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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr J. Gaudelus (Hôpital Jean Verdier - Paris) MAJ : 14/01/2005<br />

M sont spécifiques de type et ne protègent contre une infection ultérieure que vis à vis d'un germe de<br />

même type M.<br />

La scarlatine est une maladie toxinique : <strong>le</strong>s streptocoques A secrètent des toxines dites<br />

érythrogènes encore appelées exotoxines pyrogènes : A, B, C, D. Ces toxines sont immunogènes.<br />

El<strong>le</strong>s sont responsab<strong>le</strong>s d'une vasodilatation, associée à un œdème dermique et à un infiltrat<br />

lymphocytaire. Les formes bénignes de scarlatine sont associées aux toxines B et C alors que <strong>le</strong>s<br />

rares formes plus viru<strong>le</strong>ntes sont associées à la toxine A.<br />

L'incubation est de 2 à 5 jours.<br />

Le début est brutal marqué par une fièvre é<strong>le</strong>vée, des vomissements, parfois des dou<strong>le</strong>urs<br />

abdomina<strong>le</strong>s et surtout une dysphagie. L'examen retrouve une rougeur diffuse de toute la gorge avec<br />

amygda<strong>le</strong>s tuméfiées et des adénopathies sous-angulo-maxillaires.<br />

L'éruption s'instal<strong>le</strong> 1 jour après en une seu<strong>le</strong> poussée. El<strong>le</strong> débute et prédomine aux plis de f<strong>le</strong>xion<br />

(plis inguinaux, plis du coude, aissel<strong>le</strong>s) puis s'étend à la partie supérieure du thorax, à la partie<br />

inférieure de l'abdomen ("en ca<strong>le</strong>çon"), inconstamment au visage en respectant <strong>le</strong>s orifices et aux<br />

extrémités en respectant <strong>le</strong>s paumes et <strong>le</strong>s plantes. El<strong>le</strong> est faite d'une rougeur diffuse parsemée de<br />

points rouges plus intenses, sans interval<strong>le</strong> de peau saine et donnant à la palpation une sensation de<br />

granité (peau de chagrin). El<strong>le</strong> atteint son acmé au 2e, 3e jour et décroît rapidement vers <strong>le</strong> 6e jour. La<br />

desquamation survient entre <strong>le</strong> 7e et <strong>le</strong> 15e jour, là où l'éruption est apparue en premier. El<strong>le</strong> atteint<br />

en dernier <strong>le</strong>s paumes et <strong>le</strong>s plantes où el<strong>le</strong> se fait en larges lambeaux. L'éruption s'associe à un<br />

énanthème : la pharyngite persiste ; l'aspect de la langue est caractéristique : d'abord saburra<strong>le</strong>, el<strong>le</strong><br />

perd son enduit blanchâtre de la périphérie vers <strong>le</strong> centre pour prendre un aspect rouge framboisé<br />

vers <strong>le</strong> 6e, 8e jour.<br />

Formes cliniques : <strong>le</strong>s formes atténuées sont fréquentes. La fièvre est moins importante. L'éruption<br />

est plus rose que rouge, souvent localisée aux plis de f<strong>le</strong>xion. Par contre l'aspect de la gorge et de la<br />

langue reste souvent caractéristique. Les scarlatines malignes sont rarissimes.<br />

Les complications rares, survenant surtout lors des scarlatines frustes, méconnues ou négligées<br />

sont: - O.R.L. : adénite cervica<strong>le</strong>, otite ;<br />

- réna<strong>le</strong>s : néphrite précoce, glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique tardive ;<br />

- articulaires : rhumatisme scalartin précoce, contemporain de l'éruption purement arthralgique et sans<br />

gravité ; rhumatisme articulaire aigu post-streptococcique survenant vers <strong>le</strong> 21e jour.<br />

Le diagnostic repose avant tout sur la clinique. L'hémogramme peut montrer une hyper<strong>le</strong>ucocytose<br />

avec polynucléose neutrophi<strong>le</strong> et souvent éosinophilie à 3-6 %.<br />

Le prélèvement de gorge, effectué avant toute antibiothérapie, retrouve <strong>le</strong> streptocoque mais sa<br />

présence n'est ni indispensab<strong>le</strong> au diagnostic, ni suffisante (il existe des porteurs sains). L'élévation<br />

des antistreptolysines est inconstante et tardive (10 à 15 jours).<br />

Le traitement repose sur l'antibiothérapie : pénicilline V à la dose de 1 à 2 millions d'unités/j ou 80<br />

000 unités/kg/j pendant 10 jours. En cas d'al<strong>le</strong>rgie aux bétalactamines, on prescrira un macrolide. Il<br />

est justifié de traiter <strong>le</strong>s sujets contacts.<br />

Le diagnostic différentiel comporte :<br />

- la scarlatine staphylococcique ou syndrome scarlatin staphylococcique.<br />

- <strong>le</strong> syndrome de Choc Toxique Staphylococcique.<br />

- <strong>le</strong> Syndrome de Choc Toxique Streptococcique.<br />

- Un rash scarlatiniforme peut être observé transitoirement au début de la varicel<strong>le</strong>, et plus rarement<br />

d'autres maladies infectieuses : rubéo<strong>le</strong>, mononucléose infectieuse, méningococcie, typhoïde,<br />

infections à virus Écho et à Coxsackie.<br />

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