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Le réseau trophique - Binational

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L'enjeu<br />

L'ÉTAT DES GRANDS LACS 2005<br />

QUEL EST L'ÉTAT DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE DES GRANDS LACS?<br />

L'introduction et l'envahissement d'espèces aquatiques non indigènes, la prise et l'empoissonnement des poissons prédateurs<br />

supérieurs, les concentrations élevées de nutriments et la présence de contaminants peuvent perturber la chaîne alimentaire<br />

des Grands Lacs. Ces facteurs peuvent avoir une incidence à la fois sur les pêches et la faune et sur la santé de l'écosystème.<br />

<strong>Le</strong>s Grands Lacs comprennent le plus gros écosystème<br />

d'eau douce au monde et une chaîne alimentaire à la<br />

fois saine et complexe est essentielle à la santé de<br />

l'ensemble de cet écosystème. <strong>Le</strong>s perturbations de la<br />

chaîne alimentaire des Grands Lacs se sont produites à<br />

cause de l'introduction et de l'envahissement d'espèces<br />

aquatiques non indigènes, de la prise et de<br />

l'empoissonnement des poissons prédateurs supérieurs,<br />

des concentrations élevées de nutriments et de la<br />

présence de contaminants.<br />

Principales caractéristiques de la chaîne<br />

alimentaire des Grands Lacs<br />

Une chaîne alimentaire est composée de tous les rapports<br />

interconnectés d'alimentation et d'habitat d'un écosystème.<br />

<strong>Le</strong>s plantes vertes et les algues (phytoplancton)<br />

convertissent l'énergie solaire en matière organique qui<br />

peut être ensuite transmise aux poissons prédateurs<br />

supérieurs et aux oiseaux par divers cheminements. <strong>Le</strong><br />

phytoplancton est consommé par les animaux phytophages<br />

tels les crustacés et les larves de poissons (types de<br />

zooplancton). <strong>Le</strong> zooplancton est consommé par d'autres<br />

animaux, y compris le zooplancton prédateur et les<br />

poissons-proies. Un autre composant-clé de la chaîne<br />

alimentaire est le crustacé de fond Diporeia, l'élément-proie<br />

supérieur du grand corégone et de diverses espèces de<br />

poissons-proies des eaux du large. <strong>Le</strong>s poissons-proies<br />

servent de nourriture aux poissons prédateurs tels le doré<br />

jaune, le saumon et le touladi.<br />

Touladi.<br />

Photo : Ministère<br />

des Pêches et<br />

Océans Canada.<br />

Phytoplancton (gauche), zooplancton (centre) et Diporeia (droite).<br />

Photos : U.S. Environmental Protection Agency, Great Lakes National<br />

Program Office.<br />

L'éphémère Hexagenia constitue également un important<br />

maillon de la chaîne alimentaire pour les espèces de poissons<br />

du littoral, tels la perchaude et le doré jaune.<br />

Perturbations de la chaîne alimentaire des<br />

Grands Lacs<br />

La répartition des espèces et les interactions d'alimentation et<br />

d'habitat dans la chaîne alimentaire des Grands Lacs peuvent<br />

être perturbées de plusieurs manières, comme :<br />

Espèces aquatiques non indigènes.<br />

<strong>Le</strong>s 169 espèces<br />

aquatiques non indigènes connues dans les Grands Lacs<br />

perturbent la chaîne alimentaire des Grands Lacs depuis des<br />

décennies. Poissons-proies non indigènes, le gaspareau et<br />

l'éperlan arc-en-ciel ont une incidence sur les poissons-proies<br />

indigènes par la prédation et la concurrence pour la<br />

nourriture. La lamproie marine chasse le touladi. <strong>Le</strong>s<br />

activités alimentaires des moules zébrées et quagga ont une<br />

incidence sur le phytoplancton et le zooplancton dans l'eau et<br />

les invertébrés dans les sédiments. <strong>Le</strong> zooplancton prédateur<br />

non indigène se nourrit de zooplancton indigène.<br />

Prise et empoissonnement des poissons prédateurs<br />

supérieurs.<br />

La surpêche du touladi a contribué au déclin de<br />

ce prédateur indigène supérieur avant les années 1950, ce qui<br />

a permis au gaspareau non indigène de devenir le poisson-<br />

proie supérieur. <strong>Le</strong> saumon coho, le saumon quinnat, la<br />

truite arc-en-ciel et la truite de mer ont été introduits dans les<br />

Grands Lacs au cours des années 1960 à titre de prédateurs<br />

supérieurs, principalement pour enrayer les populations de<br />

gaspareau et d'éperlan arc-en-ciel. <strong>Le</strong>s poissons prédateurs<br />

supérieurs non indigènes peuvent faire concurrence aux<br />

poissons indigènes pour la nourriture et l'habitat.<br />

Concentrations élevées de nutriments.<br />

La croissance de<br />

phytoplancton dans les Grands Lacs est en partie contrôlée<br />

par le phosphore, nutriment d'origine naturelle. <strong>Le</strong>s apports<br />

d'eaux usées municipales, industrielles et agricoles peuvent<br />

accroître les concentrations naturelles de phosphore,<br />

produisant des fleurs d'eau.<br />

Contaminants.<br />

Une fois qu'ils sont introduits dans les<br />

eaux des Grands Lacs, certains contaminants chimiques<br />

peuvent être accumulés par les algues, puis transférés


QUEL EST L'ÉTAT DE LA CHAÎNE<br />

ALIMENTAIRE DES GRANDS LACS?<br />

dans la chaîne alimentaire aux poissons prédateurs Grands Lacs au cours des années 1980. En général<br />

