-La-Prévôté
à Savigny-le-Temple
Jardin invité : le château de la Motte-Tilly dans l’Aube - © Centre des Monuments nationaux
PUBLICATIONS
La direction des archives, du
patrimoine et des musées
départementaux publie des
outils de travail et de recherche
à l’usage des chercheurs, des
enseignants mais aussi du
grand public.
Vente en salle de lecture ou par
correspondance au 01 64 87 37 12.
MÉMOIRE ETDOCUMENTS
La collection « Mémoire et
documents » confronte
documents d’archives et
interprétation historique.
Cette collection est abordable
par tous les publics.
Construire la ville.
L’urbanisme en Seine-et-Marne
au XX e siècle. 15 €
L’histoire des évolutions
urbaines en Seine-et-Marne
depuis un siècle des cités
ouvrières aux villes nouvelles.
A PARAÎTRE PROCHAINEMENT :
L’art des Jardins
en Seine-et-Marne.
Du clos médiéval
au jardin du XX e siècle.
Évolution du goût des jardins
ainsi que des pratiques et
professions qui y sont liées.
Un dernier « Mémoire et
documents » est en préparation
sur le thème de la forêt de
Fontainebleau.
MEMOIRES
ARCHEOLOGIQUES
DE SEINE-ET-MARNE
Le service départemental
d’archéologie propose des
« Mémoires archéologiques de
Seine-et-Marne », destinés à un
public averti :
M. Alain Bénard. Les mégalithes
en Seine-et-Marne. Publication
en collaboration avec le Musée
départemental de Préhistoire
d’Ile-de-France à Nemours et
le service départemental
d’archéologie.
Menhirs, dolmens et autres
blocs rocheux jalonnent notre
territoire. Ces plus anciens
monuments du département
constituent un patrimoine
vulnérable : victime, au fil des
siècles, de l’ignorance ou de la
superstition des hommes. Cet
inventaire doublé d’une étude
permet d’engager une action de
connaissance et de sauvegarde.
Le constat des destructions,
même anciennes, nous incite à
la vigilance.
A PARAÎTRE PROCHAINEMENT :
Le village carolingien de La
Grande Paroisse.
Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne ı 3

L E D O S S I E R
4 ı Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne
cote : 17 Fi 460
En 1796, le choix est fait de rassembler au chef-lieu du département les
archives de l’Ancien régime et celles de la toute jeune administration de
la Révolution française. Les Archives départementales sont nées !
Longue vie à elles !
L E D O S S I E R
Archives départementales :
des archives
à vivre
Le saviez-vous ? Certaines d’entre elles
(notamment les archives des anciennes
abbayes) remontent au XII e siècle, d’autres
sont d’origine notariale ou judiciaire,
d’autres encore, émanent des services sociaux ou de
petites communes. Sans compter, évidemment,
celles que tout le monde connaît : les archives de l’état
civil, le cadastre… Toutes, cependant, racontent en
filigrane l’histoire des hommes ayant vécu, un jour,
dans notre département. Aujourd’hui, ces archives ne
sont plus conservées à Melun, mais à Dammarie-lès-
Lys, dans un bâtiment construit en 1990. Un édifice
moderne et bien conçu : salle de lecture, salle pédagogique
et espace d’exposition, auditorium, l’ensemble
avec le label tourisme handicap... Ce qui
n’empêche pas, parfois, d’avoir envie de pousser les
murs ! Les documents y sont entreposés sur 45 km
(pas moins !) de rayonnages et il ne reste que… 7 400
mètres libres !
Archives pratiques
Atelier lettrines : “Au pied de la lettre”.
Des hommes et des femmes qui veillent
Mais attention aux raccourcis faciles : ce véritable
« stock » de documents ne serait rien sans les agents
qui le font vivre et surtout partager. Ils sont 50 à travailler
aux archives. Des rats de bibliothèque ? Non,
des médiateurs, des professeurs relais, des magasiniers,
des photographes, des responsables de la numérisation,
des techniciens de microfilm, des chargés
d’accueil et des experts capables d’orienter le public,
de le conseiller. Ceci nous ramène aux propos de
Cécile Fabris, sous-directrice des Archives départementales
chargée de la conservation et de la communication
des documents : « Notre travail, au fond,
c’est de garder un équilibre délicat entre passé,
présent et futur ; entre préserver et transmettre. Les
consultations actuelles des documents ne doivent
jamais se faire au détriment des consultations à venir. »
Pas de doute, les archives s’inscrivent dans le vivant !
