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1.2.4.2. Fractures intéressant <strong>le</strong>s zones de croissance<br />

La complication la plus redoutab<strong>le</strong> est <strong>le</strong> pont d’épiphysiodèse . Si <strong>le</strong> pont est central , il va<br />

entraîner un arrêt de croissance du cartilage de l’os atteint. Si <strong>le</strong> pont est périphérique, il va entraîner<br />

une déviation du cartilage de l’os atteint . Cette complication sera d’autant plus importante que<br />

l’enfant est jeune (il lui reste donc un fort potentiel de croissance) et que la fracture survient sur un des<br />

cartilage <strong>le</strong>s plus actifs de l’organisme (près du genou et loin du coude).<br />

La désépiphysiodèse est une chirurgie qui consiste à tenter de faire redémarrer <strong>le</strong> fonctionnement du<br />

cartilage de croissance. El<strong>le</strong> consiste à cureter la zone où <strong>le</strong> cartilage de croissance est détruit et d’y<br />

interposer un matériau inerte (ciment, silastic, graisse). Cette chirurgie ne donne qu’environ 50% de<br />

succès. En cas d’échec, il faut faire des ostéotomies correctrices et des allongements de membre.<br />

1.2.5. Particularités de l’enfant<br />

- Pas de complications thromboemboliques : Il est donc inuti<strong>le</strong> jusqu’à la puberté de prescrire des<br />

anticoagulants. A partir de la puberté, il faut discuter cette thérapeutique mais ne pas la prescrire<br />

systématiquement comme chez l’adulte. El<strong>le</strong> est justifiée s’il y a utilisation de contraceptifs oraux, mais<br />

<strong>le</strong> risque est très faib<strong>le</strong> jusqu’à la fin de la puberté.<br />

- Peu de raideurs d'immobilisation. L’enfant récupère régulièrement une mobilité complète de ses<br />

articulations même après une immobilisation plâtrée prolongée en position non physiologique. Il n’y a<br />

donc pas d’indication de kinésithérapie en traumatologie infanti<strong>le</strong> sauf cas exceptionnel.<br />

- Les séquel<strong>le</strong>s sont souvent de révélation tardive. Les plus fréquentes et <strong>le</strong>s plus graves sont liées à<br />

la croissance. Il faut toujours faire des contrô<strong>le</strong>s tardifs et en fin de croissance. Il faut prévenir <strong>le</strong>s<br />

parents et en expertise prévoir une réévaluation en fin de croissance.<br />

1.3 Clinique et paraclinique<br />

Il n’y a pas de spécificité clinique pour <strong>le</strong>s fractures de l’enfant sauf quand l’enfant est petit et que<br />

l’interrogatoire est diffici<strong>le</strong> voire impossib<strong>le</strong>. Les principaux signes cliniques dépendent de la<br />

localisation de la fracture et de son déplacement. On peut observer des dou<strong>le</strong>urs, une attitude<br />

antalgique, un œdème, une déformation, une ecchymose, etc. Il faut rechercher une ouverture<br />

cutanée, des troub<strong>le</strong>s vasculaires ou neurologiques. Si <strong>le</strong> diagnostic est suspecté cliniquement, la<br />

confirmation sera radiographique. Il est presque toujours inuti<strong>le</strong> de demander des radiographies<br />

comparatives (mais l’interprétation des radiographies de l’enfant demande une certaine expérience).<br />

Les radiographies comparatives (difficultés de prise de vue du côté fracturaire en raison de la dou<strong>le</strong>ur)<br />

ne seront presque jamais prise avec la même incidence que <strong>le</strong> côté sain ce qui va rendre la<br />

comparaison entre <strong>le</strong>s deux côtés très diffici<strong>le</strong>. Il y a peu ou pas de place pour d’autres imageries<br />

complémentaires sauf cas particulier (scintigraphie pour des fractures du col du fémur pour juger de la<br />

vitalité de la tête fémora<strong>le</strong>).<br />

1.4. Généralités thérapeutiques<br />

L’enfant n’est pas un adulte en miniature. Il ne faut pas appliquer <strong>le</strong>s raisonnements et <strong>le</strong>s techniques<br />

de la traumatologie de l’adulte.<br />

- Le but du traitement est d'assurer la meil<strong>le</strong>ure réduction et la meil<strong>le</strong>ure contention avec <strong>le</strong> minimum<br />

d'agression chirurgica<strong>le</strong>. Compte tenu des particularités de l'enfant, il faudra savoir parfois tolérer de<br />

petits défauts (à expliquer à la famil<strong>le</strong> et au médecin traitant) plutôt que de proposer une technique<br />

plus invasive.<br />

- Il faut respecter <strong>le</strong>s structures propres à l’enfant : périoste et cartilage de croissance. Les<br />

ostéosynthèses par plaques ou par clous sont interdites avant la fin de la croissance.<br />

1.4.1. Méthodes orthopédiques<br />

Les méthodes conservatrices sont l’immobilisation plâtrée avec ou sans réduction, la traction continue,<br />

<strong>le</strong>s dispositifs particuliers comme pour la méthode de Blount ou la plâtre pendant . Il ne faut pas

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