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Infection urinaire du sujet âgé

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RESUME ___________________________________<br />

L'infection <strong>urinaire</strong> est une infection qui recouvre<br />

des réalités cliniques diverses : la cystite aiguë non<br />

compliquée, la bactériurie asymptomatique, voire<br />

des situations à risque comme la pyélonéphrite, la<br />

prostatite, l'uréthrite ou l'infection compliquant une<br />

uropathie.<br />

Chez les <strong>sujet</strong>s <strong>âgé</strong>s, l'infection <strong>urinaire</strong> est d'une<br />

extrême fréquence et les symptômes sont polymorphes<br />

à type d'asthénie, d'anorexie, d'incontinence<br />

récente ou de mictions impérieuses sans brûlure<br />

mictionnelle. Au moindre doute, la pratique d'une<br />

bandelette <strong>urinaire</strong> à la recherche de nitrites et de<br />

leucocytes permet de justifier une uroculture.<br />

La récidive ou la sévérité de l'infection doit faire<br />

rechercher des facteurs favorisant la stase (rési<strong>du</strong><br />

vésical) et la prolifération bactérienne (sondage, diabète...).<br />

La prévention passe par la restriction des indications<br />

<strong>du</strong> sondage <strong>urinaire</strong>.<br />

Mots-clés : <strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> - Antibiothérapie -<br />

Sujet <strong>âgé</strong> - Bactériurie asymptomatique.<br />

PRÉPARATION AU CONCOURS<br />

<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

Urinary tract infection in older patient<br />

R. GONTHIER*<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 95<br />

SUMMARY _________________________________<br />

Urinary tract infection covers various clinical states :<br />

acute non complicated cystits, asymptomatic bacteriura,<br />

even at-risk situations like pylonephritis, prostatitis,<br />

urethritis ans the infections complicating any<br />

uropathy.<br />

In the aged, urinary infection occurs frequently and<br />

the symptoms are often polymorph : asthenia, anorexia,<br />

recent incontinence or precipitant urination<br />

without urinary burning.<br />

At the slightest doubt, the use of a urinary reactive<br />

strip to detect nitrites and leucocytes can justify a<br />

uroculture.<br />

Recurrence or severe infection should initiate research<br />

into the factors favouring stasis (vesical resi<strong>du</strong>e)<br />

and bacteriat proliferation (urethral catheter, diabetes…).<br />

Prevention should be by restricting the indications<br />

of urethral catheter.<br />

Key words : Urinary infection - Antibiotherapy -<br />

Elderly patient - Asymptomatic bacteriuria.<br />

* Gérontologie Clinique - Hôpital Charité - CHU de Saint-Etienne - 42055<br />

Saint-Etienne Cedex 2. Article reçu le 16.08.99 - Accepté le 29.10.99.


<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

L<br />

'infection <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong> présente de<br />

nombreuses particularités épidémiologiques et<br />

cliniques. Son traitement n'est pas standardisé<br />

et il n'existe pas de réel consensus quant aux modalités<br />

de prise en charge de la bactériurie asymptomatique,<br />

de l'infection <strong>urinaire</strong> basse et de l'infection <strong>urinaire</strong><br />

avec atteinte parenchymateuse [1].<br />

ÉPIDÉMIOLOGIE _______________________________<br />

Prévalence et incidence<br />

La prévalence de l'infection <strong>urinaire</strong> augmente avec<br />

l'âge et dépend <strong>du</strong> lieu de vie. Elle se situe en milieu<br />

communautaire en seconde position après les infections<br />

bronchiques et pulmonaires [2]. En maison de<br />

retraite, il s'agit des infections les plus fréquentes. La<br />

bactériurie avec symptôme en institution a une incidence<br />

de 3 % sur un suivi de 6 mois. L'infection <strong>urinaire</strong><br />

a une plus grande fréquence chez des patients<br />

avec une autonomie physique ré<strong>du</strong>ite et / ou ayant des<br />

capacités cognitives altérées [3].<br />

Il importe cependant de distinguer une infection <strong>urinaire</strong><br />

vraie d'une bactériurie. La bactériurie asymptomatique<br />

a une incidence annuelle de 1 - 3 % entre 15 et<br />

24 ans, de 10 % à la cinquantaine et chez les femmes<br />

enceintes et de 20 à 28 % chez des femmes <strong>âgé</strong>es<br />

valides en maison de retraite [4,5].<br />

Elle est très élevée chez les porteurs chroniques de<br />

sonde à demeure (> 80 %) [10] ; dans ce contexte, la<br />

majorité des colonisations bactériennes de vessie est<br />

isolée et asymptomatique.<br />

Tableau 1 : Facteurs favorisants de l'infection <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong>.<br />