Les Archives départementales sont ouvertes du lundi au vendredi de 9 h à 16 h 45
sauf le mercredi (ouverture exclusivement de 9 h à 11 h 45), avec cours de
paléographie pour débutants le mercredi après-midi une fois par mois.
Pour en savoir plus : 01 64 87 37 00.
C comme…
Des archives, à qui ça sert ?
La question mérite d’être
posée ! La réponse tient en
quelques mots ou plutôt, en
une seule lettre…
C comme Collecter :
archives du Conseil général,
de la Préfecture, des
services fiscaux, sociaux, etc.
sans compter, les nouvelles
acquisitions ou les dons de
particuliers !
C comme Conserver,
c’est-à-dire traiter et
pérenniser les documents
C comme Classer,
inventaire à l’appui,
bien sûr !
C comme Communiquer,
car à quoi bon archiver
notre histoire, si ce n’est
pour la partager ?
Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne ı 5

L E D O S S I E R
Tout
public
6 ı Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne
La salle de lecture aux Archives départementales
Des milliers de livres, de brochures, de titres de presse en passant par des milliers de cartes postales,
d’affiches, de rouleaux de parchemin, de microfilms, de documents papiers ou numérisés :
chacun d’entre nous, un jour, est susceptible de se pencher sur son passé. Illustration.
Les Archives
départementales
de Seine-et-Marne,
c’est…
37 600 mètres
linéaires de
documents
En 2006, 84 000 documents ont été consultés
au sein des Archives départementales par
près de 2 000 personnes différentes. Mais qui
sont-ils ces lecteurs ou plutôt, ces « chercheurs
» ? Isabelle Rambaud, directrice des Archives,
du Patrimoine et des Musées départementaux, précise :
« 64 % d’entre eux sont des généalogistes. Il y a là,
bien sûr, des particuliers passionnés par cette discipline
ou en recherche personnelle, mais aussi des notaires
ou des professionnels de la généalogie. La moitié ainsi
des documents consultés concerne les registres d’état
civil qui sont souvent numérisés. » Et le reste du
public ? « Il s’agit d’un public composé de chercheurs
- par exemple des étudiants en histoire ou en histoire
de l’art -, de journalistes, d’urbanistes, d’érudits
locaux et ce, à hauteur de 10 %. Et puis, parallèlement,
on compte 17 % d’usagers administratifs… »
Centre de ressources
C’est que les grandes tendances sociétales ont ouvert
les archives à un public toujours plus large. Divorce,
famille recomposée, adoption, multiplication des
procédures judiciaires, engouement pour la généalogie
: les particuliers sont de plus en plus nombreux à
tenter de remonter aux sources de leur vie publique
ou privée. La donne, en cela, a changé ! Mais ne s’improvise
pas chercheur qui veut. Isabelle Rambaud
explique : « Les archives, par essence, posent le
problème de leur accessibilité. Il faut d’abord définir
un cadre puis un périmètre de recherches ; il faut
ensuite savoir se retrouver dans un mode de classement
ou un système de cotation parfois complexe.
Enfin, il faut pouvoir déchiffrer les écrits ! Au-delà du
XVII e siècle, par exemple, de bonnes connaissances en
paléographie s’imposent… » La fonction d’accueil et
de conseil du personnel des Archives départementales
est en ce sens primordiale. Elle ne doit néanmoins pas
occulter le formidable travail réalisé parallèlement,
notamment auprès du public scolaire. En d’autres
termes, répondre à la demande en aval, c’est bien ; mais
susciter l’intérêt en amont, ce n’est pas mal non plus !
En route pour l’Histoire !
