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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr Jacques de BLIC (Hôpital Necker-Enfants Malades) MAJ : 19/06/2006<br />

Facteurs environnementaux<br />

Les facteurs environnementaux peuvent agir à plusieurs niveaux de l’histoire naturel<strong>le</strong> de l’asthme :<br />

sensibilisation, apparition et/ou aggravation de symptômes. Leur rô<strong>le</strong> primordial a été mis en évidence<br />

par <strong>le</strong>s enquêtes épidémiologiques de ces dernières années. L’environnement peut intervenir<br />

directement par <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rgènes ou indirectement en modulant la réponse immune.<br />

1. Exposition al<strong>le</strong>rgique<br />

Il existe une relation entre l’exposition aux acariens et <strong>le</strong> risque de sensibilisation spécifique. Cette<br />

relation est en revanche moins nette pour l’exposition aux animaux domestiques, une exposition<br />

régulière dans <strong>le</strong>s premiers mois de vie pouvant induire un phénomène de tolérance alors qu’une<br />

exposition plus tardive entraînerait un risque de sensibilisation. Ces dernières années ont conduit à<br />

mettre en doute <strong>le</strong> dogme que c'est l'exposition qui induit l'asthme avec l'inflammation bronchique par<br />

<strong>le</strong> biais de la sensibilisation. Dans de nombreux pays, la préva<strong>le</strong>nce de l'asthme chez l'enfant a<br />

augmenté de manière indépendante de l'exposition al<strong>le</strong>rgénique. Ceci suggère que l'exposition aux<br />

al<strong>le</strong>rgènes domestiques est un puissant facteur déterminant de sensibilisation précoce dans l'enfance<br />

mais ne peut être considérée comme une cause primaire d'hyperréactivité bronchique ou de<br />

symptômes d'asthme.<br />

La sensibilisation des voies aériennes ou <strong>le</strong> déc<strong>le</strong>nchement de la maladie asthmatique sont, dans<br />

l’asthme al<strong>le</strong>rgique, en relation avec l’exposition aux al<strong>le</strong>rgènes. Les principaux al<strong>le</strong>rgènes sont :<br />

• <strong>le</strong>s pneumal<strong>le</strong>rgènes<br />

Ils sensibilisent par voie inhalée. Les plus importants sont <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rgènes domestiques, initia<strong>le</strong>ment<br />

reconnus comme présents dans la « poussière de maison » : il s’agit des acariens, et en particulier<br />

sous nos climats de Dermatophagoides pteronyssinus, des blattes, des squames de chiens, de chats,<br />

des cobayes, hamsters, lapin, de certaines moisissures comme Alternaria. Dans l’asthme al<strong>le</strong>rgique<br />

aux acariens, <strong>le</strong>s manifestations sont généra<strong>le</strong>ment peranuel<strong>le</strong>s avec des recrudescences<br />

automna<strong>le</strong>s.<br />

Les autres pneumal<strong>le</strong>rgènes sont représentés par <strong>le</strong>s pol<strong>le</strong>ns de graminées, d’arbres, d’herbacées.<br />

Lorsque l’agent sensibilisant est présent en permanence dans l’environnement on par<strong>le</strong> d’al<strong>le</strong>rgie<br />

perannuel<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> cas des pol<strong>le</strong>ns, l’asthme a une recrudescence saisonnière, <strong>le</strong> déc<strong>le</strong>nchement<br />

des crises est en relation avec un ca<strong>le</strong>ndrier précis, lié à la présence de l’agent sensibilisant dans<br />

l’environnement ; on par<strong>le</strong> alors d’al<strong>le</strong>rgie saisonnière. Un cas particulier est celui du latex qui entraîne<br />

une sensibilisation par voie aérienne. Cette sensibilisation s’observe plus fréquemment chez <strong>le</strong>s<br />

enfants ayant subi de multip<strong>le</strong>s interventions chirurgica<strong>le</strong>s.<br />

• Les trophal<strong>le</strong>rgènes<br />

Les al<strong>le</strong>rgènes d’origine alimentaire sont rarement responsab<strong>le</strong>s d’asthme. Le plus souvent des signes<br />

digestifs ou cutanés accompagnent la symptomatologie asthmatique. L’œuf, <strong>le</strong> poisson, <strong>le</strong> lait et<br />

l’arachide sont <strong>le</strong>s plus fréquemment en cause. De plus en plus souvent apparaissant désormais des<br />

al<strong>le</strong>rgies alimentaires aux fruits, exotiques ou non, aux légumes. Des réactions «croisées» entre<br />

pneumal<strong>le</strong>rgènes et trophal<strong>le</strong>rgènes sont possib<strong>le</strong>s : crustacés et blattes, latex et châtaigne, avocat, et<br />

kiwi ; pol<strong>le</strong>n de bou<strong>le</strong>au et pomme ; pol<strong>le</strong>ns de graminées et cé<strong>le</strong>ri ou divers épices…<br />

2. Tabagisme<br />

Le tabagisme maternel en fin de grossesse et après la naissance augmente <strong>le</strong> risque de<br />

sensibilisation al<strong>le</strong>rgique. D’autre part de nombreuses études montrent une association entre<br />

tabagisme passif, particulièrement maternel, et augmentation de l’asthme chez l’enfant.<br />

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