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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr Jacques de BLIC (Hôpital Necker-Enfants Malades) MAJ : 19/06/2006<br />

Diagnostic de l’al<strong>le</strong>rgie<br />

1. Interrogatoire<br />

L’interrogatoire est un temps capital car il permet d’orienter vers <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rgènes responsab<strong>le</strong>s. Il<br />

doit donc être méthodique et rigoureux. Il précise :<br />

• <strong>le</strong>s antécédents familiaux et personnels d‘atopie. L’existence d’un terrain atopique est définie :<br />

o d’une part par la présence d’un asthme, d’une pollinose, d’un eczéma, d’une al<strong>le</strong>rgie<br />

alimentaire chez <strong>le</strong>s parents ou dans la fratrie<br />

o et/ou par des antécédents personnels de dermatite atopique ou d’al<strong>le</strong>rgie alimentaire.<br />

• l’ancienneté, la périodicité de la symptomatologie, son caractère perannuel ou saisonnier.<br />

• <strong>le</strong>s conditions d’habitation et d’environnement (literie, animaux domestiques, tabagisme,<br />

pollution atmosphérique, mode chauffage…)<br />

• <strong>le</strong>s facteurs déc<strong>le</strong>nchants: contact al<strong>le</strong>rgénique, prise médicamenteuse ou alimentaire,<br />

infection ORL, effort…<br />

Dans <strong>le</strong>s situations diffici<strong>le</strong>s, un carnet d’enquête personnalisée, rempli par <strong>le</strong> patient sur une<br />

semaine, voire une visite à domici<strong>le</strong> par un(e) technicien(ne) d’environnement, peuvent se révé<strong>le</strong>r<br />

particulièrement précieux pour dépister des al<strong>le</strong>rgènes inhabituels. Le recours à un médecin formé<br />

spécifiquement en al<strong>le</strong>rgologie doit être envisagé.<br />

2. Tests cutanés<br />

Ils ont un intérêt capital et <strong>le</strong>urs résultats complètent l'interrogatoire et l'examen clinique.<br />

Les prick-tests constituent la méthode de référence. La technique est simp<strong>le</strong>, rapide, non<br />

douloureuse, mais exige une grande rigueur dans son exécution. Ils sont effectués chez un enfant en<br />

état stab<strong>le</strong> après arrêt des antihistaminiques H1. La positivité d'un test cutané doit être interprétée par<br />

rapport à un témoin négatif (solution glycérinée à 50 %) et positif (histamine à 1 mg/ml et phosphate<br />

de codéine à 9 %).Un test cutané est considéré comme positif si <strong>le</strong> diamètre de l’induration est<br />

supérieur à 3 mm et supérieur à 50% du témoin positif. La « positivité » du test négatif est <strong>le</strong> signe<br />

d’un dermographisme qui rend ininterprétab<strong>le</strong> <strong>le</strong> prick-test avec l’al<strong>le</strong>rgène. En fonction des pays et<br />

des régions, une batterie-type des al<strong>le</strong>rgènes <strong>le</strong>s plus fréquents, tant pneumal<strong>le</strong>rgènes que<br />

trophal<strong>le</strong>rgènes, est réalisée ; des al<strong>le</strong>rgènes complémentaires sont ajoutés en fonction de<br />

l’interrogatoire. La confrontation avec <strong>le</strong>s caractéristiques des manifestations cliniques est seu<strong>le</strong><br />

garante de la bonne interprétation du test.<br />

Les principaux al<strong>le</strong>rgènes testés sont<br />

• chez l’enfant de moins de 2 ans : <strong>le</strong>s acariens (dermatophagoïdes pteronyssinus,<br />

dermatophagoïdes farinae), <strong>le</strong> chat, <strong>le</strong> chien et <strong>le</strong>s aliments suivant : lait entier, oeuf (entier,<br />

jaune, blanc), arachide, soja, poisson.<br />

• chez l’enfant de 2 à 5 ans : dermatophagoïdes pteronyssinus et farinae, blatte, chat, chien,<br />

pol<strong>le</strong>ns de graminés, arachide.<br />

• chez l’enfant à partir de 6 ans sont ajoutés : bétulacées (bou<strong>le</strong>au), cheval, mélange de<br />

moisissures, alternaria, cladosporium.<br />

• chez <strong>le</strong> grand enfant <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rgènes <strong>le</strong> plus souvent en cause sont <strong>le</strong>s acariens, suivis par <strong>le</strong>s<br />

phanères d’animaux (principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> chat), <strong>le</strong>s pol<strong>le</strong>ns de graminées, puis <strong>le</strong>s blattes et <strong>le</strong>s<br />

moisissures.<br />

Les intra-dermoréactions ne sont plus utilisées que pour l’exploration des al<strong>le</strong>rgies aux venins<br />

d’hyménoptères ou aux médicaments en particulier antibiotiques et anesthésiques, en commençant<br />

par des dilutions très importantes (1/100 000).<br />

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