En 2006, 10 000 jeunes Seine-et-Marnais ont été mis
ainsi en contact direct avec le virus de l’histoire. C’est
une spécificité de notre département qui déploie
toute une palette d’outils pour les familiariser avec le
passé, ses grandes heures, ses zones d’ombres, ses
fortunes, ses contradictions. Premier outil ? Des
ateliers mis en place dans la salle pédagogique des
Archives voire, directement dans les établissements :
calligraphie, enluminure, études des sceaux médiévaux,
thématiques sur l’urbanisme, les jardins, etc.
Près de 5 000 élèves, en grande majorité du primaire,
ont suivi un de ces ateliers en 2005, sous la houlette
de leur professeur ou avec l’accompagnement de deux
médiateurs du service éducatif - une autre particularité
de la Seine-et-Marne. Second outil ? Des expositions
itinérantes. « Les Préfets », « la Révolution française »,
« la première Guerre Mondiale »… : l’histoire déployée
en panneaux pédagogiques prend directement pied
dans leur lieu d’apprentissage. En un an, ces expositions
pas comme les autres ont été « visitées » par 3 300
élèves. Enfin, dernier outil pédagogique destiné à un
public scolaire, le Muséobus. Le principe est résolument
novateur : il en existe d’ailleurs peu en France.
Un véhicule tracteur et sa remorque de 36 m 2 sont mis
à disposition des collèges, notamment des classes
de 3 e . La surface est suffisamment grande pour
accueillir une classe entière et lui faire découvrir par
exemple, « C’était comment la guerre ? » en 1939-45.
Le lieu est inattendu, presque ludique ; l’exposition,
d’un accès facile ; les informations y sont présentées
de façon thématique : les élèves sont conquis !
Un « passeur » des temps modernes
Autant dire que les Archives départementales jouent,
auprès de l’ensemble des publics seine-et-marnais
mais aussi au-delà, un rôle de « passeur ». Les nouvelles
technologies devraient d’ailleurs les conforter dans
cette fonction. En 2007, un guide des archives de la
seconde Guerre Mondiale, du Front Populaire à la
Reconstruction, verra ainsi le jour sous forme de CD
Rom. Conçu comme un instrument de recherches
(inventaires, photos, etc.), il est destiné à des Seine-et-
Marnais curieux ou passionnés mais plus largement à
un public de chercheurs et à l’ensemble des Archives
départementales de France. Offrant toutes les facilités
de navigation du multimédia, il pourrait, à plus long
terme, être mis en ligne sur Internet. A propos de
Web, les Archives départementales ouvriront l’accès
en ligne de leurs ressources au cours du premier
trimestre 2008. Objectif ? Rendre directement accessibles
les archives numérisées, notamment l’état civil.
Un travail de titan : cet ensemble ne compte pas
moins de 3 millions d’images. Autre travail qui
demandera également une large mobilisation : celui
de la numérisation du cadastre napoléonien. Des
documents souvent demandés dans le cadre de
ventes, cessions, héritage de terrains ou de maisons
mais d’une consultation à la fois difficile et délicate.
Numérisation des données, Muséobus, CD Rom ou
Web : pas de doute, les archives d’aujourd’hui ne sont
plus que de papier ! Elles ont su s’adapter…
Accès recommandé
Depuis le 1er janvier dernier, l’inscription et l’accès aux Archives départementales
sont gratuits. Pour s’inscrire, rien de plus simple : il suffit d’avoir plus de 10 ans et
de présenter à l’accueil une pièce d’identité. Mais attention, fragile ! Quelques
règles propres à la consultation des documents s’imposent avant d’accéder à la
salle de lecture. Ni nourriture, ni boisson ; les affaires vestimentaires mais aussi les
sacs, les stylos doivent être laissés au vestiaire prévu à cet effet. Quant aux
ordinateurs et aux mains propres, ils sont toujours les bienvenus !
EN BREF
Des chiffres et des lettres
Les Archives départementales
de Seine-et-Marne, c’est…
37 600 mètres linéaires de
documents :
15 000 livres ou
monographies - à signaler :
un fonds de grande qualité
consacré à notre histoire
locale ;
16 000 brochures ou
plaquettes - de quoi couvrir
de longues périodes
historiques et de
nombreuses communes !
