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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Dr Robert COHEN MAJ : 22/09/2005<br />

Physiopathologie et épidémiologie bactérienne<br />

La physiopathologie des rhinosinusites est superposab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de l'OMA. Les sinus sont des cavités<br />

appendues au rhinopharynx qui sont norma<strong>le</strong>ment stéri<strong>le</strong>s, mais contiguës à une cavité riche en<br />

bactéries.<br />

Le mucus sécrété dans la cavité sinusienne est éliminé par l'action des cils à travers l'infundibulum.<br />

Physiologiquement, la c<strong>le</strong>arance muco-ciliaire est suffisante pour prévenir l'accumulation des<br />

sécrétions dans <strong>le</strong> sinus. Au cours des rhinopharyngites vira<strong>le</strong>s, une production excessive et/ou<br />

anorma<strong>le</strong> de sécrétions dépassant <strong>le</strong>s possibilités d'élimination, ou une diminution de la c<strong>le</strong>arance<br />

muco-ciliaire conduisent à une accumulation d'un liquide épais dans la chambre sinusienne. Ceci<br />

favorise la surinfection bactérienne par des bactéries présentes physiologiquement dans <strong>le</strong><br />

rhinopharynx..<br />

L'épidémiologie bactérienne des sinusites maxillaires et fronta<strong>le</strong>s comprend donc une partie des<br />

bactéries composant la flore rhino-pharyngée : H. influenzæ, S. pneumoniae, M. catarrhalis, beaucoup<br />

plus rarement Staphylococcus aureus ou <strong>le</strong>s anaérobies.<br />

La résistance aux antibiotiques a considérab<strong>le</strong>ment évolué : sécrétion de ß-lactamases pour H.<br />

influenzæ et M. catarrhalis, et surtout modification des protéines de liaison de la pénicilline pour <strong>le</strong>s<br />

pneumocoques qui sont par ail<strong>le</strong>urs résistants aux différentes famil<strong>le</strong>s d'antibiotiques.<br />

Clinique<br />

Isolément, ni <strong>le</strong>s signes cliniques, ni <strong>le</strong>s signes radiologiques ne permettent de distinguer <strong>le</strong>s<br />

rhinopharyngites des sinusites. Ceci explique que <strong>le</strong> diagnostic de sinusite maxillaire est souvent porté<br />

par excès (entraînant une surconsommation d’antibiotiques) ou par défaut (favorisant <strong>le</strong><br />

développement d’une sinusite chronique).<br />

Devant un tab<strong>le</strong>au de rhinopharyngite, <strong>le</strong>s signes évocateurs d'une sinusite bactérienne sont :<br />

• une fièvre é<strong>le</strong>vée,<br />

• une toux diurne ou nocturne (parfois émétisante),<br />

• des céphalées plus ou moins localisées,<br />

• une sensation de tension de la face,<br />

• un œdème ou un érythème du visage,<br />

• une mauvaise ha<strong>le</strong>ine,<br />

• une dou<strong>le</strong>ur à la pression des points sinusiens,<br />

• une rhinorrhée postérieure muqueuse ou mucopuru<strong>le</strong>nte.<br />

En fait, ces signes sont inconstants, peu sensib<strong>le</strong>s et peu spécifiques. Si bien que deux tab<strong>le</strong>aux<br />

cliniques peuvent être individualisés pour <strong>le</strong> diagnostic de sinusite maxillaire :<br />

• Le tab<strong>le</strong>au de “ rhinopharyngite persistante ” au-delà de 10 jours sans tendance à l’amélioration<br />

(“Ten day mark ” des auteurs anglo-saxons), <strong>le</strong> plus fréquent chez l’enfant. En effet, dans <strong>le</strong>s<br />

rhinopharyngites, la durée moyenne des symptômes est inférieure à 7 jours et dépasse<br />

exceptionnel<strong>le</strong>ment 10 jours.<br />

• Le tab<strong>le</strong>au de “rhinopharyngite sévère” où l’importance de la fièvre (>39°C), <strong>le</strong>s céphalées<br />

intenses, <strong>le</strong> jetage puru<strong>le</strong>nt, parfois l’œdème péri-orbitaire, sont au premier plan.<br />

La radiographie de sinus ne doit pas être systématique du fait de son absence de spécificité de<br />

l'irradiation et du coût. El<strong>le</strong> peut être indiquée lorsque <strong>le</strong> diagnostic est douteux, en particulier chez <strong>le</strong><br />

jeune enfant. Une seu<strong>le</strong> incidence suffit : <strong>le</strong> “Blondeau”, qui montre :<br />

• soit une opacité plus ou moins complète d’un ou des deux sinus maxillaires,<br />

• soit une hyperplasie en cadre (épaississement supérieur à 4 mm),<br />

• soit, beaucoup plus rarement chez l’enfant, un niveau liquide d’un ou des deux sinus.<br />

Deux écueils fréquents doivent être évités :<br />

• ne pas porter <strong>le</strong> diagnostic de sinusite devant une radiographie de crâne anorma<strong>le</strong> chez un malade<br />

asymptomatique ou présentant simp<strong>le</strong>ment une rhinopharyngite,<br />

• ne pas confondre l’absence de sinus avec une opacité complète, la pneumatisation des sinus<br />

maxillaires survenant à un âge variant de 6 mois à 4 ans.<br />

La radiographie de thorax peut être uti<strong>le</strong> quand la toux est au premier plan. El<strong>le</strong> montre parfois un ou<br />

plusieurs foyers pulmonaires associés. Il faut noter que <strong>le</strong>s bronchiectasies accompagnent souvent <strong>le</strong>s<br />

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