25.06.2013 Views

Télécharger le fichier - prepECN

Télécharger le fichier - prepECN

Télécharger le fichier - prepECN

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr J. Gaudelus (Hôpital Jean Verdier - Paris) MAJ : 14/01/2005<br />

Il faut d'abord caractériser l'éruption : identification de la lésion élémentaire (tab<strong>le</strong>au 1), groupement<br />

lésionnel, type de l'éruption, topographie, modalités d'apparition et/ou d'extension en sachant que<br />

différents aspects peuvent s'associer d'emblée en cours d'évolution.<br />

Il faut ensuite préciser <strong>le</strong> contexte : état des vaccinations, notion de contage, d'un voyage récent,<br />

d'une prise médicamenteuse, inventaire des signes d'accompagnement.<br />

Dans tous <strong>le</strong>s cas, l'examen clinique doit être comp<strong>le</strong>t chez un enfant entièrement nu.<br />

Trois grands groupes de causes sont systématiquement envisagés :<br />

- <strong>le</strong>s maladies infectieuses en premier lieu,<br />

- <strong>le</strong>s éruptions d'origine immuno-al<strong>le</strong>rgique, qui parfois compliquent une maladie infectieuse ou son<br />

traitement<br />

- <strong>le</strong>s maladies généra<strong>le</strong>s à expression cutanée, beaucoup plus rarement chez l’enfant.<br />

Rougeo<strong>le</strong>, rubéo<strong>le</strong>, mégalérythème épidémique, exanthème subit, mononucléose<br />

infectieuse et scarlatine doivent être discutés dans <strong>le</strong> cadre des érythèmes infectieux<br />

diffus dont <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s causes sont rapportées tab<strong>le</strong>au 2.<br />

Faq 1 - Rougeo<strong>le</strong><br />

Sa fréquence a nettement diminué en France depuis la généralisation de la vaccination et l’adjonction<br />

d’une deuxième dose avant 6 ans.<br />

L’objectif de l'OMS d’éradiquer la maladie est encore loin d’être atteint puisque <strong>le</strong> nombre estimé de<br />

cas annuels de rougeo<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> monde est de 30 millions, et celui des décès imputab<strong>le</strong>s à cette<br />

maladie de 875 000.<br />

El<strong>le</strong> est due à un paramyxovirus. La transmission se fait par voie aérienne.<br />

L’incubation est d’une dizaine de jour. La contagiosité est maxima<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s 4 jours qui précèdent et<br />

<strong>le</strong>s 4 jours qui suivent l’éruption.<br />

Diagnostiquer une rougeo<strong>le</strong><br />

Début : fièvre très é<strong>le</strong>vée et catarrhe oculo-naso-trachéo-bronchique donnant à l’enfant un aspect<br />

p<strong>le</strong>urnichard. Le signe de Köplick doit être recherché à ce stade (points blanchâtres ou légèrement<br />

b<strong>le</strong>utés se détachant en relief sur la muqueuse juga<strong>le</strong> érythémateuse).<br />

Phase d’état : l’éruption survient 3 à 5 jours après <strong>le</strong> début de la fièvre (alors que <strong>le</strong> Köplick disparaît)<br />

: el<strong>le</strong> débute derrière <strong>le</strong>s oreil<strong>le</strong>s, à la racine des cheveux puis s’étend en 3 jours suivant une<br />

topographie descendante de la tête aux membres inférieurs.<br />

El<strong>le</strong> est faite de macu<strong>le</strong>s rosées ou rouge vif, non prurigineuses, arrondies ou ovalaires, groupées en<br />

placards plus ou moins irréguliers, laissant entre el<strong>le</strong>s des interval<strong>le</strong>s de peau saine.<br />

L’éruption pâlit vers <strong>le</strong> 3e jour alors que survient l’apyrexie et disparaît en une semaine.<br />

Les formes cliniques sont nombreuses :<br />

- L'éruption est parfois papu<strong>le</strong>use, ecchymotique, confluente<br />

- Les symptômes peuvent être atténués, tout particulièrement chez <strong>le</strong> nourrisson qui possède encore<br />

des anticorps maternels à des taux faib<strong>le</strong>s<br />

- Les formes malignes sont devenues exceptionnel<strong>le</strong>s dans notre pays. El<strong>le</strong>s associent, à la fin de la<br />

période d'invasion, une hyperthermie majeure, des convulsions, un collapsus, des troub<strong>le</strong>s de la<br />

conscience d'intensité variab<strong>le</strong> et souvent des hémorragies cutanées et muqueuses dans <strong>le</strong> cadre<br />

d'un syndrome de coagulation intravasculaire disséminée. L'incubation peut être écourtée et l'éruption<br />

discrète.<br />

- Chez l'immunodéprimé, la rougeo<strong>le</strong> peut évoluer vers des complications graves lorsqu'il existe un<br />

déficit de l'immunité cellulaire. La pneumopathie à cellu<strong>le</strong>s géantes et l'encéphalite aiguë retardée sont<br />

<strong>le</strong>s plus redoutab<strong>le</strong>s.<br />

- Les formes de l'ado<strong>le</strong>scent et de l'adulte. Leur survenue à cet âge est favorisée par une couverture<br />

2

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!