Table 1 : Factors favouring urinary infection in the aged patient.<br />

Rési<strong>du</strong> Colonisation<br />

Vieillissement Vessie hypoactive Atrophie uréthrale<br />

vésico- Sclérose <strong>du</strong> col ➚PH vaginal<br />

sphinctérien Hypertrophie prostate<br />

Facteurs Anticholinergique Sonde, lithiase<br />

iatrogènes Trauma. bassin Chirurgie urologique<br />

Terrain Alitement Incontinence fécale<br />

Fécalome Diabète, déshydratation<br />

Atteinte neuro. hygiène<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 98<br />

Facteurs favorisants<br />

Les facteurs intervenant dans l'augmentation de l'incidence<br />

de l'infection <strong>urinaire</strong> sont multiples avec l'augmentation<br />

avec l'âge des troubles de la motricité vésicale<br />

(effet des médicaments, alitement...), la déshydratation,<br />

le défaut d'hygiène et la baisse des défenses<br />

immunitaires (tableau 1). Globalement, l'appareil <strong>urinaire</strong><br />

est pauvre en cellules immunocompétentes ; le<br />

contrôle de l'infection est surtout assuré par des<br />

moyens physiochimiques.<br />

Le vieillissement <strong>du</strong> système vésicosphinctérien<br />

Il s'agit d'un des principaux facteurs favorisants. Le<br />

vieillissement <strong>du</strong> système vésicosphinctérien provoque<br />

une stase vésicale à l'origine de pullulation microbienne<br />

par ré<strong>du</strong>ction de l'effet chasse. Il y a une intrication de<br />

plusieurs mécanismes :<br />

L'hypoactivité vésicale par modifications de la structure<br />

<strong>du</strong> detrusor (diminution des fibres musculaires lisses<br />

entraînant une diminution de la visco-élasticité vésicale et<br />

augmentation <strong>du</strong> collagène) favorise la dysurie, c'est-àdire<br />

la chute <strong>du</strong> débit <strong>urinaire</strong> quantifiable par débimétrie<br />

et la vidange incomplète en témoigne l'augmentation <strong>du</strong><br />

rési<strong>du</strong> post-mictionnel qui passe de 10 à 20 % de la<br />

capacité vésicale totale avec l'avance en âge. Les médicaments<br />

à effet anticholinergique majorent l'hypoactivité<br />

vésicale.<br />

L'obstacle urétral par hypertonie urétrale et rétrécissement<br />

organique chez l'homme ou par ré<strong>du</strong>ction de la<br />

compliance chez la femme (angulation <strong>du</strong> trajet - sclérose<br />

par carence hormonale) ou sténose méatique.<br />

La diminution de la perception <strong>du</strong> besoin d'uriner.<br />

La carence hormonale<br />

Chez la femme ménopausée, la carence hormonale<br />

modifie la flore vaginale et provoque la disparition des<br />

lactobacilles et une alcanisation <strong>du</strong> pH favorisant ainsi<br />

la colonisation des urines par les souches uropathogènes.<br />

Avec des oestrogènes locaux, il a été démontré<br />

que l'on pouvait obtenir une baisse <strong>du</strong> pH avec acidification,<br />

et une augmentation des lactobacilles avec une<br />

ré<strong>du</strong>ction des entérobactéries [3].<br />

Chez des femmes ayant des antécédents de cystites à<br />

répétition, le nombre d'infections annuelles augmente à<br />

la ménopause et diminue si la ménopause est traitée.<br />

La colonisation iatrogène<br />

La majorité des porteurs de sonde à demeure ont une<br />

bactériurie. La présence d'un cathéter <strong>urinaire</strong> transurétral<br />

supprime les mécanismes naturels de défense<br />

contre la colonisation microbienne rétrograde de la vessie.<br />

Il existe alors un risque de dissémination bacté-


ienne ascendante au parenchyme rénal ou de diffusion<br />

à la prostate. Des lésions de cystite chronique s'installent<br />

progressivement avec parfois apparition d'un calcul<br />

intravésical (lithiase phosphato-ammoniaco-magnésienne<br />

constituée par des germes à activité uréasique).<br />

Il est difficile de stériliser ces réservoirs de germes et le<br />

recours à des antibiotiques de plus en plus actifs sélectionne<br />

des germes résistants. En milieu hospitalier, l'infection<br />

<strong>urinaire</strong> nosocomiale est par sa fréquence la<br />

première cause d'infection nosocomiale. Dans ce<br />

contexte, les germes les plus courants sont le Proteus,<br />

le Pyocyanique et le Providencia [6].<br />

La pathologie de contiguïté<br />

Tout alitement est susceptible de favoriser la contamination<br />

des urines par atteinte <strong>du</strong> plancher pelvien<br />

(ré<strong>du</strong>ction de la force de contraction des releveurs et <strong>du</strong><br />

tonus des sphincters). Il faut insister sur le risque particulier<br />

représenté par les fractures <strong>du</strong> col <strong>du</strong> fémur et les<br />