350 titres de presse - toute
la presse locale, presse
ancienne, presse récente.
L’exposition du Muséobus
© DAF/J.-Y Lacôte
Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne ı 7

D A N S L E S M U S É E S D É P A R T E M E N T A U X
Culture
jusqu’au bout de la nuit
Le 19 mai prochain, pas de répit de 20 h à minuit pour les amoureux du beau !
15 musées seine-et-marnais - dont les 5 musées départementaux - ouvrent exceptionnellement
et gratuitement leurs portes à tous, en famille ou entre amis. Tour d’horizon de cette nouvelle
édition de « La nuit des musées » placée sous le signe de l’insolite et de la convivialité…
Le Musée départemental de Préhistoire
d’Ile-de-France plonge le musée dans l’obscurité,
une occasion unique d’évoquer les
ombres habitées par nos ancêtres du
Paléolithique et de porter un autre regard sur ses
collections, au croisement du réel et de l’imaginaire
(avec la compagnie Les Rémouleurs)…
Le Musée départemental Stéphane Mallarmé,
fidèle à sa tradition artistique et d’accueil, vous invite
à partager une soirée musicale en compagnie de
Debussy, Ravel, Fauré dont les œuvres seront
ponctuées de lectures de lettres, de poèmes, de
Mallarmé ou de ses amis.
Beaucoup d’émotions fortes, au Musée départemental
des Pays de Seine-et-Marne ! Retour, en
effet, sur un moment de vie particulier : le mariage.
Au menu : parcours chorégraphié des différents états
psychologiques rencontrés en ce grand jour, intermèdes
musicaux (compagnie Praxis) et pot de l’amitié.
Animations et exposition « Qu’elle est belle la mariée ! »
accessibles aux personnes en situation de handicap
mental, en fauteuil roulant et à mobilité réduite.
Le Jardin-Musée Bourdelle vous offre un intermède
musical : une découverte inédite de son jardin et ses
sculptures à la lueur des lampions et un spectacle
lyrique autour de quatre opéras de Massenet.
Enfin, place à la convivialité au Musée départemental
de l’Ecole de Barbizon ! Après avoir
découvert l’auberge Ganne, l’atelier Théodore
Rousseau ou la forêt de Fontainebleau comme ils ne
l’ont jamais vue, les noctambules pourront s’attarder
dans les rues du village : animations musicales,
promenades en calèche, restauration en plein air.
Bref, culture et plaisir jusqu’au bout de la nuit !
8 ı Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne
La compagnie des “souffleurs” au Musée départemental des Pays de Seine-et-Marne en 2006
Plus d’informations et liste des
musées sur www.seine-et-marne.fr
Autour de la forêt
…tel est le thème d’une exposition présentée au musée d’Orsay mais aussi au sein des musées
départementaux de l’école de Barbizon et de Stéphane Mallarmé. A l’honneur dans ces trois lieux :
la forêt de Fontainebleau. Atmosphère.
Noussommes le 11 mai 1862. Emmanuel des
Essarts, grand ami de Stéphane Mallarmé,
organise une promenade au lieu-dit « le
carrefour des Demoiselles ». Ils ont 20 ans,
ils sont à peine une dizaine et pourtant… une
chanson est née qu’ils fredonneront longtemps. Et
des années plus tard - leur correspondance l’atteste - ils
évoqueront encore cet après-midi passé ensemble.
L’exposition évoque le déroulement de cette journée,
la destinée de ces amis (Henri Cazalis, poète et
médecin ; le peintre Henri Regnault ; la poétesse et
musicienne Nina Gaillard....) et tente de donner sens
à quelques vers restés énigmatiques…
Un halo de mystère entoure également les photographies
de Bernard Boisson présentées en grand format
au musée départemental de l’école de Barbizon. C’est
que cet artiste travaille depuis des années sur ce qu’il
appelle « la forêt primordiale », c’est-à-dire la forêt à
l’état naturel, hors du temps, préservée des atteintes
de l’homme. Son travail poursuivi en France et
partout dans le monde est un hommage direct aux
peintres de l’école de Barbizon, qui ont œuvré, par la
création de ce que l’on appelait à l’époque « les
réserves artistiques », à la conservation de paysages
authentiques en forêt de Fontainebleau.
