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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteurs : Gérard CHERON, Philippe MEYER, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris 26/05/08<br />

Les lésions thoraciques de l’enfant diffèrent de cel<strong>le</strong>s de l’adulte en raison de la plus<br />

grande élasticité et compliance de ses côtes, de la faib<strong>le</strong> épaisseur de la paroi thoracique qui<br />

transmet aux organes intra thoraciques la cinétique de l’impact (fréquence des contusions<br />

pulmonaires). Les lésions thoraciques <strong>le</strong>s plus fréquentes de l’enfant sont <strong>le</strong>s<br />

contusions/lacérations pulmonaires, <strong>le</strong> pneumothorax / hémothorax, <strong>le</strong>s fractures du sternum ou<br />

des côtes. Les lésions cardiaques, du diaphragme, de l’arbre trachéo-bronchique ou des gros<br />

vaisseaux sont très rares.<br />

Tout enfant traumatisé dont la ventilation n’est pas parfaite doit avoir une<br />

oxygénothérapie de sorte que sa saturation soit au moins éga<strong>le</strong> à 95%. Les contusions<br />

pulmonaires sont la première source de détresse respiratoire persistante malgré une libération<br />

efficace des VAS et une décompression gastrique.<br />

Les épanchements p<strong>le</strong>uraux sont rapidement compressifs et doivent être évacués avant<br />

de passer à l’évaluation de l’hémodynamique, c’est à dire en urgence, s’ils ont un<br />

retentissement ventilatoire malgré l’oxygénothérapie: ponction exsufflatrice d’un pneumothorax<br />

sous tension et pose secondaire d’un drain, drainage d’un hémothorax.<br />

Une dilatation gastrique aiguë, favorisée par <strong>le</strong>s cris ou la ventilation au masque, et<br />

gênant la course diaphragmatique doit toujours être prévenue ou traitée par la mise en place<br />

d’une sonde gastrique.<br />

Une hémorragie intra-abdomina<strong>le</strong> importante peut gêner la course diaphragmatique.<br />

Enfin, il ne faut pas oublier la possibilité d'une lésion médullaire haute à l’origine d'une détresse<br />

respiratoire sans signe de lutte<br />

1.3 Circulation et contrô<strong>le</strong> des hémorragies<br />

Les constantes hémodynamiques doivent être interprétées en fonction de l’âge. Le<br />

pouls central est palpé en regard de la brachia<strong>le</strong> ou de la fémora<strong>le</strong> avant un an, sur la<br />

carotide chez l’enfant plus grand. La fréquence cardiaque (FC) peut être accélérée par la<br />

dou<strong>le</strong>ur, <strong>le</strong> froid, la peur comme par une hypovolémie par spoliation sanguine. Avant un an,<br />

la FC norma<strong>le</strong> est de 120-140/min, à deux ans de 110-130/min, à 5 ans de 80-100/min. La<br />

pression artériel<strong>le</strong> (PA) minima<strong>le</strong> acceptab<strong>le</strong> est de 70 mm Hg à deux ans puis el<strong>le</strong> doit être<br />

au moins éga<strong>le</strong> à 70 + (2 x âge en années) mm Hg.<br />

L’hypotension est chez l’enfant un signe tardif de choc en raison d’une<br />

vasoconstriction initia<strong>le</strong> prolongée efficace (phase de choc compensé). L’appréciation des<br />

pertes sanguines repose sur des éléments cliniques (Tab<strong>le</strong>au 1). Les signes de choc<br />

apparaissent pour des pertes de plus de 25% de la masse sanguine et la diminution de la PA<br />

pour des pertes de plus de 40% de la masse sanguine.<br />

Les zones hémorragiques doivent être directement comprimées. Deux voies d’abord<br />

(cathéters courts, de bon calibre) doivent être posées en périphérie ou une voie centra<strong>le</strong> ou<br />

une voie intra osseuse. Le soluté de remplissage <strong>le</strong> plus souvent préconisé est un<br />

cristalloïde (sérum salé isotonique ou Ringer Lactate) et <strong>le</strong> premier bolus est de 20 ml/kg en<br />

10 minutes. La non amélioration ou la non normalisation de l’hémodynamique après un<br />

second bolus doit faire rechercher une hémorragie persistante ou majeure (intra abdomina<strong>le</strong>,<br />

intra thoracique, fracture du bassin) et transfuser l’enfant en culot globulaire O négatif (10 à<br />

15 ml/kg) réchauffés, avec du sérum physiologique, ou en sang total.<br />

Un état de choc réfractaire s’il n’est pas <strong>le</strong> fait d’une hémorragie persistante, peut être de<br />

nature neurogénique (choc spinal). Le traumatisme est rachidien (atteinte du tronc cérébral,<br />

section médullaire) avec un déficit neurologique sous jacent, des pouls longtemps perçus, un<br />

temps de recoloration conservé malgré une hypotension. Il est tout aussi rarement d’origine<br />

cardiogénique (tamponnade). La turgescence jugulaire, l’assourdissement des bruits du<br />

cœur, l’élargissement de la silhouette cardiaque font suspecter <strong>le</strong> diagnostic.<br />

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