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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />
Auteur : Pr J. Gaudelus (Hôpital Jean Verdier - Paris) MAJ : 14/01/2005<br />
La recherche d'anticorps hétérophi<strong>le</strong>s (MNI test, réaction de Paul-Bunnell-Davidsohn) n'est pas<br />
toujours positive chez l'enfant. Ils sont décelés avec une fréquence allant croissant avec l'âge. Les<br />
tests sérologiques spécifiques de l'EBV sont indiqués lorsqu'une localisation viscéra<strong>le</strong> ou une<br />
complication sont au premier plan, dans <strong>le</strong>s formes d'évolution inhabituel<strong>le</strong> ou si la recherche<br />
d'anticorps hétérophi<strong>le</strong>s est négative alors que <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au clinique et hématologique est évocateur. Les<br />
anticorps anti VCA de type Ig M et de type Ig G apparaissent précocement. L'apparition des anticorps<br />
anti EBNA est beaucoup plus tardive, se faisant plusieurs semaines ou plusieurs mois après <strong>le</strong> début.<br />
Traitement. Dans <strong>le</strong>s formes communes, bénignes, aucun traitement n'est nécessaire en dehors du<br />
traitement symptomatique. L'ampicilline ou la pénicilline sont à proscrire. La corticothérapie peut être<br />
indiquée dans <strong>le</strong>s cytopénies immunologiques après avoir éliminé formel<strong>le</strong>ment une <strong>le</strong>ucémie aiguë.<br />
El<strong>le</strong> est discutée dans <strong>le</strong>s encéphalites. Dans <strong>le</strong>s formes graves, l'aciclovir a pu être proposé mais son<br />
activité n'est pas démontrée.<br />
De nombreuses autres maladies vira<strong>le</strong>s peuvent être responsab<strong>le</strong>s d’éruption morbilliforme et/ou<br />
rubéoliforme et constituent autant de diagnostics différentiels. Leur diagnostic précis n’est possib<strong>le</strong><br />
qu’à l’aide de la sérologie (et parfois de la PCR) montrant une ascension du taux des anticorps sur 2<br />
prélèvements faits à 15 jours, 3 semaines d’interval<strong>le</strong>. Ces examens sont très chers et sans intérêt<br />
devant un exanthème bien supporté. On par<strong>le</strong> souvent ainsi d’ « Exanthème présumé viral ».<br />
Parmi ces infections, <strong>le</strong>s plus fréquentes sont :<br />
- <strong>le</strong>s infections à entérovirus (coxsackie, échovirus et poliovirus). Plus de 30 types d’entérovirus ont<br />
été rendus responsab<strong>le</strong>s d’exanthème. Ces infections ont fréquemment un caractère saisonnier (août<br />
à octobre). El<strong>le</strong>s peuvent être responsab<strong>le</strong>s d’éruptions maculo-papu<strong>le</strong>uses fréquemment associées à<br />
des signes digestifs, à une infection respiratoire haute, à une réaction méningée. L’urgence n’est<br />
concernée que par <strong>le</strong>s complications possib<strong>le</strong>ment associées : neurologiques : méningite,<br />
encéphalite, ataxie, myélite, syndrome de Guillain Barré ; cardiaque : péricardite, myocardite.<br />
- Les infections à adénovirus. Caractérisées par une atteinte adéno-pharyngo-conjonctiva<strong>le</strong> avec<br />
pneumopathie, bronchiolite, parfois diarrhée, <strong>le</strong>s adénoviroses s’accompagnent dans 10 à 40 % des<br />
cas d’un exanthème maculo-papu<strong>le</strong>ux morbilliforme, parfois purpurique. Des formes graves peuvent<br />
se voir chez <strong>le</strong> nouveau-né et l’enfant immuno-déprimé.<br />
Dans <strong>le</strong>s méningococcies, un exanthème généralisé contemporain de la méningite peut prendre un<br />
aspect morbilliforme. L’existence de lésions purpuriques et <strong>le</strong>s signes associés prennent ici une<br />
grande va<strong>le</strong>ur.<br />
D’autres infections autres que vira<strong>le</strong>s et bactériennes peuvent s’accompagner d’un exanthème<br />
maculo-papu<strong>le</strong>ux parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s infections à Mycoplasma pneumoniae ou la toxoplasmose.<br />
- Une mention particulière est justifiée pour <strong>le</strong>s infections à Cytomégalovirus. La plupart des infections<br />
à CMV de l’enfant immuno-compétent sont asymptomatiques. Lorsqu’el<strong>le</strong>s sont symptomatiques, la<br />
peau est rarement atteinte. Les localisations rapportées avec l’EBV peuvent se voir avec <strong>le</strong> CMV, <strong>le</strong><br />
diagnostic se pose donc dans <strong>le</strong>s formes pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s sérologies spécifiques de l’EBV sont<br />
négatives.<br />
Chez l’enfant immuno-déprimé (infection à VIH, chimiothérapie pour <strong>le</strong>ucose, tumeurs), l’infection à<br />
CMV peut être grave et potentiel<strong>le</strong>ment mortel<strong>le</strong>. Chez <strong>le</strong>s sujets transplantés, la survenue d’un rash<br />
fébri<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus souvent associé à d’autres manifestations cliniques dans <strong>le</strong>s semaines qui suivent la<br />
greffe doit faire discuter la possibilité d’une infection à CMV.<br />
Le diagnostic ne peut être que biologique. Il est justifié en cas d’infection grave, de survenue chez un<br />
immunodéprimé ou chez un transplanté. Outre la sérologie (Ig G et Ig M), il utilise l’antigénémie, et la<br />
recherche par PCR.<br />
Faq 6 - Scarlatine<br />
El<strong>le</strong> est due au streptocoque ß hémolytique du groupe A : Streptococcus Pyogènes. La contamination<br />
est en règ<strong>le</strong> directe et se fait par voie aérienne.<br />
Le streptocoque produit une protéine de paroi externe, la protéine M. L'antigénicité de cette protéine<br />
permet de différencier plus de 80 sérotypes dans <strong>le</strong> streptocoque du groupe A. Ce sont principa<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s sérotypes M3 et M4 qui sont aujourd'hui responsab<strong>le</strong>s de la scarlatine. Les anticorps antiprotéine<br />
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