traumatismes <strong>du</strong> bassin. Chez le vieillard, il existe des<br />

infections <strong>urinaire</strong>s lors des incontinences fécales ou<br />

lors des fécalomes. Cependant, chez ces patients, l'emploi<br />

de protections jetables hyperabsorbantes est une<br />

meilleure alternative au plan <strong>du</strong> risque infectieux que la<br />

mise en place d'une sonde à demeure au long cours : il<br />

a été démontré que l'emploi des couches plutôt qu'une<br />

sonde à demeure diminuait de plus de 80 % la prescription<br />

d'antibiotiques pour des infections <strong>urinaire</strong>s.<br />

La pathologie de système<br />

Le diabète expose à la survenue d'infections <strong>urinaire</strong>s<br />

par le biais <strong>du</strong> rési<strong>du</strong> vésical provoqué par une neuropathie<br />

périphérique (une rétention chronique peut<br />

con<strong>du</strong>ire à une vessie "claquée"). La présence de sucre<br />

dans les urines favorise la prolifération bactérienne et<br />

altère la fonction des polynucléaires. La cachexie et la<br />

dénutrition protéino-énergétique ré<strong>du</strong>isent la réponse<br />

lymphocytaire, de même que le taux d'IgA sécrétoire.<br />

Le sexe<br />

La différence de fréquence d'une bactériurie entre les<br />

deux sexes est constante, même chez le vieillard, le<br />

rapport est généralement de 1 à 3. A titre d'exemple,<br />

dans l'étude longitudinale d'une population d'âge moyen<br />

85 ans réalisée par Boscia, 30 % des femmes avaient<br />

au moins un examen <strong>urinaire</strong> positif, 11 % des<br />

hommes seulement [3]. La différence entre les deux<br />

sexes s'atténue avec l'âge [7].<br />

La diminution de la sensation de soif<br />

Elle s'observe notamment chez les <strong>sujet</strong>s porteurs d'une<br />

détérioration des fonctions intellectuelles. Elle favorise une<br />

oligurie avec ré<strong>du</strong>ction de l’effet «lavage» de la vessie.<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 99<br />

<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

DIAGNOSTIC ___________________________________<br />

Les signes cliniques<br />

Le tableau typique est la "crise de cystite" aiguë de la<br />

femme avec douleurs mictionnelles à type de brûlures<br />

s'exagérant en fin de miction, pesanteur hypogastrique,<br />

pollakiurie diurne ou nocturne avec besoins impérieux<br />

d'uriner. A l'examen, les urines sont troubles avec parfois<br />

une hématurie terminale. Il n'y a pas de douleur<br />

lombaire, de fièvre, de frissons ou de signes d'accompagnement<br />

à type de nausées, d'inappétence ou de<br />

vomissements.<br />

Ce tableau classique de cystite aiguë est souvent incomplet<br />

ou mal décrit par les <strong>sujet</strong>s très <strong>âgé</strong>s et on observe<br />

seulement des symptômes indirects comme des urines<br />

troubles, une incontinence d'apparition récente ou une<br />

agitation.<br />

La pyélonéphrite aiguë est la conséquence d'urines<br />

infectées dans le haut appareil le plus souvent par voie<br />

rétrograde. Ce syndrome associe des frissons avec une<br />

hyperthermie supérieure à 38°5, des douleurs lombaires<br />

le plus souvent unilatérales avec parfois des<br />

vomissements et des signes d'atteintes <strong>du</strong> bas appareil<br />

<strong>urinaire</strong> à type de brûlures mictionnelles, pollakiurie et<br />

dysurie. Chez les <strong>sujet</strong>s <strong>âgé</strong>s, on observe souvent une<br />

altération de l'état général avec asthénie et parfois<br />

hypothermie, un état confusionnel sans douleur caractérisée<br />

et l'absence de signes fonctionnels <strong>urinaire</strong>s.<br />

Chez l'homme <strong>âgé</strong>, comme chez le <strong>sujet</strong> plus jeune, un<br />

tableau clinique évocateur d'une pyélonéphrite aiguë est<br />

dans la majorité des cas dû à une prostatite aiguë. La<br />

dysurie et la pollakiurie sont majeures. Au toucher rectal,<br />

la prostate est douloureuse et on constate une<br />

rétention d'urine.<br />

L'infection sur sonde est le plus souvent asymptomatique.<br />

Le maintien d'une sonde à demeure pendant plusieurs<br />

semaines favorise des infections <strong>urinaire</strong>s à répétition<br />

avec secondairement la constitution de lithiases<br />

(calculs phosphato-ammoniaco-magnésiens) ou / et<br />

d'une néphrite interstitielle chronique.<br />

La place de la bandelette <strong>urinaire</strong><br />

Il importe de réserver la pratique de l'ECBU aux patients<br />

ayant des anomalies aux bandelettes réactives. En effet,<br />

cette technique simple permet de dépister la présence<br />

de protéine ou d'hématies, mais aussi de leucocytes et<br />

de nitrites. Il s'agit d'un test très sensible (> 80 %),<br />

avec surtout une valeur prédictive négative quasi parfaite<br />

(> 94 %), c'est-à-dire qu'un examen normal à la<br />

bandelette sur des urines fraîches élimine quasi formellement<br />

l'existence d'une infection <strong>urinaire</strong> ; les bandelettes<br />

réactives ont été validées pour des populations<br />

gériatriques [8].


