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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr Jacques de BLIC (Hôpital Necker-Enfants Malades) MAJ : 19/06/2006<br />

3. Dosages biologiques<br />

• Hyperéosinophilie sanguine, élévation des Immunoglobulines E sériques (IgE).<br />

Une hyperéosinophilie sanguine ≥ 400 /mm3 oriente <strong>le</strong> diagnostic vers une étiologie al<strong>le</strong>rgique mais<br />

n’est en rien spécifique. Il en est de même pour <strong>le</strong> dosage des IgE tota<strong>le</strong>s sériques. La limite<br />

supérieure des va<strong>le</strong>urs norma<strong>le</strong>s peut être estimée arbitrairement à 20 U/ml par année d'âge, jusqu'à<br />

l'âge de 12 ans.<br />

• Identification des al<strong>le</strong>rgènes responsab<strong>le</strong>s<br />

- Dosages unitaires<br />

Les IgE spécifiques peuvent être dosées par méthodes radio-immunologique ou immunoenzymatique.<br />

Les résultats sont donnés en KUI/ml convertib<strong>le</strong>s en classes de 0 à VI. Un résultat<br />

supérieur à 0,35 UI est considéré comme significatif. Trois méthodes sont classiquement utilisées : <strong>le</strong><br />

CAPsystem® et <strong>le</strong> Phadezym® (révélation par un anti-IgE marqué à la beta-galactosidase), <strong>le</strong><br />

Phadebast Rast® (révélation par un marquage à l’iode radioactif). Il existe une bonne corrélation entre<br />

<strong>le</strong>s tests cutanés d'al<strong>le</strong>rgie et <strong>le</strong>s IgE spécifiques, particulièrement pour <strong>le</strong>s pneumal<strong>le</strong>rgènes usuels.<br />

- Tests multi al<strong>le</strong>rgéniques (TMA)<br />

La plupart des TMA donnent une réponse globa<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s pneumal<strong>le</strong>rgènes (Phadiatop®, Alatop®,<br />

Al<strong>le</strong>rgyscreen®, Stal<strong>le</strong>rscreen®) ou pour <strong>le</strong>s aliments (Rast FX5® et autres mélanges alimentaires).<br />

Les TMA aux pneumal<strong>le</strong>rgènes couvrent au moins 95 % des possibilités étiologiques pour une<br />

affection comme l'asthme al<strong>le</strong>rgique. Pour <strong>le</strong>s TMA aux aliments usuels (par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> Rast Fx5®<br />

qui correspond en fait à 6 trophal<strong>le</strong>rgènes : lait, oeuf, poisson, soja, cacahuète, blé), <strong>le</strong> pourcentage<br />

de couverture est du même ordre. Leur négativité n’exclue pas l’al<strong>le</strong>rgie (al<strong>le</strong>rgène non présent, ou<br />

concentration trop faib<strong>le</strong> d’IgE circulantes chez <strong>le</strong> patient) et en aucun cas ne doit faire affirmer «<br />

l’absence d’al<strong>le</strong>rgie ».<br />

Les deux autres types de TMA sont à réponse spécifique qualitative (Kal<strong>le</strong>stad®) ou semi-quantitative<br />

(MastCla®, Matrix®). Ces tests n’apportent pas en général d’élément supplémentaire comparé aux<br />

prick-tests et sont plus coûteux. Leur interprétation en est délicate et certaines méthodes sont parfois<br />

peu reproductib<strong>le</strong>s.<br />

Un TMA est uti<strong>le</strong> : 1) pour dépister une al<strong>le</strong>rgie devant des symptômes moyennement évocateurs<br />

(infections respiratoires récurrentes, asthme du nourrisson) ; 2) lorsque <strong>le</strong>s tests cutanés ne sont pas<br />

réalisab<strong>le</strong>s (traitement antihistaminique en cours, dermographisme, dermatose étendue). Si <strong>le</strong> TMA<br />

est positif, l'exploration al<strong>le</strong>rgologique est alors poursuivie par <strong>le</strong>s tests cutanés. En effet, même <strong>le</strong>s<br />

TMA à réponse spécifique ont une faib<strong>le</strong> concordance avec <strong>le</strong>s tests cutanés et <strong>le</strong>s données de<br />

l'interrogatoire, <strong>le</strong>ur reproductibilité n'est pas encore optima<strong>le</strong>.<br />

Encore une fois, la présence d’IgE spécifique d’un al<strong>le</strong>rgène n’est pas synonyme de maladie. El<strong>le</strong> peut<br />

ne traduire qu’une sensibilisation sans manifestations cliniques. L’interprétation doit donc toujours être<br />

critique et confrontée aux données de l’interrogatoire et de la clinique. Il serait abusif, voire dangereux,<br />

d’instituer une thérapeutique ou un régime d’éviction sur la seu<strong>le</strong> découverte d’un témoin biologique<br />

de sensibilisation. Cependant sa connaissance peut être uti<strong>le</strong> pour avertir <strong>le</strong> patient de l’éventualité<br />

d’une réaction dans <strong>le</strong> futur, ou pour expliquer des manifestations cliniques inhabituel<strong>le</strong>s.<br />

4. Test de provocation spécifique<br />

Ce test consiste à exposer l’enfant à des concentrations progressivement croissantes d’al<strong>le</strong>rgènes et<br />

à mesurer <strong>le</strong> volume expiratoire maximal/seconde (VEMS). Un abaissement d’au moins 20 % est<br />

considéré comme significatif. Cet examen considéré comme potentiel<strong>le</strong>ment dangereux n’est plus<br />

réalisé chez l’enfant. Il est parfois remplacé par un test de provocation nasa<strong>le</strong> qui permet d’évaluer par<br />

rhinomanométrie la réactivité spécifique de la muqueuse nasa<strong>le</strong> à différents al<strong>le</strong>rgènes.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs un test de provocation ora<strong>le</strong> en simp<strong>le</strong> ou mieux en doub<strong>le</strong> aveug<strong>le</strong> peut se révé<strong>le</strong>r<br />

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