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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr. Emmanuel Grimprel (Hôpital d’enfants Armand-Trousseau - Paris) MAJ : 21/09/2005<br />

Faq 3 - Comment différencier la coqueluche des autres causes de toux<br />

paroxystique ?<br />

Chez <strong>le</strong> nourrisson, devant une toux quinteuse et spasmodique d’évolution aiguë, <strong>le</strong>s diagnostics<br />

différentiels <strong>le</strong>s plus fréquemment évoqués sont :<br />

• L’infection vira<strong>le</strong> trachéo-bronchique et l’asthme (l’examen clinique n’est pas normal et oriente<br />

faci<strong>le</strong>ment)<br />

Chez <strong>le</strong> nourrisson, devant une toux chronique, il faut savoir évoquer<br />

• L’asthme, à nouveau<br />

• Le reflux gastro-œsophagien (la notion de vomissements faci<strong>le</strong>s et répétés depuis la naissance et <strong>le</strong><br />

caractère positionnel et nocturne de la toux sont <strong>le</strong>s éléments clés).<br />

• L’inhalation d’un corps étranger (rechercher un syndrome d’inhalation oublié, radiographie<br />

thoracique de face en inspiration et expiration, endoscopie trachéo-bronchique)<br />

• Une compression laryngo-trachéa<strong>le</strong> (dyspnée laryngée et/ou trachéa<strong>le</strong>, transit oesophagien,<br />

endoscopie trachéo-bronchique).<br />

• La mucoviscidose<br />

Chez <strong>le</strong> grand enfant, un syndrome coquelucheux peut être éga<strong>le</strong>ment la traduction<br />

• d’une infection à Mycoplasma pneumoniae ou à Chlamydia pneumoniae (caractère épidémique<br />

familial ou scolaire, foyer de condensation plus ou moins systématisé sur la radiographie thoracique).<br />

Faq 4 - Quels examens complémentaires proposer ? Indications et<br />

Interprétation en fonction de l’âge et de l’immunité résiduel<strong>le</strong><br />

Certains examens complémentaires sont uti<strong>le</strong>s mais non spécifiques.<br />

• La radiographie thoracique est souvent norma<strong>le</strong> ou bien el<strong>le</strong> montre un syndrome bronchique uni ou<br />

bilatéral. El<strong>le</strong> permet surtout d’éliminer d’autres diagnostics.<br />

• La numération formu<strong>le</strong> sanguine en phase de quintes peut montrer une hyperlymphocytose<br />

évocatrice (supérieure à 10000/mm 3 ) mais el<strong>le</strong> est inconstante car de courte durée.<br />

La confirmation du diagnostic repose sur d’autres examens complémentaires spécifiques<br />

• Diagnostic direct.<br />

- La culture d’une aspiration naso-pharyngée sur milieu spécifique enrichi de Bordet et Gengou.<br />

Sa sensibilité est maxima<strong>le</strong> pendant la phase catarrha<strong>le</strong> (60%) et diminue rapidement avec <strong>le</strong> temps<br />

(20% au bout de 15 jours d’évolution) ou bien si <strong>le</strong> sujet est traité par un antibiotique efficace<br />

(macrolide).<br />

- La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) à partir d’une aspiration naso-pharyngée est<br />

sensib<strong>le</strong> (95%) très spécifique et rapide (48 heures), mais encore peu pratiquée et de surcroît non<br />

remboursée par la Sécurité Socia<strong>le</strong>.<br />

- L’immunofluorescence n’est plus recommandée car el<strong>le</strong> manque à la fois de sensibilité et de<br />

spécificité.<br />

• Diagnostic indirect : la sérologie. La sérologie est uti<strong>le</strong> lorsque la culture est défaillante (pratiquée<br />

trop tard, ou chez un sujet déjà traité par macrolides). El<strong>le</strong> nécessite la comparaison d’un sérum<br />

précoce et d’un sérum de conva<strong>le</strong>scence pré<strong>le</strong>vé 3 à 4 semaines plus tard, afin de visualiser la<br />

montée des anticorps. Deux techniques sont validées en France: l’agglutination et l’immunoempreinte.<br />

- l’agglutination n’a aucune sensibilité chez <strong>le</strong> jeune nourrisson non vacciné mais est uti<strong>le</strong> chez <strong>le</strong><br />

grand enfant et l’adulte anciennement vaccinés.<br />

- l'immuno-empreinte est sensib<strong>le</strong> et spécifique à tout âge et recherche <strong>le</strong>s anticorps dirigés<br />

contre la PT (seu<strong>le</strong> spécifique de Bordetal<strong>le</strong>. pertussis) ou l’Adényl-Cyclase hémolysine (AC-Hly).<br />

Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s indications de ces examens biologiques et comment interpréter <strong>le</strong>s résultats ?<br />

L’approche est différente selon l’âge du sujet et selon son immunité résiduel<strong>le</strong>.<br />

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