<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

La valeur des bandelettes pour affirmer l'existence<br />

d'une infection <strong>urinaire</strong> est moindre, car il existe des<br />

faux positifs (VPP 72 %). Des auteurs ont montré que<br />

si on n'adressait en laboratoire pour ECBU (cotation :<br />

B75 sans antibiogramme) que les prélèvements à la<br />

bandelette positifs et / ou ayant un aspect trouble, cela<br />

permettrait de ré<strong>du</strong>ire le nombre d'ECBU réalisés d'un<br />

tiers (60 % même d'après Levy sur une population<br />

générale hospitalisée [9]).<br />

L'examen cytobactériologique des urines<br />

Le diagnostic de l'infection <strong>urinaire</strong> est confirmé par<br />

l'examen cytobactériologique des urines (ECBU). Le<br />

recueil se fait en milieu de jet sur les urines <strong>du</strong> matin,<br />

après élimination de la première partie de la miction et<br />

toilette <strong>du</strong> périnée. Chez le vieillard, le recueil s'avère<br />

parfois difficile en raison d'une incontinence et des<br />

troubles cognitifs ; le sondage devient la seule méthode<br />

envisageable.<br />

Le diagnostic d'une infection <strong>urinaire</strong> est affirmé sur<br />

une triade précise qui associe une leucocyturie > 10 4<br />

éléments / ml (soit > 10 éléments / mm 3), la présence<br />

de germes à l'examen direct après coloration de Gram<br />

et un compte de germes > 10 5 UFC / ml. Les résultats<br />

doivent pour être fiables être exprimés en données<br />

cytologiques standardisées. Une minorité de praticiens<br />

(27 % dans l'étude de Holstein) utilise le taux de leucocyturie<br />

pour affirmer ou infirmer l'infection <strong>urinaire</strong> et<br />

de ce fait, beaucoup de bactériuries asymptomatiques<br />

font l'objet d'un traitement systématique.<br />

Une bactériurie significative peut être le résultat d'une<br />

multiplication bactérienne d'une bactérie saprophyte<br />

(ou contaminante) lorsque le prélèvement d'urine<br />

séjourne à la température ambiante plusieurs heures<br />

sur la banque d'une pharmacie, d'un laboratoire ou<br />

dans le véhicule d'une infirmière qui effectue une « tournée<br />

de ramassage » de prélèvements. E. coli se multiplie<br />

en 2 cellules filles toutes les 20 minutes à la température<br />

ambiante. Toute dissociation cytobactériologique<br />

devrait être contrôlée par un autre ECBU effectué dans<br />

des conditions rigoureuses de prélèvement.<br />

La bactériurie asymptomatique <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

L'étude longitudinale de Boscia sur 523 <strong>sujet</strong>s d'âge<br />

moyen 85 ans (150 hommes et 373 femmes) répétée<br />

3 fois à 6 mois et celle d'Abrutyn portant sur 2162 personnes<br />

en institution suivies <strong>du</strong>rant 9 ans, ont montré<br />

que la bactériurie asymptomatique, c'est-à-dire sans leucocyturie<br />

chez le <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong>, pouvait disparaître spontanément<br />

sur des prélèvements successifs. Cette bactériurie<br />

est un marqueur de mauvaise santé, car elle est<br />

observée chez les patients les plus <strong>âgé</strong>s et les plus<br />

malades, mais elle n'entraîne pas de surmortalité. La<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 100<br />

survie est comparable par rapport au groupe témoin<br />

des femmes avec bactériurie traitée et celles avec bactériurie<br />

non traitée [4].<br />

Actuellement, un nombre important de traitements<br />

antibiotiques est donné de manière in<strong>du</strong>e pour une bactériurie<br />

asymptomatique, notamment en institution.<br />

Cette attitude expose les patients aux risques de sélection<br />

de germe résistant [10,11,12]. En l'absence de symptômes<br />

suggestifs d'une infection des voies <strong>urinaire</strong>s, il<br />

ne devrait pas être pratiqué d'uroculture.<br />

De toute façon, la recherche d'une bactériurie sans<br />

recherche concomitante d'une pyurie est sans valeur,<br />

car la « bactériurie » ne peut être considérée comme<br />

synonyme d' « infection ».<br />

Les examens complémentaires<br />

Leur intérêt dépend de la diffusion (atteinte parenchymateuse<br />

<strong>du</strong> rein et de la prostate), <strong>du</strong> terrain (diabète,<br />

immunodéprime...) et de l'existence de signes de gravité<br />

(uropathie obstructive, présence de germe multirésistant,<br />

rechute, ou récidives...).<br />

L'élévation de la Protéine C Réactive (CRP) et l'existence<br />

d'une hyperleucocytose à polynucléaires, voire la<br />

présence d'une bactériémie à l'hémoculture, confirment<br />

l'atteinte parenchymateuse. Le dosage de la<br />

créatinine, de l'urée et la pratique <strong>du</strong> ionogramme,<br />

doivent être systématiques avant d'entreprendre un<br />

bilan d'imagerie.<br />

L'échographie malgré de nombreux faux négatifs associée<br />

à un Abdomen Sans Préparation (ASP) de face<br />

debout permet de dépister un obstacle sur les voies <strong>urinaire</strong>s.<br />

