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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr. E. Grimprel (Hôpital d’Enfants Armand-Trousseau, Paris) MAJ : 22/12/2005<br />

col<strong>le</strong>ctive de troupeau, réduisent la circulation du germe et protégent <strong>le</strong>s jeunes nourrissons <strong>le</strong>s plus<br />

fragi<strong>le</strong>s d’une contamination de <strong>le</strong>ur entourage (stratégie du « cocooning »)<br />

6 - Réponse immune post-vaccina<strong>le</strong> - Bases immunologiques de la vaccination<br />

La réponse immune a pour effet d’éviter ou d’atténuer la maladie naturel<strong>le</strong> ou ses conséquences<br />

délétères après un contact ultérieur avec l’agent infectieux. El<strong>le</strong> ressemb<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> induite par <strong>le</strong>s<br />

agents infectieux et procède ainsi de plusieurs étapes successives mettant en jeu l’immunité cellulaire<br />

et humora<strong>le</strong>.<br />

L’antigène vaccinal est capté par <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s présentatrices d’antigène (macrophages, cellu<strong>le</strong>s<br />

dendritiques) qui <strong>le</strong>s dégradent en peptides qui vont se lier spécifiquement aux antigènes (de classe I<br />

et II) du comp<strong>le</strong>xe majeur d’histocompatibilité (CMH 1 et 2) et activer ensuite <strong>le</strong>s lymphocytes (CD4+<br />

et CD8+).<br />

Antigène vaccinal<br />

bactéries à<br />

développement<br />

extracellulaire<br />

virus et bactéries à<br />

développement<br />

intracellulaire<br />

Comp<strong>le</strong>xe majeur Activation<br />

d’histocompatibilité lymphocytaire<br />

CMH 2<br />

CMH 1<br />

T auxiliaires<br />

CD4+<br />

T cytotoxiques<br />

CD8+<br />

Autres étapes<br />

sécrétion de cytokines (interféron g, IL-<br />

2)différenciation des lymphocytes B en<br />

plasmocytes et commutation isotypique<br />

des anticorps<br />

développement de la mémoire<br />

immunitaire<br />

La réponse humora<strong>le</strong> correspond à la fabrication d’anticorps par <strong>le</strong>s lymphocytes B et <strong>le</strong>s plasmocytes<br />

: immunoglobulines de classe IgG, IgA et IgM. Le rô<strong>le</strong> des anticorps vaccinaux est de reconnaître et<br />

de s’assemb<strong>le</strong>r aux épitopes de l’agent infectieux pour <strong>le</strong> neutraliser au terme d’une lyse cellulaire.<br />

Le premier contact avec l’antigène produit une réponse anticorps dite primaire qui met en jeu la<br />

synthèse rapide des IgM puis, par commutation isotypique, la synthèse plus <strong>le</strong>nte des IgG et IgA et la<br />

production de cellu<strong>le</strong>s B mémoires. Tout contact ultérieur générera, par la mise en jeu des cellu<strong>le</strong>s<br />

mémoires, une réponse dite secondaire, plus rapide, plus intense et spécifique, faite d’emblée d’IgG et<br />

IgA.<br />

La réponse cellulaire fait intervenir <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>s T CD4+ et CD8+ dans <strong>le</strong>urs actions spécifiques,<br />

cytotoxicité cellulaire, activation des cytokines, mais éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> cadre d’une coopération entre<br />

ces mêmes cellu<strong>le</strong>s (activations réciproques) qui contribue à renforcer la réponse immunitaire.<br />

Pour augmenter l’immunogénicité des vaccins, des substances dites adjuvantes y sont incorporées<br />

(hydroxyde ou phosphate d’aluminium). Les conservateurs (comme <strong>le</strong> thiomersal) sont utilisés pour<br />

maintenir la stabilité des produits mais sont dénués d’effets sur l’immunogénicité.<br />

Pour certains vaccins comme <strong>le</strong>s vaccins viraux atténués, une ou deux injections suffisent pour<br />

conférer une protection optima<strong>le</strong> et durab<strong>le</strong> (exemp<strong>le</strong>s, deux doses pour <strong>le</strong>s vaccins rougeo<strong>le</strong>,<br />

oreillons et rubéo<strong>le</strong> ; une seu<strong>le</strong> vaccination pour <strong>le</strong> BCG). Pour <strong>le</strong>s autres vaccins, inactivés ou sousunités,<br />

plusieurs injections successives et espacées d’au moins un mois sont nécessaires pour<br />

amplifier la réponse immune initia<strong>le</strong> ; c’est la primovaccination. L’immunité vaccina<strong>le</strong> ainsi obtenue<br />

n’est cependant pas définitive et nécessite la pratique régulière d’injections supplémentaires appelées<br />

rappels (exemp<strong>le</strong>s : diphtérie, tétanos, polio). Le maintien de l’immunité vaccina<strong>le</strong> peut éga<strong>le</strong>ment être<br />

garanti par <strong>le</strong>s contacts itératifs avec l’agent infectieux qui continue de circu<strong>le</strong>r, réalisant autant de<br />

rappels dits naturels (exemp<strong>le</strong> de l’Haemophilus influenzae b pour <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s rappels tardifs ne sont<br />

pas nécessaires au-delà du rappel de 16-18 mois). Cependant, en cas de réduction importante de la<br />

circulation de l’agent infectieux, <strong>le</strong>s rappels naturels deviennent aléatoires et l’immunité baisse avec <strong>le</strong><br />

temps rendant nécessaire la pratique de rappels vaccinaux tardifs (exemp<strong>le</strong> de la coqueluche).<br />

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