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• tensions au niveau familial et/ou fraternel, qui peuvent perturber la<br />

disponibilité psychique de l'écolier pour son travail scolaire.<br />

5 - Troub<strong>le</strong>s psychoaffectifs, pouvant être cause mais aussi<br />

conséquence des difficultés scolaires : (cf objectif 41 : troub<strong>le</strong>s<br />

anxieux et troub<strong>le</strong>s de l’adaptation)<br />

Le plus souvent, la souffrance psychique associée aux difficultés scolaires prend la forme d'une<br />

anxiété, d'une instabilité ou d'une opposition.<br />

L'anxiété est un état affectif dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> sujet a <strong>le</strong> sentiment d'un danger indéterminé, devant <strong>le</strong>quel<br />

il est en position d'attente, et dont il se sent incapab<strong>le</strong> de se défendre. Il convient de distinguer 3<br />

niveaux d'anxiété : l'anxiété situationnel<strong>le</strong> physiologique (par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> trac), l'anxiété réactionnel<strong>le</strong><br />

par dépassement transitoire des capacités de "coping" (troub<strong>le</strong>s de l'adaptation), et <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s<br />

anxieux proprement dits (angoisse de séparation de l'enfance, troub<strong>le</strong> panique, troub<strong>le</strong> anxieux<br />

généralisé, phobie socia<strong>le</strong>, phobies spécifiques, agoraphobie, troub<strong>le</strong> obsessionnel-compulsif, état de<br />

stress post-traumatique).<br />

Une anxiété physiologique ne diminuera <strong>le</strong> rendement scolaire que de manière épisodique, dans<br />

certaines situations comme des contrô<strong>le</strong>s ou des récitations. Un troub<strong>le</strong> anxieux avéré, ou un troub<strong>le</strong><br />

de l'adaptation (par exemp<strong>le</strong> à une situation conflictuel<strong>le</strong> dans la famil<strong>le</strong> ou à l'éco<strong>le</strong>), pourront avoir un<br />

retentissement beaucoup plus important.<br />

Il sera souvent suffisant de revoir l'enfant, de l'encourager, et d'écouter <strong>le</strong>s parents pour apaiser <strong>le</strong>ur<br />

inquiétude. Néanmoins, selon l'intensité et la nature de cette anxiété, et surtout si cel<strong>le</strong>-ci persiste, il<br />

sera pertinent d'adresser l'enfant au pédopsychiatre.<br />

Les « phobies scolaires », qu'il est plus exact d'appe<strong>le</strong>r "refus scolaire anxieux" (car il ne s'agit pas<br />

du tout d'une "phobie de l'éco<strong>le</strong>"), méritent une place à part :<br />

• Il s'agit <strong>le</strong> plus souvent d'enfants (souvent des fil<strong>le</strong>s et des enfants uniques) qui, pour<br />

des raisons irrationnel<strong>le</strong>s, refusent d'al<strong>le</strong>r en classe et résistent avec des réactions<br />

d'angoisse, voire de panique, si on veut <strong>le</strong>s y contraindre.<br />

• Ceci survient lors des changements de scolarité, c'est-à-dire lors du passage de la<br />

maternel<strong>le</strong> au primaire et du primaire au secondaire, mais surtout à l'ado<strong>le</strong>scence.<br />

• La dynamique familia<strong>le</strong> présente souvent certaines particularités : un père absent ou<br />

inaccessib<strong>le</strong>, auquel l'enfant ne peut s'identifier, et un lien d'hyperdépendance<br />

précoce entre la mère (souvent el<strong>le</strong>-même phobique et dépressive) et l'enfant. La<br />

mère est surprotectrice, et l'enfant tient pour el<strong>le</strong> un rô<strong>le</strong> contra-phobique. Malgré des<br />

moments de forte tension, l'un et l'autre se réfugient dans une position passive, qui<br />

satisfait la mère et apaise l'enfant, instaurant ainsi un cerc<strong>le</strong> vicieux.<br />

• Le traitement est variab<strong>le</strong> : une hospitalisation est parfois nécessaire. Il doit toujours<br />

concerner l'enfant et <strong>le</strong>s parents.<br />

L'instabilité psycho-motrice ne se limite pas au troub<strong>le</strong> hyperactivité avec déficit de l'attention. Il s'agit<br />

aussi d'un symptôme assez répandu, prédominant chez <strong>le</strong> garçon (60 à 80%), On distingue l'instabilité<br />

motrice (enfant sans cesse en mouvement), et l'instabilité psychique (hyper-émotivité, anxiété,<br />

insécurité latente, quête affective, et parfois recherche de la punition), mais <strong>le</strong>s deux formes sont<br />

souvent associées.<br />

Le traitement dépendra des difficultés psychiques sous-jacentes, mais il ne sera pas forcément<br />

pédopsychiatrique : une augmentation des activités physiques sera souvent bénéfique, de même<br />

qu'une réorganisation du travail scolaire en petits groupes, sur des durées courtes.<br />

L'opposition<br />

- tantôt "active" se manifestant par une indiscipline et des expédients divers pour échapper aux<br />

contraintes scolaires ;<br />

- tantôt "passive" se traduisant par une réserve, une inertie, une non-participation.<br />

El<strong>le</strong> peut être en rapport avec une autorité parenta<strong>le</strong> trop stricte, ou à l'opposé, et plus souvent de nos<br />

jours, insuffisante. Mais il peut éga<strong>le</strong>ment s'agir pour l'enfant d'un besoin d'attirer l'attention sur lui,<br />

voire de témoigner de ses difficultés psychiques.<br />

Le traitement dépendra de ces difficultés, mais devra toujours passer par l'établissement d'un dialogue<br />

avec <strong>le</strong> jeune patient.

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