supérieurs et aux oiseaux. Ces contaminants peuvent aussi cependant, les populations ont diminué depuis le milieu des<br />

affecter les organismes directement. années 1990 jusqu'à présent. <strong>Le</strong>s concentrations de<br />

contaminants hérités tels les BPC, le DDT et le mercure ont<br />

<strong>Le</strong>s indicateurs et l’évaluation<br />

diminué dans le touladi et le doré jaune des Grands Lacs<br />

Phytoplancton<br />

depuis les années 1970, mais peuvent être suffisamment<br />

<strong>Le</strong>s réductions des charges de phosphore au cours des<br />

élevées pour avoir une incidence sur les oiseaux piscivores tel<br />

années 1970 et 1980 ont contribué à réduire grandement les<br />

le pygargue à tête blanche.<br />

occurrences de fleurs d'eau et à améliorer les habitats de<br />

frai et de nurserie de nombreux poissons des Grands Lacs. Mesures en cours<br />

En 2003, les concentrations moyennes de phosphore dans la Suite à l'introduction par les eaux de ballast de la grémille et<br />

plupart des eaux libres des Grands Lacs se situaient aux des moules zébrées au cours des années 1980, des mesures<br />

concentrations cibles ou en deça de celles-ci qui avaient été volontaires de gestion des eaux de ballast à l'égard des<br />

fixées en 1978. Cette réduction s'est produite suite à navires dans les Grands Lacs ont commencé, suivies en 1993<br />

l'amélioration des stations d'épuration des eaux d'égouts, à par des règlements. La surveillance des concentrations de<br />

l'utilisation de détergents contenant moins de phosphore et phosphore dans les Grands Lacs se poursuit. Des<br />

aux changements dans les pratiques agricoles. <strong>Le</strong>s moules programmes de surveillance et de recherche examinent les<br />

zébrées et quagga semblent également avoir réduit les réductions des populations de Diporeia et des poissons-proies.<br />

populations de phytoplancton dans certains secteurs des L'élaboration d'autres mesures de lutte contre la lamproie<br />

Grands Lacs. marine est en cours. L'empoissonnement des saumons<br />

quinnat et atlantique, du touladi et du doré jaune est un des<br />

Macroinvertébrés<br />

principaux outils employés par les gestionnaires des pêches<br />

<strong>Le</strong>s populations de Diporeia ont diminué de façon des Grands Lacs pour assurer l'équilibre entre les populations<br />

spectaculaire dans les lacs Michigan, Huron et Ontario au<br />

cours des 12 dernières années et sont maintenant rares<br />

des principaux poissons prédateurs et des poissons-proies.<br />

dans le lac Érié. <strong>Le</strong>s chutes de l'abondance du chabot<br />

visqueux et du touladi et la détérioration de la santé du<br />

grand corégone sont associées à la rareté de Diporeia. Du<br />

début au milieu des années 1900, l'abondance d'Hexagenia a<br />

diminué dans bien des habitats des Grands Lacs affectés<br />

par une surabondance de nutriments ou par des sédiments<br />

contaminés. <strong>Le</strong>s populations d'Hexagenia se rétablissent<br />

dans certains secteurs des lacs Érié et Ontario.<br />

Mesures à prendre<br />

Pour restaurer la chaîne alimentaire des Grands Lacs, les<br />

mesures suivantes sont nécessaires :<br />

Prévention d'autres introductions d'espèces non<br />

indigènes et limitation de l'abondance et de la répartition<br />

des espèces envahissantes existantes;<br />

Recherche pour déterminer l'empoissonnement en<br />

quantités optimales d'espèces non indigènes de saumon<br />

Poissons-proies<br />

<strong>Le</strong>s populations indigènes de poissons-proies diminuent<br />

dans tous les Grands Lacs sauf le lac Supérieur. Cette<br />

diminution est attribuée à la dominance du gaspareau et de<br />

l'éperlan arc-en-ciel non indigènes, aux déclins de Diporeia<br />

et, éventuellement, à des interactions négatives avec les<br />

moules zébrées et quagga.<br />

<br />

<br />

et de proie pour soutenir des communautés<br />

autosuffisantes de poissons prédateurs supérieurs;<br />

Protection ou rétablissement de poissons-proies indigènes<br />

rares ou extirpés pour accroître la diversité des<br />

populations de poissons-proies; et<br />

Maintien de la capacité des stations existantes<br />

d'épuration des eaux d'égouts afin de limiter les apports<br />

de phosphore dans les Grands Lacs face à la croissance<br />

Prédateurs supérieurs<br />

des populations humaines.<br />

<strong>Le</strong>s mesures de lutte contre les populations de lamproie<br />

marine ont contribué à la restauration du touladi dans la Information complémentaire<br />

plupart des secteurs du lac Supérieur. Une meilleure<br />

Pour plus d'information sur la chaîne alimentaire des<br />

qualité de l'eau et de l'habitat, de pair avec des<br />

Grands Lacs, veuillez consulter le rapport sur l'État des<br />

programmes de gestion des pêches, ont abouti au<br />

Grands Lacs 2005 ou les autres documents de référence sur<br />

rétablissement du doré jaune dans bien des secteurs des les Grands Lacs que vous trouverez à www.binational.net.<br />

ISBN 0-662-71231-5<br />

Cat. No. En161-3/12-2005F-PDF<br />

EPA 905-F-06-902<br />

IISG-05-28

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