L'urographie intraveineuse qui était l'examen radiologique<br />

de référence pour l'étude morphologique et dynamique<br />

des voies excrétrices est souvent remplacée par<br />

l'uroscanner qui permet une étude précise <strong>du</strong> parenchyme<br />

rénal.<br />

TRAITEMENT ___________________________________<br />

L'antibiothérapie doit s'effectuer de manière conventionnelle<br />

à la lumière d'un antibiogramme.<br />

L'hydratation pour obtenir une diurèse abondante est<br />

un adjuvant indispensable.<br />

Le choix d'une antibiothérapie empirique<br />

En l'absence d'antibiogramme, le choix <strong>du</strong> traitement<br />

est probabiliste. Cependant, la flore bactérienne responsable<br />

des infections <strong>urinaire</strong>s chez les personnes


<strong>âgé</strong>es dépend largement <strong>du</strong> mode de vie (domicile versus<br />

institution) et de l'existence ou non d'une sonde <strong>urinaire</strong><br />

ou d'antécédents récents de chirurgie urologique.<br />

La répartition des souches est différente en fonction <strong>du</strong><br />

caractère récidivant (1er épisode infectieux versus infection<br />

récidivante), <strong>du</strong> caractère nosocomial (variable d'un<br />

hôpital à l'autre) [12].<br />

La majorité des germes sont issus de la flore digestive<br />

qui est l'habitat naturel des entérobactéries et des streptocoques,<br />

mais l'usage préalable des antibiotiques favorise<br />

l'apparition de résistances par pression de sélection<br />

des souches bactériennes résistantes. Ce phénomène<br />

est important en institution. Certains germes sont spécifiques<br />

d'une origine hospitalière comme<br />

Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus résistant<br />

à la méticilline.<br />

Chez l'homme et chez les porteurs chroniques de sonde<br />

<strong>urinaire</strong>, il existe une plus forte proportion de germes<br />

Gram positif et germes Gram négatif n'appartenant pas<br />

à l'espèce E. Coli et susceptibles de se compliquer d'une<br />

bactériémie [13].<br />

Prescrire une antibiothérapie hiérarchisée en<br />

fonction de la clinique<br />

La prescription doit se baser sur les recommandations<br />

de la Conférence de Consensus sur l'antibiothérapie<br />

des infections <strong>urinaire</strong>s qui s'est déroulée le 16<br />

novembre 1990 (tableau 2).<br />

L'infection <strong>urinaire</strong> basse. Seules les formes symptomatiques<br />

doivent être traitées. Les <strong>sujet</strong>s <strong>âgé</strong>s ne relèvent<br />

pas d'un traitement à dose unique (traitement<br />

minute) qui est réservé à la cystite aiguë de la femme<br />

jeune souffrant d'une infection <strong>urinaire</strong> basse non compliquée<br />

[14]. Chez le <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong> comme chez le <strong>sujet</strong><br />

jeune, deux types de molécules à élimination <strong>urinaire</strong><br />

prolongée et administrables par voie orale sont recommandés<br />

: le cotrimoxazole (Bactrim ®, Eusaprim ®) et les<br />

fluoroquinolones (Noroxine ®, Ciflox ®).<br />

Tableau 2 : Consensus pour le choix <strong>du</strong> traitement antibiotique<br />

lors d’une infection <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong>.<br />

Table 2 : Consensus for choice of antibiotic treatment in urinary<br />

infection of the aged patient.<br />

Tt. Durée 1ère Aminoglycoside<br />

minute intention<br />

Cystite 0 3 - 8 j FQ ; CMX 0<br />

aiguë<br />

Pyélonéphrite 0 > 10 ; 20 < FQ ; CMX < 10 j<br />

aiguë C3G ; AZT<br />

FQ : Fluoroquinolone CMX : Cotrimaxazole AZT : Aztreonam<br />

C3G : Céphalosporine 3ème Génération<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 101<br />

<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

Dans les institutions nord-américaines, la plupart des<br />

cystites sont traitées avec 3 à 7 jours d'antibiotiques [10].<br />

En France, la <strong>du</strong>rée paraît être un peu plus longue, car<br />

la moyenne était à 8,3 + 1,5 jours dans l'enquête de<br />

Holstein.<br />

La pyélonéphrite aiguë : le traitement repose sur une<br />

antibiothérapie pro<strong>du</strong>isant une forte concentration dans<br />

le tissu rénal et à élimination <strong>urinaire</strong> prédominante :<br />

c'est-à-dire céphalosporine de 2ème ou 3ème génération,<br />

fluoroquinolone, cotrimoxazole, aztréonam [15]. En<br />

cas de tableau clinique sévère, une bithérapie doit utiliser<br />

un aminoglycoside pour avoir un effet « bouster » sur une<br />

période de 4 à 7 jours. La posologie de l'aminoglycoside<br />

doit être adaptée à la filtration glomérulaire estimée par<br />

la formule de Cockcroft. Pour éviter au maximum l'ototoxicité<br />

irréversible par effet cumulatif sur l'appareil<br />

cochléo-vestibulaire fragilisé par le vieillissement, il faut<br />

pratiquer des miniperfusions et ré<strong>du</strong>ire la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> traitement<br />

