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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr. Emmanuel Grimprel (Hôpital d’enfants Armand-Trousseau - Paris) MAJ : 21/09/2005<br />

• Chez <strong>le</strong> nourrisson :<br />

- il faut privilégier la culture et la PCR qui ont toutes <strong>le</strong>s chances d’être fortement positives (car <strong>le</strong><br />

diagnostic est précoce) et de façon durab<strong>le</strong> (car <strong>le</strong> sujet est non immun).<br />

On réserve habituel<strong>le</strong>ment la PCR au jeune nourrisson hospitalisé du fait de l’absence de<br />

remboursement par la Sécurité Socia<strong>le</strong>. La culture est essentiel<strong>le</strong> néanmoins car el<strong>le</strong> permet l’analyse<br />

des souches circulantes (génotype, sensibilité aux antibiotiques).<br />

- La sérologie à cet âge est inuti<strong>le</strong> pour deux raisons : la montée des anticorps est très <strong>le</strong>nte avant<br />

l’âge de 6 mois et <strong>le</strong> jeune nourrisson est souvent porteur d’anticorps maternels qui sont<br />

indifférenciab<strong>le</strong>s de ses propres anticorps.<br />

- Cependant, l’enquête sérologique maternel<strong>le</strong> garde un certain intérêt pour diagnostiquer une<br />

coqueluche chez un nourrisson pour <strong>le</strong>quel la culture ou la PCR sont impossib<strong>le</strong>s ou négatives. La<br />

comparaison d’un sérum pré<strong>le</strong>vé chez la mère pendant la phase aiguë de l’enfant et d’un sérum prépartum<br />

permet dans 70 % des cas de démontrer une séroconversion maternel<strong>le</strong> qui valide alors <strong>le</strong><br />

diagnostic chez l’enfant (méthode du lien épidémiologique).<br />

• Chez <strong>le</strong> grand enfant et l’adulte, pour <strong>le</strong>squels l’examen direct (culture ou PCR) est diffici<strong>le</strong> en<br />

ambulatoire et souvent négatif car la coqueluche est diagnostiquée à un moment tardif de l’évolution,<br />

la sérologie reste <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur examen car el<strong>le</strong> peut montrer, en cas d’infection récente une ascension<br />

ou une diminution du titre des anticorps.<br />

Faq 5 - Citer <strong>le</strong>s complications et <strong>le</strong>urs circonstances favorisantes<br />

La gravité de la coqueluche est essentiel<strong>le</strong>ment liée au jeune âge des malades, c’est-à-dire avant 3<br />

mois. La gravité repose sur l’apparition de:<br />

• Quintes asphyxiantes (cyanosantes avec désaturation artériel<strong>le</strong> en O2)<br />

• Quintes apnéisantes ou apnées si<strong>le</strong>ncieuses<br />

• Bradycardies<br />

• L’évolution vers une coqueluche maligne<br />

Ces formes graves justifient une prise en charge en réanimation (21% des coqueluches hospitalisées)<br />

Les principa<strong>le</strong>s complications sont respiratoires et neurologiques et surviennent en majorité avant 6<br />

mois.<br />

• Bronchopneumonies (20%) et pneumocoqueluches alvéolaires sévères<br />

• Complications neurologiques : convulsions (2,6%) et encéphalopathie (0 ,8%)<br />

La mortalité par coqueluche est non négligeab<strong>le</strong> (0,2%) et correspond aux formes graves, en<br />

particulier aux formes « malignes » (décrite au paragraphe suivant). El<strong>le</strong> est probab<strong>le</strong>ment sous<br />

estimée (en Al<strong>le</strong>magne, 18% des morts subites du nourrisson sont des coqueluches non<br />

diagnostiquées).<br />

Faq 6 - Quels sont <strong>le</strong>s signes de gravité et <strong>le</strong>s indications d’une hospitalisation<br />

Signes cliniques :<br />

L’apparition de quintes asphyxiantes, de cyanose, de bradycardies et d’apnées impose la mise sous<br />

surveillance en réanimation et parfois l’intubation et la ventilation assistée. D’où l’importance de la<br />

surveillance hospitalière initia<strong>le</strong> de tout nourrisson de moins de 3 mois suspect ou atteint de<br />

coqueluche.<br />

Signes biologiques :<br />

L’apparition d’une hyponatrémie profonde, d’une hyperlymphocytose majeure et/ou d’une<br />

hyperplaquettose annonce <strong>le</strong> passage vers la coqueluche « maligne », qui se traduit par un tab<strong>le</strong>au de<br />

détresse respiratoire majeure avec hypoxie réfractaire, tachycardie extrême et défaillance<br />

multiviscéra<strong>le</strong> à la fois cardiaque, réna<strong>le</strong> et neurologique. Le pronostic de ces coqueluches « malignes<br />

» est sévère, évoluant généra<strong>le</strong>ment vers <strong>le</strong> décès ou vers de graves séquel<strong>le</strong>s pulmonaires.<br />

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