Le carrefour des demoiselles
du 29 avril au 30 juillet 2007
Musée départemental Stéphane Mallarmé
4, quai Mallarmé
77870 Vulaines-sur-Seine
Tél. : 01 64 23 73 27
Bernard Boisson :
photographies de la forêt primordiale
du 29 avril au 30 juillet 2007
Musée départemental de l’école de
Barbizon
55 et 92, Grande rue
77630 Barbizon
Tél. : 01 60 66 22 27
Portrait de Nina Callas par Marcelin Desboutin
A voir aussi :
Nina, qui s'appelait en 1862 Nina Gaillard,
était une des promeneuses du Carrefour des Demoiselles.
Au château-musée de Fontainebleau : Fontainebleau, son château, sa forêt. L’invention du tourisme
aux XIXe-XXe siècles, du 22 juin au 24 septembre.
Au musée de Melun : L’apothéose de la forêt de Fontainebleau, peintures et aquarelles de Armand
Cassagne, 1823-1907, du 11 mai au 7 octobre.
Les visiteurs individuels, détenteurs d'un billet d'entré plein tarif à l'une de ces quatre expositions,
se verront accorder un tarif réduit pour accéder aux trois autres.
Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne ı 9

C ’ E S T E N S E I N E- E T- M A R N E
Une opération de mécénat participatif
C’est l’histoire d’un tableau, c’est l’histoire d’un village. On pourrait dire aussi que c’est l’histoire
d’une mobilisation, d’une renaissance. On dira plus simplement qu’il s’agit d’une étonnante opération
de mécénat populaire.
Germigny - l’Evêque : sa
mairie, ses 1 500habitants
et son église. Dans cet
édifice : une représentation
rare du Christ ressuscité
apparaissant à Marie-Madeleine
en jardinier. Le tableau, en très
mauvais état, n’est ni signé ni
répertorié ; sa restauration est
néanmoins décidée. S’engage alors
une aventure tout autant artistique
qu’humaine. La commune - qui est
propriétaire du tableau -, l’association
Parcs et Jardins 77 et la
Fondation du Patrimoine unissent
leurs efforts dans le cadre d’une
convention tripartite afin de
lancer une grande campagne de
mécénat populaire. Le coût de la
restauration est en effet estimé à
environ 10 000 euros. Le 27 août
dernier, jour de la saint Fiacre, le
patron des jardiniers, l’église est
pleine. Les Germinois ont d’autant
plus facilement répondu à l’appel
que Sophie Toscano, jeune prodige
et enfant du village, donne un
récital de piano dont la régie est
assurée, elle aussi gracieusement,
par un habitant ! Fonds et bulletins
10 ı Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne
de souscription sont directement
recueillis. La restauration du
tableau peut commencer…
Aujourd’hui, il apparaît déjà que
cette œuvre nous réserve quelques
surprises. Des armoiries et un
médaillon représentant un pélican
ont ainsi été découverts. Pas à pas,
de supputations en déductions,
l’origine et le cheminement du
tableau se font jour. Ainsi, la toile
daterait de la fin du XVI e siècle !
Qui sait… peut-être même est-elle
signée ? Les habitants le découvriront
le 27 août prochain lorsqu’il
Le tableau du “Christ jardinier”
sera rendu à son église et à son
village. D’ici là, un CD Rom du
concert devrait être commercialisé
: nous sommes tous des
mécènes en puissance !
CONTACT :
MAIRIE
7, ALLÉE DE L’EGLISE
77910 GERMIGNY-L’EVÊQUE
TÉL. : 01 64 01 33 89
Z O O M
“ Soutien à la recherche ”
Le Conseil général en action
Depuis 2005, le Conseil général offre une aide financière mais surtout scientifique, à des étudiants de
doctorat dont le sujet porte sur la Seine-et-Marne. Récit à deux voix de Cécile Fabris, sous-directrice des
Archives départementales chargée notamment des relations avec le monde universitaire, et de Florence
Slitine, doctorante.
