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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr. Emmanuel Grimprel (Hôpital d’enfants Armand-Trousseau - Paris) MAJ : 21/09/2005<br />

II- Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier <strong>le</strong> suivi du patient<br />

La prise en charge thérapeutique des patients atteints de coqueluche a deux objectifs :<br />

• Réduire <strong>le</strong>s complications, en particulier chez <strong>le</strong> jeune nourrisson<br />

• Réduire la contagiosité et la transmission de la maladie.<br />

L’hospitalisation doit être systématique avant 3 mois, el<strong>le</strong> permet :<br />

• D’évaluer la gravité des quintes (monitorage cardiorespiratoire, et de la saturation) afin de dépister<br />

<strong>le</strong>s épisodes d’apnée, de bradycardie et d’hypoxie qui nécessiteront soit une oxygénothérapie, soit<br />

une surveillance en unités de soins intensifs pour éviter des complications cérébra<strong>le</strong>s.<br />

• De maintenir l’état nutritionnel du jeune nourrisson qui vomit beaucoup et qui présente un risque de<br />

déshydratation et surtout de dénutrition. Dans certains cas, on pourra proposer un gavage gastrique<br />

discontinu chez ces patients.<br />

• D’effectuer un drainage des sécrétions afin d’éviter <strong>le</strong>s surinfections et <strong>le</strong>s até<strong>le</strong>ctasies, sources de<br />

séquel<strong>le</strong>s respiratoires.<br />

Aucun traitement curatif<br />

Il n’y a aucun traitement curatif qui ait fait la preuve de son efficacité au cours des coqueluches<br />

déclarées une fois atteint la phase des quintes.<br />

• Les macrolides n’ont aucun effet sur l’évolution de la maladie lorsqu’el<strong>le</strong> est déclarée ; en revanche,<br />

ils peuvent réduire la durée de l’évolution lorsqu’ils sont prescrits tôt au cours de la phase catarrha<strong>le</strong><br />

d’un sujet secondaire ou même empêcher l’apparition de la maladie chez <strong>le</strong>s cas contacts lorsqu’ils<br />

sont en phase d’incubation.<br />

• Les corticoïdes par voie généra<strong>le</strong> ou inhalée, de même que <strong>le</strong>s broncho-dilatateurs (salbutamol,<br />

terbutaline), n’ont pas fait la preuve de <strong>le</strong>ur efficacité au cours des coqueluches de l’enfant et de<br />

l’adulte.<br />

Faq 7 - Quel<strong>le</strong>s mesures préventives proposer devant un cas suspect ?<br />

Le second objectif est de réduire la contagiosité et la transmission. Deux mesures sont uti<strong>le</strong>s :<br />

• L’antibiothérapie prophylactique de la transmission. El<strong>le</strong> doit être prescrite à la fois chez <strong>le</strong> patient<br />

(pour limiter <strong>le</strong> risque de contamination au sein de l’unité hospitalière) mais éga<strong>le</strong>ment aux membres<br />

de son entourage (malades ou sains) afin d’éviter <strong>le</strong>s cas ultérieurs de coqueluche qui seront sources<br />

de nouvel<strong>le</strong>s contaminations. La coqueluche de l’enfant et de l’adulte doit éga<strong>le</strong>ment être traitée pour<br />

<strong>le</strong>s mêmes raisons.<br />

BEH :<br />

• La vaccination. En cas d’épidémie ou cas groupés de coqueluche, il est recommandé de compléter<br />

<strong>le</strong>s vaccinations manquantes au sein de l’entourage du patient selon <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier vaccinal en vigueur.<br />

L’antibiothérapie de la coqueluche repose sur <strong>le</strong>s macrolides.<br />

• Les bétalactamines sont tota<strong>le</strong>ment inefficaces pour éradiquer l’agent infectieux au niveau de l’arbre<br />

respiratoire.<br />

• Le traitement de référence est l’érythromycine, à la dose de 40 à 60 mg•kg•j –1 en trois à quatre<br />

prises par jour.<br />

• Les autres macrolides sont possib<strong>le</strong>s (josamycine, roxitromycine, clarythromycine).<br />

• Il n’y a pas de résistance documentée en France aux macrolides à ce jour.<br />

• La durée de l’antibiothérapie doit être prolongée chez <strong>le</strong> nourrisson (au moins 14 j ) ; el<strong>le</strong> peut être<br />

plus réduite chez <strong>le</strong> sujet grand enfant ou adulte, partiel<strong>le</strong>ment immun, à 8-10 j.<br />

Faq 8 - Argumenter l’intérêt d’une prévention vaccina<strong>le</strong><br />

L’autre moyen de prévention est la vaccination<br />

• La vaccination a réduit de façon spectaculaire l’incidence et la mortalité de la coqueluche dans tous<br />

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