(si possible < 10 jours) sans attendre l'apparition<br />

d'une élévation de la créatinine, d'un vertige ou d'une<br />

ascension <strong>du</strong> taux rési<strong>du</strong>el plasmatique (véritables faux<br />

amis), car des effets toxiques apparaissent à des concentrations<br />

sériques considérées comme normales chez<br />

l'a<strong>du</strong>lte. Le traitement doit être ajusté avec les résultats de<br />

l'antibiogramme et aussi aux possibilités de prise orale.<br />

Les cas difficiles<br />

Ils sont nombreux en Gériatrie ; l'attitude thérapeutique<br />

et diagnostique ne fait alors l'objet d'aucun consensus<br />

tant sur le plan diagnostique (utilité de l'UIV et <strong>du</strong> scanner<br />

abdominal, moment de la réalisation d'un bilan urodynamique)<br />

que sur le plan thérapeutique (choix de l'antibiotique<br />

et surtout <strong>du</strong>rée de traitement).<br />

• L'atteinte de la prostate : comme chez l'a<strong>du</strong>lte jeune,<br />

le traitement doit être prescrit au moins 3 semaines.<br />

Peu d'antibiotiques sont capables de pénétrer dans le<br />

parenchyme prostatique en dehors des quinolones et<br />

<strong>du</strong> trimethoprim-sulfomethoxazole.<br />

• L'infection sur sonde : il existe un consensus pour ne<br />

pas traiter les patients ayant une sonde à demeure avec<br />

une infection <strong>urinaire</strong> asymptomatique, car l'antibiothérapie<br />

fréquente favorise l'émergence de souche bactérienne<br />

résistante.<br />

• L'infection sévère avec anomalies urologiques ou terrain<br />

fragilisé : L'hospitalisation est toujours nécessaire.<br />

Une bithérapie conseillée d'emblée associant une céphalosporine<br />

de 3ème génération (céfotaxine, ceftriaxone...)<br />

à un aminoglycoside ; la possibilité de faire l'antibiothérapie<br />

par voie sous-cutanée est un argument de choix.<br />

Les examens complémentaires comme le scanner sont<br />

indispensables pour étudier le parenchyme rénal (parfois<br />

nécrose papillaire chez le diabétique) et rechercher des<br />

images suppuratives requérant des traitements plus pro-


<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

longés. L'UIV est l'examen de choix pour visualiser les<br />

voies excrétrices, mais la qualité des images est parfois<br />

médiocre (vieillard peu hydraté avec insuffisance rénale)<br />

et elle risque de favoriser l'apparition d'une insuffisance<br />

rénale aiguë oligo-anurique par atteinte tubulaire.<br />

• Les suites de chirurgie urologique : après un geste<br />

urologique (résection d'un adénome de prostate, ablation<br />

d'une lithiase...), il persiste de l'infection favorisée<br />

par l'alitement et la déshydratation postopératoire, la<br />

mise en place temporaire d'une sonde à demeure, la<br />

distension vésicale persistante par récupération partielle<br />

<strong>du</strong> detrusor. Il est parfois préférable d'attendre pour<br />

changer un antibiotique peu efficace sur l'antibiogramme<br />

en l'absence de signe de diffusion hématogène<br />

de l'infection.<br />

Les traitements adjuvants comme la cure de diurèse, la<br />

lutte contre la constipation et la mobilisation des<br />

patients, sont importants.<br />

PRÉVENTION __________________________________<br />

L'antibioprophylaxie<br />

L'antibioprophylaxie des infections <strong>urinaire</strong>s reste<br />

controversée chez le vieillard. La seule indication validée<br />

semble être la prophylaxie au cours de la biopsie<br />

transrectale [16]. Par contre, l'antibioprophylaxie lors<br />

d'un sondage <strong>urinaire</strong> sur urines stériles ne se pratique<br />

pas ; l'accent est mis sur l'importance de la toilette et<br />

l'asepsie au moment de la mise en place, l'utilisation <strong>du</strong><br />

sondage en système clos, l'utilisation au long cours de<br />

sondes siliconées avec sac à chambre stérile et site de<br />

prélèvement, fixation correcte <strong>du</strong> sac et de la sonde.<br />

L'antibiothérapie à dose filée en cas de cystite<br />

récidivante<br />

Chez les femmes <strong>âgé</strong>es présentant des cystites récidivantes<br />

non compliquées (plus de quatre épisodes dans<br />

l'année), on conseille une bonne hygiène locale (toilettes<br />

périnéales régulières, prévention de la macération par<br />

des changes fréquents), une hydratation correcte et une<br />

oestrogénothérapie locale en cas d'atrophie muqueuse<br />

importante. En cas d'échec, un traitement antibiotique à<br />

dose filée est efficace et ré<strong>du</strong>it les récidives [17].<br />

La limitation des indications de sonde à<br />

demeure<br />

Les indications de mise en place d'un cathéter <strong>urinaire</strong><br />

transurétral doivent être limitées.<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 102<br />

