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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pierre Cochat - ( Hôpital Edouard-Herriot - Lyon) MAJ : 05/01/2005<br />

La notion d’une dou<strong>le</strong>ur à la palpation réna<strong>le</strong> chez un enfant calme a une grande va<strong>le</strong>ur sémiologique.<br />

En présence d’une uropathie, l’atteinte tubulaire associée à la PNA peut entraîner d’importantes<br />

perturbations métaboliques (hyponatrémie, acidose).<br />

Enfant<br />

Les signes vésicaux sont au second plan derrière <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs abdomina<strong>le</strong>s (projection ombilica<strong>le</strong><br />

fréquente) ou lombaires. La fièvre est volontiers é<strong>le</strong>vée et accompagnée de frissons.<br />

Pyélonéphrite décapitée<br />

Cette situation n’est pas exceptionnel<strong>le</strong> lorsque la PNA se présente comme une fièvre isolée et que<br />

l’examen des urines à la bande<strong>le</strong>tte n’a pas été réalisé. La PNA est alors évoquée devant la<br />

persistance d’une <strong>le</strong>ucocyturie aseptique ou d’une élévation de la CRP.<br />

L’échographie n’a de va<strong>le</strong>ur que si el<strong>le</strong> montre un volume rénal augmenté ou un épaississement des<br />

parois pyéliques. Dans ce contexte, l’examen <strong>le</strong> plus performant est actuel<strong>le</strong>ment la scintigraphie au<br />

99mTc-DMSA (acide dimercaptosuccinique), à condition de la réaliser précocement.<br />

Faq 3 - Traiter une infection urinaire<br />

Une urgence thérapeutique<br />

Le traitement probabiliste associe une céphalosporine de 3ème génération et un aminoside pendant<br />

48h : une injection quotidienne unique de ceftriaxone (Rocéphine® 50 mg/kg) et de nétilmicine<br />

(Nétromycine® 7 mg/kg) est efficace, bien toléré et réalisab<strong>le</strong> en ambulatoire. Passé <strong>le</strong>s 48 premières<br />

heures, <strong>le</strong> relais est assuré par une monothérapie adaptée à l’antibiogramme, soit par voie parentéra<strong>le</strong><br />

pendant encore 24 à 48 heures avec relais per os, soit d’emblée par voie ora<strong>le</strong>. La durée tota<strong>le</strong> de<br />

l’antibiothérapie est de 10 à 15 jours.<br />

L’hospitalisation s’impose chez <strong>le</strong>s enfants de moins de 3 mois en raison du risque de méningite<br />

associée, et el<strong>le</strong> reste recommandée jusqu’à l’âge de 6 mois ; au-delà, c’est la tolérance clinique qui<br />

oriente.<br />

La stratégie antibiotique actuel<strong>le</strong> permet d’obtenir rapidement la stérilisation des urines et l’apyrexie,<br />

el<strong>le</strong> limite considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> risque de ré-infection à moyen terme et probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> risque de<br />

cicatrices parenchymateuses à long terme.<br />

Place de l’antibioprophylaxie<br />

El<strong>le</strong> est justifiée chez <strong>le</strong> jeune enfant qui garde des couches et qui a présenté au moins deux épisodes<br />

de PNA ; il est alors logique de la maintenir jusqu’à ce que <strong>le</strong>s couches ne recueil<strong>le</strong>nt plus de sel<strong>le</strong>s.<br />

El<strong>le</strong> peut aussi être proposée chaque fois qu’un cerc<strong>le</strong> vicieux s’est installé entre troub<strong>le</strong> mictionnel,<br />

rétention stercora<strong>le</strong> et IU.<br />

Dans tous <strong>le</strong>s cas, l’antibioprophylaxie (céfaclor chez <strong>le</strong>s enfants de moins de 2 mois, cotrimoxazo<strong>le</strong><br />

ensuite ; prise unique <strong>le</strong> soir, un tiers de la posologie curative) se heurte au risque de non-observance<br />

et au caractère empirique de sa prescription.<br />

Pyélonéphrites récidivantes<br />

La récidive d’une PNA n’est pas exceptionnel<strong>le</strong> et incite à rechercher scrupu<strong>le</strong>usement un troub<strong>le</strong><br />

mictionnel.<br />

La cystographie est habituel<strong>le</strong>ment proposée même si l’échographie ne montre pas d’anomalie : el<strong>le</strong><br />

est généra<strong>le</strong>ment norma<strong>le</strong> ou n’objective qu'un RVU de bas grade, souvent fonctionnel ; si <strong>le</strong> RVU est<br />

important et de type malformatif (ce que laisse souvent supposer l’échographie), sa correction pourra<br />

être proposée.<br />

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