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C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF<br />

Auteur : Pr Jacques de BLIC (Hôpital Necker-Enfants Malades) MAJ : 19/06/2006<br />

contrô<strong>le</strong> clinique (incluant l’évaluation de la technique d’inhalation), fonctionnel. Si l’asthme paraît<br />

contrôlé pendant au moins 3 mois, une réduction du traitement par palier est possib<strong>le</strong>. Par contre, si <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong> n’est pas atteint, il faut, avant de passer à un palier supérieur thérapeutique, revoir toutes <strong>le</strong>s<br />

causes d’échecs du traitement (technique inappropriée, observance insuffisante, contrô<strong>le</strong>s de<br />

l’environnement et des autres facteurs déc<strong>le</strong>nchants).<br />

Traitement des crises<br />

Au domici<strong>le</strong>, il repose sur l’inhalation de ß2 adrénergiques et en l’absence d’amélioration ou devant<br />

une crise plus sévère sur l’institution d’une corticothérapie ora<strong>le</strong> (prednisone 2 mg/kg en une prise).<br />

En cas d’amélioration franche, un traitement ambulatoire est suffisant (poursuite de la corticothérapie<br />

ora<strong>le</strong> et des b2 de courte durée d’action pendant 10 jours, majoration du traitement de fond si l’enfant<br />

est déjà traité et consultation pneumologique sous 8-10 jours).<br />

En l’absence d’amélioration ou en présence d’une aggravation secondaire, l’hospitalisation est<br />

requise. En milieu hospitalier, il faut dans un premier temps évaluer la sévérité de la crise et<br />

l’existence de facteurs de risque d’asthme aigu grave. Le traitement repose sur :<br />

• <strong>le</strong>s nébulisations répétées de ß2-adrénergiques Trois à six nébulisations sont réalisées à 20<br />

minutes d'interval<strong>le</strong>, puis toutes <strong>le</strong>s 4 heures. L’adjonction d’atropiniques de synthèse est<br />

proposée dans <strong>le</strong>s formes sévères avec hypoxie (SaO2≤ 90%). Dans <strong>le</strong>s formes modérément<br />

sévères <strong>le</strong>s nébulisations peuvent être remplacées par <strong>le</strong>s aérosols doseurs administrés avec<br />

une chambre d’inhalation (1 dose pour 2 kg/poids, maximum 10 bouffées).<br />

• l’instauration ou la poursuite de la corticothérapie ora<strong>le</strong>.<br />

• l’adaptation de l’oxygénothérapie nasa<strong>le</strong> en fonction de la SaO2<br />

• L’antibiothérapie n’est pas systématique, moins de 15% des crises d’asthme sont associées<br />

ou déc<strong>le</strong>nchées par une infection bactérienne<br />

Lorsqu’il existe des signes de gravité initiaux ou en cas d’aggravation, <strong>le</strong> transfert en réanimation est<br />

nécessaire. Le traitement comporte : des bronchodilatateurs (soit nébulisations toutes <strong>le</strong>s 20 minutes,<br />

soit nébulisation en continu, soit salbutamol IV) et des corticoïdes IV. L’intubation et la ventilation<br />

sont indiquées en cas d’épuisement avec pauses respiratoires et troub<strong>le</strong>s de la conscience. On tolère<br />

une hypercapnie jusqu’à 80 mmHg et une acidose (pH≥7,10). La ventilation est si nécessaire associée<br />

à une curarisation.<br />

Toute crise d’asthme ayant justifié d’une hospitalisation et a fortiori d’un séjour en réanimation doit<br />

faire réévaluer la prise en charge : éducation, traitement de fond, ordonnance détaillée en cas de crise<br />

(plan d’action).<br />

2 - Rhinite al<strong>le</strong>rgique<br />

El<strong>le</strong> se définit comme la pathologie nasa<strong>le</strong> induite par l’inflammation des muqueuses nasa<strong>le</strong>s,<br />

dépendante des IgE, faisant suite à une exposition al<strong>le</strong>rgénique. Il s’agit d’une maladie très fréquente<br />

puisqu’el<strong>le</strong> touche 10 à 40 % de la population généra<strong>le</strong>. Son incidence a été multipliée par 3 ou 4 en<br />

quelques décennies. Malgré son apparente bénignité, cette pathologie était responsab<strong>le</strong> d’une<br />

morbidité non négligeab<strong>le</strong>, d’un retentissement important sur la qualité de vie, et d’un coût é<strong>le</strong>vé pour<br />

la société. Les intrications avec l’asthme sont importantes. Vingt à 30 pour cent des rhinites<br />

al<strong>le</strong>rgiques sont associées à un asthme et près des 2/3 des asthmatiques ont une rhinite al<strong>le</strong>rgique<br />

associée. Il existe des liens étroits entre <strong>le</strong>s muqueuses nasa<strong>le</strong>s et bronchiques.<br />

A. Diagnostic et classification<br />

Les symptômes incluent à des degrés variab<strong>le</strong>s l’obstruction nasa<strong>le</strong>, la rhinorrhée, <strong>le</strong>s éternuements,<br />

et <strong>le</strong> prurit nasal. Les éternuements surviennent en salve et précèdent la rhinorrhée qui est aqueuse.<br />

Des manifestations oculaires (prurit et larmoiements), sinusiennes (céphalées fronta<strong>le</strong>s) peuvent être<br />

associées.<br />

L’interrogatoire précise l’ancienneté, la périodicité, l’intensité, <strong>le</strong> caractère transitoire ou permanent<br />

des symptômes, <strong>le</strong> retentissement. Le consensus de l’OMS et de l’Al<strong>le</strong>rgic Rhinitis and its Impact on<br />

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