Les situations où le sondage est indiqué et accepté sont :<br />

le monitorage <strong>du</strong> débit <strong>urinaire</strong> chez des patients en<br />

condition critique, la période postopératoire immédiate<br />

ou la fin de vie (notamment lors de l'utilisation de forte<br />

posologie de morphine), l'obstruction aiguë ou chronique<br />

de la vidange vésicale et l'existence d'une escarre<br />

sacrée. L'indication de maintien <strong>du</strong> sondage <strong>urinaire</strong><br />

doit être réévaluée plusieurs fois par semaine ; il a été<br />

démontré que 40 % des infections <strong>urinaire</strong>s peuvent<br />

être prévenues par le retrait des sondes.<br />

L'incontinence <strong>urinaire</strong> doit être traitée par l'emploi de<br />

protections jetables plutôt que par sondage.<br />

En cas de rétention complète ou incomplète d'urine<br />

secondaire à des situations temporaires (immobilisation<br />

au lit après fracture, évacuation d'un fécalome...), les<br />

sondages intermittents sont préférables.<br />

CONCLUSIONS _________________________________<br />

Malgré la tenue en 1990 d'une Conférence de<br />

Consensus sur l'antibiothérapie de l'infection <strong>urinaire</strong><br />

et malgré la fréquence de cette pathologie chez le <strong>sujet</strong><br />

<strong>âgé</strong>, les stratégies élaborées par les médecins sont multiples.<br />

Il apparaît que la bandelette <strong>urinaire</strong> est insuffisamment<br />

utilisée comme test de dépistage au profit de l'ECBU.<br />

Cet examen, relativement coûteux, doit être uniquement<br />

réservé au cas où la bandelette montre des anomalies.<br />

Les grandes études épidémiologiques réalisées depuis<br />

20 ans ont montré qu'une bactériurie asymptomatique<br />

n'entraîne pas de surmortalité et un traitement antibiotique<br />

ne devrait pas être prescrit sans un contrôle cytobactériologique<br />

des urines.<br />

La cystite vraie <strong>du</strong> vieillard nécessite un traitement plus<br />

long que chez le jeune. La pyélonéphrite est grave et<br />

nécessite de préférence une bithérapie. Bien que très<br />

efficaces, les aminoglycosides doivent être prescrits<br />

avec la plus grande prudence. Des traitements adjuvants<br />

(hydratation, prévention de la constipation,<br />

œstrogènes locaux) ré<strong>du</strong>isent le risque de récidives. ■


RÉFÉRENCES __________________________________<br />

1- HOLSTEIN J, FAUCHER M, MEAUME S et al.: Y a-t-il un consensus face<br />

aux infections <strong>urinaire</strong>s <strong>du</strong> patient <strong>âgé</strong> ? L'Année Gérontologique, 1996:353-<br />

57.<br />

2- MICHEL JP, DECREY H, MAC GEE W.: Actualité en pathologie infectieuse<br />

chez la personne <strong>âgé</strong>e. L'Année Gérontologique, 1991;87-95.<br />

3- BOSCIA J, KOBASA W, KNIGHT et al.: Epidemiology of bacteriuria in an<br />

elderly ambulatory population. Am J Med, 1986;80:208-14.<br />

4- ABRUTYN E, MOSSEY J, BERLIN J et al.: Does asymptomatic bacteriuria<br />

predict mortality and does antimicrobial treatment re<strong>du</strong>ce mortality in elderly<br />

ambulatory women ? Ann Int Med, 1994;120:827-33.<br />

5- MANANE M, GURWITZ J, LIPSITZ L et al.: Epidemiologic and diagnostic<br />

aspects of bacteriuria : a longitudinal study in older women. J Am Geriatr Soc<br />

1995;43:618-22.<br />

6- WARREN JN, TENNEY J, HOOPES J et al.: A prospective microbiologic<br />

study of bacteriuria in patients with chronic indwelling urethral catheters.<br />

J Infect Dis, 1982;146:719-23.<br />

7- LIPSKY BA.: Urinary tract infections in men. Epidemiology, pathophysiology,<br />

diagnosis and treatment. Ann Int Med, 1989;110:138-50.<br />

8- LOFFLER V, POULAIN V, BARON E et al.: La validité des bandelettes <strong>urinaire</strong>s<br />