«
A qui s’adresse cette aide ?
Cécile Fabris – Cette aide concerne des étudiants en
doctorat ou de niveau de diplôme équivalent mais
poursuivant leurs études dans des disciplines extrêmement
variées. Droit ou Ecologie, Sciences
Humaines ou Sciences de l’Environnement et bien
sûr, Architecture ou Urbanisme, la palette est large !
Tous ont néanmoins un point commun : leurs
recherches exploitent en profondeur les ressources
patrimoniales du département. C’est tout l’intérêt,
d’ailleurs, de cette démarche puisque les études
menées par ces étudiants, leurs connaissances
accumulées sur des sujets souvent très pointus,
viennent à leur tour, alimenter le fonds des Archives
départementales !
En quoi consiste exactement ce soutien ?
Cécile Fabris – Dans le cadre de ce dispositif qui
court sur trois ans, chaque étudiant bénéficie d’une
aide annuelle de 800 euros. Mais au-delà, d’une
aide scientifique, accès aux sources documentaires,
architecturales, patrimoniales etc., mise en relation
avec des fonds méconnus, des associations : les professionnels
de la Direction des archives, du patrimoine et
des musées départementaux sont là pour guider et
conseiller chaque étudiant.
Florence Slitine, vous venez justement d’être
sélectionnée pour bénéficier de ce double
soutien, comment avez-vous été accueillie ?
Florence Slitine - Formidablement bien ! Dans le cadre
d’une thèse, au départ, on ne sait jamais par
quel bout commencer mais heureusement, j’ai tout de
suite été mise en confiance. Aujourd’hui, je me sens
encadrée. Le personnel des Archives départementales
m’a aiguillée vers des érudits locaux, des collectionneurs
particuliers que je n’aurais jamais pu identifier seule.
Et petit à petit, mon chemin, fait de jalons et de petits
cailloux, se fait !
Au-delà de ce témoignage, Cécile Fabris,
quel bilan peut-on dresser de ce dispositif ?
Cécile Fabris – C’est trop tôt pour le dire : la mise en
œuvre est récente et aucune thèse n’est encore issue de
ces recherches. En revanche, on peut déjà souligner
que cela met en lumière des aspects de notre territoire
insoupçonnés du grand public. Richesse et variété
de l’histoire seine-et-marnaise sont toujours au
rendez-vous…
Pouvez-vous nous donner des exemples ?
Cécile Fabris – Parmi nos étudiants, nous avons une
archélogue qui travaille sur les armatures de flèches au
néolithique, une archéo-géographe qui étudie les
réseaux royaux de pouvoir dans le Gâtinais au
Moyen-Age ou encore une historienne de l’art - en
l’occurrence, Florence Slitine - qui s’intéresse à la
céramique privée de 1850 à 1950.
Quelques mots sur la prochaine rentrée
universitaire…
Cécile Fabris – Oui, il faut savoir que nous avons
encore deux places à pourvoir ! Il est toujours difficile
de mener des recherches dans un cadre universitaire.
Alors, avis aux amateurs…
CONTACTS :
CÉCILE FABRIS
Tél. : 01 64 87 37 39
cecile.fabris@cg77.fr
NATHALIE ENSERGUEIX
Tél. : 01 64 87 37 75
nathalie.ensergueix@cg77.fr
Florence Slitine
RECHERCHES EN COURS :
Marie-Pierre Buscail,
archéo-géographie du
domaine royal en Gâtinais
(XIIe-XVIe “
siècles),
Université de Paris I
Panthéon Sorbonne
Caroline Renard,
les armatures de flèches
et l’industrie lithique de
la fin du Néolithique dans
le Bassin de la Seine,
Université de Paris I
Panthéon Sorbonne
Florence Slitine,
la céramique privée de
l’Ile-de-France entre le
milieu du XIX e et le milieu
du XX e siècle (Paris excepté)
Université de Paris I
Panthéon Sorbonne
”
Céramique de Bourron-Marlotte
Patrimoine actualités - Lettre d’information du Conseil général de Seine-et-Marne ı 11