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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : B. Jouret, M. Tauber (CHU Toulouse) MAJ : 05/01/2006<br />

pathologies à l’âge adulte du fait de la nécessité d’un suivi de cohorte prolongé sur plusieurs années<br />

et une étude retrouve que <strong>le</strong> risque de cancer colique est augmenté chez <strong>le</strong>s hommes âgés qui<br />

étaient en surpoids à l’ado<strong>le</strong>scence.<br />

b. Dans <strong>le</strong>s deux sexes, une morbidité accrue par pathologie cardiovasculaire est retrouvée. Une<br />

étude portant sur la préva<strong>le</strong>nce du syndrome métabolique chez l’adulte a suggéré qu’une obésité<br />

remontant à l’enfance était plus délétère qu’une obésité constituée à l’âge adulte.<br />

c. Paradoxa<strong>le</strong>ment, il apparaît, à la lumière de plusieurs études épidémiologiques, que l’obésité de<br />

l’enfant constitue un facteur de risque indépendant de maladies cardiovasculaires ultérieures. En<br />

d’autres termes, l’obésité de l’enfant constitue à el<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>, même après amaigrissement un facteur de<br />

risque de morbidité cardiovasculaire à l’âge adulte.<br />

d. Deux autres études se sont intéressées aux pathologies spécifiquement féminines : <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s des<br />

règ<strong>le</strong>s et l’hypertension gestationnel<strong>le</strong> étaient plus fréquents chez <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s qui avaient été obèses<br />

dans l’enfance que chez <strong>le</strong>s autres. A l’inverse, une obésité à l’ado<strong>le</strong>scence était associée<br />

négativement avec <strong>le</strong> risque du cancer du sein avant la ménopause.<br />

II – ATTITUDE THERAPEUTIQUE ET SUIVI DU PATIENT<br />

A – HISTOIRE NATURELLE ET ORIGINE<br />

L’obésité résulte d’un déséquilibre entre <strong>le</strong>s apports et <strong>le</strong>s dépenses d’énergie, aboutissant à une<br />

inflation des réserves adipeuses (4).<br />

1 – Le bilan énergétique<br />

Les réserves énergétiques, qui sont représentées pour l’essentiel par <strong>le</strong>s réserves adipeuses,<br />

c’est-à-dire par la masse grasse sont l’objet d’une régulation :<br />

- maintenant <strong>le</strong> niveau des réserves autour d’une va<strong>le</strong>ur de référence<br />

- impliquant des mécanismes comp<strong>le</strong>xes (cellulaires, neuro-hormonaux, métaboliques)<br />

- résultant de l’ajustement des apports et des dépenses énergétiques et d’une relative stabilité des<br />

capacités de stockage (nombre et tail<strong>le</strong> des cellu<strong>le</strong>s adipeuses).<br />

La dépense énergétique tota<strong>le</strong> (DET) :<br />

- est de l’ordre de 25 à 30 cal/kg/j chez la femme et de 30 à 35 cal/kg/j chez l’homme sédentaire<br />

- a trois composantes : la dépense énergétique de repos (DER : environ 60 % de la DET),<br />

la thermogénèse induite par l’alimentation (environ 10 %)<br />

l’activité physique (environ 30 %, plus en cas d’activité importante)<br />

- est caractérisée par des variations inter individuel<strong>le</strong>s, génétiques et acquises (fonction de l’activité<br />

physique, de l’âge, de la situation hormona<strong>le</strong>).<br />

- dépend essentiel<strong>le</strong>ment de la masse maigre : plus la corpu<strong>le</strong>nce est é<strong>le</strong>vée, plus la masse maigre<br />

est éga<strong>le</strong>ment é<strong>le</strong>vée, plus la dépense énergétique augmente. Contrairement à une idée reçue qui<br />

voudrait que <strong>le</strong>s sujets obèses aient une masse maigre diminuée, cel<strong>le</strong>-ci augmente en fonction de la<br />

corpu<strong>le</strong>nce : un sujet obèse dépense donc plus d’énergie qu’un sujet non obèse, de même tail<strong>le</strong>.<br />

Le système régulant <strong>le</strong>s réserves d’énergie est beaucoup mieux adapté à la correction des déficits<br />

qu’à cel<strong>le</strong> des excès d’apports énergétiques. Cette capacité d’accumu<strong>le</strong>r des réserves est sans doute<br />

un avantage pour la survie en période de disette mais devient un inconvénient en période<br />

d’abondance (C’est cette hypothèse dite génotype d’épargne « thrifty genotype » qui rend compte des<br />

risques d’obésité ultérieure chez <strong>le</strong>s enfants nés avec un RCIU).<br />

- l’homme se « défend » mal contre <strong>le</strong>s conséquences d’un excès d’apport<br />

- <strong>le</strong>s capacités limitées d’adaptation à la suralimentation ne permettent pas de compenser un excès<br />

d’apport durab<strong>le</strong><br />

- la sédentarité aggrave ce phénomène. On comprend dès lors que <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des apports<br />

alimentaires soit un élément central de la prévention et du traitement de l’excès de masse grasse.<br />

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