: étude prospective pour le diagnostic des infections <strong>urinaire</strong>s en institution<br />

gériatrique. Revue de Gériatrie, 1996;21:7-14.<br />

9- LEVY M, TOURNOT F, LEDESERT B et al.: Evaluation <strong>du</strong> dépistage de<br />

l'infection <strong>urinaire</strong> par la technique de la bandelette réactive chez les malades<br />

hospitalisés. Press Méd, 1990;19:1359-63.<br />

10- NICOLLE LE, BENTLEY D, GARIBALDI R et al.: Antimicrobiol use in<br />

long-term-care facilities. Infect Control Hosp Epidemiol, 1996;17:119-28.<br />

11- NICOLLE LE, MAYHEW WJ, BRYAN L.: Prospective randomized comparison<br />

of therapy and no therapy for asymptomatic bacteriuria in institutionalized<br />

elderly women. Am J Med, 1987;83:27-33.<br />

12- Association des Professeurs de Pathologie Infectieuse. <strong>Infection</strong>s Urinaires.<br />

In Pilly E Ed 2 M 2 1996.<br />

13- ACKERMANN RJ, MONROE PW.: Bacteriuric urinary tract infection in<br />

older people. J Am Geriatr 1996;44:927-33.<br />

14- WOOD CA, ABRUTYN E.: Optimal treatment of urinary tract infection in<br />

elderly patients. Drugs & Aging, 1996;9:352-62.<br />

15- Deuxième Conférence de Consensus en Thérapeutique Anti-Infectieuse.<br />

Antibiothérapie des Voies Urinaires. Le Concours Médical, 1993;115:3762-<br />

64.<br />

16- CRAWFORD ED, HAYNES AL, STORY MV et al. Prevention of urinary<br />

tract infection and sepsis following transrectal biopsie. J Urol, 1982;127:492-<br />

94.<br />

17- YOSHIKAWA TT, NICOLLE LE, NORMAN DC.: Management of complicated<br />

urinary tract infection in older patients. J Am Geriar Soc,<br />

1996;44:1235-41.<br />

RÉPONSES QCM SUR INFECTION URINAIRE<br />

DES SUJETS ÂGÉS _____________________________<br />

Question 5 A B C D<br />

Question 4 A D E<br />

Question 3 A D E<br />

Question 2 A D<br />

Question 1 A B<br />

La Revue de Gériatrie, Tome 25, N°2 FÉVRIER 2000 103<br />

<strong>Infection</strong> <strong>urinaire</strong> <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

QCM SUR INFECTION URINAIRE DES SUJETS<br />

ÂGÉS ___________________________________________<br />

1. L'examen cytobactériologique des urines<br />

(ECBU) avec éventuellement un antibiogramme<br />

doit être pratiqué<br />

A. Avant changement de sonde à demeure<br />

B. Lors de la présence de nitrites et de leucocytes à la<br />

bandelette <strong>urinaire</strong><br />

C. Devant une hématurie initiale<br />

D. Devant une rétention incomplète d'urine après miction<br />

E. Devant une oligurie diurne<br />

2. La bactériurie <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong> se caractérise par<br />

A. La présence de 10 5 germes/ml au compte de germe<br />

B. Une fièvre minime comprise entre 37°5 et 38°<br />

C. Par la nécessité d'un traitement de courte <strong>du</strong>rée de<br />

5 jours par des antiseptiques <strong>urinaire</strong>s<br />

D. Une fréquence plus élevée chez la femme<br />

E. Une surmortalité à moyen terme d'origine infectieuse<br />

3. Parmi les bactéries suivantes, lesquelles peuvent<br />

être responsables d'infection <strong>du</strong> tractus<br />

<strong>urinaire</strong><br />

A. Escherichia coli<br />

B. Lysteria monocytogènes<br />

C. Clostridium difficile<br />

D. Staphylococcus epidermidis<br />

E. Proteus mirabilis<br />

4. Deux des cinq antibiotiques suivants ne doivent<br />

pas être utilisés dans le traitement de cystite<br />

aiguë non compliquée <strong>du</strong> <strong>sujet</strong> <strong>âgé</strong><br />

A. Amoxicilline (Clamoxyl ®)<br />

B. Amikacine (Amiklin ®)<br />

C. Céfotaxine (Claforan ®)<br />

D. Trimethroprime - Sulfaméthoxazole (Bactrim ®)<br />

E. Norfloxacine (Noroxine ®)<br />

5. L'infection <strong>urinaire</strong> nosocomiale se caractérise<br />

par<br />

A. Une fréquence élevée : 1ère cause d'infection nosocomiale<br />

B. Une survenue systématique chez un patient porteur<br />

d'une sonde à demeure avec un système non clos<br />

C. La présence de germe reflétant l'écologie <strong>du</strong> service<br />

hospitalier qui héberge le patient<br />

D. Une prévention possible en utilisant, quand cela est<br />

possible, des sondages <strong>urinaire</strong>s intermittents lors d'un<br />

rési<strong>du</strong> post-mictionnel > 150 ml<br />

E. Une présence constante d'urines troubles

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